Boulimie et autres troubles du comportement alimentaire

mono

Broute de l'herbe
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bon, je ne sais pas si ce post sera bienvenue,
car j'ai eu l'impression en lisant d'autres posts (comme celui sur l'orthorexie) que parler de troubles alimentaires est quasiment tabou chez les végé, surement parce que la société nous renvoie souvent que notre façon de manger est anormale (pathologique ?) alors que pas du tout, c'est vachement bien, sain, éthique, écolo, et tout ça...

oui d'accord, vous êtes peut-être tous parfaits

mais pas moi, moi je suis malade, et j'ai besoin d'en parler

Alors voilà, j'en ai déjà parlé,
je suis boulimique... depuis... heu... toujours
et ça me pourrit la vie.
J'ai essayé, dans le désordre, les psy, les thérapies comportementales et cognitives, la sophrologie, l'hypnose, les régimes, l'acupuncture, l'homéopathie...
tout marche... pendant quelques temps (les trèves sont de 3 à 4 mois en moyenne)... puis... ça recommence
c'est infernal

Il y a quelques années, j'ai rencontré un groupe de parole épatant, qui m'aide beaucoup beaucoup.
C'est un super soutien, je continue à y aller, et j'ai beaucoup avancé sur plein de plans.
J'ai aussi une endocrino très bien, que je vois une fois par mois, et qui m'accompagne.
Depuis septembre, je vois une psychanalyste toutes les semaines...
Bref, j'essaie de mettre en place des choses pour m'ne sortir.

Si j'en parle ici, c'est pour dire que le végétalisme, j'ai l'impression, a empiré les choses pour moi.
Avant d'être végétalienne (je suis devenue végétalienne fin février 2009), j'avais trouvé un espèce d'équilibre et je ne faisais plus de crise (mais est-ce que c'était seulement une trève):
je mangeais bio, sans gluten, et sans sucre.
je mangeais peu de viande (car la viande bio est chère)
En février 2009, j'ai rencontré un ami végétarien, avec qui j'ai discuté du carême. J'ai décidé de le faire, et par la même occase, je suis devenue végétalienne.

sauf que végétalienne et sans sucre et sans gluten... au quotidien, surtout à l'extérieur, je trouve ça vachement compliqué
alors j'ai peu à peu assoupli sur le blé et le sucre
... et hop, la boulimie s'est réinstallée petit à petit...
et là en ce moment, je suis dans le gavage végétalien sucré (chocolat, céréales)

je me méprise de manger ainsi : manger à se faire péter le ventre, c'est vraiment une "maladie" de riche.

je ne me sens pas de revenir en arrière par rapport au végétalisme (parce qu'aujourd'hui, je me sentirais vraiment coupable de manger des produits animaux), mais il faut que je trouve un moyen d'arrêter de manger autant.

peut-être que je ne suis pas complètement la seule à vivre cet enfer...
y a-t-il d'autres junkies de la bouffe sur le forum ?
si oui, avez-vous trouvé un jour un équilibre?

noel, c'est la symbolique de la naissance... j'ai envie de profiter de l'occasion pour renaître débarrassée de ce fardeau-là, peut-être que c'est possible
 
Boulimique ou hyperphagique ? Le boulimique vomit, pas l'hyperphage.

Je suis hyperphage. Cette maladie s'accentue lors des restrictions alimentaires, pour ça que j'ai grossi lors de mon mois de vegetalisme :( Il y a des psys specialistes des TCA, ca prend du temps (je suis loin d'etre guerie mais ca s'ameliore). Je fais de la reeducation alimentaire (ceci est explique sur le site du gros)

Se mepriser ne sert a rien, et je ne suis pas sure que ce soit une "maladie de riche", je me suis assez empifree de choses peu cheres. Au contraire quand je mange de bonnes choses (cheres) j'ai moins de crises.

