un p'tit vegan dans un monde de brutes?

  • Auteur de la discussion lola
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C'est une expression qu'il m'arrive parfois de sortir à la maison, ou lorsque je fais les courses, mais je n'aurais pas pensé qu'il la ressortirait pour lui à l'extérieur. Je viens de le raconter à mon mari au tel, il a bien rigolé aussi. Par contre moi j'ai ri jaune au tel avec la nounou, heureusement qu'elle a bon caractère... :oops:

Lola : mon fils a tendance a être influençable, mais par contre, il n'a jamais eu sa langue dans sa poche, et ce depuis tout petit. Donc du coup, ça l'a souvent bien aidé (même si parfois il m'a fait des hontes mémorables dans les magasins ou chez les gens).
 
pas sa langue dans sa poche non plus ici, et puis pour l'instant lors des quelques gouters avec d'autres enfants, il réclame de l'eau et des fruits, refuse obstinément bonbons et chocolats, un gâteau passe encore... et du coup, les commentaires des autres parents me laissent sceptique: ils trouvent inquiétant cette attitude, et se demandent ce que je lui donne à manger... le tout sans connaître notre régime vegan en plus!ce que je lui donne à manger?bin, pas cette merde, c'est si grave que ça?bizarre quand même cette norme...
 
lola":1uw0besl a dit:
le gouter je sais pas encore, mais la collation du matin lait, yaourt, chocolat...!!
Lait ET yaourt ?? Ca fait pas beaucoup de produits laitiers, j'espère au moins que c'est du chocolat au lait !
 
Je rebondis sur le école / pas école.
:cool:

lola":hlhd34lw a dit:
alors ça c'est la question à 1000 pts!
en effet, deux options grossièrement: choisir de faire l'école à la maison pour le préserver mais c'est aussi le couper du monde et de sa réalité;

Oh la la (imagine-moi en train de bondir :p ), non, ne pas aller à l'école n'est en rien une coupure du monde et de la réalité, bien au contraire. En quoi l'école représente-t-elle le monde ou la réalité ? Regrouper de façon totalement artificielle 15, 20 ou 30 enfants par date de fabrication dans une pièce sous la férule de 2 adultes, euh... C'est ça, être coupé du monde et de la réalité, pour moi.
À part les prisons, les maisons de retraite et certains services dans les hôpitaux, tu en connais beaucoup, des endroits de la vie réelle qui ressemblent à l'école ?

Après, on n'a pas forcément l'envie / la possibilité d'une part, et d'autre part il y a des chouettes écoles, mais je ne peux pas laisser dire que ne pas aller à l'école coupe du monde et de sa réalité. ;)


À part ça je n'ai rien contre les écoles, bien au contraire : j'aimerais qu'il y ait beaucoup d'écoles ouvertes à tous ceux qui veulent (ze mot-clef) apprendre qq chose, quels que soient leur âge et leurs motivations.

ou alors l'envoyer à l'école "comme les autres" en sachant qu'il va au-devant de moultes difficultés...
en toute franchise, je ne sais pas quel choix est le meilleur, je sais par contre que je n'ai matériellement pas le temps de m'occuper sérieusement d'un parcours scolaire, il faudrait donc une aide extérieure, mais à quel prix?

Tout dépend de comment tu envisages l'instruction. Si tu tiens au parcours scolaire classique, oui, ça prend un peu de temps mais bien moins que l'école. Des témoignages que j'ai lus et qui vont dans ce sens, en moyenne 2h par jour d'instruction formelle suffisent amplement à couvrir les programmes de l'ÉN.

Mais y a pas que cette option.

J'ai un garçon de bientôt 6 ans qui n'a jamais mis les pieds à l'école et qui s'en porte fort bien. Je tiens un blog qui en parle (entre autres choses, on cause aussi végétarisme et droits des animaux même si en ce moment on n'a plus trop le temps de faire des billets à part nos chats vautrés du dimanche). Y a notamment dans les anciens articles tout plein de liens très intéressants sur le pourquoi l'instruction en famille, comment, l'apprentissage, etc.
On fait de l'instruction informelle, c-à-d qu'on ne suit aucun programme ni aucune méthode, je me contente de répondre à ses questions, et il en a beaucoup, le fiston, sur plein de sujets. Ces jours-ci on est plus particulièrement dans l'Australie, le diable de Tasmanie, les moteurs de voitures et d'avions, les prothèses, les robots, la réalisation de films animés, les plantes sauvages des rues et les loups, liste non exhaustive. Vive internet, les bouquins, les rencontres, et notre émission fétiche, j'ai nommé "C'est pas sorcier" qu'il adore depuis ses 2,5 ans, et que j'ai découvert en même temps que lui.
Je n'ai moi-même jamais autant appris que depuis qu'il sait parler. ^^

