Un parti végé, ça donnerait quoi ?

revolutie

Jeune bulbe
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je me permets de vous interpeller sur un sujet que je considère de première importance : la création d'un parti politique qui prône le véganisme. je sais, ça paraît utopiste, justement! nous avons besoin de la politique et la politique a besoin de nous!
si petit soit-il, ce parti ferait sûrement parler de lui : originalité et radicalisme (ainsi que les critiques des autres) assureront sa publicité et je ne serais pas surpris si, avec un programme assez solide, il gagnait quelques pourcentages (2 ou 3) à toutes sortes d'élections! il obligera, de plus, les parti politiques classiques et les hommes et femmes politiques à se positionner par rapport aux droits des animaux, ce qui emmènera le sujet au premier plan!
en tout cas, le sujet mérite réflexion! c'est pourquoi j'ai créé une page facebook qui s'appelle "parti végan"...je vous invite à en devenir "fan" (oui, c'est le langage de facebook, désolé). des informations circuleront ainsi très rapidement et très efficacement vu le succès de ce réseau social
l'union fait la force
 
Je ne suis pas pour un parti vegan. Ça peut être intégré dans les grandes lignes directrices du parti, mais pas en être la clé de voute, ça devrait être intégré dans une démarche plus large, sociale et environnementale à mon avis.

Je ne sais pas non plus si ce genre de parti (forcément très petit) devrait perdre son énergie dans des élections mais plus se baser sur des actions directes et locales.
 
il y a diverses actions, et ceci en est une. Moi je dis oui.
 
moi je pense que peut-être on pourrait s'associer avec les verts, pck les végétariens yen a "beaucoup" mais les vegans...c'est cool ton truc et comme tu dis c'est utopique, m'enfin si t'es lanccé dans la politique pk pas, jvoterais bien pour toi^^!
 
:D je ne me suis pas encore véritablement lancé dans la politique (le temps et la préparation intellectuelle me manquent) mais qui sait, un jour? pour l'instant, d'autres plus compétents et décidés que moi le feront peut-être
ce concept est le plus large possible (le parti s'occupera de tout, mais d'une manière plus juste et moins anthropocentrique...)
 
mmh je pense que ce pourrait une idée interessante
mais je suis contre tout ce qui est radical et extremiste
cela dit ca vaut de se pencher sur la question ...
 
même avis que barbux pour la création d'un parti, même si je considère qu'un végan peu difficilement passez à coté d'une démarche sociale et environnementale si il veut être cohérent...
il y a effectivement des vgl, des antispecistes, et certainement des végans, qui ont fait le choix de se rapprocher des verts, et à mon avis, c'est important, afin que leur discours sur l'alimentation devienne au moins un peu cohérent... évidemment, il y a pas mal de réticence au sein des verts...
 
Alors voilà, je me disais récemment que les droits des animaux, c'est politique mais pas partisan. Un peu comme l'écologie à une certaine époque. Et on a déjà eu le débat ici : le végétarisme est-il de droite ou de gauche ?
Certes, on peut se dire que les droits des animaux ne constituent pas le coeur d'un programme politique en soi. Et pourtant, je pense que beaucoup d'entre nous seront d'accord pour dire que c'est un fondamental qui oriente finalement beaucoup de choix politiques : rapport au vivant, à la société, à l'humanité, à l'éthique, à la représentativité, etc. (ce seul forum en est la démonstration lorsqu'on voit la diversité des sujets abordés en lien avec le végétarisme). C'est une vision de société à part entière le végétarisme. Pourtant, nous ne sommes pas tous du même bord politiquement.

Du coup, je me demandais ce que ça pourrait donner un parti végé. Serait-il pertinent d'imaginer une organisation de représentation politique transversale autour des droits des animaux ? Pencherait-elle obligatoirement à gauche ou à droite ? Quelle place pourrait-elle prendre dans le panorama français et en Europe ?
Au contraire, pensez-vous que le mouvement pour le droit des animaux n'a pas assez d'envergure en tant que projet de société pour constituer un parti à part entière, mais doit pouvoir trouver sa place au sein de programmes politiques déjà existant ? Dans ce cas, lesquels ? Et n'y aurait-il pas risque d'éclatement du mouvement ?
Et dans les deux cas, quels seraient les risques d'une institutionnalisation de ce mouvement militant ?
Vos avis, réflexions, commentaires ?
 
