tabac

janic

Fait crier les carottes
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9/10/10
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Troll City
a voir sur BFMTV 15h; l'interview de Bertrand Dautzenberg président de l'office français de prévention du tabagisme la sortie de son livre: "la république en fumée" sur les lobbies du tabac pénétrant les milieux politiques. Les décisions de santé ne sont plus prise au ministère de la santé mais à Bercy. Les décès, chez les femmes, liés au tabac sont passés de 4.000 à 14.000,etc...
 
fushicho bonjour
Tu préconiserais quoi pour faire baisser la conso de tabac ?
j'ai co-animé pendant quelques années des séances de désaccoutumance tabagique. Donc il n'y a pas de recette miracle, il n'est pas possible de contraindre ou de dissuader une personne de fumer tant qu’elle ne le veut pas. C’est donc un acte personnel et volontaire (comme pour la bidoche, ce sont les mêmes mécanismes mis en jeu)
Les films chocs, les augmentations de prix ne sont dissuasifs que pour les très jeunes sans moyens financiers et les très émotifs, les autres s’en moquent (tant qu’ils ne sont pas directement concernés) : un membre de la famille ou ami proche à l’hôpital (bien plus efficace qu’un décès parce que le petit jeu dure longtemps, voire très longtemps et laisse le temps de réfléchir.), l’annonce d’un infarctus lié au tabac et de l’opération impérative, l’amputation d’un membre gangréné, c‘est pas mal non plus.
Par ailleurs, indépendamment de la dépendance créée volontairement par les fabricants de tabac (procès américains), la tabagie est majoritairement d’ordre psychologique (comme l’alcool et les autres drogues) et l’on ne peut régler ces aspects par de simples patchs (un non sens d’ailleurs) ni par une morale à trois sous.
Seule une prise de conscience personnelle et le désir de se débarrasser d’une dépendance psycho- physiologique est efficace. Après les moyens mis en œuvre pour aider le « malade » à s’en sortir sont dépendants de qui les applique (comme tout coatch), un médecin, un psychothérapeute n’appréhenderont pas le sujet de la même façon et un hygiéniste d’une autre façon encore.
Dans notre cas (peu orthodoxe), par exemple, aucun substitut nicotinique et un résultat largement supérieur à la moyenne nationale et donc avec sa part d’échec aussi.
 
J'avais lu une étude (mais impossible de la retrouver via Google) qui disait que l'arrêt brutal sans aide (patch ou thérapie quelconque du genre acupuncture) était celui qui était le plus définitif (dans le sens où les gens ne reprenaient pas) car il faisait appel à la volonté justement, et ne laissait aucune marge de repos sur un palliatif-béquille.
 
lionheart
J'avais lu une étude (mais impossible de la retrouver via Google) qui disait que l'arrêt brutal sans aide (patch ou thérapie quelconque du genre acupuncture) était celui qui était le plus définitif (dans le sens où les gens ne reprenaient pas) car il faisait appel à la volonté justement, et ne laissait aucune marge de repos sur un palliatif-béquille.
Ce n'est pas exactement la volonté qui intervient, c'est l'importance de la motivation (que l'on peut désigner à tort volonté)qui donne de l'efficacité à l'arrêt. Bien des fumeurs ont une volonté extraordinaire dans certains domaines de leur vie et sont complètement désarmés lors d'addictions.
D'où l'expression fausse selon laquelle c'est un simple question de volonté! L'acupuncture, par exemple, ne fait pas intervenir la volonté, mais agit sur les réseaux d'énergie pour calmer les centres nerveux qui incitent à la prise du tabac et la prise de patchs conduirait à l'effet inverse.
 
janic ou l'art de se focaliser sur les mots au détriment du message :p
 
janic ou l'art de se focaliser sur les mots au détriment du message
c'est parce que la différence est fondamentale, indépendament de toute sémantique, basée sur l'expérience recueillie auprès de participant. Les gars qui, a force de volonté, on arrêté 3-4 fois de suite faisaient la plus grosse partie de nos participants. :whistle:
Si ça intéresse certains, j'en donnerais quelques exemples pratiques.
 
Je veux bien des exemples. Ce que je comprends de la différence que tu fais entre la volonté d'arrêter et la motivation pour arrêter c'est que la volonté ne fait pas forcément le lien avec les raisons profondes de cette volonté (pourquoi finalement, je veux arrêter de fumer ? Puisque des fois on peut vouloir fortement des choses sans trop savoir pourquoi...). La motivation prendrait plus ses racines dans ce qui conduit la personne à vouloir délaisser la cigarette. Et si ces motivations sont profondes, alors ce sera d'autant plus efficace qu'une seule volonté de le faire. Me trompe-je ?
 
