Vegan (ou pas), from 64

J'avais pas vu les choses sous cet angle (productivité de la diffusion de nos idées > productivité de l'élimination des détails).
C'est vrai que c'est important d'en parler puisque ça donne une chance de donner envie aux gens d'arrêter ou de freiner leur conso de viande.
De toutes façons comme tu le dis aussi, le mieux pour consommer "clean", c'est de faire un max soi-même. Pour la nourriture c'est assez facile, c'est pour le reste que ça se complique.
Concernant ton achat, je trouve que ça montre bien l'hypocrisie des commerciaux qui ne font concrètement preuve d'aucun engagement une fois sorti de l'illusion de l'étiquette. C'est dégueulasse.
 
Je pense que le comportement alimentaire de chaque VG dépend surtout du pourquoi il l'est devenu.
Moi, c'est d'abord par éthique, c'est pour cela qu'il ne me viendrait jamais à l'idée, maintenant vegan, de manger du chocolat au lait ou de goûter un plat omni.
Peut-être que quand on est vegan par soucis de santé ou d'écologie, c'est moins "dérangeant" pour la personne en question de faire des écarts plus ou moins volontaires.
 
Hey Fayange ^^
Fahn, je crois que je ne saurais pas dire principalement pourquoi je suis vgl chez moi. Tout est imbriqué.
Non seulement la capacité à s'écarter doit être dépendante de la raison pour laquelle on suit la règle, mais aussi elle doit dépendre de la capacité immédiate à résister, de la façon qu'a la personne de s'adapter.
Hier j'ai du manger du fromage... j'ai réprimé un haut le coeur parce que j'ai toujours eu horreur des produits laitiers. Ca a permis à un gamin d'habitude perturbateur et qui n'a jamais faim de manger son plat principal entièrement (compliqué à expliquer, lol), et je suis contente.
 
Je vais digresser, mais plus je lis ce que tu racontes, et plus je me dis qu'en France (je sais pas ailleurs), on est qd mm super chiant sur la bouffe. Il faut manger tout, rien à foutre des goûts des gens, bien finir son assiette, mm si tout le monde n'a pas le même estomac (je suis plus vite plein qu'un de mes colocs qui mange plus que moi, mais moins qu'un autre qui a pourtant le mm gabarit que moi ; quant à ton gamin qui n'a jamais faim, il irait pas jusqu'à rester des semaines sans rien manger, quand même, si ?), à horaires fixes, et je parle mm pas du "faut manger de tout pour un repas équilibré", dont on sait pertinemment ici que le tout s'applique aux AA, aux minéraux, aux vitamines, etc., peu importe leur source.

Et plus j'y pense, à toutes ces contraintes et à cette normalisation forcée autour d'un repas, plus je me dis que ça aide pas les troubles alimentaires, à retrouver un rapport plaisant à la bouffe.
Et plus je me dis aussi, de manière générale, que voilà encore des normes à remettre en cause.
 
D'où le fait que des lieux de vie et d’accueil, alternatifs existent, et casse un peu le schéma institutionnel..
Un enfant veut pas manger? bah c'est pas grave, il mangera mieux le soir ou le lendemain. Mais j'suis pas bien optimiste sur la remise en question des normes en institution, je les vois comme des gros blocs de bétons impossible à péter... aprés pê je me trompe et tant mieux.

Edit : enfant/jeune
 
J'ai jamais vécu ailleurs, je ne sais pas comment la bouffe est abordée dans d'autres pays ou d'autres cultures.
Je me dis qu'on a au moins la chance de ne pas vivre sur le même mode que celui des USA ! ^^'
Pour le gosse qui ne mange pas au foyer s'il n'y est pas poussé, bah franchement oui, il va manger... du sucre après avoir fumé trop de pétard. Il est capable, comme beaucoup de gosses qui passent chez nous, de ne pas s'alimenter correctement, de sauter tous les repas. On en a qui se font chauffer au micro-ondes du fromage râpé et l'arrosent de ketchup...

Oui, il faudrait vraiment bosser avec eux autour de tout ça, adapter un espace et un temps autour de leurs besoins et de leurs capacités pour les aider à s'alimenter "bien". On ne peut pas parce qu'on est pas spécialisés là-dedans (= pas de moyens) et on ne peut pas les envoyer en clinique spécialisée autour de l'alimentation parce qu'ils sont délinquants et que personne ne voudra les accueillir... :/


La bouffe est vraiment représentative de la société, de son emprise, et aussi de l'individu, elle est un code. D'où cette immense pression.
 
Et structurer autant le repas et leur rapport à la bouffe, quel impact ça a sûr eux, au final ? Pas juste au niveau alimentaire, mais au niveau "délinquance" et comportement général ?
 
Ca fait partie de nos missions et de ce qui est exigé de nous.
On a eu beau protester qu'on voulait surtout faire la cuisine avec eux, avoir de la liberté pour les embarquer en pique-nique, faire des repas à thème sur leurs cultures ou des cultures inconnues...
On a pas cette marge là. On doit être une des rares structures à ce point privées de moyens mais ça arrive de plus en plus.
L'idée des décideurs étant qu'il faut à ces gamins un lit, un cadre avec des règles, un repas équilibré, une douche par jour et retrouver un projet scolaire ou professionnel. S'ils ne sont pas sortis de leur merde, c'est soit parce qu'on est des incompétents, soit parce qu'ils sont cons ou fous (sur le papier ça se dit "pas en capacité"). En gros hein, je schématise, peut être que je suis un peu trop désabusée.
 
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