3,8Km Natation/180Km Vélo (450D+)/42,195Km course à pied
1er 8H58'47: 57'05/4H52/3H06
13 Aérobiose 10H1'01: 1H02/5H13/3H49
179 dernier classé 15H36
200 partants env
Et bien je m'en rappellerai du nord!
Depuis 10 jours les prévisions météo changeaient 3 fois par jour mais vendredi ça s'est stabilisé et n'a plus bougé: pas de vent, pas de pluie, 19/20°. Conditions parfaites! Et bien sûr, ce n'est pas du tout ce qui s'est passé...
Nuit à l'hôtel sans sommeil, debout 4H30 pour le petit dej, arrivée dans le parc à vélo à 5H30 pour équiper la machine. Il s'agit de scotcher les gels sur le cadre, et dans le bon ordre! Gonfler les boyaux, mettre les chaussures sur les pédales, remplir les bidons, mettre le bon développement pour partir au mieux.
Je vais faire un petit échauffement course à pied de 10mn et je sais pas, malgré l'absence de vent, ya un truc qui n'est pas clair dans l'air. Un belge qui a son vélo à côté du mien me dit: "je crois qu'on a fait une connerie de mettre une roue pleine". Désormais les dés sont jetés, c'est trop tard pour en changer.
Un petit popo de la peur, puis je mets la combinaison et on se dirige tous vers l'air de départ. Le parcours est simple, c'est un bassin d'aviron de 2200m de long, on en suivra quasiment les pourtours.
Pan! Et bien ça y est, le coup de feu salvateur tant attendu et ressassé depuis des mois est donné. 140m de large, on est 200, ça va on ne se bouscule pas, c'est agréable. Rien à signaler à part que (en référence à l'autre topic que j'ai ouvert dans la section sport, discussion) mon mal de dos est tjrs un peu présent malgré une séance ostéo en urgence le vendredi soir. Dès que je force trop sur les bras, je sens que c'est limite blocage en bas du dos, donc je préfère assurer. Facture à la sortie de l'eau: +3mn par rapport à ce que j'escomptais. Grrrrrr!!!
Bon, on ne se déconcentre pas, le gros morceau est à venir. Et puis j'entends le speacker qui m'annonce 18ème, donc pas trop mal placé.
Je saute sur le vélo avec l'espoir de m'en tenir aux 5H visées (record perso en 5H10). Et là tout de suite, je sens le vent! Pas encore méchant, mais pour rester dans l'allure le coeur monte haut, trop haut: 89-91% FCM! Je décide de calmer le jeu, conscient que c'est l'abandon si je continu comme ça. Je mets "plus gros", un développement un peu plus conséquent permet de moins tourner les jambes et donc de faire baisser le cardio ; je resterai ensuite sur la cible, soit 77/78%. 1ère bosse: la montagne de Watten, on passe de 0 à 80m avec des passages à 8%, c'est pas long heureusement. ça ne m'empêche pas de me faire reprendre par des concurrents, nul que je suis quand la route s'élève. Au retour le vent a forci et la route est mauvaise, elle ne rends pas et fait perdre de la vitesse; On arrive sur le site pour finir le 1er tour de 90Km et entamer le second, je passe en 2H31. Jusque là je suis dans mon timing, mais je sens que j'y ai laissé des plumes et que le vent ne va pas m'aider pour les prochains Km...
En "parallèle" de notre course, ont lieu les championnats de France LOngue distance. Partis 2H après nous, ils ont 3Km nat, 90vélo et un semi marathon. A la fin du 1er tour vélo de l'IM, on s'est croisé avec les 2-300 1ers concurrents, ils étaient 900 en tout dont une partie sur la vague "open" donc hors championnat. J'en doublerai par wagon pendant mon second tour, eux faisant leur seul et unique. Le vent a vraiment forci, et ça fait déjà un moment que je regrette l'option "roue pleine", celle ci faisant office de voile contreproductive quand le vent est de 3/4 face. A 1H environ de la fin de ma partie vélo, je lève les yeux et découvre un ciel noir, lourd, avec des trainées d'averses et qq éclaires, il y a même 2 turbulences énormes qui s'y découpent et forment de gros yeux méchants presque diaboliques, si la situation n'était pas si délétère au bon déroulement de la course, je m'en amuserai. Je vois un rideau de pluie qui avance et tout à coup on y est! ça tonne fort, il pleut des trucs pas possible, je n'arriverai pas à voir si c'est de la grêle mais ça fait mal, mais mal (pour rappel, on est en tenue légère sans manches), j'ai les bras tout rouges tellement ils sont cinglés, en même temps on est trempé et la température déjà pas bien élevée vient de reperdre 10°, la route est couverte de 5cm de flotte, les concurrents retardataires de l'autre course s'arrêtent pour se planquer où ils peuvent. Je suis gelé, je décide donc de forcer encore plus pour me réchauffer. Mes lunettes pleine de buée m'ennuient, à choisir, je préfère m'en prendre plein la tronche. Et bim, je paume les lunettes, obligé de faire demi tour et les chercher sur 100m dans l'immense flaque qu'est devenue la route.