Oui enfin le parallèle était fait entre arrêt sans aide et arrêt avec aide, et non volonté et motivation, donc c'était pas le sujet de l'étude dont je parlais :)
Même si c'était motivation et pas volonté, l'étude portait sur la comparaison de deux groupes en spécifiant que le taux d'échec était moins élevé chez ceux qui n'avaient ni réduit progressivement, ni utilisé patches et autres méthodes, mais au contraire arrêté du jour au lendemain ;)

Tu sembles avoir des chiffres contradictoires, c'est intéressant dans le sens où on peut s'intéresser aux facteurs extérieurs comme le mode de vie, le taux de stress au quotidien, le milieu social, puisque sur deux groupes donnés, les résultats sont différents.
En gros, quelles méthodes sont les plus efficaces sur quels groupes.
 
Le plus efficace, c'est de ne jamais commencer. Et c'est validé à 100% sur le groupe des personnes n'ayant jamais commencé :whistle:
 
Je trouve très intéressante ton explication janic, ça décrit bien ce que vit mon mari. Pour ma part, j'ai arrêté de fumer sans aucune difficulté, il y a 7 ans, mais pour lui c'est une autre histoire.
 
Cépafo":129v87p7 a dit:
Le plus efficace, c'est de ne jamais commencer. Et c'est validé à 100% sur le groupe des personnes n'ayant jamais commencé :whistle:

Ouais mais c'est un échantillon réduit, tu peux pas généraliser, le corps de chacun réagit différemment, c'est un problème individuel, conseiller la supplémentation à tout le monde c'est con, en plus les études se contredisent, et celles qui me contredisent sont par définition par fiables.
Ah, zut, je me suis trompé de débat. Désolé !
 
Fushichô":qy8u3tzr a dit:
Cépafo":qy8u3tzr a dit:
Le plus efficace, c'est de ne jamais commencer. Et c'est validé à 100% sur le groupe des personnes n'ayant jamais commencé :whistle:

Ouais mais c'est un échantillon réduit, tu peux pas généraliser, le corps de chacun réagit différemment, c'est un problème individuel, conseiller la supplémentation à tout le monde c'est con, en plus les études se contredisent, et celles qui me contredisent sont par définition par fiables.
Ah, zut, je me suis trompé de débat. Désolé !

Je me base sur mon expérience de 27 années de non addiction à la cigarette mon p'tit père. Le vécu n'a que faire de tes études financées par les fabricants de tabac !
 
lionheart":1g8vo5kr a dit:
J'avais lu une étude (mais impossible de la retrouver via Google) qui disait que l'arrêt brutal sans aide (patch ou thérapie quelconque du genre acupuncture) était celui qui était le plus définitif (dans le sens où les gens ne reprenaient pas) car il faisait appel à la volonté justement, et ne laissait aucune marge de repos sur un palliatif-béquille.

C'est intéressant, ça. J'avais deux fumeuses dans ma famille, qui ont arrêté presque en même temps, l'une d'un coup (volonté) et l'autre avec des pastilles de je ne sais plus quoi. La première ne touche plus une cigarette et la deuxième a replongé depuis un bon moment...
 
cepafo bonsoir
Je veux bien des exemples. Ce que je comprends de la différence que tu fais entre la volonté d'arrêter et la motivation pour arrêter c'est que la volonté ne fait pas forcément le lien avec les raisons profondes de cette volonté (pourquoi finalement, je veux arrêter de fumer ? Puisque des fois on peut vouloir fortement des choses sans trop savoir pourquoi...). La motivation prendrait plus ses racines dans ce qui conduit la personne à vouloir délaisser la cigarette. Et si ces motivations sont profondes, alors ce sera d'autant plus efficace qu'une seule volonté de le faire. Me trompe-je ?
C’est en partie cela.
Exemple: les personnes qui sur ce site témoignent concernant leur « conversion » au végéta*isme. Chacun à son histoire et pour les uns c’est brutal, immédiat et ne demande aucun effort pour arrêter puisque la motivation est forte. Pour d’autres la motivation vient progressivement et s’accompagne d’efforts de volonté pour arrêter, le poisson ou le fromage ou les yaourts, etc… quelques fois ça marche, d’autres fois non, d’où un certain pourcentage d’échecs là aussi. Pour le tabac, l'alcool, les drogues, c'est la même chose.
Pour le tabac donc un exemple vécu : un enfant voit une pub sur les dangers mortels du tabac et se précipite sur son grand père en criant "je ne veux pas que tu meures". Aucune motivation pour lui-même mais forte motivation pour son petit fils et aucune difficulté à arrêter et à maintenir ce choix dans le temps. C’est ce deuxième aspect qui est difficile. La méthode n’intervient que pour permettre le passage avec le maximum de facilité.
Je donnerais plus tard d’autres exemples sur l’efficacité de la méthode utilisée dans nos réunions parmi NOS participants.
fushicho bonsoir
Ouais mais c'est un échantillon réduit, tu peux pas généraliser, le corps de chacun réagit différemment, c'est un problème individuel, conseiller la supplémentation à tout le monde c'est con, en plus les études se contredisent, et celles qui me contredisent sont par définition par fiables.
Ah, zut, je me suis trompé de débat. Désolé !
si tu n'existais pas il faudrait t'inventer! :YE: Mais il y a de ça malgré tout pour la première partie!
 
