Accouchement sous X

@ Janic:

Je suis d'accord avec toi, le problème est très complexe, et c'est parce qu'il m'a interpellé que je souhaitais avoir vos avis.
Dans le cas que j'ai cité plus haut, par exemple, le juge malgré sa décision en ce sens, n'a pas agit en prenant l'intérêt de l'enfant à coeur, puisqu'il l'a placée au sein d'un conflit familial.
Je ne sais pas s'il existe des comités d'éthique ou non (Bulle pourrait peut être nous renseigner) mais il me paraît nécessaire de faire appel à eux, plutôt que de faire appel au "droit" (= système judiciaire) systématiquement.
Je suis aussi d'accord avec le fait que les liens du sang ne sont pas nécessairement de première importance.

En ce qui concerne le droit des enfant, il est bien sûr important qu'il soit reconnu mais je pense aussi que la société pourrait offrir un accompagnement bien plus poussé qu'elle ne le fait, ce qui éviterait à ces enfants de se retrouver démunis face à l'abandon. Pour moi, il y a aussi un travail à faire de ce côté.

Le problème également est qu'il y a conflit d'intérêt entre la femme et l'enfant. DE ce fait, tout comme les avis exprimés plus haut, je n'arrive pas à avoir d'avis clairement tranché et définitif.
 
Quel ton passionnel dans ces discussions, on croirait qu'il s'agit de votre enfant, de votre mpère, de vos grands-parents!

La question ici est d'ordre éthique et non pas affective, mais si nous sommes des êtres sociaux et donc avec des sentiments;

Comme il a été souligné au début du débat, le problème est de savoir si la protection de la mère prime ou si au contraire le droit de l'enfant à connaître ses origines prime. Il faut d'ailleurs noter que dans l'article, on n'a pas l'avis de l'intéressée la plus directe avec l'enfant: la mère!

Au lieu d'accuser qui les grands parents, qui la justice, qui la mère, qui les membres du forum et de jouer les psys moralisateurs, il faut bien voir qu'il y a ici des intérêts et des points de vue tout à fait divergeant.

"Pupille de la nation" c'est un statut juridique qui protège l'enfant en le plaçant directement sous la responsabilité pénale et financière de l'état et qui assure donc une protection juridique et une prise en charge financière de l'enfant.
Reconnaître la filiation sous le couvert d'un droit à connaître ses origines peut aussi être une manière pour les autorités de diminuer le nombre d'enfants pris en charge dans une période de désengagement de l'état au profit des régions dont les moyens sont moins importants.

Derrière une décision de justice il y a des considérations éthiques et politiques. Selon le point de vue duquel on se place, la réaction ne sera pas du tout la même.

vous vous avez vu vous attaquer méchamment et sournoisement dans vos propos?
"tu as dû mal vivre ça vu comme tu en parle" non mais quelle horreur!
 
Merci Olympe pour ce recadrage, il est vrai que les discussions s'échauffent vite.

Tu soulignes un aspect intéressant, à savoir le désengagement possible de l'état, auquel je n'aurais pas du tout pensé.

En ce qui concerne l'avis de la mère, un article du monde en fait état (je vais essayer de le retrouver), elle est, de ce que j'en ai lu, indignée par la décision de ses parents et leur a demandé à plusieurs reprise de ne pas intervenir.
 
Bulle, quand tu dis "parmi les familles que j'accompagne (je suis assistante sociale), il y en a plusieurs qui sont en famille d'accueil depuis leur plus tendre enfance.", tu parles des familles d'accueil et des enfants nés sous X qui y vivent c'est ça? C'est bizarre, désolée pour mon erreur alors, il me semblait bien avoir entendu que de nos jours les bébés nés sous X étaient adoptés assez rapidement; d'ailleurs on parle bien de "remettre l'enfant en vue de l'adoption", comment comprends-tu que certains ne soient pas adoptés alors, tu as des idées?
 
Bah moi je suis pour le droit d'abandonner, mais il faut entendre tout le monde. Les grands-parents ont un rôle à jouer dans la construction de leurs petits-enfants, ils transmettent l'histoire familiale, les liens affectifs peuvent être très forts, alors je trouve triste de leur dénier cela, aux uns et aux autres. Après, oui, les cas sont différents selon les familles...
 
A la place d'une mère, me voir retirer mon droit sur une décision si dure à prendre et à ce point imporante me toucherai énormement.
Je pense que je ressentirai un mélange extrême de colère, de rage, d'impuissance et d'infantilisation.

