Vegan, agriculture ultra traditionnelle et industrie pétrochimique

  • Auteur de la discussion Sol
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Sol

Mange de la salade
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Presqu'île guérandaise
Voilà, je me pose, parmi d'autres, une question que je sais pas trop comment poser.
De ce que j'ai compris du véganisme (defense de la nature tout ça) c'est qu'il faut mieux avoir recours à des produits issus de l'industrie chimique tant qu'il n'y a d'animal dans le produit alors que cette industrie est à l'origine de bon nombre de souffrances animales (et pas que).

Par exemple :

Je bosse souvent avec quelqu'un qui pratique une agriculture à la force animale avec des chevaux de traie, surtout pour les laboures et certaines récoltes, avec la volonté de s'opposer à une certaine économie et une industrie agricole uniquement basée sur le profit immédiat avec toutes les conséquences connues mais je pense prêcher des convertis.
Cependant un veagne s'orientera-t-il plus vers une céréale produite avec tracteur (pétrole) et sans le moindre respect pour l'écosystème (pesticide ou pas) ?

Vous avez suivi mon résonnement ? J'ai l'impression de pas être clair ...
 
Bon à savoir : Kob connaît le forum par cœur :))

En fait, étant à deux doigts d'avoir un régime alimentaire végétaLien, je cherche à savoir si je pourrais être au minimum sympathisant vegan. Mais je suis plutôt hostile aux industries pétrochimiques et je me trompe peut être, mais le vegane préfère y avoir recours ou je me trompe ? Mais y a plein de choses que je ne connais pas et je veux juste comprendre ...!

Si vous me trouvez illisible je vous en veux pas j'avais qu'à faire des études littéraire.
 
si la question est "te trompe-tu" j'aurais tendance à penser que oui... après, comme tous les non-végés n'ont pas les mêmes priorités, les vegans sont pas forcément bio, mais j'ai tendance à penser qu'ils sont tout de même une bonne proportion à l'être!
 
En fait la question est basée sur un gros mélange de notions qui n'ont pas grand chose à voir. ^^

Végane : refus de tout produit du commerce ayant nécessité la souffrance et la mort d'animaux. (par extension, toute exploitation animale, ce qu'on appellera, en tant que mouvement, abolitionisme, ou libération animale)

De fait beaucoup de véganes accusent donc l'exploitation animale, dans son sens le plus large, comme étant une source de souffrances morales, psychiques et physiques, et surtout non nécessaires, du moins aujourd'hui dans nos pays occidentaux. Mais réduire ce choix politique (le véganisme) à ceci est par trop réducteur. Beaucoup sont aussi écologistes, simplicitaires, et plus globalement, soucieux de tout ce qui risque de faire souffrir inutilement, humain comme non-humain, y comprit par l'usage de produits "véganes" dans leur fabrication, mais causant par la suite des maux évitables.

Un exemple tout bête : l'huile de palme... C'est "végane" en soi, mais c'est malgré tout une belle merde dans 98% des endroits où c'est fabriqué.

"défense de la nature, tout ça" : Et bien, même en écologie il y a plusieurs écoles, et notamment 2 grandes visions philosophiques qui sont pour ainsi dire opposées.
Pour faire court : l'humain est-il à prendre en compte dans ce qu'on théorise sous l'appelation "nature", et donc agir en conséquence pour réparer ses conneries ?
Ou bien en est-il définitivement exclu, de fait, et donc devrions-nous laissez autant de zones "naturelles" que possible sans la moindre pression humaine quelle qu'elle soit. (ce qui flirt avec le mythe de la pureté)

"Produits véganes issus de l'industrie chimique" : Là encore c'est flou au possible. Mais j'imagine que tu as surtout en tête des produits phytosanitaires ou des engrais, ou bien des produits du quotidien, certes exempts de produits animaux, mais qui sont issus de l'industrie "chimique" et qui sont en soi pas terrible question environnement.

