Bonjour,
Je ne m'étais jamais vraiment demandé quels pouvaient ou devaient être les critères de considération morale : intuitivement, je pensais que la sensibilité était non seulement un critère suffisant, mais surtout une condition nécessaire. Et puis, j'ai lu dans un bouquin récent (L'éthique animale de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer) que ceci faisait l'objet de débats en éthique animale.
J'y ai un peu réfléchi et puis en lisant un article sur les personnes atteintes d'algoataraxie, ou insensibilité congénitale à la douleur (« maladie exceptionnelle, le plus souvent de cause génétique, caractérisée par une incapacité à percevoir la douleur sous toutes ses formes et sur tout le corps, avec conservation des autres sensations tactiles. » d'après Wikipédia), je me suis demandé, à supposer qu'une personne puisse être atteinte d'algoataraxie "aigüe", qui l'empêcherait non seulement de souffrir physiquement mais émotionnellement, si ladite personne mériterait ma considération morale directe.
Je distingue la considération morale directe de celle qui est indirecte, en ce que la première résulte d'un devoir moral direct envers l'individu, tandis que la deuxième résulte d'un devoir moral indirect - comme le devoir moral de ne pas faire souffrir l'individu atteint d'algoataraxie aigüe parce que et uniquement parce que cela serait susceptible de faire souffrir émotionnellement les membres de la famille dont il fait partie.
En gros : serait-il mal de porter atteinte à un individu s'il ne souffrait pas mais qu'il était quand même conscient, à peu de choses près de la même manière que nous ?
Je ne m'étais jamais vraiment demandé quels pouvaient ou devaient être les critères de considération morale : intuitivement, je pensais que la sensibilité était non seulement un critère suffisant, mais surtout une condition nécessaire. Et puis, j'ai lu dans un bouquin récent (L'éthique animale de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer) que ceci faisait l'objet de débats en éthique animale.
J'y ai un peu réfléchi et puis en lisant un article sur les personnes atteintes d'algoataraxie, ou insensibilité congénitale à la douleur (« maladie exceptionnelle, le plus souvent de cause génétique, caractérisée par une incapacité à percevoir la douleur sous toutes ses formes et sur tout le corps, avec conservation des autres sensations tactiles. » d'après Wikipédia), je me suis demandé, à supposer qu'une personne puisse être atteinte d'algoataraxie "aigüe", qui l'empêcherait non seulement de souffrir physiquement mais émotionnellement, si ladite personne mériterait ma considération morale directe.
Je distingue la considération morale directe de celle qui est indirecte, en ce que la première résulte d'un devoir moral direct envers l'individu, tandis que la deuxième résulte d'un devoir moral indirect - comme le devoir moral de ne pas faire souffrir l'individu atteint d'algoataraxie aigüe parce que et uniquement parce que cela serait susceptible de faire souffrir émotionnellement les membres de la famille dont il fait partie.
En gros : serait-il mal de porter atteinte à un individu s'il ne souffrait pas mais qu'il était quand même conscient, à peu de choses près de la même manière que nous ?