Ce genre sentiment sur une personne qui va, qui a le morale, c'est déjà trop.
Sur une personne en pleine dépression, cabossée par la vie ou pas sûr d'elle ça a de forte chance d'être dramatique.
Cela peut mener à une dépression profonde, un suicide, la folie ou au désire de vengence.
Le désire de vengence chez quelqu'un qui n'a plus rien à perdre c'est pas bon du tout.

Les cas proposés paraissent extrêmes certes, mais dans les situations du genre on ne sait jamais ce qu'il va sortir.
Bref je trouve ça insupportable pour la mère.

Ensuite pour l'enfant, si ça se passe comme plus haut, il vaut mieux qu'il soit le plus loin possible et le moins au courant,
car là c'est sûr que ça va lui faire du mal. Je trouve que les enfants ont une compréhension sensible trés dévelopé, leurs cacher quelque chose n'est pas facile.

Alors dans les situations extrêmes particulièrement mais aussi dans les plus simples il vaut mieux d'aprés moi qu'un enfant soit adopté par des gens, qui désirent l'élever, qui lui offriront leurs racines et qui ne sont au courant de rien.

Bref pour moi il vaut mieux que l'enfant soit dans une "bonne famille" qui lui offre ses racines plutot que d'avoir ses propres racines et un véritable "climat de merde".

voilà mon ressenti et mes excuses si ce n'est pas bien clair.
 
Jezebel":3otuiazx a dit:
Laitram, je me permets juste d'exprimer mon désaccord avec toi, mais il me semble que tu portes peu d'intérêt à la condition féminine d'une manière générale. Tu as tes vues et j'ai les miennes ^^
Tu me connais bien dis donc ! Franchement, tu n'en sais rien ...

Bah oui j'ai un autre vue de la chose ... c'est d'ailleurs pour cela que l'affaire est tellement compliquée !
Il n'y a ni de juste ni de faux : tout dépend de ton point de vue !

Après j'ai bien précisé que je me retenais de juger ce cas (je n'ai pas jugé, d'ailleurs, juste donné mon opinion !) étant donné que je ne connais pas le circonstances et que je ne les connaîtrais jamais !

Ne le prends pas comme agression par contre ;)
 
Apple":2b9qq95i a dit:
Bah moi je suis pour le droit d'abandonner, mais il faut entendre tout le monde. Les grands-parents ont un rôle à jouer dans la construction de leurs petits-enfants, ils transmettent l'histoire familiale, les liens affectifs peuvent être très forts, alors je trouve triste de leur dénier cela, aux uns et aux autres. Après, oui, les cas sont différents selon les familles...
Je tenais à mettre ton post en avant :)
Ce n'est pas un choix que l'on peut faire à la va-vite ...

Constructif comme post (édition : le mien), je sais.

@ yuyu: dans ce cas de figure là, je suis de ton avis :)
 
@ Laitram:

Désolée, effectivement je n'en sais rien, c'est vrai. Mais quand je lis la phrase ou tu indiques que tu préfères qu'une femme soit malheureuse plutôt qu'un enfant, euh ben voilà quoi... Et je me rappelle aussi de ton ancienne signature qui était franchement anti-féministe.
Mes excuses néanmoins puisque mon jugement a été trop hâtif, en effet. Ceci dit pour moi il s'agissait d'un constat et rien d'autre.

Et non, je n'ai aucune raison de le prendre pour une agression (je ne passe pas mon temps à me sentir agressée, hein? ;) ) Et d'ailleurs si j'avais mis ^^ dans mon précédent post c'était bien pour indiquer qu'on était pas d'accord et que, ben pas "grave", quoi.

Mais bon, on est au moins d'accord sur quelque chose: le fait que ce soit compliqué.

Apple":1thvt2z6 a dit:
Bah moi je suis pour le droit d'abandonner, mais il faut entendre tout le monde. Les grands-parents ont un rôle à jouer dans la construction de leurs petits-enfants, ils transmettent l'histoire familiale, les liens affectifs peuvent être très forts, alors je trouve triste de leur dénier cela, aux uns et aux autres. Après, oui, les cas sont différents selon les familles...
@ Apple:

Bien sûr que les grands-parents ont un rôle à jouer, comme n'importe quel membre d'une famille d'ailleurs, mais ça c'est après, une fois que la famille est constituée. Si la femme refuse d'être mère, de quel droit ses parents (ou autre membre de la famille, peu importe) ont le droit de l'y obliger? Si elle avait voulu avorter, est-ce qu'il aurait été normal dans ce cas que ses parents fassent partie d'un commando pro-vie et l'en empêchent?