Je ne parlerais pas pour les autres, mais personnellement, et bien que je sois végane, je ne considère pas d'agriculture autrement que selon des techniques de conservation des sols, sans labour, sans intrant à part un couvert ou un paillage, et sans un quelconque produit de mort, en repensant la façon dont on associe les rangs, et non plus en faisant la plus grosse surface mono possible...

Pour le reste... kob a une meilleure mémoire forumique que moi xD
 
Sol":3f0m07dd a dit:
De ce que j'ai compris du véganisme (defense de la nature tout ça)

Nooooooooooooooon pas ça !!!! :D
En fait j'ai l'impression que tu conçois le fait d'être végane comme "remplir des conditions pour rentrer dans un club select", en caricaturant un poil.
Déjà, non, être végane c'est pas du tout être proche de la nature ou quoi que ça soit dans le genre. C'est simplement être pour l'égalité animale, la prise en compte égale des intérêts fondamentaux de tous les être sentients, donc les animaux. Cf tout ce qui a trait à l'antispécisme si tu souhaites en savoir plus.

En fait l'écologie fait souvent partie des "centres d'intérêts" des véganes, mais c'est pas du tout leur motivation première généralement. A titre personnel, la biodiversité, l'écosystème, etc j'en ai pas grand chose à faire en tant que tels. Ce qui m'intéresse c'est les animaux en tant qu'individus qui ont un intérêt à vivre, sauvegarder une espèce à tout prix me paraît assez futile à moins qu'elle ait un rôle essentiel pour la survie des autre animaux (comme les abeilles par ex).
Même si je le suis, je n'aime pas du tout ce mot "végane" et tout ce qu'on lui associe : un mode de vie, une "identité", etc... C'est d'ailleurs ça qui est à l'origine de ta confusion.

Dans l'état actuel des choses, c'est très très compliqué de se préoccuper du carnage occasionné par l'agriculture industrielle chez les rongeurs, animaux des champs, etc... Alors que l'élevage industriel et les abattoirs reposent sur cette même agriculture industrielle, et qu'ils sont responsables de la mise à mort de milliards d'animaux par ans pour RIEN. Avant d'avoir aboli ce genre d'abominations, je vois pas trop comment m'attaquer au problème. La suite des évènements dans un schéma utopique c'est la généralisation de la permaculture Végane, trouver des solutions pour réduire voire supprimer la prédation, etc... Je dis bien UTOPIQUE parce que c'est pas pour tout de suite clairement.

J'aime pas trop la fixation qu'on fait sur les produits de consommation courante. Ok on va certainement pas manger de produits animaux. Mais je considère comme une perte de temps d'analyser chaque aspect de ma consommation pour arriver à un mode de vie totalement "éthique", mais d'un point de vue personnel. Concrètement ça sert pas à grand chose, et avec le monde dans lequel on vit c'est quasi impossible à moins de vivre complètement en retrait et en autarcie, ce qui limite grandement la possibilité d'agir pour participer à l'abolition de la viande et de l'élevage à long terme.
Je ne dénie pas l'importance de choisir un minimum ce qu'on consomme, mais c'est souvent excessif chez les véganes et parfois on perd un temps fou à déterminer si tel ou tel produit est parfaitement végane.
A ce sujet : http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article53

C'est extrêmement confus comme post j'en conviens, et en me relisant le ton est peut-être un peu sec, alors je te demanderai d'être clément sur la forme et de te concentrer sur le fond, y'a rien d'agressif :p
 
V3nom":2x6i7xpl a dit:
Pour le reste... kob a une meilleure mémoire forumique que moi xD
J'étais sûr qu'avoir un peu participé à un sujet sur ce thème mais j'ai un peu galéré à le retrouver :whistle:
 
Ravelle":215mquan a dit:
Déjà, non, être végane c'est pas du tout être proche de la nature ou quoi que ça soit dans le genre. C'est simplement être pour l'égalité animale, la prise en compte égale des intérêts fondamentaux de tous les être sentients, donc les animaux.

Bah et encore pas forcément.

Moi je me considère comme végane : aucun produit animal n'entre dans ma bouche, sauf par erreur, et je n'en utilise pas non plus pour les autres aspect de ma vie.

