Questions sur le "veganisme"

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tom

Élève des carottes
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Alors, questions "banales" pour celles et ceux qui les reçoivent :

* Dans la vision d'un monde vegan, de quelle manière et où se placent les animaux carnivores ?

* Merci d'avoir attiré mon attention sur les poules pondeuses (MBI) et le fait qu'à la base les mâles sont écartés (comme les canards de Barbarie) et passés "à la moulinette" ; j'avoue que je n'ai pas bien saisi l'écartement du miel dans le régime vegan : quels traitements subissent les abeilles ?? De "loin", on a l'impression (mais pour les animaux d'élevage aussi...) qu'on s'occupe d'elles pendant la mauvaise saison ; quelque chose me dit que non... :mmm:

* Je ne sais pas si vous connaissez les "lapbooks", mais ce serait bien de faire ce genre de "petits dossiers pédagogiques et didactiques", faits avec et pour les enfants pour faire le tour d'un sujet et pouvoir y revenir quand on le reveut... Des petites fiches résumant un sujet, avec des dessins genre "BD", colorés, ce qui a souvent plus de force que de longs discours... Même pour moi, j'ai l'impression que ça m'aiderait à synthétiser les tenants et aboutissants, et à expliquer les choses autour de moi et/ou avec ma fille...
 
Bonjour Tom !
Pour le miel, tu as une réponse ici.

Et comme alternative au miel, tu as par exemple le sirop d'agave, la mélasse, le sirop de riz, le sirop d'érable (sauf si tu boycottes le sirop d'érable canadien à cause du massacre des phoques).
 
Merci ! Ceci dit le document dont tu fais le lien, sur ce passage-là en tout cas, prend parfois un ton orienté qui frise le ridicule... Je trouve... Non ? "l'apiculteur enfume les abeilles pour les rendre agressives, protégé par sa combinaison... il devient parfois trop cher de garder les abeilles, les ruchers sont alors brûlés vifs"... En tout cas je n'aurais pas dit ça comme ça... A une époque où tout le monde sait maintenant qu'il y a un fort pourcentage des abeilles domestiques qui meurt de causes encore inconnues pour les producteurs de pesticides, ces pratiques sont toujours habituelles ? Les apiculteurs "bios" travaillent-ils autrement ? Ils pourraient par exemple s'occuper des ruches en hiver et laisser aux abeilles une partie de leur miel... Enfin, merci pour le lien !!
 
tom":t9b8wsth a dit:
Merci ! Ceci dit le document dont tu fais le lien, sur ce passage-là en tout cas, prend parfois un ton orienté qui frise le ridicule... Je trouve... Non ? "l'apiculteur enfume les abeilles pour les rendre agressives, protégé par sa combinaison... il devient parfois trop cher de garder les abeilles, les ruchers sont alors brûlés vifs"... En tout cas je n'aurais pas dit ça comme ça... A une époque où tout le monde sait maintenant qu'il y a un fort pourcentage des abeilles domestiques qui meurt de causes encore inconnues pour les producteurs de pesticides, ces pratiques sont toujours habituelles ? Les apiculteurs "bios" travaillent-ils autrement ? Ils pourraient par exemple s'occuper des ruches en hiver et laisser aux abeilles une partie de leur miel... Enfin, merci pour le lien !!
comme toi, je trouve un peu "too much", ces arguments. Dénoncer les dérives est nécessaire, mais les transformer en argument de vente... Comme tout élevage, il faut évidement distinguer l'industriel de celui qui pratique une apiculture à petite échelle, mais le maître mot reste l'exploitation. Laisser une partie du miel, c'est très bien, mais pourquoi en fabriquent elles une certaine quantité ? Leur donner du sucre à la place ne pose évidemment aucun problème... aux apiculteurs...
j'envisage d'ailleurs de mettre une ruche dans mon terrain, mais absolument pas de consommer du miel.
 
Tes remarques sont très justes Tom.
En tout cas, ça soulève un lièvre...euh un lierre, qu'il convient d'étudier.

En ce qui me concerne, je pense que le miel est fait par les abeilles pour les abeilles, et que je m'en sors très bien avec mon sirop d'agave pour les rares fois où j'en prends.
 
Tom je pense que dans l'optique d'un monde vegan on laisserai les animaux vivre leur vie d'animaux et les animaux sauvages carnivores effectivement mangeraient d'autres animaux, ce serait complètement totalitaire de notre part de vouloir s'imposer face à la nature!

Pour ce qui est du miel et des autres "produits de la ruche" propolis, pollen, gelée royale, le problème est effectivement que les abeilles les produisent car elles en en besoin, les leur enlever, c'est peut être aussi participer à leur déclin, car avec une ruche moins protégée et en mangeant du sucre au lieu de leur miel, je suppose que leur santé s'en trouve amoindrie... qu'en pensez vous?
 
Un des autres problèmes des ruches d'élevage c'est qu'elles ne sont pas adaptées (dans leur forme) à la vie des abeilles.
Mais les ruches sont quand même intéressantes comme habitat (les lieux d'habitats naturels disparaissent avec les coins de nature qui passent en lotissement ou en autoroute), peut-être que dans certaines conditions, ce peut être du gagnant-gagnant ...
Les ruches de sauvegarde (sans prélèvement)sont intéressantes aussi : http://www.escampe.fr/#/la-ruche-de-sauvegarde/3272329

Si on pose le problème dans l'autre sens, j'aurais tendance à penser qu'un apiculteur (pas n'importe lequel) fait moins de mal aux animaux qu'un trader ...
 