Les vegetariens ont souvent tendance a considerer certains aliments sains, d'autres malsains. Il n'y a qu'a lire certains propos : si tu manges ca tu auras un cancer, avec ca tu seras malade... Sornettes. Tout est a la fois bon et mauvais pour le corps.
 
oui, hyperphage si tu veux
pour moi, ces appellations n'ont pas beaucoup d'importance :
je n'ai jamais vomi, parce que j'en suis incapable physiquement,
sinon, je serai boulimique vomisseuse
les conséquences sur la santé sont différentes
(pas d'obésité, mais plein d'autres problèmes liés aux vomissements)
à part ça (selon moi), c'est la même maladie.

une maladie de riche... de pays riche en tous cas
parce quand il y a pas toute cette nourriture partout
toute cette pub...
ben y a pas de boulimie non plus

les médecins, fussent-ils du gros, ils ont pas vraiment de solution à proposer

je sais que se mépriser ne sert à rien,
mais c'est difficilede s'en abstenir

merci de m'avoir lue et de m'avoir répondu
 
Bon on ne peut pas dire que je sois boulimique parce que je ne mange pas des quantités de nourritures affolantes comme pourrait le faire une personne souffrant de ce TCA. Par contre il m'arrive de manger alors que je n'ai plus faim.

Je mange, mon repas, et après je continue de manger, surtout du sucré, l'appel du sucré quoi :( J'arrive pas vraiment à me l'expliquer.
Quoi qu'il en soit après je culpabilise, parce que au fond je n'avais pas de raisons de manger si je n'avais plus faim ! L'idée de vomir par la suite me vient même pas l'idée parce que c'est limite phobique chez moi. donc ça reste dedans !

Quand je sens que je vais continuer à manger comme ça ce que je fais c'est que je sors de la cuisine - loin de la nourriture en gros - et je me prend une bouteille d'eau avec moi. Comme ça je me remplis l'estomac d'eau et au moins je ne mange pas.
Je sais pas si c'est un bon réflexe ou pas, mais ça me coupe cette envie de sucré.

As-tu essayer au lieu de manger, de boire ?
Pareil avant les repas, boire un peu d'eau coupe la faim, vu que l'estomac se remplie d'eau, et donc il y a moins de place pour les aliments. Sinon si c'est pour du sucré un chewing-gum (VGL je n'en connais pas =/), ça peut t'apporter une sensation de sucré ou tout du moins de mâcher quelque chose si c'est le besoin de mastication qui se fait ressentir (comme on ne peut pas mâcher l'eau).

Voilà ce que je peux dire pour ça ;)
 
boire -> en général je bois beaucoup de tisane, à peu près toute la journée en fait

mais quand je suis "en crise", manger est une réponse à tout : je mange quand j'ai soif, quand je suis fatiguée, quand je suis triste, et quand je me sens coupable d'avoir mangé... je suis comme un automate
les chewing gum, c'est niet, j'en mange plus (même avant de devenir végé j'avais déjà supprimé)... j'ai l'impression que ça aggrave mon addiction au sucre : cette sensation de macher un truc sucré sans rien avaler de roboratif... au bout d'un moment, je ne pense plus qu'à courir à la boulangerie
 
mais en effet, sortir de la cuisine, je fais aussi, souvent
(raison pour laquelle j'ai du mal à faire la vaisselle... car mon départ de la cuisine est souvent une fuite)
mais souvent j'y retourne, c'est plus fort que moi
 
Alors là, je trouve ce post hyper bienvenu... je ne pense pas que ce soit spécialement tabou, mais le problème c'est que les gens ont facilement tendance à lier végétarisme et troubles alimentaires, surtout l'anorexie évidemment . Alors que ça n'a pas grand chose à voir... sauf que l'anorexie commence souvent par l'arrêt de la viande. c'est vrai, il est rare de trouver des anorexiques qui ne mangent que du steack, mais cela s'explique :)

"je me méprise de manger ainsi : manger à se faire péter le ventre, c'est vraiment une "maladie" de riche."