Mais, si évidement, je prône un anti-spécisme, ce n'est pour autant pas mon premier argument, je m'appuie complètement sur le triptyque santé,animaux,environnement les trois ayant une égale importance.

Pour revenir a la question initiale je considère également que si aujourd'hui on peut vivre sans produits animaux, c'est aussi parce que le progrès nous a mis dans une situation qui n'est plus une situation de survie. Et dans ce progrès, il y a aussi les industries pétrochimique, nucléaires, automobile... Si je reconnais leurs tares (nombreuses), je leur laisse la possibilité de continuer a progresser et a rechercher de meilleures manières de produire (création de plastiques a partir de "réacteurs biologiques" d'algues, fusion nucléaire, véhicules a hydrogènes....).

Bref, tu a quasiment autant de définition du véganisme que de végane, mais je dirais pour ma part qu'un végan partage ces 3 valeurs dans des proportions variables :
Anti-spécisme
Environnement
Santé.
 
Ravelle, le témoignage que tu cites a quand même 20 ans, et je peux te garantir que même passé ces 4 dernières années, le tri et la sélection des produits sans éléments d'origine animales s'est vachement simplifiée et visibilisée (et ce n'est que le début)

Donc parler d'effort vain voire néfaste me semble aujourd'hui dépassé voire justement délétère pour le discours végane, car ceci participe à pointer le véganisme encore et toujours comme un truc "personnel" alors qu'on se bat pour faire reconnaitre ce choix comme étant au contraire une lutte infiniment politique.

Certes rechercher la pureté absolue est aussi impossible qu'inutile, mais je considère quand même qu'il est plus qu'utile que de rechercher des alternatives exemptes de souffrance ET de partager ses trouvailles non pas seulement auprès de ses comparses de luttes, mais (et surtout) aux omnis, qui sont les premiers démunis quand il est question de se passer d'un truc pas glop, et qui du coup se servent de cette impuissance à faire autrement comme justification de leur immobilisme.

Il en est d'ailleurs exactement de même concernant l'agriculture conventionnelle et l'océan d'ignorance des exploitants concernant des techniques respectueuses des sols, non destructrices, économiques et aussi efficaces qu'émancipatrices. (tout ce qui effraie les lobbys quoi... et qui vont taxer ça de "terrorisme", tout comme nous ici en somme)

Oui, vivre tue, que vous le vouliez ou non, mais il est possible de se débarrasser de produits et de façons de vivre optimisées pour tout sauf l'impact souffrance, et ceci, certes, est un choix propre à chacun, mais l'optique, elle, est politique et sociale.
 
Comme d'autres, je pense qu'il est illusoire de vouloir définir le véganisme jusqu'au bout. Que dit le véganisme quant à l'allaitement d'une mère humain et son petit, végan ou pas ? Et marcher dans l'herbe et tuer des insectes, végan ou pas ? une voiture avec volant en cuir, j'achète ou pas ?
C'est un peu comme si on demandait aux partisans de la gauche politique si acheter un repas McDonalds est en accord avec le parti politique ou pas ?

Je pense que si on souhaite éviter l'écueil fréquent de mouvement de pensée qui sortent de la norme, si on ne veut pas en faire une doctrine ou une religion, ou une secte, alors le véganisme ne doit pas imprégner chacun des actes qui apparaissent (à raison ou à tort) comme insignifiant.
Je ne dis pas qu'il ne faut pas se poser la question, je pense seulement que le véganisme est déjà en grand décalage par rapport à la norme actuel et qu'il ne faudrait pas trop creuser cet écart qui est une source d'hostilité pour nos citoyens specistes.
Tout comme un parti politique est riche des différentes opinions qui le compose (même si certains partis sont fier de parler d'une seule voix et font tout pour nier les divergences...), je pense qu'il faut être fier de la diversité des opinions dans le véganisme et ne pas vouloir définir de façon rigide ou figer le véganisme afin qu'il puisse s'adapter à chacun.
 