Le document est un peu caricatural, cela dit c'est vrai que les apiculteurs tuent des reines, ainsi que des abeilles pendant les manipulations.

Et les pratiques industrielles sont comme pour tout le reste assez catastrophiques. On remplace le miel par du sirop (dans le pire des cas de maïs OGM), traitements chimiques, ruches inadaptées ...

Mais il y a d'autres façons de faire de l'apiculture. Celle qui me semble la plus éthique est une variante permaculturelle. Les ruches et la gestion de la récoltes sont faites pour respecter au maximum les caractéristiques des abeilles. Bien sûr une telle gestion serait innappropriée pour une gestion industrielle (voir même commerciale, à part pour un marché de niche).

Je pense qu'on peut faire de l'apiculture sans ôter le miel de la bouche des abeilles. Il suffit d'en prélever tout en en laissant une partie suffisante pour l'hiver. Et pour compenser la prise de miel, on peut s'arranger pour concevoir des systèmes agricoles qui profitent au maximum aux abeilles (nectar et pollen tout au long de l'année, eau, protection des ruches par rapport aux condition climatiques, etc). Et au final, plus de pollinisation et de biodiversité.
 
Pistil":1haxdhd5 a dit:
[...]
Si on pose le problème dans l'autre sens, j'aurais tendance à penser qu'un apiculteur (pas n'importe lequel) fait moins de mal aux animaux qu'un trader ...
C'est une question d'échelle encore une fois. L'épandage massif de pesticides d'un coté et l'action plus ou moins éthique de l'apiculteur de l'autre. Pas sur que ce soit comparable.
 
De toutes façons, tout est mieux que si c'était pire...
 
ours-blanc-":1f7ol40v a dit:
Pistil":1f7ol40v a dit:
[...]
Si on pose le problème dans l'autre sens, j'aurais tendance à penser qu'un apiculteur (pas n'importe lequel) fait moins de mal aux animaux qu'un trader ...
C'est une question d'échelle encore une fois. L'épandage massif de pesticides d'un coté et l'action plus ou moins éthique de l'apiculteur de l'autre. Pas sur que ce soit comparable.
L'épandage massif de pesticides n'est pas le boulot principal du trader il me semble ...
Je ne suis pas sûre que quoi que ce soit soit comparable à quoi que ce soit d'autre, c'est une image :)
Disons que je me questionne sur le boulot qui ferait le moins de mal/le plus de bien à la nature. J'en reviens souvent, tout (ce que je comprends) compris, vers des boulots liés à l'agriculture et l'élevage.

Des boulots non liés au premier abord à l'exploitation animale (trader par ex, ou architecte) peuvent à mon avis avoir davantage d'impact négatif sur la vie (sauvage) que des métiers où le lien est plus direct.

Perso je me pose depuis des années la question de mon mode de vie et de mon métier. Mais ça mériterait peut-être son propre fil.
 
@Pistil
Est-ce que tu veux bien nous expliquer ce qu'est un trader, s'il-te-plaît ?
 
"Trader (finance), terme anglais pour désigner un opérateur de marché. Il achète et vend des actions, obligations, produits dérivés... sur les marchés financiers, pour son propre compte ou pour celui de son employeur."

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Trader
 
Merci Pistil.

Je pensais que c'était dans un autre sens que tu l'entendais, un sens que je ne connaissais pas.
 
En effet, passer des abeilles aux boursicoteurs m'a semblé être un grand écart intellectuel.

Excuse-moi : que cette remarque sur ta dernière phrase ne fasse pas d'ombre à toutes tes autres participations instructives et pertinentes.
 
Pistil":3lvvwxhn a dit:
ours-blanc-":3lvvwxhn a dit:
Pistil":3lvvwxhn a dit:
[...]
Si on pose le problème dans l'autre sens, j'aurais tendance à penser qu'un apiculteur (pas n'importe lequel) fait moins de mal aux animaux qu'un trader ...
C'est une question d'échelle encore une fois. L'épandage massif de pesticides d'un coté et l'action plus ou moins éthique de l'apiculteur de l'autre. Pas sur que ce soit comparable.
L'épandage massif de pesticides n'est pas le boulot principal du trader il me semble ...
[...]
Je suis allé un peu vite en besogne. Il me semble avoir compris ce que tu dis. Je sais pas bien l'expliquer mais il me semble que les métiers de traders et d'agriculteurs tels qu'ils sont exercés maintenant ont un rôle bien plus direct dans la crise écologique que le métier d'apiculteur.
Se poser la question du métier de l'apiculteur et de la condition des abeilles c'est un thème philosophique beaucoup moins large que le rôle du trader ou de l'agriculteur dans la crise écologique. Ca va pas plaire mais je dirais que l'éthique de l'apiculteur on verra plus tard quand la planète sera sauvée de ce système qui l'étouffe. Cette pour ça que je disais que l'éthique de l'apiculteur n'était pas comparable à l'épandage de pesticides ou au boursicotage du trader car dans un cas on parle plus de spiritualité et dans l'autre on est dans un comportement complètement destructeur et ou on est très loin de l'aspect spirituel.
 
De plus en plus je me dis que l'aspect spirituel est le plus urgent, je pense que c'est le seul moyen d'arriver à une véritable prise de conscience. Tant qu'on parlera d'environnement comme quelque chose d'extérieur à nous, on ne se rendra pas vraiment compte du mal que l'on fait à mon avis. Désolé pour la digression, ça pourra peut-être faire un fil à par entière aussi.
 
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