ha oui, ça c'est le fond du problème je pense... je ne me lancerai pas dans des théories psycho hasardeuses, mais si effectivement il s'agit bien d'une maladie, (et s'il te plait ne te méprise pas d'être malade, j'ai bien peur que ça ne t'aide pas et les pouvoirs publics nous font assez culpabiliser de l'être, parait que ça coûte trop cher...), celle ci n'est rendue possible que par la société dans laquelle nous évoluons qui fait tout pour qu'on la choppe tous, produits de merde pas chers et publicité à tous les étages... je me demande même si ce n'est pas un virus mis ou point par la CIA pour relancer la consommation...

bon pas de psycho à 2 balles donc, mais quand tu dis que c'est ton fardeau, peut etre n'est ce pas qu'une métaphore. toutes tes chatrie, nalyse, nose, ne t'ont pas permis de vider tout tes sacs ?...
ta maladie n'est peut etre pas tant ton fardeau que ta chance, comme dirait goldman... ta chance d'être aller chercher en toi, ce que finallement peu de gens font... peut être essayer de changer ton rapport avec elle...

sinon, je suis en train de lire un bouquin sur le rapport entre l'alimentation et le sexe, je finis et je te fais un résumé, on ne sait jamais ;)
 
moi j'ai fait un régime(presque trop)mais étant omnivore.et le végétarisme mais surout le végétalisme a été pour moi une voie de guérison.et j'avais eu une période de déprime surtout à cause de l'internat où je n'avais plus faiom je vomissais genre une fois semaine et mainteznant ç va mieux j'ai grandi je me susi formée bon voilà je fais attntion mais je m'éclate et ça va quoi^sinon ma mère elle elle cumule un peu tout de ce côté là et au quotidien c'est qund même dur de seconstruire avec un pareil exemple, en plus qu'elle est super pessimiste ma mére elle dit que tout ça c'est dans les gènes je lui dis que ya pas que ça qu'elle doit pas se cacher sous ces faits plutôt pseudo et que moi j'emmerde tout le monde parce que je suis née à 4kg j'étais grosse et un jour j'en ai eu marre voilà et maintenant je suis très mince athlétique et je suis belle voilà alors faut pas croire au karma parce que voilà moi j'ai su me battre et vous pouvez tous aussi. Faut juste aimer et être aimé^ moi j'ai un coeur énorme qui dort et si certains veulent en profiter ben je susi là^
 
Je voulais vous soutenir les filles, j'ai eu une grave crise d'hyperphagie à l'adolescence, qui était du à un grand manque de compréhension (sur une autre maladie découverte plus tard, et sur ma psychologie plutôt fragile).

On oublie souvent que ce besoin de se sur-nourrir est un besoin de se remplir de bien être, cette nourriture c'est un afflux de bien être, qui finit par devenir un malaise dans la deuxième phase et que l'on se rend compte de ce que l'on a mangé. Ce cercle vicieux je l'ai connu, et même si maintenant j'ai une tendance vers le probléme inverse (du mal à manger). Je n'ai commencé à aller mieux, que lorsque j'ai appris à mettre mon plaisir dans d'autre chose que la nourriture. Tant que manger est la chose qui vous fais le plus de bien pour vous remonter le moral, on a du mal à avancer. Il faut donc certes suivre des thérapies si on en sent le besoin, mais surtout trouver quelques choses qui vous transcende réellement. Comme pour le fumeur, le mangeur est addict, non pas à la nourriture en soi, mais à la sensation de plénitude qu'elle recèle. Donc sortez, bougez, nagez, peignez si vous aimez ça, trouver une activité, un geste, une attitude qui vous remplit de bien être. C'est un geste capital, difficile à trouver mais qui vous change la vie.

Bon courage et surtout n'oubliez jamais que vous n'êtes pas seul(e)s, que de parler fais toujours avancer son débat intérieur. Bisous du fond du cœur.
 
Merci pour vos messages,
ça me va droit au coeur, vraiment !