@Endertrevize : Je suis pas du tout d'accord avec toi, surtout si tu prônes l'antispécisme. Utiliser la santé et environnement à part en marge de son argumentation est immoral voire contre-productif, je force un peu le trait mais regarde ce que ça donne appliqué à l'humain : "manger de la viande de noir augmente les risques de maladies cardio-vasculaires et participe au réchauffement climatique, il faut arrêter ou diminuer votre consommation de viande de noir".
Et on peut remplacer *noir* par n'importe quelle autre catégorie opprimée chez les humains : asiatiques, femmes, etc...
Des gens réellement végés par souci de santé et/ou environnement y'en a peu (sry kob27g :oops: ), sans éthique animale ça ne tient pas la distance souvent.
On peut arriver au végétarisme par ces portes là mais très souvent les convictions antispé/éthique animale prennent le dessus. (et trouvez moi un végane qui le ne soit pas devenu pour les animaux)
Alors certes quand j'ai qqn de bien obtus en face de moi je finis par jouer ces cartes là mais ça me brûle franchement la langue.

@V3nom :

L'article a beau avoir 20 ans, y'a quand même des choses qu'il est particulièrement difficile d'éviter encore de nos jours.

Donc parler d'effort vain voire néfaste me semble aujourd'hui dépassé voire justement délétère pour le discours végane, car ceci participe à pointer le véganisme encore et toujours comme un truc "personnel" alors qu'on se bat pour faire reconnaitre ce choix comme étant au contraire une lutte infiniment politique.

Comme je l'ai dit je n'aime pas le terme "végane", rien que son emploi relève d'un truc identitaire et de "mode de vie". Des végétaliens qui portent du cuir et qui prônent l'expérimentation animale j'en ai jamais vu jusqu'à aujourd'hui, je sais même pas pourquoi on se sent obligés de faire la différence en France alors que les pays anglosaxons ont le même terme. Mais on s'éloigne un peu du sujet.
Je préfère 10 fois dire que je suis pour l'abolition de la viande et de l'exploitation animale que "végane".


Certes rechercher la pureté absolue est aussi impossible qu'inutile, mais je considère quand même qu'il est plus qu'utile que de rechercher des alternatives exemptes de souffrance ET de partager ses trouvailles non pas seulement auprès de ses comparses de luttes, mais (et surtout) aux omnis, qui sont les premiers démunis quand il est question de se passer d'un truc pas glop, et qui du coup se servent de cette impuissance à faire autrement comme justification de leur immobilisme.

Je ne dis pas le contraire. Mais l'exemple de l'article sur la cochenille et des insectes écrasés en route est on ne peut plus éloquent à ce sujet. Y'a pas de produits exempts de souffrances. Je dis pas, c'est super d'avoir des alternatives, mais je reste franchement dubitatif sur la vision qu'ont les gens du véganisme quand on est perçus comme des allumés avec notre liste d'additifs EXXX que SURTOUT IL NE FAUT PAS CONSOMMER SINON ON MEURT... Je suis le premier à les éviter mais c'est pas franchement le truc à mettre en avant...
On peut certainement optimiser son mode de consommation, mais je pense qu'il faut voir quels efforts ça demande et à quel prix : quand tu habites en ville et que tu veux te dégager du temps pour militer, je vois pas trop la logique de passer des heures

Pas envie de partir en quotewar, en plus je suis clairement pas rôdé sur le sujet puisqu'on en discute quasiment jamais avec les omnis donc je dois vraiment être confus dans mes propos.
:kiss: à vous deux
 