Les conseils de famille n'existent plus, et heureusement!
L'aide et le conseil, oui, mais l'ingérence, l'arrogation de droits et l'infantilisation (comme dans ce cas précis), non. Quand on parle de cellule familiale, ça n'inclue que les parents et les enfants, il me semble (que quelqu'un me corrige si je me trompe), non? Alors pourquoi quelqu'un en dehors de cette cellule devrait intervenir et imposer ses volontés?
 
Jezebel":2m6jg9vr a dit:
je me permets juste d'exprimer mon désaccord avec toi, mais il me semble que tu portes peu d'intérêt à la condition féminine d'une manière générale.
Et toi à la condition des enfants me semble t-il, mais oui, pardon, c'est vrai que tu détiens la vérité.

Jezebel":2m6jg9vr a dit:
Ceci étant dit, c'est la dernière fois que je m'adresse à toi.
Je ne te donnerai pas ce plaisir, adieu.
 
Hanamuri":2f8uf8qb a dit:
Jezebel":2f8uf8qb a dit:
je me permets juste d'exprimer mon désaccord avec toi, mais il me semble que tu portes peu d'intérêt à la condition féminine d'une manière générale.
Et toi à la condition des enfants me semble t-il, mais oui, pardon, c'est vrai que tu détiens la vérité.

Jezebel":2f8uf8qb a dit:
Ceci étant dit, c'est la dernière fois que je m'adresse à toi.
Je ne te donnerai pas ce plaisir, adieu.
Une dernière pour la route:

En ce qui concerne la vérité Hanamuri, je te renvoie au fil sur le végétarisme et la spiritualité si tu veux bien (je t'épargne la citation, mai tu devrais retrouver les posts auquel je fais allusion). Si pour toi le fait que je donne mon point de vue c'est que je pense détenir la vérité, c'est que tu as de sérieux problème d'appréciation de l'expression d'autrui.
Au passage, tu ne sais pas non plus de quelle manière je considère les enfants. A mais c'est vrai, j'ai dit que le grands-parents n'avaient pas de droits sur eux, je suis féministe et plutôt favorable à l'accouchement sous X (et à l'avortement, OMG!), et en plus je n'en veux pas. Oui, c'est clair, je déteste les enfants, c'est certain... :rolleyes:
De même, ma remarque envers Laitram était déplacée, j'en conviens, mais tu la reprends à ton compte et tu uses du même genre de formule pour m'attaquer ensuite. Pourquoi adopter à nouveau un comportement que tu réprouves chez moi? Une histoire de loi du Tallion?

Maintenant, tu as visiblement des comptes à régler. Très bien. Alors tu cesses tes enfantillages et tu les règles.
 
Jezebel, hanamuri, bonjour
Je suis un internaute récent et forumeur encore plus récent et sur chaque forum que je visite (sans nécessairement y participer) les débats d'idées (qui par définition sont généralement contradictoires sinon c'est du nombrilisme) se transforment rapidement en conflit de personne. Suis-je d'une autre époque ou bien la susceptibilité fait-elle partie de la culture actuelle ou chacun se sent agressé même quand il n'y a pas lieu de l'être?
 
@ Janic:

Je ne me prononce pas pour les autres forum.
En revanche je sais effectivement que je peux avoir ce travers que j'essaie de corriger, malgré tout.
Je n'aime pas les accusations non-fondées en revanche et oui, j'admets que je n'ai pas encore la sagesse de laisser courir systématiquement (même si j'aimerais le faire). Alors effectivement, je ne vais pas me laisser marcher sur les pieds.
Quant à la susceptibilité et le fait de se sentir agressé je te répondrais que cela dépend entièrement de la sensibilité de chacun en la matière et probablement pas de l'époque.
 
Suis-je d'une autre époque ou bien la susceptibilité fait-elle partie de la culture actuelle ou chacun se sent agressé même quand il n'y a pas lieu de l'être?
Honnêtement, je penche pour la première hypothèse; et ce n'est pas que sur les forums. (Et celui-ci est un des plus "cool" du net à ce sujet! 0:)) J'ai l'impression qu'il est devenu "normal" de faire des attaques "ad hominem" à qui mieux mieux.

Même les hommes politiques-censés donner l'exmple j'ai bien dit censés :whistle: s'y mettent, tant en France sarko? qu'aux US (et ailleurs aussi, je suppose?)

Franchement, ça sert à RIEN. C'est de la perte d'énergie, de l'émotion (négative) pour que dalle.

