Connaitre l'ennemi...

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@IV: Vuip, sans doute. D'ailleurs, ce qui en dit long à mon sens, c'est que le type préfère sortir (et vendre) un bouquin plutôt que publier une étude scientifique. Je suis quand même curieux de savoir comment (et surtout à partir de quelles sources) il arrive à sa conclusion.

@Fushishô: Bien sûr qu'il y a d'autres aspects à prendre en compte, mais je suis interloqué par rapport aux différences de chiffres annoncées, et ça me titille. Je veux dire, des études ont été faites, publiées et admises, par plusieurs organismes, et lui vient contester en bloc l'ensemble de leurs résultats. Si les écarts et les vices de raisonnement étaient si gros, ça m'étonnerait fort que personne ne les ait pointés du doigt avant.
 
Hebi":63fxi34b a dit:
(à partir de quelles sources) il arrive à sa conclusion.
Si qq1 a le livre, ya pê des références en fin du bouquins vers des études accessibles sur le net ou ailleurs.
 
D'après ce que je comprends, il base sont argumentaire sur le réchauffement climatique, ce n'est qu'un aspect - à la mode - des ravages que l'on fait sur notre environnement, il faudrait quelque chose d'un peu plus globale pour se faire une idée. Mais bon passons. La culture et l'élevage ça pollue, tout ce qu'on fait aujourd'hui ça pollue. On dégrade l'environnement à une vitesse folle. Si tant est que l'on réduisait drastiquement l'élevage m'est avis qu'effectivement ça ne changerait pas grand chose (on contre-balancerait avec autre chose, il ne faut pas oublier que c'est faire du mal qui rapporte dans notre société). C'est notre système dans sa globalité qui a un problème, dans son fondement même, pas besoin de rentrer dans les détails. C'est d'ailleurs un gros problème auquel il faut faire face, on est dans le détail alors que le problème se trouve à la base. On rafistole deux trois trucs à la mode pour que ça tienne un an ou deux de plus. L'écologie c'est avant tout un problème de société. Tant que l'on aura une société qui se base exclusivement sur l'argent pour accorder une valeur aux choses et au vivant, on pourra rafistoler tout ce que l'on veut, on pourra lancer toutes les initiatives que l'on veut, toutes les alternatives à des détails que l'on veut, ça sera peine perdue. Compétition, orgueil, envie, etc... c'est la dessus qu'il faut travailler au lieu de se tirer dans les pattes pour savoir qui a raison sur le réchauffement climatique.
C'est une révolution totale qu'il faut, rien de moins. Un révolution de nos êtres avant tout.

Pour moi le végétarisme est moins une réponse à un problème qu'une conséquence à une prise de conscience. Prise de conscience que la vie ça se respecte, que c'est ce qu'on a de plus précieux, de plus beau et c'est tellement improbable ! C'est un chance inouïe de faire partie de la vie, chance que l'on gâche chaque jour de plus en plus. Ça c'est véritablement honteux.
 
le piège des GES notamment pour la viande, est que l'on transforme tous les problèmes environnementaux en GES, soit disant pour avoir une donnée unique et comparable... Comparable oui, mais sans relief, tout est mis au même niveau. Et en plus les GES ont cet énorme avantage d'être invisibles, les conséquences en sont "incertaines", entout cas difficilement imaginable à court terme... donc au font inexistants...
Hors l'élevage, outre les problèmes d'émission de GES, qui sont effectivement énormes, et sur lequel ils mettent le paquet pour les minorer (les prairies permanentes absorbant une petite partie du co2 rejeté...), pose bien d'autres problèmes écologiques. A commencer par la consommation et la pollution de l'eau. La gabegie de production, puisqu'aux batailles de chiffres et calcul près, la production de protéines animale est bien plus energivore que la production de proteines vegetales...
Bref, LE problème environnemental de la viande, c'est l'élevage industriel, sa surconsommation, qui est déjà énorme, et explose.
Tous ceux qui disent le contraire veulent sauver l'élevage industriel. Les solutions les plus perverses sont en train de se mettre en place (méthanisation, hyperconcentration des élevages, et production d'énergie... Appelons là l'énergie de la mort...)
 
Hebi":32w8ww4u a dit:
"Simon Fairlie, leader écologiste, prend le contrepied des opinions défendues par ses collègues. Il réfute l’idée que l’élevage, donc la consommation de viande, soit une cause majeure du changement climatique. Dans Meat : A Benign Extravagance (La Viande, une extravagance bénigne), il démontre qu’une conversion massive au végétarisme ne changerait pas la donne et que les défenseurs de cette cause se basent sur des statistiques erronées."
Salut,

je ne suis qu'au début du livre, mais je peux apporter quelques réponses.

Fairlie calcul le ratio de conversion de protéines végétales vers animales.

Pour ce faire, il compare les protéines végétales des matériaux consommables par les humains qui ont servi à nourrir les animaux, par rapport aux protéines animales consommables par les humains produites.

Au niveau mondial, le ratio devient de 1.4:1

Si on prend en compte les pertes au niveau des céréales (meulerie, etc) et les qualités respectives des protéines animales et végétales, ça fait à peu près 1:1.