Ravelle":2qujro4u a dit:
@Endertrevize : Je suis pas du tout d'accord avec toi, surtout si tu prônes l'antispécisme. Utiliser la santé et environnement à part en marge de son argumentation est immoral voire contre-productif, je force un peu le trait mais regarde ce que ça donne appliqué à l'humain : "manger de la viande de noir augmente les risques de maladies cardio-vasculaires et participe au réchauffement climatique, il faut arrêter ou diminuer votre consommation de viande de noir".
Et on peut remplacer *noir* par n'importe quelle autre catégorie opprimée chez les humains : asiatiques, femmes, etc...
Des gens réellement végés par souci de santé et/ou environnement y'en a peu (sry kob27g :oops: ), sans éthique animale ça ne tient pas la distance souvent.
On peut arriver au végétarisme par ces portes là mais très souvent les convictions antispé/éthique animale prennent le dessus. (et trouvez moi un végane qui le ne soit pas devenu pour les animaux)
Bah a la base, je ne suis pas devenu Vegan reellement par antispécisme, mais j'ai fait de cette argument le mien depuis, (graçe a vous aussi).
Il ne faut pas voir mon raisonnement comme tu l'a montré (et je te rassure, je ne prends pas mal le forçage de trait) mais plutot comme : Non seulement manger de la viande de noir est ammoral mais en plus c'est néfaste pour telles et telles raisons.

Mais nos différences de positionnement viennent sans doute de nos cheminement respectifs vers le véganisme, inutile donc d'argumenter des heures dessus, mais je tenais a préciser, pour éviter les malentendus.

Edit : il est vrai cependant que si je n'avais pas fait mienne la cause anti-spéciste, je n'aurais probablement pas tenu.

Ravelle":2qujro4u a dit:

Puis que c'est ça :kiss: aussi, naméo...
 
Ravelle":35b1y4nn a dit:
Des gens réellement végés par souci de santé et/ou environnement y'en a peu (sry kob27g :oops: ), sans éthique animale ça ne tient pas la distance souvent.
Léger hors-sujet mais vu que je suis cité, une petite réponse : presentation-en-auto-interview-t10518.html#p353038

(si tu veux me questionner à ce sujet, utilise mon post de présentation, ça évitera de pourrir celui-ci).
 
Merci pour vos réponses ! Ca me donne une idée un peu plus précise sur le veganisme que ce que j'avais trouvé par moi même (soit hyper agressif, soit hyper généraliste).
Et j'ai bien aimé ton lien Ravelle !

En fait, en ce qui concerne l'anti-spécisme, sans le savoir je me suis déjà poser ce genre de problématique il y a maintenant 12 ans quand j'ai travailler pour la première dans un élevage laitier. Le traitement réservé aux veaux avant l'abattoir pour soit disant la qualité de la viande me rendait malade, je n'ai pas touché à un bout de viande veau depuis même si j'ai connu des élevages dans lesquels les jeunes bêtes n'étaient entravées de tous leur mouvements dans noir sans que ça ne change rien à la qualité finale du produit recherché par le consommateur.(remarquez que je parle de produit c'est pas moi qui ai inventé ces termes)
Ce qui m'amène à répondre à V3nom, je suis bien d'accord avec toi mais les enseignements de plusieurs générations d'ingénieurs agronomes ont la dent dure ! Mais les choses ont tendance à bouger un peu, doucement mais surement, surtout par la demande de nouveaux exploitants qui arrivent et qui ne son pas issus du monde agricole (tout comme moi). Cette nouvelle demande des professionnels fait que nos chers ingénieurs agronomes se penchent sur des questions nouvelles pour eux (de ce que je peux voir à la chambre d'agriculture 44). Rien ai perdu !
 
En fait, autant la question du sujet que certaines réponses me laissent circonspect...

Sol nous exprime en quoi, finalement, il est leurré par des discours justement trop disparates parmi quelques apprentis militants (j'imagine hein) et le flou de l'industrie et des ingénieurs agri de mon derche qui entretiennent bien l'obscurantisme.

Et en réponse je lis des messages qui expliquent que le véganisme finalement c'est ce que chacun en fait, plus ou moins, et qu'au final ce terme ne signifie rien et n'a pas grande importance. (du flexiganisme ? :p)

Exprimer un choix politique précis, surtout selon des notions nouvelles pour le commun des concitoyen, ça commence par définir ces notions, puis les regrouper sous une terme qui sert avant tout à donner une existence à ce mouvement, à le visibiliser.

Evidemment que parler de véganisme à quelqu'un qui ne sait (ou pire, qui croit savoir) de quoi il s'agit sans rien lui dire dessus ça ne servira pas à grand-chose.