Je me dis ça parfois, que cette maladie est ma chance plutôt que mon fardeau
(quand je suis au groupe de parole, que j'ai l'impression d'avancer à pas de géants)
mais quand ça va mal... ben j'ai du mal à la considérer comme ça

j'avais besoin d'en parler ici
parce qu'à force que chacun affirme avec conviction ce qu'il ne mange pas
ben, moi, bien que végétalienne, je me sentais vraiment merdique...
parce que moi, ben je ne contrôle pas ce que je mange, je suis impuissante

et de vous lire,
ben ça me soulage (j'ai craché le morceau et on me jette pas des tomates en criant ouhhhhhh, qu'elle est vilaine)
 
Il ne faut pas te culpabiliser tu es malade et en plus tu luttes pour te soigner...Tu l admets et tu en parles c est déjà énorme. J ai une personne anorexique dans ma famille et elle n admet pas qu elle est malade elle cache ca nous rejette lorsque nous nous inquiétons. Toi tu veux t en sortir et tu as pris les choses en main.Il faudra du temps pour que tu guérisses, ne te ronge pas , continue sur cette voie!
 
Kahte":2vksjdq3 a dit:
Tant que manger est la chose qui vous fais le plus de bien pour vous remonter le moral, on a du mal à avancer. Il faut donc certes suivre des thérapies si on en sent le besoin, mais surtout trouver quelques choses qui vous transcende réellement. Comme pour le fumeur, le mangeur est addict, non pas à la nourriture en soi, mais à la sensation de plénitude qu'elle recèle. Donc sortez, bougez, nagez, peignez si vous aimez ça, trouver une activité, un geste, une attitude qui vous remplit de bien être. C'est un geste capital, difficile à trouver mais qui vous change la vie.
Je suis d'accord avec Kahte sur l'importance de trouver d'autres sources de réconfort.

Le point commun de toutes les conduites addictives (que ce soit avec la nourriture, le tabac, les jeux vidéos, etc...), c'est que c'est un moyen de se distraire, d'éviter de ressentir des émotions désagréables.
J'essaie de travailler là-dessus avec certains patients, mais ce n'est pas facile.
Un livre que j'avais beaucoup aimé et qui explique le rôle de nos émotions "Tristesse, peur, colère : agir sur ses émotions" de Stéphanie Hahusseau.

Je te souhaite bon courage pour ton cheminement :)
 
Bonsoir a toi
peut être peux tu aussi réfléchir aux choses que tu ne peux plus faire a cause de ces symptômes, parce que parfois ils nous protègent de choses compliquees ( comme rencontrer d' autres gens, séduire ) parce que ils occupent toute la place
Peut être aussi tu es prête maintenant pour la therapie parfois il faut du temps pour pouvoir travailler sur soi
J aurai aussi tendance ( comme un post plus haut) a t inciter a réfléchir a la relation a ta mère ( voire sa relation a elle avec sa mère ), on avait un bon psy ( oui ça arrive ;-) ) qui disait que pour ( faire) une anorexique , il faut 2 générations de personnes qui ne vont pas bien ( je refuse de penser que les parents font exprès de dysfonctionner avec leurs gosses )
En tout cas , tu essayes de voir les choses en face. Tu n est pas dans le déni, c est déjà un grand pas, je trouve
J aurai aussi tendance avoir les tca comme une forme d' addiction
J aurai juste un conseil pour toutes les personnes qui vomissent régulièrement ( surtout si c est plusieurs fois par jour) , c est de faire un suivi régulier de la kaliémie ( potassium dans le sang), car il part dans les vomissements et régule le cœur
On a failli perdre une patiente comme ça ( la normale c est entre 3,5 et 4,5 mmol/l) , elle était a 3 , et avait des troubles du rythme cardiaque .... Faut y penser aussi... Le psy est la pour t aider a voir clair mais un somatologue ( generaliste ou autre) peut t aider a ne pas trop abimer ton corps ou ne pas te mettre en danger
courage, y'a des gens qui s en sortent
 
Je trouve ta demarche de venir parler comme ça très bien . Moi j'ai été anrexique pendant mon adolescence (non vomisseuse) et ça a été très dur pour m'en sortir .
J'ai trouvé une nutritionniste formidable qui était passepar là ,elle m'a appri à remanger et à "vivre" . J'avais même son numéro et je pouvais l'appeler à chaque crises d'angoisse .

