Ce débat sur la volonté ou la motivation se base sur un postulat fragile pour moi: leur pérennité. (et quoi de plus branlant que des conviction ou une démarche morale quand la vie vacille par exemple)
Pour moi, de mon point de vue très extérieur, mais ayant côtoyé de gros fumeurs de tous horizons et addictions, j'ai tendance à penser qu'en terme de "grosse addiction" (clope, alcool, drogue... des trucs au potentiel aliénant particulièrement fort), quelque soit la façon d'arrêter, en dehors de peut-être quelques très rares cas, on passe sa vie à ne pas reprendre.
Et je pense qu'entre autres sensibilité aux produits nous rendant accrocs (les gens ne sont pas égaux face à ça, et cette sensi change avec le temps, dans les 2 sens, et je parle pas de l'addiction physio acquise durant l'adolescence) il y a aussi le souvenir des moments de bien-être que la personne a connu durant sa consommation "plaisante".
J'ai été témoin de la reprise de la clope d'une personne après en avoir crapoté une durant une fête de famille... 2 semaines après et c'était plus d'un paquet/jour. ça faisait 14 ans qu'elle n'y avait pas touché.
Pour moi l'axe de solution le plus prometteur dans toute fin d'addiction, c'est d'étudier ce qui amené l'individu non pas à s'y mettre (c'est souvent pour essayer par curiosité) mais à continuer voire plonger. Car (attention, enfonçage de porte ouverte) toute addiction et dans une moindre mesure passion a comme point commun le refuge, la fuite de quelque-chose qui convient moins voire n'est plus tolérable. (la vie, le quotidien, la société, une impasse professionnelle, la famille, la couleur des bananes, que sais-je)