Le cardio avec les efforts cumulés et le froid est en chute libre, il est à 62/64% ce qui est la filière de récupération normalement...
Je finirai complètement bleu, grelottant, trempé avec une seule envie: une douche brulante et des fringues chaudes.
Mais voilà, il flotte encore assez fort et il reste un marathon à faire...
Bon ok, j'ai traversé la France pour faire cette épreuve, j'ai bossé comme un dingue à l'entrainement, j'ai fait 8 compet de prépa ces 2 derniers mois pour être au top aujourd'hui, des tas d'amis et de famille me suivent. Je décide donc de partir faire le 1er des 4 tours, on verra bien au fur et à mesure.
Dans ma caisse à côté du vélo, j'avais laissé un coupe vent et des manchettes. Ils étaient inutiles au départ du vélo mais, bien que désormais à l'état de serpillère, ils vont me sauver la mise. Les spectateurs sont effarés de voir passer des tarés claquant des dents et tout bleus partir pour courir 42Km. 42Km! J'en mettrai 2 pour réussir à passer ces frusques, les doigts complètement engourdis. Comme à vélo, je décide de forcer un peu l'allure pour me réchauffer et les jambes sont bonnes! 13-13,3Km/H je me sens bien et recommence à prendre du plaisir. Je sais qu'il va falloir que je calme le jeu dès que je me serai un peu réchauffé car la route est encore longue et je ne tiendrai pas à cette allure. Je descends donc à 12,5 au 5ème Km. Je découvre le tour qui est très rébarbatif: des lignes droites suivants le bassin d'aviron dans toute sa longueur, à faire suivant les différents chemins existants... ou pas, puisqu'ils ont prévus des passages dans l'herbe devenue (après les multiples passages de 200+900 athlètes) un champ de boue! ça ne suffisait pas comme ça, il faut qu'on se traine en plus des semelles de plomb, qu'on glisse, qu'on galère à trouver les appuis. Au 6ème Km me voilà devant the beast: une rampe de 2-300m à 4-5% qui nous emmène sur la crête du gradin de verdure dominant le bassin. La 1ère fois je la monte à 11,5Km/H, sur les 3 tours suivants ça ne sera pas la même... En haut rien ne nous protège du vent, de la pluie et du froid. La galère continue.
Fin du 1er tour, bon les jambes ça va, je me suis réchauffé, je prends zéro plaisir mais ce n'est pas une excuse, aller encore un tour on verra bien.
Fin du second, passage au semi marathon en 1H43. Sur mes prévisions (douces rêveries plutôt), je visais 3H23 donc un passage en 1H41 et qq. Jusque là ça collait à peut prêt, mais ça fait déjà qq Km que l'allure n'est plus naturelle et qu'il faut que je force pour y rester; Et ça c'est pas bon signe. J'entame le pire tour: le 3ème. On y voit déjà sa fin mais il y en a encore un derrière.
Dès le 22èmeKm, le mur! Je tombe à 10,5Km/H et ça va être comme ça jusqu'à la fin avec parfois même des Km à 9,5. Je tiens à coup de pensées à tous mes proches, je tente quelques prévisions de chrono mais je sais que c'est foutu depuis longtemps pour celui que je visais et que ça l'est aussi pour repasser sous 10H. Reste désormais à espérer que je vais faire une place honorable au classement.