C'est bien pour ça d'ailleurs que quand le sujet se présente à moi, où que je sois, que je le dise en introduction ou en conclusion, je ne sépare jamais le nom de mon choix (végane) de son explication, plus ou moins complète selon la situation.
Je commence par exemple par toujours expliquer que c'est un choix et qu'il ne s'agit pas d'interdiction ni de gout, et je formalise le tout dans la structure sociale telle que je la vois et je cré souvent un lien avec ce que beaucoup de gens connaissent et n'acceptent que par défaut, en leur montrant que c'est possible et facile de s'en passer.

Par contre, les exemples donnés par N1COLAS me laissent pantois aussi :

-La mère qui allaite, végane ou pas ? (wtf ??? La mère est consentante je crois, non ? Puis les laits maternisés végétaux ça ne manque pas, les lactarium existent aussi)
-Les insectes quand on marche dans l'herbe. (bin à moins de rechercher une pureté personnelle, et même si je reconnais que ça pose le problème de la distanciation d'espèce, aujourd'hui le véganisme se pose selon des considérations plus socialement accessible que demander à tout le monde de ne plus jamais marcher nulle part)
-Le volan en cuir (bin là, je ne sais même pas pourquoi cette question se poserait, un peu comme la première)

Enfin bref, j'me dis en lisant ce fil que Sol ne peut qu'être perdu...

Mais Ravelle, même si aujourd'hui il y a encore des trucs galères à faire sans souffrance animale (je songe surtout à tout ce qui touche au médical vital et soins sans alternatives), il est aussi de notre lutte que d'aider à faire en sorte que ça change (et ça change), même petit à petit, et surtout, se dire que ce n'est pas parce qu'on ne verra peut-être pas de résultats de son vivant que ça ne sert à rien.

Pour moi c'est pas compliqué : être végane c'est éviter autant qu'on le peut et dans la mesure de ses moyens (et connaissances, surtout si on oeuvre pour moins se faire avoir) produits, consommations, activités et modes de vie inutilement dangereux ou néfastes pour d'autres que sois. (humain ou pas)

Et même si personne ne peut atteindre de perfection dans ce domaine (même le suicide en causerait), s'arrêter à l'alimentation, l'habillement, les produits ménagers et cosmétiques, les activités extérieures (zoo, cirques, delphinariums, aquarium...), sa responsabilité quant à ses propres animaux, et dans une mesure peut-être moins accessible, ses recours médicaux et pharmacologiques, c'est déjà un début infiniment plus efficace que celui qui ne fait rien.
 
Moi perdu ? Heu de moins en moins je crois ... d'ailleurs l'exemple de la mère allaitent en rajoutant qu'elle est consentante est plutôt bon je trouve, on pourrait peut-être même rajouter qu'avec les capacités, les connaissances et les possibilités du nourrisson il n'y a pas de problème à la consommation du produit animal (le lait maternelle) ? Il n'y peut rien le pauvre et de toute façon il exploite pas sa mère.

Alors si j'ai bien compris le veganisme c'est militer (combattre? Lutter?) avec les moyens, les capacités et les connaissances dont on dispose contre toute forme de souffrance infligée par la main de l'Homme à toute forme de vie douée de ressentis. Du genre :
Le vegane ne mange pas de viande par ce que même si l'animal à eu une belle vie, ça fait jamais plaisir de se faire égorger, électrocuter, exploser le crâne à coup de pistolet pneumatique etc ... Le vegane ne porte pas pull en laine et même si le mouton à une belle vie ça fait jamais plaisir de se faire tondre de force les quatre pâtes en l'air. De la même manière que le vegane ne porte pas de textiles synthétiques fabriqués dans des pays où les ouvrières sont enfermées dans des immeubles qui s'effondrent sur elles, ni de diamants venants de mines d'Afrique dans les quelles les enfants sont mis à l'état d'esclavage au fond des dites mines. (Exemples parmi tant d'autres)
C'est ça ?? Jusqu'ici j'ai une bonne note monsieur le professeur ??