Donc le calcul de l'efficacité de Fairlie ne prend pas en compte les patures, les résidus de cultures, les déchets mangés par les animaux, et je trouve ça plutot logique, car ce ne sont pas ces matières qui sont "enlevées de la bouche des pauvres", si on peut dire.

Le calcul provient d'une étude de la FAO en 97.

Et en passant, le titre de l'article est assez stupide ...

(peut etre qu'il faudrait couper le sujet pour en créer un autre sur ce livre)
 
Nicollas":qwpp2mu8 a dit:
Pour ce faire, il compare les protéines végétales des matériaux consommables par les humains qui ont servi à nourrir les animaux, par rapport aux protéines animales consommables par les humains produites.
Ouais, donc pas logique du tout, en effet. Forcément, si on ne prend qu'une partie du problème...
 
barbux":2lqvuzr0 a dit:
Nicollas":2lqvuzr0 a dit:
Pour ce faire, il compare les protéines végétales des matériaux consommables par les humains qui ont servi à nourrir les animaux, par rapport aux protéines animales consommables par les humains produites.
Ouais, donc pas logique du tout, en effet. Forcément, si on ne prend qu'une partie du problème...
De quelles autres parties tu parles ?

Il revient aussi sur les chiffres des émissions de gaz a effet de serre et de l'eau consommée par les bêtes (entre autres), mais je ne suis qu'à la page 50 donc je parle de ce que j'ai lu.
 
barbux":2nggyhuc a dit:
Ben tout simplement les animaux d'élevage ne mangent pas que des aliments dit consommables par les humains. Si tu veux faire un bilan de l'impact de l'élevage il faut aussi prendre en compte l'alimentation spécifique aux animaux. (et tout un tas d'autres choses hors alimentation)
Pour ce qui concerne l'efficacité en terme de protéines, les aliments non destinés aux humains ne rentrent pas en compte, ou alors je ne sais pas sous quel pretexte (quel est l'interet de calculer l'efficacité d'un cochon à transformer des déchets en protéines puisque de toute façon ces déchets seraient perdus ? Au contraire, il faudrait calculer les protéines végétales que l'on n'a pas eu besoin de produire grâce au porc dans ce cas la et le prendre en compte dans le ratio total)

Mais on est bien d'accord que ce ratio n'est qu'une partie de la question, mais il ne faut pas en déduire que c'est incomplet, puisque ça ne concerne qu'une partie du livre.

Cette partie était sur le 10:1 qu'on voit partout, et je trouve la vision de Fairlie plus juste sur ce point.
 
Je n'ai pas parlé des déchets, que tu traitais après, mais des aliments qui sont effectivement produit pour l'alimentation des animaux (peut-être que ces autres aliments ne sont que des déchets ?) et ceux qu'ils empruntent directement à la terre (pâturages). Ceux là il faut effectivement les prendre en compte à mon avis.
En ce qui concerne les déchets, on parle de quoi exactement ?

PS : ces déchets, dans le cadre d'une production végétale, ne trouveraient-t-ils pas utilisation sous forme de compost par exemple ?
 
Ok je comprends mieux,

tu veux parler des aliments non consommables par les humains et produits spécifiquement pour les animaux ?

Je ne sais pas si s'est pris en compte, mais j'imagine que ça représente une faible partie (il n'y a que la luzerne d'ensilage qui me vient à l'esprit).

Pour les paturages, je ne vois pas la pertinence de les prendre en compte dans un ratio de conversion énergétique, puisque ce sont des ressources inutilisées par les humains. Je suis d'accord que ça compte sur d'autres points (superficie, ...) mais pas sur un ratio d'efficacité

Pour les déchets, il parle de déchets de nourriture, d'abattoirs, de résidus de cultures, et de sous produits.

Pour le compost, oui les déchets peuvent être compostés, mais ils le seront également à travers l'estomac des animaux et sortira sous forme de fumier, mais les animaux auront quand même produit des protéines au passage.
 
L'efficacité en protéine sert dans le débat écologique et social à dire "regardez comme les animaux d'élevage sont inefficaces à produire ce dont on a besoin (ici les protéines), passons nous d'eux et nous profiterons directement de leur alimentation, sans passer par cette conversion énergétique"

donc tout ce qui n'est pas consommé par les humains dans le régime alimentaire d'un animal d'élevage ne devrait pas entrer en compte.

(je ne dis pas que cette mesure et la seule pertinente ou suffisante)
 
1+1=salade?
 
De rien,

(j'ai bien précisé que ce n'était pas une mesure suffisante pour mesurer l'impact écologique.)
 
Barbux bonjour
C'est une révolution totale qu'il faut, rien de moins. Un révolution de nos êtres avant tout.
Ni plus, ni moins; mais il y a du boulot pour quelques générations!
 
Oui, on est d'accord sur le fait que ce ne soit pas suffisant, c'est peine perdue de chercher un indice unique pour mesurer un impact écologique. Là où on est pas d'accord, c'est que pour moi ce n'est tout simplement pas pertinent, ça n'a aucun rapport avec le sujet. Et l'utiliser dans un argumentaire écologique relève soit du manque de réflexion, soit d'une maladresse, soit d'une volonté de tromper.

Enfin bref, on va pas en parler des jours, je pense qu'on a fait le tour (2 ou 3 fois) !
 
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