Avec le dernier tour, commence donc une course poursuite comme dans OSS117 2, entre Jean Dujardin et le nazi à 0,5Km/H dans l’hôpital.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=zZ7tUqcmLuM[/youtube]
Je repère de derrière combien les concurrents ont de chouchous au poignets pour savoir si comme moi ils en terminent, eux font de même quand je les double. Et là il ne faut pas qu'ils s'accrochent, donc petit moment d'intox où on court plus vite qu'on ne le peut (à 10,5 je le rappelle...). J'en repasserai ainsi 5 dans les 3 derniers Km.
Et enfin ce sont les 400 derniers mètres! Je savoure la fin du calvaire, vérifie que je n'ai personne qui me sprinte, je passe l'arche d'arrivée. Terminé!
10H10, très déçu. 13ème, mouais ça va.
Premiers pas: arghhhhh! je n'arrive plus à marcher!
J'arrive au ravito comme je peux, je me jette sur les tomates, melon et pastèque, ça fait 4 jours que je ne mange plus de fruits mais seulement pattes ou riz! Je passe devant les kinés qui me regardent interloqués, oui je suis de la petite part de ceux qui ne peuvent plus marcher pendant 2 jours après un marathon. Les autres athlètes eux ne semblent pas galérer autant autour de moi. Un d'eux, ayant fait la "petite" distance va me soutenir jusqu'à ma voiture et m'aider à récupérer mes sacs, Super sympa!
Retour ensuite chez des amis à 2H de là normalement mais entrecoupé pour le coup de 2 siestes. Une nuit étape donc puis aujourd'hui 11H de route jusqu'à chez moi, avec pas mal de siestes aussi. Et demain matin, au boulot!
Je suis déjà inscrit pour l'Ironman de Klagenfurt 2016 en Autriche. Celui là est labellisé Ironman, il est donc qualificatif pour les championnats du monde d'Hawaïï. Je n'ai pas le niveau pour y aller, mais je voulais me payer cette belle épreuve pour l'année de mes 40 ans. En espérant qu'il y fasse beau donc
Qq photos, seules les 2 premières et 2 dernières pages sont sur la distance IM, les autres couvrant le half (championnats de F)
http://www.onlinetri.com/photoIndex/cou ... n_lgTrimag
Merci aux courageux qui m'ont lu
1er 8H58'47: 57'05/4H52/3H06
13 Aérobiose 10H1'01: 1H02/5H13/3H49
179 dernier classé 15H36
200 partants env
Et bien je m'en rappellerai du nord!
Depuis 10 jours les prévisions météo changeaient 3 fois par jour mais vendredi ça s'est stabilisé et n'a plus bougé: pas de vent, pas de pluie, 19/20°. Conditions parfaites! Et bien sûr, ce n'est pas du tout ce qui s'est passé...
Nuit à l'hôtel sans sommeil, debout 4H30 pour le petit dej, arrivée dans le parc à vélo à 5H30 pour équiper la machine. Il s'agit de scotcher les gels sur le cadre, et dans le bon ordre! Gonfler les boyaux, mettre les chaussures sur les pédales, remplir les bidons, mettre le bon développement pour partir au mieux.
Je vais faire un petit échauffement course à pied de 10mn et je sais pas, malgré l'absence de vent, ya un truc qui n'est pas clair dans l'air. Un belge qui a son vélo à côté du mien me dit: "je crois qu'on a fait une connerie de mettre une roue pleine". Désormais les dés sont jetés, c'est trop tard pour en changer.
Un petit popo de la peur, puis je mets la combinaison et on se dirige tous vers l'air de départ. Le parcours est simple, c'est un bassin d'aviron de 2200m de long, on en suivra quasiment les pourtours.
Pan! Et bien ça y est, le coup de feu salvateur tant attendu et ressassé depuis des mois est donné. 140m de large, on est 200, ça va on ne se bouscule pas, c'est agréable. Rien à signaler à part que (en référence à l'autre topic que j'ai ouvert dans la section sport, discussion) mon mal de dos est tjrs un peu présent malgré une séance ostéo en urgence le vendredi soir. Dès que je force trop sur les bras, je sens que c'est limite blocage en bas du dos, donc je préfère assurer. Facture à la sortie de l'eau: +3mn par rapport à ce que j'escomptais. Grrrrrr!!!
Bon, on ne se déconcentre pas, le gros morceau est à venir. Et puis j'entends le speacker qui m'annonce 18ème, donc pas trop mal placé.
