Je viens de lire l'ensemble du fil ver lequel tu pointes. Ce sujet ayant été fermé par les administrateur du forum de l'AVF, j'espère que tu n'as pas l'intention de relancer le même débat ici, bien qu'évidemment le fait que tu aies ouvert ce fil tendrait à prouver que si (à ce propos, merci Kerloen pour tes interventions, justes et modérées, comme toujours
).
Tu parles d'un "monde pro-avortement", alors je te demande, quel monde "pro-avortement"? Le petit monde occidental dans lequel tu vis et qui ne représente qu'un faible pourcentage de la population mondiale? Celui dans lequel la République d'Irlande se voit accorder une dérogation de la part de l'Union Européenne pour continuer à interdire l'avortement sur son territoire? Celui dans lequel la Pologne et le Portugal (entre autres) encadrent cette pratique de lois tellement strictes que dans les faits il est quasiment impossible pour une femme, quelle que soit sa situation, de pouvoir avorter? Celui dans lequel aux Etat-Unis, chaque nomination au sein de la Court Suprême risque d'entrainer un retour en arrière et radicaliser l'interdiction ou les conditions d'accès à l'avortement?
C'est cela que tu vois comme un monde "pro-avortement"? Un monde où dans la majorité des cas, le droit des femmes est systématiquement bafoué, trainé dans la boue, inexistant. Où le viol existe toujours comme arme de guerre avec pour conséquences des grossesses multiples non désirées.
Un monde où dans bien des endroits, les femmes n'ont accès à rien parce que seulement considérées comme des matrices devant mettre au monde le plus d'enfants possibles.
Tu pourras me rétorquer que je m'éloigne du sujet initial qui est le respect de la vie, quelle qu'elle soit, mais pour moi, le respect de la vie des femmes (et donc le choix qu'elles peuvent avoir en la matière) est prioritaire sur celui d'un enfant, foetus, embryon, bébé, quel que soit le terme, qui n'est pas encore venu au monde.
Je ne défends pas l'avortement comme moyen de contraception mais comme un
choix. Il est d'ailleurs intéressant de constater que toutes les citations que tu donnes en exemple viennent d'hommes, qui évidemment peuvent théoriser et morigéner, employer de grandes formules, mais qui ne sauront jamais ce que c'est de vivre une grossesse ou un avortement, qui ne se verront jamais refuser l'accès à l'éducation parce qu'ils doivent s'occuper de 8 gosses, qui ne connaitrons jamais la précarité d'être une femme seule avec des enfants à charge, etc.
Fin du hors-sujet.