Sa serait bien qu'il y en est mais je ne vois pas comment un partie végé pourrait avoir sa place...
 
(arf, pourtant j'ai cherché vite fait avant de lancer mon sujet s'il n'y avait pas eu de précédent. Trop vite fait. Merci).
 
quels seraient les risques d'une institutionnalisation de ce mouvement militant ?

Bah du genre l'écologie / EELV.
Je suis pas très parti politique d'une manière générale.
 
Oui, c'est en pensant à EELV que ça m'est venu justement.
Moi non plus "je ne suis pas très parti politique d'une manière générale", mais le fait est qu'on vit dans un monde où faire sans eux est impossible. La question se pose. Parce que d'un côté du curseur, il y a EELV, et de l'autre, il y a les groupes militants qui ne sortent jamais de la position de contestation ou de revendication, comme le MIB ou le FSQP sur un tout autre terrain qui se sont aussi épuisés.

Et alors, pour ceux qui connaissent, en Hollande et en Allemagne, ça donne quoi ces partis ? Ils ont opté pour quel stratégie/positionnement ?
 
Pour avoir assisté à la conférence de Melvin Josse sur le sujet lors des Estivales, je dirai que je suis POUR un parti animaliste/vegan.
En France on arriverait pas à gagner d'election mais on pourrait influencer d'autres partis (EELV en priorité peut-être mais pas que).
On amènerait la question des droits des animaux sur le devant de la scène quoi qu'il arrive et c'est toujours bon à prendre.

Voici le lien du compte rendu de la conférence, vous y trouverez des infos sur les stratégies en Autriche et aux Pays-Bas, et les perspectives en France.
http://www.question-animale.org/fra/estivales-2013-melvin-josse-cr

J'aimerais vraiment que ca soit tenté parce qu'on a rien à perdre au fond, et tout à gagner.
Et qu'il faut que les questions éthiques concernant les animaux ne soient plus considérées comme une question de choix personnel mais comme une question politique, d'évolution de la société...
 
J'étais aussi à la conférence de Melvin Josse, et sa conclusion rejoignait un peu ce qu'a dit Mark : C'est aujourd'hui peu crédible en France, et il y aurait moyen d'avoir une action politique bien plus rentable (énergie + ressources / résultat) qu'avec un parti, selon l'exemple de l'Autriche. On peut tout à fait intégrer l'éthique animale au sein d'en parti, mais en faire un parti à soi tout seul qui aurait des chances d'avoir des élus, c'est très très peu probable.

Et au Pays Bas, ça a plutôt tourné au welfarisme, justement parce qu'il s'agit d'un parti politique qui a besoin d'électeurs, donc qui doit mettre de l'eau dans son vin. (En résumant ce que j'ai retenu de la conférence de Melvin Josse).

Après, ce que dit Kindy se défend aussi, mais il faut faut aussi tenir compte du résultat obtenu pour l'effort investi, quoi...

A noter aussi qu'il y a déjà eu un parti pour les animaux, candidat en France en 2012, et c'était pas folichon. En fait, il y en a même plusieurs : http://www.politique-animaux.fr/partis

Et j'avoue, en ce qui me concerne, j'aurais beaucoup de mal avec un parti pour les animaux qui n'aient pas des idées proches de la gauche (et ce que j'entends par "gauche", c'est quelque chose de très large, qui va de l'anar au PS en passant par le coco, et généralement l'écolo... même si je sais que ça énerve pas mal de monde de dire un truc pareil...), étant donné qu'en règle générale, ce qui se fait appeler "droite" n'hésite plus beaucoup à se montrer ouvertement homophobe, sexiste, raciste... Et bien sûr, élitiste. Bref, des idées incompatibles avec l'antispécisme.
 
J'ai vu des gens enthousiastes à la conférence de Melvin Josse (la discussion d'après conférence) mais je suppose que rien de concret n'est ressorti de tout ça (ou alors je ne suis pas au courant). C'est dommage, mais bon je suis consciente que j'ai un caractère à m'enflammer et que pour des gens qui ont plus les pieds sur terre et connaissent plus la réalité du militantisme que moi, la discussion en était peut être à un stade irréaliste.