Je saute sur le vélo avec l'espoir de m'en tenir aux 5H visées (record perso en 5H10). Et là tout de suite, je sens le vent! Pas encore méchant, mais pour rester dans l'allure le coeur monte haut, trop haut: 89-91% FCM! Je décide de calmer le jeu, conscient que c'est l'abandon si je continu comme ça. Je mets "plus gros", un développement un peu plus conséquent permet de moins tourner les jambes et donc de faire baisser le cardio ; je resterai ensuite sur la cible, soit 77/78%. 1ère bosse: la montagne de Watten, on passe de 0 à 80m avec des passages à 8%, c'est pas long heureusement. ça ne m'empêche pas de me faire reprendre par des concurrents, nul que je suis quand la route s'élève. Au retour le vent a forci et la route est mauvaise, elle ne rends pas et fait perdre de la vitesse; On arrive sur le site pour finir le 1er tour de 90Km et entamer le second, je passe en 2H31. Jusque là je suis dans mon timing, mais je sens que j'y ai laissé des plumes et que le vent ne va pas m'aider pour les prochains Km...
En "parallèle" de notre course, ont lieu les championnats de France LOngue distance. Partis 2H après nous, ils ont 3Km nat, 90vélo et un semi marathon. A la fin du 1er tour vélo de l'IM, on s'est croisé avec les 2-300 1ers concurrents, ils étaient 900 en tout dont une partie sur la vague "open" donc hors championnat. J'en doublerai par wagon pendant mon second tour, eux faisant leur seul et unique. Le vent a vraiment forci, et ça fait déjà un moment que je regrette l'option "roue pleine", celle ci faisant office de voile contreproductive quand le vent est de 3/4 face. A 1H environ de la fin de ma partie vélo, je lève les yeux et découvre un ciel noir, lourd, avec des trainées d'averses et qq éclaires, il y a même 2 turbulences énormes qui s'y découpent et forment de gros yeux méchants presque diaboliques, si la situation n'était pas si délétère au bon déroulement de la course, je m'en amuserai. Je vois un rideau de pluie qui avance et tout à coup on y est! ça tonne fort, il pleut des trucs pas possible, je n'arriverai pas à voir si c'est de la grêle mais ça fait mal, mais mal (pour rappel, on est en tenue légère sans manches), j'ai les bras tout rouges tellement ils sont cinglés, en même temps on est trempé et la température déjà pas bien élevée vient de reperdre 10°, la route est couverte de 5cm de flotte, les concurrents retardataires de l'autre course s'arrêtent pour se planquer où ils peuvent. Je suis gelé, je décide donc de forcer encore plus pour me réchauffer. Mes lunettes pleine de buée m'ennuient, à choisir, je préfère m'en prendre plein la tronche. Et bim, je paume les lunettes, obligé de faire demi tour et les chercher sur 100m dans l'immense flaque qu'est devenue la route.
Le cardio avec les efforts cumulés et le froid est en chute libre, il est à 62/64% ce qui est la filière de récupération normalement...
Je finirai complètement bleu, grelottant, trempé avec une seule envie: une douche brulante et des fringues chaudes.
Mais voilà, il flotte encore assez fort et il reste un marathon à faire...
Bon ok, j'ai traversé la France pour faire cette épreuve, j'ai bossé comme un dingue à l'entrainement, j'ai fait 8 compet de prépa ces 2 derniers mois pour être au top aujourd'hui, des tas d'amis et de famille me suivent. Je décide donc de partir faire le 1er des 4 tours, on verra bien au fur et à mesure.
