V3nom
Moulin à graines
Bon je m'attends à ce que ce sujet soit un coup d'épée dans l'eau, mais j'ai envie de partager ce fruit mental qui mûrit petit à petit dans mon bocal depuis quelques temps déjà.
Je ne sais pas si vous avez constaté la petite mode, notamment sur youtube, des vidéos dites "satisfaisantes", traduction pas très heureuse des équivalentes américaines (plus anciennes) où il s'agit de regarder un truc, souvent tout à fait anodin et sans sujet autre que ce qui est filmé, dans une optique "feel good", "enjoying" et autre "good mood".
(vidéos dans lesquelles on pourrait mettre l'ASMR même si ce n'est pas le même objectif et que c'est loin de se cantonner à ceci pour les "satisfaisantes")
Entre la personne qui fait des mix de paniers qui rentrent pile poil, des hand spinners qui durent des plombes, des trucs divers et variés qui "marchent pile comme il faut", se passe sans encombre ou sont juste beau et contemplatifs, bref... tout est prétexte à aller rechercher un peu de soulagement dans des petits trucs tout simples mais qui font se sentir mieux.
Du coup le questionnement qui grandit chez moi est en 2 temps.
1 - Pour la faire méga courte : Plus ça va et plus j'ai l'intime conviction que l'espèce humaine (en tout cas dans son environnement le plus préservé, occidental, riche, etc) s'est débarrassé tellement vite de ses sources de périls, ses ennemis et ses situations de danger que je commence à envisager le fait que ça lui "manque" littéralement, physiologiquement et physiquement. (d'où les comportements suicidaires, dits "à risque", la colère à tort et à travers et tous les mécanismes de défense encore très présents mais devenus tellement hors de propos)
2 - Du coup, lié à ce "manque", je pense que les humains ont tendance à se rechercher du danger, notamment chez les plus jeunes, souvent en quête de limites associé à la dynamique d'entrainement de groupe et la compétition outrancière.
Et quoi de plus emblématique du danger que la figure de l'ennemi ? Et quoi de plus à la fois séduisant et facile que de s'en inventer parmi ses pairs (donc des ennemis "à la hauteur", plutôt que des punching balls qui ne peuvent répondre, c'est d'ailleurs pour ça qu'ignorer un enragé de la rhétorique est généralement ce qu'il y a de plus efficace pour qu'il se calme), et avec des signes distinctifs plus ou moins reconnaissables de loin. (à commencer par la couleur de peau, jusqu'au comportement qui n'est pas dans la norme.
Le point commun de ces 2 branches m'amène ces derniers temps à penser en terme de "satisfaction" du coup, de recherche pulsionnelle de l'assouvissement le plus rapide et irréfléchi, qu'on observera sans difficulté dans les passages à tabac, les agressions diverses ou les viols qui, au delà de la recherche de marquage de domination, donne au moins de façon fugace et instantané un "shoot" de satisfaction.
Et j'en vient à son pendant internet qui se traduit par, apparemment pour certains, de quelque bord politique ou militant que ce soit, une recherche perpétuelle et jamais totalement assouvie de satisfaction par la confrontation pour le moindre prétexte (du raciste bas du front au misogyne le plus affirmé en passant par les "social justice warriors" ou même ces fameux véganes extrêmes agressifs dont on nous rebat les oreilles à longueur de journée)
Les êtres vivants (du règne animal en tout cas) étant globalement tous par nature en recherche de fuite de tout ce qui est désagréable ET en recherche d'expériences agréables le plus facilement possible.
Étant donné que nous sommes dans des sociétés où la frustration fait partie du marché du travail, de la politique consumériste et des discours politiques bafoués en permanence depuis au moins 40 ans de façon systématique maintenant au moins en france.
Tout ceci participe d'un encouragement de plus en plus massif à l'expression de la confrontation la plus primaire, primale même, souvent sans autre forme de réflexion. Du crachat de venin pure et simple, aussi gratuit qu'instantané, et qui je pense s'auto-nourrit car ça doit quand même faire un petit bien fugace comme une v basse vengeance, mais comme ça ne dure pas et que c'est souvent dirigé ver un total inconnu qui n'est pas concerné par le sujet prétexte, j'ai l'impression d'observer une véritable addiction physique à cette dynamique...
Voilà, je n'ai pas tellement plus développé ça dans ma tête, je n'ai ni conclusion ni voie de recherche pour tenter de contrebalancer ça à part en parler directement avec les premiers concernés, juste une réflexion comme il m'en vient souvent, parfois qui repartent vite, mais d'autres qui restent et semblent se vérifier avec le temps... Ce qui ne me satisfait pas du tout en général pourtant. u_u
PS : je n'ai pas abordé plein de sujets annexes mais qui entrent en compte, comme la fabrication du concept d'étranger, l'invention de la figure du monstre et son entretien dans les médias, les rapports de domination eux-même se nourrissant de ce dont je parle, les mécanismes internes des effets de groupe, du conformisme, etc... (flemme là tout de suite )
Je ne sais pas si vous avez constaté la petite mode, notamment sur youtube, des vidéos dites "satisfaisantes", traduction pas très heureuse des équivalentes américaines (plus anciennes) où il s'agit de regarder un truc, souvent tout à fait anodin et sans sujet autre que ce qui est filmé, dans une optique "feel good", "enjoying" et autre "good mood".