Je trouve qu'en tant que VGs, il est mieux de s'entraider ici (heureusement c'est ce qui se passe la plupart du temps quand même) face aux Meuchants viandistes qui nous pourrissent la vie :p, plutôt que de se tirer dans les pattes... Bien sûr, on peut avoir des idées très diverses sur des sujets qui nous tiennent à coeur (et c'est tant mieux, ça prouve qu'on est pas une secte), mais autant essayer de le faire de manière harmonieuse :pnl: autant que possible.

...Bien, et ceci étant dit, nous pouvons reprendre le débat. :)
 
Je n'ai pas d'avis très tranché sur la question, mais quant au fait que les grands parents n'ont aucun droit sur leurs petits-enfants, ce n'est pas l'avis de la loi française. Les grands parents sont les seules personnes que les parents ne peuvent légalement pas empêcher leurs enfants de voir. Après je pense que cette décision a été prise dans l'intérêt de l'enfant et que dans un autre cas en apparence similaire, une autre décision aurait été prise. Je sais pas si c'est le mieux, ne connaissant pas les gens concernés, mais je trouve ça bien que les décisions soient prises au cas par cas...
 
En fait, on pose un peu la question vaut-il mieux une famille d'adoption qui a été choisis pour s'occuper d'un enfant, donc à qui on reconnait la capacité, la volonté et les moyens de le faire ou bien des membres de la famille de la mère.

Pour ma part je ne pense pas que la famille d'adoption donne moins d'amour que la famille de la mère.
 
janic":1zzeufdh a dit:
Jezebel, hanamuri, bonjour
Je suis un internaute récent et forumeur encore plus récent et sur chaque forum que je visite (sans nécessairement y participer) les débats d'idées (qui par définition sont généralement contradictoires sinon c'est du nombrilisme) se transforment rapidement en conflit de personne. Suis-je d'une autre époque ou bien la susceptibilité fait-elle partie de la culture actuelle ou chacun se sent agressé même quand il n'y a pas lieu de l'être?
Je suis assez jeune (30 ans) et je ne peux que difficilement préjuger du contexte culturel d'avant, donc pas de comparaison mais un constat : dans le contexte culturel au moins actuel et local (i.e. en france) on se trouve pris dans une telle inertie de compétition, de jalousie et de tout ce qui s'en suit qu'il est très difficile de se dégager de ces combats inter-personnels. Je m'en rend bien compte dans mon comportement de tous les jours.

Maintenant mon point de vue sur le débat :

A mon sens, le problème de ce genre de "cas" (pour généraliser car je ne peux juger les différentes parties de cette histoire particulière) prend racine dans notre conception archaïque de la famille ou des liens de sang, biologiques, octroie à certaines personnes (les parents, et a priori de ce que je comprend dans ce cas, des grand-parents) des droits sur d'autres (les enfants - petits-enfants). Je pense que personne ne devrait avoir de droit sur d'autres, indépendamment de toute filiation et hiérarchie. La responsabilité d'un enfant ne devrait pas être confié à quelqu'un en particulier mais à la communauté dans laquelle il prend vie. L'accouchement sous X, l'abandon, l'avortement et toute décision sur le droit d'une autre vie ne devrait pas avoir lieu d'être. Tout ces travers ne sont pas de la responsabilité d'une mère (ou d'une femme qui ne veut pas le devenir) mais de démission de la société entière envers sa responsabilité à prendre soins de ses individus.
Dans notre contexte culturel, il est impossible de prendre une décision juste, puisque quelque soit celle-ci il y aura préjudice sur au moins une partie, et c'est à mon avis ce qui est au cœur de la guerre de position ici, car la décision ne pouvant de toute façon pas être juste, chacun, consciemment ou pas choisit d'apporter moins d'importance à l'une ou l'autre des parties, et c'est nécessaire si l'on veut prendre position car il n'existe pas de solution dans notre paradigme de société. Et prendre position c'est ce qu'est obligé de faire la cours. Elle se doit d'être décisionnaire d'une décision impossible à prendre et donc quelque soit celle-ci elle sera critiquée.
Ce que je dis peut paraitre un peu austère. Je veux juste ajouter que je ne rejette pas le droit de parents biologique à vouloir accompagner leur enfant (sur le plan affectif en particulier) dans leur apprentissage de la vie, ils devraient pouvoir le faire en dehors de toute considération matérielle mais ça ne devrait pas être une obligation légale ni morale. Cela dit, un enfant, quelque soit la volonté de ses parent biologique devraient avoir le droit de retracé sa filiation s'il en a envie mais sans engager une quelconque responsabilité personnelle de ladite filiation.

Ouf, j'espère que j'ai réussi à ne pas être trop obscure... J'avoue, après le temps passé à écrire ce message, ne pas avoir le courage de me relire. Désolé pour les désagrément s'il y a.
 
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