Ces troubles sont vraiment dur à gérer pour nous , mais une fois qu'on a pit conscienc que quelque chose ne tourne pas rond , c'est déjà bon signe .

Aujourd'hui j'en suis sorti , mais la nourriture est parfois encore un problème . Je pense que j'aurais toujours un soucis avec ça , mais plus jamais je ne retomberais si bas ,la pente a été trop dur à remonter ! Les moments où je ne suis pas bien ,c'est vrai que la première chose qui ressort bah c'est l'alimentation , je vais moins manger ou maigrir un peu ...

Enfin bref , tout ça pour te dire qu'on peut s'n sortir , tu m'as l'air d'être forte , tu y arrveras . Mais il ne faut pas baisser les bras en cours de chemin,il y a beaucoup de haut et de bas , et c'est très destabilisant .

Sinon tu parlais d'un groupe de parole ,je connais une dame qui en fait , comment s'appel t-il ?
Cette dame en question a perdue sa fille d'anorexie boulimie et elle a mit en plce beaucoup de choe autour de ça .

En tout cas je te souhaite beaucoup de courage , et surtout ne perds jamais espoir tu n'es pas seule:)
 
Je ne crois pas que parler de troubles alimentaires soit tabou chez les végés, pas plus que chez les autres en tout cas. Mais il faut avoir le courage d'en parler, ce que tout le monde n'ose pas faire.

Quand je lis ton premier message, Mono, j'ai l'impression que tu t'es fait un devoir de supprimer beaucoup de choses dans ton alimentation, peut-être trop, justement, (gluten, sucre, végétalisme...), et ton organisme l'a peut-être mal supporté. Alors il réagit par ces crises de boulimie. Cela me rappelle d'autres témoignages sur un autre forum, où l'on parlait d'alimentation en général, et où d'autres personnes victimes de boulimie s'interdisaient énormément d'aliments sous prétexte de maigrir ou même pour manger "sain". A la fin, trop c'est trop, on oublie le plaisir de manger, on fait une fixation sur ce qu'on mange (comme pour l'orthorexie) et on pète les plombs, et on ne maîtrise plus rien toutes les vannes "sautent". C'est humain, la volonté n'est pas tout.

Au fait, pourquoi manges-tu sans gluten et sans sucre ? Y es-tu obligée pour ta santé, par intolérance alimentaire, ou est-ce juste un choix dicté par des théories lues ici et là ? Il faut se souvenir que l'organisme a besoin de sucre et de gras, qu'il a des besoins précis chaque jour à combler. Peut-être que ton alimentation, justement, ne les comble pas, ce qui explique les crises d'hyperphagie. Il ne doit pas être simple d'équilibrer un régime végétalien sans gluten et sans sucre. Les farines sans gluten sont moins protéinées que les autres, par exemple.

Pour ce qui est de manger sans sucre ajouté, ça n'interdit pas le goût sucré, au contraire ! On peut remplacer le sucre par du sirop d'agave qui est un édulcorant naturel (donc sain), ne faisant pas grimper la glycémie. Julie, du blog "plaisir végétal", qui est vgl, cuisine ainsi, ce qui n'interdit pas les plaisirs de la table : elle fait de très bons desserts. Elle cuisine ainsi pour un problème de santé bien précis, pas par fantaisie. Sinon elle mettrait du vrai sucre comme tout le monde. Son choix a donc un fondement solide qui lui permet de l'assumer sans frustration. Si de ton côté ton choix n'a pas cette base solide, il n'a pas lieu d'être et ne peut pas perdurer. Tôt ou tard, l'organisme se révolte.