(vidéos dans lesquelles on pourrait mettre l'ASMR même si ce n'est pas le même objectif et que c'est loin de se cantonner à ceci pour les "satisfaisantes")
Entre la personne qui fait des mix de paniers qui rentrent pile poil, des hand spinners qui durent des plombes, des trucs divers et variés qui "marchent pile comme il faut", se passe sans encombre ou sont juste beau et contemplatifs, bref... tout est prétexte à aller rechercher un peu de soulagement dans des petits trucs tout simples mais qui font se sentir mieux.
Du coup le questionnement qui grandit chez moi est en 2 temps.
1 - Pour la faire méga courte : Plus ça va et plus j'ai l'intime conviction que l'espèce humaine (en tout cas dans son environnement le plus préservé, occidental, riche, etc) s'est débarrassé tellement vite de ses sources de périls, ses ennemis et ses situations de danger que je commence à envisager le fait que ça lui "manque" littéralement, physiologiquement et physiquement. (d'où les comportements suicidaires, dits "à risque", la colère à tort et à travers et tous les mécanismes de défense encore très présents mais devenus tellement hors de propos)
2 - Du coup, lié à ce "manque", je pense que les humains ont tendance à se rechercher du danger, notamment chez les plus jeunes, souvent en quête de limites associé à la dynamique d'entrainement de groupe et la compétition outrancière.
Et quoi de plus emblématique du danger que la figure de l'ennemi ? Et quoi de plus à la fois séduisant et facile que de s'en inventer parmi ses pairs (donc des ennemis "à la hauteur", plutôt que des punching balls qui ne peuvent répondre, c'est d'ailleurs pour ça qu'ignorer un enragé de la rhétorique est généralement ce qu'il y a de plus efficace pour qu'il se calme), et avec des signes distinctifs plus ou moins reconnaissables de loin. (à commencer par la couleur de peau, jusqu'au comportement qui n'est pas dans la norme.
Le point commun de ces 2 branches m'amène ces derniers temps à penser en terme de "satisfaction" du coup, de recherche pulsionnelle de l'assouvissement le plus rapide et irréfléchi, qu'on observera sans difficulté dans les passages à tabac, les agressions diverses ou les viols qui, au delà de la recherche de marquage de domination, donne au moins de façon fugace et instantané un "shoot" de satisfaction.
Et j'en vient à son pendant internet qui se traduit par, apparemment pour certains, de quelque bord politique ou militant que ce soit, une recherche perpétuelle et jamais totalement assouvie de satisfaction par la confrontation pour le moindre prétexte (du raciste bas du front au misogyne le plus affirmé en passant par les "social justice warriors" ou même ces fameux véganes extrêmes agressifs dont on nous rebat les oreilles à longueur de journée)
Les êtres vivants (du règne animal en tout cas) étant globalement tous par nature en recherche de fuite de tout ce qui est désagréable ET en recherche d'expériences agréables le plus facilement possible.
Étant donné que nous sommes dans des sociétés où la frustration fait partie du marché du travail, de la politique consumériste et des discours politiques bafoués en permanence depuis au moins 40 ans de façon systématique maintenant au moins en france.
Tout ceci participe d'un encouragement de plus en plus massif à l'expression de la confrontation la plus primaire, primale même, souvent sans autre forme de réflexion. Du crachat de venin pure et simple, aussi gratuit qu'instantané, et qui je pense s'auto-nourrit car ça doit quand même faire un petit bien fugace comme une v basse vengeance, mais comme ça ne dure pas et que c'est souvent dirigé ver un total inconnu qui n'est pas concerné par le sujet prétexte, j'ai l'impression d'observer une véritable addiction physique à cette dynamique...
Voilà, je n'ai pas tellement plus développé ça dans ma tête, je n'ai ni conclusion ni voie de recherche pour tenter de contrebalancer ça à part en parler directement avec les premiers concernés, juste une réflexion comme il m'en vient souvent, parfois qui repartent vite, mais d'autres qui restent et semblent se vérifier avec le temps... Ce qui ne me satisfait pas du tout en général pourtant. u_u
PS : je n'ai pas abordé plein de sujets annexes mais qui entrent en compte, comme la fabrication du concept d'étranger, l'invention de la figure du monstre et son entretien dans les médias, les rapports de domination eux-même se nourrissant de ce dont je parle, les mécanismes internes des effets de groupe, du conformisme, etc... (flemme là tout de suite )