Aux Pays-Bas, il a été dit que la position était welfariste par stratégie. Et ça peut tout à fait se comprendre. On ne va pas convaincre la population d'un changement aussi grand du jour au lendemain. Il faut être réaliste, la cause a plus de chance d'avancer si on commencer par du welfarisme. Il ne faut pas forcément voir ça d'un mauvais oeil.

Le résultat pour l'effort investi... difficile de se rendre. Mais en quoi ce serait moins "rentable" que le travail en assoc' ?

France : je ne savais même pas qu'il y avait eu un parti pour les animaux . C'est le MHAN, c'est bien ça ? Ils ont un souci de médiatisation ou quoi ? Même CPNT et mieux connu. Je me rappelle pas avoir jamais vu un programme venant d'eux pour des élections. =/
Dans les partis politiques actuellement aucun ne demande véritablement d'avancée éthique concernant les animaux (pas plus la gauche, les VErts que les autres).

Si l'idée devait être (re)lancée, il faudrait vraiment faire attention au moindre détail (le nom, la façon de communiquer...) pour que les gens ne soient pas encore dans le trip "on fait passer les animaux avant les humains".

Peut être que des mesures ayant des portées multiples seraient mieux acceptées : type lutte contre l'huile de palme. On a une problématique animale, mais aussi écolo et humaine (population locale + santé des consommateur).

Pour ce qui est de la tendance d'un parti animaliste, je trouve qu'il est important de pas y mettre d'étiquette (comme pour l'écologie). Il ne faut pas exclure, mais rassembler.

D'autre part je trouve que les gens ont une idée surfaite de la gauche actuelle, je ne vois pas en quoi elle est moins injuste ou antisexiste par exemple. L'UMP et le PS c'est assez kif kif dans les faits. Mais c'est un autre débat.
 
Moi non plus "je ne suis pas très parti politique d'une manière générale", mais le fait est qu'on vit dans un monde où faire sans eux est impossible.

Inventons un autre monde alors. En tout cas un autre système politique pour commencer, qui ne serait pas une oligarchie verrouillée par une poignée de partis et de carriéristes. C'est tout le propos de la mouvance d'Etienne Chouard. J'ai l'impression que le carriérisme, l'affadissement, les compromissions sont inhérentes à la logique de parti.

S'il devait y avoir un parti "pour les animaux", il faudrait en effet choisir avec trois paires de gants les mots, symboles à utiliser. Et déjà qu'au niveau associatif il y a des dissensions (guéguerre chez les anti-corridas), ça n'augure rien de bon. :confus:
 
Kindy, je réponds dans l'ordre inverse :

La différence entre l'UMP et le PS, moi, je la vois. Je ne dis pas que le PS n'est pas sexiste (ni même non-raciste), par certains de ses actes, mais il y a quand même une énorme différence. Le gouvernement de Sarko était raciste et sexiste "décomplexé". C'est à dire que c'était un scandale raciste par moi, des ministres qui se lâchaient constamment, et qui ont passé leur temps à faire monter le racisme en France. Il y a encore du harcèlement et des expulsions de rrom dans certaines municipalités, mais on n'a plus une politique gouvernementale, nationale, revendiquée comme telle avec des expulsions massives en Roumanie, dans le seul but de plaire aux électeurs potentiels du FN. La différence au niveau du sexisme, c'est qu'aujourd'hui au moins, on a un ministère dédié au féminisme. Tout ça n'est pas parfaite, idéal, tout ça n'est pas ce qu'on VEUT, mais la grosse différence est quand même bien là. On était dans une société qui encourageait ouvertement et publiquement la haine, tandis qu'aujourd'hui on est dans une société parcourue ponctuellement par la haine mais qui essaie de se soigner. Donc pour moi, politiquement, le discours officiel a aussi son importance, quand bien même les actes ne suivraient pas entièrement. Métaphoriquement : Quelqu'un qui base sa politique sur des valeurs officielles puantes dont il est fier (et soutenu par sa population) sera forcément plus dangereux que quelqu'un qui a de bonnes intentions (soutenues aussi par sa population) qu'il "n'arrive pas" à toutes réaliser.
Voilà pour la différence UMP/PS.