Bon j'arrête là, je ne suis pas toubib, mais sache simplement qu'ici tu peux t'exprimer sans gêne, cela pourrait même aider d'autres personnes, qui sait ? C'est un sujet sérieux qui ne prête ni à rire ni à se moquer, sois rassurée sur ce point. On a tous nos faiblesses et nos défauts, personne n'est parfait, alors la moindre des choses c'est de parler.
 
je n'ai pas lu tous les messages mais je suis boulimique... depuis 6 ans. Avec des phases de rémission et d'autres de crise...
Mono d'après ce que tu décris je pense que tu es dépendante au sucre.
Dès que tu t'en prives tu a besoin de compenser brusquement après.
Est-ce que tu manges des sucres lents en quantités suffisantes? Parce qu'éviter le gluten ça va, si tu n'évites pas les sucres lents par la même occasion.

Sinon la prise alimentaire compulsive c'est soit un manque affectif, soit de la culpabilité (en gros).
Ensuite ya le cercle vicieux : jme sens seul donc je mange donc je culpabilise donc je mange donc je grossis donc je mange... etc etc etc
Si vraiment je ne me supporte plus je vomis (selon les gens). Et après jme trouve faible et sale, donc je culpabilise donc je mange...

Hum.

Je suis d'accord pour dire que c'est une maladie "de riche" mais je dirais surtout que c'est un mal être qui existe en particulier doans notre société où il est facile d'être isolé dans la foule.
Le végéta*isme est une manière aussi de s'isoler et donc d'aggraver ce sentiment de solitude.
Ce n'est pas inéluctable mais ça peut tout à fait être vécu comme ça.

Bref en ce qui me concerne j'ai refait une crise les deux mois derniers, je me remets chez mes parents depuis une semaine, mais c'était purement de la culpabilité et un isolement des plus violents (j'habite vraiment dans un coin paumé sans personne autour et sans relation). Donc solution : je vais déménager au plus vite et je me suis obligée à revenir un moemnt chez mes parents pour me redonner des horaires strictes de prises alimentaires.
Ca marche toujours, à voir si ça fontionne pour vous aussi.

En tout cas la culpabilité est inévitable, mais elle empire la situation.
Le psy peut aider sur le long terme mais d'expérience, en cas de crise, le plus fficace c'est de se trouver une activité de plein air qui prend toute la journée, pendant au moins une semaine ou deux, avec des horaires stricts, pas d'aliments à dispo en dehors des repas.
Exemple : travail en agriculture, pour moi c'est séjour en centre équestre à aider (faire les box, monter, transporter des seaux etc ectc). Bref avoir une vie plus authentique, moins sur l'ordi, moins en voiture, plus d'activité, plus de lumière, plus de plaisirs simples.

Je souhaite plein de courage à toutes les personnes concernées.
 
STL":22ste8re a dit:
[...] Bref avoir une vie plus authentique, moins sur l'ordi, moins en voiture, plus d'activité, plus de lumière, plus de plaisirs simples.[...]
Sages paroles. Ce "médicament" est un bon début pour apaiser beaucoup de mal-être :) . La difficulté étant de se retrouver seul avec soi-même.

Bon courage à tous les boulimiques et anorexiques surtout en cette période de "fêtes" gargantuesques.
 
salut
je trouve ça bien de venir en parler , que tu en ai pris et conscience et que tu veuilles te soigner c'est important ... je dis ça car ma mère plonge dans l'anorexie sans s'en rendre compte ( elle est passé du 38 au 34 et se trouve grosse par ex ) . c'est pour ca je te souhaites bonne chance pour t'en sortir et surtout bon courage .
 
Excusez moi mais j'ai lu un record de choses absurdes sur ce post. J'ai la faiblesse de bien connaitre quelque chose qui est aussi ma maladie.

Pour commencer l'hyperphagie n'est pas la boulimie. Je fus boulimique aussi et ce qui a beaucoup trinque a l'epoque, ce furent mes dents. Mais un hyperphage ne vomissant pas, il n'aura pas de problemes de dents, d'oesophage... Le surpoids peut-etre, ca depend des metabolismes.

