Vos histoires sont très intéressantes !
De mon côté j'ai coché "entourage familial" "réflexion perso" "sites internet" et "autres".
Comme je suis un tout petit bébé vegan, je réfléchi énormément à ma ligne de conduite idéale, en restant en accord avec moi-même etc...
Mes premiers souvenirs de végétarisme remontent à mon enfance, j'ai une grand-mère vgr qui n'a cessé de prêcher contre le lait pour autant que je me souvienne. Mais mes parents me disaient qu'elle était dans une secte...je me souviens que j'adorais le lait, et puis il faut en manger trois fois par jour (c'est la pub qui l'a dit) donc, voilà.
Un jour je suis devenue maman, et j'ai compris le mythe de la gentille vache laitière. On m'avait toujours dit qu'il fallait de l'herbe à une vache pour faire son lait et qu'en plus ça lui rendait service de se faire traire. Et à 22 ans je venais seulement de comprendre que les mammifère n'ont de lait qu'avec un bébé. Pas avec de l'herbe. Et ça, pendant que je regardais ma fille de quelques heures prendre sa première tétée. Je crois que c'est à ce moment là que j'ai décidé de ne plus jamais manger de bébé animaux. Ça me semblait beaucoup trop cruel de retirer un veau à sa mère, ou juste de tuer un veau.
J'étais encore naïve et je pensais en toute bonne foi qu'on laissait les veaux (porcelets etc...) sous la mère, dans un pré jusqu'au sevrage naturel et qu'ainsi le bœuf était une viande d'animal âgé ayant vécu une belle vie au pâturage. Ainsi pas de scrupule à le manger. Œillères. A la même époque, un Juif m'a dit qu'il ne fallait pas cuisiner de la viande avec des produits laitiers car on ne fait pas cuire le veau dans le lait de sa mère. J'ai longtemps médité là dessus et oui, en effet, d'un coup ça m'a semblé être une des pires perversités. Je ne l'ai plus fait.
C'était il y a quatre ans. Entre temps je suis tombée sur divers sites et forums où il y avait de vagues discussions au sujet du lait, les pours, les contres, les adeptes de Thierry Souccar...Peut être parce que j'entendais ce discours depuis mon enfance, je m'y suis intéressée.
Il y a eu le scandale du cheval de findus, et j'ai trouvé les gens très hypocrites, ça les fait hurler de manger du cheval mais le boeuf c'est normal...Ah tient...Pourquoi ça me fait autant tilt ? J'ai cherché plus loin.
Et puis j'ai découvert le blog de l'Elfe (les questions composent) j'allais surtout le consulter pour apprendre les bases du féminisme, et j'y ai découvert le spécisme.
D'abord ça m'a choquée, c'était violent, j'avais l'impression de lire "tu mange de la viande tu es une meurtrière". Et moi quand quelque chose me choque, me met mal à l'aise, je sais que c'est parce qu'il y a un quelque chose à creuser. Et ce que j'ai trouvé à changé ma vie à jamais.
Les tortures de l'élevage, le foie gras, les bébés volés à leurs mères (surtout ça !), les truies séparées de leurs bébés par des grilles, et même la laine ! l'écologie, la santé, pour les lobbys je savais, mais je l'ai vu sous le prisme du spécisme cette fois. Je suis plutôt humaniste d'habitude, j'aime les gens, mais là, je nous ai trouvés...Dégueulasses et le mot est faible. Ça y est, j'étais entrée dans la matrice, dans ma tête j'étais devenue vegane. C'était il y a trois mois. A chaque morceau de viande j'avais envie de vomir, à chaque produit laitiers je me sentais coupable ; ce verre de lait je l'ai volé à un bébé (je suis allaitante au long court donc ce sujet me touche particulièrement).
Aujourd'hui, j'ai encore "peur" d'affirmer ma position à ma famille, mon mari est omni et compte le rester, il sait que je veux être vgl et ça ne le dérange pas. J'espère l’amener doucement à une prise de conscience. Ma famille par contre...Vu la façon dont ma grand mère vgr était traitée, moi je vais avoir droit au bûcher^^ Faut dire que pour mon père, engraisser les oies est un art et quand j'étais petite on me demandait de bien manger ma viande sous peine d'aller en enfer. Je suis catho, je ne connais pas Dieu de façon personnelle, mais je pense pas qu'il enverrait en enfer une petite fille qui pleure en voyant une "pauvre vache morte" dans son assiette. Ni qu'il cautionne les massacres faites à Sa création.
N'empêche que, chacun de mes actes est aujourd'hui ponctué de cette question : "est-ce végan ?" La réponse est rarement oui, c'est difficile de l'être totalement tous les jours, mais je fais ce que je peux pour causer le moins de souffrance possible.
Je ne supporte plus de voir et d'entendre les gens se réjouir d'un repas carné ou laitier, je ne supporte plus le simple mot "beurre" dans une recette, ni "cuir" sur une chaussure, ça me hérisse. Mais comment fait-on pour ne rien voir ?
Voilà, j'en suis là...