J'ai arrêté de fumer il y a environ 3 mois. Ca faisait longtemps que j'avais envie d'arrêter, j'avais la motivation (ça coûte un fric monstre et ça pue), j'avais déjà essayé mais ça ne marchait pas. Je jetais le paquet et le briquet mais je finissais par en racheter.
Cette fois-ci, parce que j'explorais le domaine du bien-être, du végétalisme, allez savoir, ça fonctionne et je n'en ai même pas envie !
 
IzaBzh bonjour
Cette fois-ci, parce que j'explorais le domaine du bien-être, du végétalisme, allez savoir, ça fonctionne et je n'en ai même pas envie !
c'est normal, tu as utilisé deux des clés que nous proposons dans ces séances: motivation, diététique.
Allons-y pour une petite anecdote qui y est liée.
Un de nos participants se fait accompagner par son épouse, fumeuse aussi, qui explique qu'elle vient uniquement pour les conseils diététique, mais n'a aucune envie d'arrêter de fumer. A la fin des séances, lors des témoignages, elle révéla qu'elle avait tiré grand profit des conseils donnés sur le plan alimentaire et que sans y préter attention, elle avait aussi arrêté de fumer comme son époux. Donc intéressant car pas de motivation vis à vis de la cigarette, pas de volonté arrêtée de cesser et pourtant résultat à la clé (mais ça a été le seul cas!)car il est rare que les accompagnateurs suivent le "régime" proposé.
 
Premier arrêt du tabac : pas de motivation, juste un gros mal de tête dans un bar enfumé. C'était un vendredi soir, après avoir balancé en pleine soirée que j'arrêtais de fumer, j'ai fait appel à ma volonté, mon orgueil est devenu ma motivation. Ça a duré quatorze ans, et j'ai repris, à un moment difficile de notre vie, quand mon ex-fumeur de mari (ex-fumeur depuis deux-trois ans) a repris aussi. J'arrivais à m'arrêter au bout de six mois, mais je reprenais systématiquement en voyage quelques mois après. Pendant trois quatre ans. Et pourtant la motivation était réelle cette fois, ainsi que la culpabilité en plus (notre fille, etc). L'an dernier, j'ai eu une bonne grippe, j'ai saisi l'occasion, et un mois après mon mari a cessé aussi de fumer. A deux c'est plus facile aussi, d'y arriver ou pas. Ce que je crois, c'est qu'une fois qu'on a fumé, on est susceptible de reprendre à des moments de faiblesse.
 
apple bonjour
Ce que je crois, c'est qu'une fois qu'on a fumé, on est susceptible de reprendre à des moments de faiblesse.
C'est exact, comme pour l'alcool, le fumeur est et reste fumeur jusqu'à la fin de sa vie sauf qu'il est abstinent. Cela s'inscrit sur le disque dur comme un logiciel qui ne demande qu'à être réactivé lors de soirées arrosées, de problême psychologique ou de croire que l'on est "guéri" définitivement et comme l'on ne sait pas encore comment désinstaller le logiciel!!! par hypnose peut-être?.
 
J'ai été fumeur (très modéré mais tout de même) en Chine: là-bas le tabac sert à accueillir les invités de sexe masculin. Il était parfois difficile de refuser. Sans parler du tabagisme passif. Et parfois, lorsqu'on m'offrait des paquets, il m'arrivait de les ouvrir et de fumer dans des moments d'ennui.

Rentré en France, je n'ai plus la moindre envie de fumer, et si je croise des gens dans la rue en train de le faire, je me demande comment ils font...Je suis certain de ne plus recommencer si je reste en France.

Tout ça pour dire que l'environnement est très important aussi.
 
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