Le but de l'hyperphage, c'est de s'emplir pour ne plus penser. Ensuite on se hait de faire cela, resultat on rebouffe pour s'emplir, cercle vicieux. L'hyperphagie est un symptome d'une maladie mais elle doit etre traite a part entiere. Pour ma maladie j'ai a egales proportions hyperphagie et auto-mutilation. C'est du meme niveau et traduit la meme haine de soi. En cessant quasi complet l'am, l'hyperphagie s'est developpee plus que jamais, il m'a fallu une therapie pour la maitriser, mais j'y reviendrai. Aller se promener... Couper son ordi... Gentils conseils... Pour une personne fatiguee. Pour quelqu'un qui se hait, refuse de penser, ca ne sert a rien. C'est comme quand on dit aux depressifs d'aller au cine. La blague... Vous sous-estimez cette maladie. Idem le coup de boire. Ce qu'on veut en periode de crise, c'est se faire exploser la panse, meme un litre d'eau n'arrivera pas a reproduire cette impression de lourdeur, le verre n'equivaut pas les chips pris par poignets portes febrilement au visage. Avaler, macher a peine, sentir les morceaux encore en morceau, descendre dans l'estomac au bord du vomissement sous l'exces. Rien a voir avec le sucre. En general je prefere les aliments gras lors des crises...

Il y a plusieurs types de psys. Le psychotherapeute doit etre le choix privilegie de l'hyperphage. Attention, il y a beaucoup d'escrocs, ce metier n'est pas controle. Le psychiatre est un docteur, le seul habilite a donner des medicaments. Le psychologue a lui fait des etudes de psychologie et est le meilleur a qui parler pour resoudre un probleme profond. Le psychanalyste a lui juste suivi lui-meme une psychanalyse. Il ne causera pas mais fait banquer. A eviter.
J'ai pour ma part une psychologue pour denouer les problemes profonds et un psychiatre-psychotherapeute pour traiter les symptomes. L'hyperphagie se soigne en cessant de s'interdire nombre d'aliments. L'hyperphagie est construite autour d'aliments tabou. L'un des moyens d'action de la therapie est de les manger : pas de gentil sirop d'agave pour remplacer le mechant sucre, on mange du mechant sucre (pas mechant, un bon cliche, et delicieux si on prend du rapadura). Il y a de nombreux autres exercices, decrire un plat typique de son enfance, definir le plat qui nous ressemble (l'inventer est le bienvenu) puis le cuisiner... L'hyperphagie se combat par le gout et la satiete. C'est long (j'ai encore quelques crises), mais ca vaut le coup. On apprend aussi que l'aliment reconfort, c'est normal ! L'hyperphage ne sait pas s'arreter quand les hormones de bien-etre l'envahissent apres quelques bouchees.
La therapie doit etre accompagnee du psychologue pour resoudre les problemes plus profonds car sinon leur forme d'expression va juste changer de vecteur... Je ne me risquerai pas a diagnostiquer ton probleme Mono, qu'en sais-je ? Mais je te souhaite du courage car ca en demande.
 
Je suis tout à fait d'accord sur le fait que c'est un problème complexe et qu'un seul type de professionnel ne suffit pas pour y remédier.

Nanako":xpb43w1x a dit:
L'hyperphagie se soigne en cessant de s'interdire nombre d'aliments. L'hyperphagie est construite autour d'aliments tabou. L'un des moyens d'action de la therapie est de les manger : pas de gentil sirop d'agave pour remplacer le mechant sucre, on mange du mechant sucre (pas mechant, un bon cliche, et delicieux si on prend du rapadura). Il y a de nombreux autres exercices, decrire un plat typique de son enfance, definir le plat qui nous ressemble (l'inventer est le bienvenu) puis le cuisiner... L'hyperphagie se combat par le gout et la satiete.
Ce que tu décris me fait également penser à la "restriction cognitive", qui se développe de plus en plus dans la population générale... http://gros.org/comportement-alimentair ... iction.php

Et au sujet du goût, un article que je conseille à tous, écrit par une diététicienne du G.R.O.S. : http://gros.org/deguster/role-degustation.php (il y a plusieurs pages - assez courtes)
 
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