En tous cas moi, ce que je trouve extrêmement bizarre, c'est qu'une gynéco que je vois pour la première fois et quand même après 4 ans sans avoir eu de visite, ne "perde" même pas son temps à me poser des questions, ne m'examine pas (j'avais mes règles mais quand même !), ne me pèse pas, ne me propose pas un autre RDV puisque justement j'avais mes règles, mais me dise péremptoirement tout de go qu'il faut enlever l'utérus ! (Il y avait seulement une échographie réalisée un mois plus tôt à la demande de ma généraliste en prévision de la visite gynéco).
Sans évoquer une quelconque alternative à l'hystérectomie !!!
Et en disant qu'avec un utérus ou pas, on est pareilles, que ça ne sert à rien, à part avoir des enfants.
Comme j'ai dit : les suites opératoires, l'étude de la sexualité des femmes, leurs risques cardiaques et hormonaux prouvent exactement le contraire...
Et c'est moi qui en cherchant sur internet, faute de l'entendre du médecin, découvre au moins SIX (!!!) autres méthodes pour enlever ou diminuer les fibromes sans enlever l'utérus : l'embolisation, la coelioscopie, l'hystéroscopie au laser, la laparotomie, les ultra-sons et sans ouvrir quoi que ce soit avec Exablate au CHU de Tours, et les traitements hormonaux qui les réduisent de 50 % en quelques mois !
Trois de ces solutions offrant l'avantage de n'être que très peu ou pas du tout hospitalisée et de ne pas souffrir, contrairement à l'hystérectomie.
En agissant ainsi, la gynéco a dit exactement comme la généraliste d'ailleurs qui m'avait pourtant spécifiée qu'elle trouvait que les fibromes étaient, bof, petits, et que c'était moi qui choisissait de le garder ou de l'enlever cet utérus et aussi qu'il ne servait à rien de toutes façons, bla bla bla ...(la gynéco, elle a dit qu'ils étaient énormes, les fibromes, et sans autre justification, pour me faire peur ?).
Par contre soigner mon utérus, et éviter que les fibromes grossissent, soit les alternatives, prout, que dalle !
Alors de qui se fiche-t-on ?
Est-ce là le discours voire l'enseignement médical dominant actuellement et surtout vis à vis d'une femme bénéficiaire de la CMU comme moi ?
Moi je trouve que c'est un scandale et qu'on profite que le féminisme soit à terre en ce moment.
Ah oui mais par contre si on paye pour se faire rogner les seins, transformer le clitoris en pénis ou mettre un vagin artificiel, là pas de problème, d'ailleurs on ne paye plus maintenant, c'est pris en charge, mais sinon, si c'est juste pour garder son utérus quand on est une femme qui n'a même pas l'élégance d'être transsexuelle (ou hétéro) et qui ne produira pas d'enfants, alors là, des clous, on enlève tout, ça évitera d'y revenir, c'est plus rentable.
C'est incompréhensible. On n'est pourtant pas des robots avec des parties de corps qu'on peut enlever ou greffer sans conséquences. Je ne sais pas quelle tronches peuvent s'imaginer cela ? Des mecs encore ou quoi ? Ca vient de la mode queer ? C'est le trou de la sécu ?
Je me suis alors rappelée que ma mère agée de 75 ans a eu trois fibromes d'enlevés à trois reprises et ceci sans qu'on lui enlève jamais l'utérus, en opération basse, je n'en sais guère plus, vu qu'elle ne m'en a pas dit plus, il y a de cela environ 30 ans, j'étais adolescente, donc elle avait à peu près le même age que moi à cette époque, elle avait eu deux enfants et était de toutes façons stérile depuis bien longtemps, s'étant fait ligaturer les trompes juste après la naissance de ma soeur apparue un an après moi, donc c'était sûrement pas pour lui préserver des chances de grossesse !
En plus ce qui est dégueulasse c'est que ma mère n'a pas de sexualité, son choix, mais moi si !
Donc tout cela pue... Ca pue les économies sur le dos ou plutôt sur l'utérus, sur la santé et la sexualité des femmes, surtout des pauvres, voilà ce que je crois !
Et puis cette histoire qu'on rembourse des vagins artificiels, qui ne servent pas à grand chose sexuellement pour les trans, à part un certain confort dans leurs tête et un trou à f.. pour leurs amants, mais qu'on ne conserve par contre pas les utérus des femmes, ni ne leur prodigue des conseils pour renforcer leurs corps à partir de 35-40 ans, il y a là un virage que je ne comprends pas.