Pour la conférence de Melvin, l'exemple en Autriche qu'il avait donné semblait, je trouve, beaucoup plus probant que celui des Pays Bas. Ils avaient réussi à avoir de bons résultats, sans parti politique, et sans concession dans leur discours.
Dans ce qui a suivi cette conférence, ça a un peu dérivé vers autre chose. Je ne sais plus si l'idée du parti politique a été retenue, ou si c'était l'idée d'une alliance avec un parti, ou plutôt la création d'un parti qui aurait les animaux comme point essentiel de son programme ajouté à d'autres points clés. Un parti qui sera axé sur l'antispécisme/l'antisexisme/l'antiracisme, quoi, puisque ça forme un tout. Mais c'était pas vraiment l'essentiel du débat.
Je ne vais pas détailler ici, parce que je pense qu'il s'agissait plutôt d'une discussion privée entre militants (et là on est un peu sur internet dans un forum public), mais il y a des projets très intéressants qui en sont sortis, qui ont débouché sur autre chose au cours de la semaine. En espérant que ça soit mené à terme.


Quant à ma vision personnelle du welfarisme (et partagée par beaucoup de militants je crois, y compris des gens comme L214), c'est que le welfarisme est utile. Mais conjointement à tout un tas d'autre discours abolitionnistes. Ce n'est pas qu'on doit commencer par du welfarisme (ou ce qui peut ressembler à du welfarisme, et que j'appelle plutôt néo-welfarisme), mais que le (néo)welfarisme doit exister pour soutenir l'abolitionnisme. Mais tout doit coexister, toutes les tactiques doivent se conjuguer. Et pas que dans une vision welfariste/abolitionniste, d'ailleurs. Il faut aussi travailler à tous les niveaux, les institutions, les lois, le milieu médical, la restauration collective, les aspects économiques, écologiques, viser les consommateurs, mais aussi les distributeurs, les producteurs, etc.... Toutes ces actions, c'est assez artificiel de les classer de manière binaire dans du welfarisme ou de l'abolitionnisme. (Ou alors il faut décider que l'abolitionnisme, ça se résume à faire un stand, une distribution de tracts ou une manif antispéciste dans la rue et tenir un blog... Ce qui me semble un peu restrictif, comme vision des choses...) Mais donc, tout ça doit aussi servir à rendre le discours antispéciste et abolitionniste audible. Ce qui veut dire que ce discours "complet" doit aussi être présent quelque part pour pouvoir être retransmis grâce à d'autres actions plus restreintes -d'antispécisme moins flagrant- (schématiquement).
Donc on ne peut pas dire "Il faut commencer par du welfarisme.". Mais il faut du (quasi)welfarisme pour commencer, pour appuyer et relayer le discours abolitionniste, qui doit déjà être présent aussi et qui, lui, devra rester là jusqu'au bout.
 
Je suis globalement d'accord avec tout ce que tu dis Pers0nne.

JE me suis mal exprimée en disant "commencer par du welfarisme", en fait je vois ça comme une stratégie complémentaire par rapport aux demandes abolitionnistes en effet. C'était surtout pour dire qu'il ne faut pas ne rien faire sous pretexte qu'on ne peut pas abolir comme ça d'un coup.

Pour la différence UMP/PS, comme tu dis l'UMP est "décomplexée" mais pour moi les problèmes de racisme notamment sont à incomber en bonne partie également au discours de la gauche, parce qu'au final on a 2 positions supposées opposées mais qui sont surtout caricaturales et qui ne résolvent rien ni l'une ni l'autre. Du coup les problèmes ne sont jamais vraiment traités et les gens se positionnent d'un côté ou de l'autre sans chercher d'autre voie, plus réaliste et constructive. C'est de la manipulation électoraliste des deux côtés (même si l'un a l'air plus sympa sur le papier) et ça attise plus la haine qu'autre chose.
A côté de ça les partis ou les personnes qui proposent des trucs réellement innovants, intéressants, etc. sont toujours relégués sur le bas-côté et n'ont à peu près aucune chance de vrai succès électoral (notamment à cause de l'absence de proportionnel mais pas que), ce qui est grave à mon sens.
Dans le fond ce sont sur des détails que les politiques changent entre UMP et PS. On s'en rend compte en comparant à d'autres mouvements politiques. On n'est pas vraiment dans une démocratie quand on a si peu de choix. Ca me dérange beaucoup.
Il y aurait beaucoup à faire ou au moins à essayer de faire et pour moi ces deux partis n'essaient rien, ils font semblant.

Enfin bref, tu es contre l'idée d'un parti animaliste alors? Tu penses que c'est une perte de temps?
 
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