Dans ma caisse à côté du vélo, j'avais laissé un coupe vent et des manchettes. Ils étaient inutiles au départ du vélo mais, bien que désormais à l'état de serpillère, ils vont me sauver la mise. Les spectateurs sont effarés de voir passer des tarés claquant des dents et tout bleus partir pour courir 42Km. 42Km! J'en mettrai 2 pour réussir à passer ces frusques, les doigts complètement engourdis. Comme à vélo, je décide de forcer un peu l'allure pour me réchauffer et les jambes sont bonnes! 13-13,3Km/H je me sens bien et recommence à prendre du plaisir. Je sais qu'il va falloir que je calme le jeu dès que je me serai un peu réchauffé car la route est encore longue et je ne tiendrai pas à cette allure. Je descends donc à 12,5 au 5ème Km. Je découvre le tour qui est très rébarbatif: des lignes droites suivants le bassin d'aviron dans toute sa longueur, à faire suivant les différents chemins existants... ou pas, puisqu'ils ont prévus des passages dans l'herbe devenue (après les multiples passages de 200+900 athlètes) un champ de boue! ça ne suffisait pas comme ça, il faut qu'on se traine en plus des semelles de plomb, qu'on glisse, qu'on galère à trouver les appuis. Au 6ème Km me voilà devant the beast: une rampe de 2-300m à 4-5% qui nous emmène sur la crête du gradin de verdure dominant le bassin. La 1ère fois je la monte à 11,5Km/H, sur les 3 tours suivants ça ne sera pas la même... En haut rien ne nous protège du vent, de la pluie et du froid. La galère continue.
Fin du 1er tour, bon les jambes ça va, je me suis réchauffé, je prends zéro plaisir mais ce n'est pas une excuse, aller encore un tour on verra bien.
Fin du second, passage au semi marathon en 1H43. Sur mes prévisions (douces rêveries plutôt), je visais 3H23 donc un passage en 1H41 et qq. Jusque là ça collait à peut prêt, mais ça fait déjà qq Km que l'allure n'est plus naturelle et qu'il faut que je force pour y rester; Et ça c'est pas bon signe. J'entame le pire tour: le 3ème. On y voit déjà sa fin mais il y en a encore un derrière.
Dès le 22èmeKm, le mur! Je tombe à 10,5Km/H et ça va être comme ça jusqu'à la fin avec parfois même des Km à 9,5. Je tiens à coup de pensées à tous mes proches, je tente quelques prévisions de chrono mais je sais que c'est foutu depuis longtemps pour celui que je visais et que ça l'est aussi pour repasser sous 10H. Reste désormais à espérer que je vais faire une place honorable au classement.
Avec le dernier tour, commence donc une course poursuite comme dans OSS117 2, entre Jean Dujardin et le nazi à 0,5Km/H dans l’hôpital.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=zZ7tUqcmLuM[/youtube]
Je repère de derrière combien les concurrents ont de chouchous au poignets pour savoir si comme moi ils en terminent, eux font de même quand je les double. Et là il ne faut pas qu'ils s'accrochent, donc petit moment d'intox où on court plus vite qu'on ne le peut (à 10,5 je le rappelle...). J'en repasserai ainsi 5 dans les 3 derniers Km.
Et enfin ce sont les 400 derniers mètres! Je savoure la fin du calvaire, vérifie que je n'ai personne qui me sprinte, je passe l'arche d'arrivée. Terminé!
10H10, très déçu. 13ème, mouais ça va.
Premiers pas: arghhhhh! je n'arrive plus à marcher!
J'arrive au ravito comme je peux, je me jette sur les tomates, melon et pastèque, ça fait 4 jours que je ne mange plus de fruits mais seulement pattes ou riz! Je passe devant les kinés qui me regardent interloqués, oui je suis de la petite part de ceux qui ne peuvent plus marcher pendant 2 jours après un marathon. Les autres athlètes eux ne semblent pas galérer autant autour de moi. Un d'eux, ayant fait la "petite" distance va me soutenir jusqu'à ma voiture et m'aider à récupérer mes sacs, Super sympa!
Retour ensuite chez des amis à 2H de là normalement mais entrecoupé pour le coup de 2 siestes. Une nuit étape donc puis aujourd'hui 11H de route jusqu'à chez moi, avec pas mal de siestes aussi. Et demain matin, au boulot!
Je suis déjà inscrit pour l'Ironman de Klagenfurt 2016 en Autriche. Celui là est labellisé Ironman, il est donc qualificatif pour les championnats du monde d'Hawaïï. Je n'ai pas le niveau pour y aller, mais je voulais me payer cette belle épreuve pour l'année de mes 40 ans. En espérant qu'il y fasse beau donc
Qq photos, seules les 2 premières et 2 dernières pages sont sur la distance IM, les autres couvrant le half (championnats de F)
http://www.onlinetri.com/photoIndex/cou ... n_lgTrimag
Merci aux courageux qui m'ont lu