Mais cependant, et là attention je cherche peut être le bon gros zéro pointé avec en prime un blâme, contrairement au végéta*ien (rien n'empêche d'être à la fois vegane et végé et inversement), dans l'absolue, je dis bien dans l'absolue, le vegane pourrait se nourrir de la carcasse trouvée par hasard d'un animal sauvage mort d'une mort naturelle (vieillesse, faim, froid, maladie, prédation ...)( je suis pas médecin mais je conseil vraiment pas d'avoir recours à se genre pratique), se servir de son cuir, ses plûmes, ses os etc ... et dans une moindre absolue mesure il pourrait se confectionner un pull avec la laine laissée dans des branchages par un troupeau de moutons sauvages qui passait par là ? La main de l'Homme n'ayant ni exploitée ni fait souffrir d'autres êtres vivants.

Alors? Je m'approche de la vérité, j'ai compris que la moitié ou j'ai carrément rien bité ??
 
Alors si j'ai bien compris le veganisme c'est militer (combattre? Lutter?) avec les moyens, les capacités et les connaissances dont on dispose contre toute forme de souffrance infligée par la main de l'Homme à toute forme de vie douée de ressentis
En vertu de cela je vois mal comment on pourrait répondre à la suite.

Mais j'ai tout de même une réaction vis à vis de l'exemple imaginaire et hautement improbable que tu donnes à la fin.
Il me semble que personne ne se nourrirait de restes d'animaux morts, végane ou pas. Pourquoi les véganes devraient se le permettre plus que les autres ?
Allons plus loin, des véganes gothiques, peuvent ils aller se nourrir de viande dans les cimetières ? :confus:

Il y a erreur à imaginer ce situations. Je pense que le véganisme ne se substitut pas à l'éthique fondamentale que nous avons tous. Et ton exemple semble dire que le véganisme permet de faire des choses que les autres ne feraient pas, comme manger des animaux morts, ou faire des vêtement avec des restes trouvés par ci par là. Je pense que d'autres seront d'accord : le véganisme ne permet pas de faire des choses que les autres jugeraient inacceptable. Pourtant plein de gens se disent que les végane devraient vivre dans des grottes, sans aucune technologie, sans même rejeter du CO2 (gaz à effet de serre), que ce sont des gens avec une éthique et un mode de vie alternatif, différents, voire contraire au leur.

Mon véganisme n'est pas une éthique alternative, mon véganime ne remplace en rien mon ancienne éthique. Mon véganisme me pousse à mettre en cohérence l'éthique la plus simple (ne pas tuer, ne pas faire souffrir inutilement) et mes actes.
 
Sol":2trh52pr a dit:
De la même manière que le vegane ne porte pas de textiles synthétiques fabriqués dans des pays où les ouvrières sont enfermées dans des immeubles qui s'effondrent sur elles, ni de diamants venants de mines d'Afrique dans les quelles les enfants sont mis à l'état d'esclavage au fond des dites mines. (Exemples parmi tant d'autres)
Je m'incruste dans la conversation :)
Etre végane concerne avant tout la défense des animaux non humains. Les humains sont des animaux, certes, mais ils sont l'oppresseur. Même si entre les pays dits du Nord et du Sud, il y a de façon évidente des oppressions également et que je ne comprends pas qu'on puisse être végane et raciste, par exemple. Mais les oppressions du Nord envers le Sud sont faites entre humains ; il n'y a pas d'animaux non humains qui exploitent les humains. Du coup, l'ouvrière enfermée dans son immeuble, elle peut tout à fait être une spéciste convaincue et je sais pas moi, mais par exemple prendre part activement à un trafic de chiens de combat ou de revente d'espèces protégées ou d'animaux de laboratoire (au hasard).
Donc le véganisme concerne en priorité les animaux non humains, même si en toute logique, c'est un mouvement qui ne peut qu'être sensible aux droits des humains ; mais c'est dans le prolongement, ce n'est pas le coeur de sa réflexion.
(enfin, c'est seulement mon avis).
 
Je suis d'accord avec toi, Fabicha. :)
 
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