Et sinon, comme il a dit un jour à un monsieur qui lui disait qu'il fallait aller à l'école pour apprendre : "ben moi quand je veux apprendre quelque chose, je vais voir les gens et je leur pose des questions." Pour l'anecdote, il y a 3 ou 4 semaines on est allés visiter la grande galerie de l'évolution à Paris avec un groupe de notre SEL, que des ados ou adultes à part lui. Au début y a eu des gens un peu sceptiques sur la non-sco, et puis arrivés là-bas, au bout de 10 minutes, ils sont venus me voir, complètement ébahis : "qu'est-ce qu'il est curieux, dis donc !" Bah oui, c'est le principe. Il a épuisé tout le monde pendant les 5h qu'a duré l'expédition. Et ils étaient aussi très étonnés par ses connaissances des animaux marins... connaissances qu'il doit à un jeu de plongée sur la wii de sa marraine et auquel il joue 1/2h de temps en temps. :whistle:


en conclusion, je ne sais pas, et si il y a ici des parents qui ont fait le choix d'une scolarité différente, je suis preneuse de toute expérience!

Voilà donc la nôtre, qui n'est d'ailleurs pas le choix d'une scolarité mais d'une non-scolarité, c'est très différent, et franchement j'espère qu'on va continuer longtemps comme ça car pour nous ce n'est que du bonheur (même si parfois autant de questions nous épuisent, il faut l'avouer. Bon, y a aussi beaucoup de jours où il nous sollicite très peu intellectuellement, il va regarder plein de c'est pas sorcier, jouer dehors toute la journée, faire le fou, bricoler/dessiner dans sa chambre ou jouer avec des amis scolarisés ou non, passer 1 semaine chez ses grands-parents, rencontrer des gens et leur poser des questions à eux (gnaf gnaf), etc).
Pour résumer, chez nous, on part du principe que (hors certains handicaps et cas particuliers), si on ne dégoûte pas un enfant d'apprendre, non seulement il apprend naturellement, mais il ne peut pas faire autrement qu'apprendre en permanence, il est câblé comme ça. Et s'il reste plongé dans une société, il apprendra naturellement tout ce dont il a besoin pour fonctionner dans cette société (de même que les bébés apprennent à marcher et à parler). Le principe de base, pour nous, c'est la confiance en son enfant, et le fait que chaque enfant apprend à son rythme. Y en a qui parlent à 18 mois, d'autres à 3 ans, et c'est pareil pour tout le reste.

Et vraiment, j'insiste mais un des trucs que j'apprécie le plus et que je constate chaque fois qu'on se retrouve dans un endroit avec du monde*, c'est le côté non-coupure de la société, le fait que le fiston se tape complètement de l'âge des gens, qu'il n'y ait pas pour lui d'un côté les adultes et de l'autre les enfants. Y a juste des gens. Ses copains, ils ont entre 2 et 102 ans, et ce n'est pas une figure de style, la mère de notre voisine d'en face a 102 ans, et pour lui, c'est sa copine et il va la voir avec autant d'enthousiasme que ses copains de 4 et 6 ans. Évidemment il ne va pas l'inviter à faire du vélo avec lui (encore que, une course vélo/fauteuil roulant, pourquoi pas :whistle: ), mais il va lui offrir des fleurs, lui raconter son dernier rêve ou se faire mousser en lui montrant comme il saute loin.
Quand on va dans un magasin, souvent il va se faire un(e) nouvel(le) ami(e), et combien de fois je l'ai vu revenir en me disant "maman, je me suis fait un nouveau copain, je te présente Machin", avec Machin qui met 5 minutes à venir parce que c'est un vieux monsieur de 80 ans qui a du mal à suivre le rythme du fiston, mais tous les 2 sont ravis de s'être rencontrés et fiston m'en parlera encore 3 mois après.

*On était à un festival de musique il y a 15 jours, une quarantaine d'adultes (on n'en connaissait que 2 en arrivant). Il y avait une petite dizaine d'enfants entre 5 et 10 ans, je dirais, et qq ados. Eh bien encore une fois j'ai vu une différence flagrante entre fiston et les autres enfants. Il s'est amusé avec eux sans pb (ça m'a d'ailleurs trop fait marrer quand on est partis de les voir se serrer la main pour se dire au revoir :mmm: ), mais alors qu'aucun des autres enfants n'est allé parler aux adultes qu'ils ne connaissaient pas (ils restaient entre eux), le fiston, lui, est allé parler avec tout le monde, leur demander leur nom, etc. Il a offert un dessin au doyen de la rencontre, fait du charme à la femme de l'organisateur, il a mangé avec ses nouveaux copains (en nous disant d'aller nous mettre ailleurs ^^), entre un ado de 15 ans et le barman de 50 ans, en face d'une femme de 40 ans et d'un de ses enfants de 5 ans...
Et c'est tout le temps comme ça, sauf grosse fatigue ou maladie.

Un autre exemple : mon filleul de 4,5 ans, non scolarisé lui non plus, vient d'être invité à l'anniversaire d'une de ses amies. Qui fête ses 30 ans. Et c'est pas qu'elle invite ses parents, et du coup lui. Elle l'invite lui. Il viendra avec au moins un de ses parents, évidemment, mais essentiellement pour des raisons logistiques.


Bon, hum, sorry pour le pavé. :oops:
 
Mélodie je n'ai encore jamais rencontré d'enfants comme le tien visiblement !! Même si mes nièces sont adorables, elles ne vont pas vraiment vers les adultes mais plutôt vers ceux de leur âge. Donc c'est sûrement la séparation des enfants des adultes toute la journée dans des classes qui peut les défamiliariser des liens qui se nouent avec d'autres générations. Ce serait intéressant de voir la différence entre le rapport qu'entretiennent les enfants qui font l'école à la maison avec le monde et celui des enfants qui vont à l'école. Mais ce doit être aussi le mélange de plusieurs facteurs aussi (éducation par les parents surtout).
 
mélodie, je suis fondamentalement d'accords avec toi sur... tout en fait!
quand je parle de "couper du monde", je veux dire de la norme, et ne pas y entrer est certes plus facile que d'en sortir...
mais mon fils est un sauvage, il ne va pas vers les autres (humains), quel que soit l'âge, et puis chez nous le premier voisin est à 2km, et puis il n'y aura personne pour l'emmener visiter/rencontrer... d'où aussi cette notion d'isolement
il me déplaît de le faire entrer dans ce système rigide, et je suis bien convaincue que l'institution scolaire n'est pas la voie royale de l'apprentissage, et que les programmes scolaires peuvent être réalisés dans un timing bien plus productif
tout ça m'amène à dire que les cours à la maison semblent (pour nous) une solution très intéressante dans quelques années, quand il sera plus autonome dans l'apprentissage d'une part, et pour les activités extérieures d'autre part. mais peut-être que je suis là dans l'erreur... de toute façon, rien n'est figé, et si pour une quelconque raison, l'école ne convient pas, je n'aurai ni scrupule ni hésitation à changer de cap! enfin, une fois inscrit, ce qui n'est toujours pas fait...
et je vais aller voir ton blog, votre expérience m'intéresse beaucoup, merci pour le lien!
 
Ce que je vois surtout comme différence, au delà de l'aspect scolarisation, c'est que l'enfant de Mélodie est un garçon. Et que tu lui laisses beaucoup de liberté dans ses contacts.
Tandis que les nièces de lagomorphette sont des filles.
Une petite fille, les parents ont + tendance à la gronder quand elle parle aux inconnus. Pour la protéger. Petit à petit, tu perds ta spontanéité d'aborder les gens.
 
2 précisions :
Jusqu'à ses 2,5/3 ans (jusqu'à ce qu'il parle, en fait, il a parlé tard), Fiston était plutôt sauvage, surtout avec les enfants. Les adultes, ça a toujours été à peu près, surtout les mamans, mais rien à voir avec maintenant. Du jour au lendemain, il s'est mis à aller vers les autres. Vers 3 ans, dans les magasins il y avait une grosse vague d'amour qui le suivait, car il allait voir tout le monde pour leur dire "je t'aime" avec des petits coeurs dans les yeux et les gens fondaient littéralement. Fallait vraiment que je sois attentive car dès que je tournais le dos 2 secondes je le retrouvais avec quelqu'un. Pour ma part je ne pense pas que le fait qu'il soit un garçon ait joué, surtout que comme il a les cheveux très longs tout le monde le prend toujours pour une fille, mais c'est vrai que c'est un choix à faire : soit on veut pouvoir se sortir ou faire ses courses avec le walkman sur la tête (je caricature, hein) auquel cas on apprend à son enfant à rester près de soi, soit on le laisse aller vers les gens mais il faut le surveiller, faire en sorte de le garder toujours en vue ou à portée d'oreille, c'est plus compliqué dans un sens (mais ça m'éclatait tellement de le voir comme ça que ça n'était vraiment pas un sacrifice pour moi).

Et 2e précision, oui, l'éducation joue aussi, c'est sûr. Aussi bien pour fiston que pour mon filleul, on est dans une éducation qui ne place pas l'adulte au sommet et l'enfant en dessous. Ils n'ont jamais été punis, par exemple, d'ailleurs ils ne savent même pas ce que c'est qu'une punition (ce qui ne veut pas du tout dire qu'on les laisse faire n'importe quoi, mais qu'on les traite avec autant de considération qu'un adulte étranger ou même extra-terrestre qui débarquerait sans être au courant des us et coutumes de notre société et à qui devrait tout apprendre de cette drôle de planète). Bref, c'est clair que ça joue dans le fait qu'ils vont voir les adultes sans crainte.


Moineau > :kiss:
 
En tant que future ex instit, je te dirais bien de ne pas mettre ton enfant à l'école si tu peux faire autrement.
Ceci dit, ça m'étonne cette histoire de collation.

Je me souviens que quand mon grand gnome était en maternelle, chaque vendredi les parents à tour de rôle devaient préparer une collation pour toute la classe suivant un thème. J'étais tombé sur le salé, mon gnome avait donc ramené des mini pizzas maison et une bouteille de jus de tomate qui n'a pas été ouverte parce que la maîtresse avait eu l'idée géniale de leur dire ce que c'était au lieu de le leur faire goûter.
Mais sinon les autres jours c'était les parents qui fournissaient à leur grumeau.
 
A propos des gouters, j'ai entendu dire (c'est pour ça que je tiens à vérifier auprès de vous) que dans certaines écoles, les enfants ne pouvaient plus amener de gâteaux faits maisons pour fêter leur anniversaire avec leurs camarades. Ils doivent amener des gâteaux industriels...

Est ce vrai ?
 
Oui, c'est vrai, j'ai connu ça à la maternelle de mon fils. Uniquement de l'indus pour les anniversaires. La maîtresse m'avait dit que c'était à cause des allergies, que certains parents utilisent des dates de péremption dépassée pour certains produits pour faire leurs gâteaux etc etc...


Par contre ils n'avaient aucun scrupule à nous demander de faire des gâteaux maison pour le sou des écoles lors des différentes fêtes au cours de l'année.
 
Sandrine01":r34h1cvn a dit:
Par contre ils n'avaient aucun scrupule à nous demander de faire des gâteaux maison pour le sou des écoles lors des différentes fêtes au cours de l'année.
Comme ça, on peut empoisonner à la fois les enfants et leurs parents >:)
 
Les parents (ou autre proche de l'enfant ) étant sensé être présent au moment de l'achat des gâteaux, l'école se décharge de toute responsabilité...

Je m'en souviens bien, car c'est assez récent, et j'avais fait un gâteau maison. Je me rappelle du choc quand la maîtresse me l'avait rendu le soir (j'étais pas au courant), avec ses gentilles petites explications.....
 
Attention aussi, certaines écoles (ou même crèches) demandent au parents de prouver l'allergie de leurs enfants, prises de sang ou autres tests à l'appui, pour accepter qu'ils apportent leur propre goûter. Et parfois ça n'est même pas suffisant, j'ai une amie dont le fils était intolérant à l'oeuf, ça lui collait un eczéma d'enfer, mais comme sur le papier ça n'avait pas l'air très méchant, la crèche refusait que sa mère apporte son goûter. :rolleyes:
Et d'ailleurs elle s'est limite fait soupçonner d'être une mère maltraitante par la psy de la crèche, l'argument étant "mais alors vous ne lui donnez jamais de gâteaux industriels ???"
Ce qui est en plus complètement con car il existe plein de gâteaux indus sans oeufs, comme n'importe quelle marque de palmiers, les p*illes d'or, etc. Donc la psy fut rassurée, le petit pouvait bel et bien ingurgiter de l'aluminium et autres saloperies, ouf, pas besoin de prévenir l'aide sociale à l'enfance. :mur:
 
merci d'entretenir mes trouilles, du coup je devais appeler l'école cet après-midi pour aller visiter, et je ne l'ai pas encore fait!
 
Mélodie28":10tc2rzg a dit:
Et parfois ça n'est même pas suffisant, j'ai une amie dont le fils était intolérant à l'oeuf, ça lui collait un eczéma d'enfer, mais comme sur le papier ça n'avait pas l'air très méchant, la crèche refusait que sa mère apporte son goûter. :rolleyes:

What ???
:machoire:
 
Yep, et c'était une crèche qui avait une réputation d'être respectueuse (ce qui d'ailleurs avait l'air d'être vraiment le cas pour plein d'autres points), dans un petit village, et l'enfant y allait 2 1/2 journées par semaine...
 
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