Droits des animaux... après la mort!

azalaïs":16jfaike a dit:
et comme les animaux peuvent pas dire non, je vois pas trop d'inconvénients à ce qu'on les utilise pour des expériences posthumes.
Euh, tu sais que les animaux vivant ne peuvent pas dire non, non plus? Dans ce cas, qu'est-ce qui devrait nous empêcher de les tuer pour les manger ou en faire du cuir ou de la fourrure?
 
ben parce qu'ils ont le droit de profiter de leur vie et qu'on ne doit pas leur abréger, comme pour les hommes!et parce qu'ils souffrent!alors que quand on est mort, on souffre plus, que je sache.
 
Mais ça ne veut pas dire que l'animal à forcément envie que tu fasses de lui ce que tu veux lorsqu'il est mort! Et surtout, nous ne savons toujours pas ce que devient l'esprit après la mort, donc personne n'a aucune idée de si l'être qui a vécu est capable d'un quelconque sentiment ou ressentiment après la mort... c'est un domaine encore totalement méconnu par l'homme.
 
ça c'est ce que je disais avant c'est une question de philosophie/de religion mais par raisonnement scientifique pour moi après la mort physique le corps ne souffre plus,et si l'âme doit demeurer, c'est à l'extérieur du corps!je trouve pas que ton point de vue soit très défendable, mais bon ça t'empêche pas de l'exprimer...
 
Je comprends le raisonnement d'Azalais.
Le devenir du corps est important pour ceux qui restent. Pour le défunt, ayant cessé d'exister, je doute que cela fasse grande différence. J'ai dans mon porte feuille une carte de don d'organe, car je souhaite, si je devais mourir jeune "en bonne santé" permettre à d'autres de vivre grâce à les organes. Pourtant je sais très bien comment on prélève des organes, c'est une belle boucherie. M'en fous, si chuis claquée, chuis claquée, point. Donc pour nos cousins qui anticipent la mort (ce qui n'est pas un concept évident non plus) je ne suis pas sûre que le devenir de leur cadavre soit vraiment un souci personnel. Le souci est de notre côté, comment nous humains avec des rites mortuaires (chacun les siens, tous dédiés aux vivants et bien entendu pas aux morts, puisque les rites ni rien d'autre ne peut les atteindre) nous nous positionnons vis-à-vis de nos cousins. Comme d'habitude c'est une question anthropocentrée. L'essentiel, je suis d'accord avec Azalais, se situe pendant la vie, pas après la mort.
 
Je pense que les animaux ne sont, pour la grande majorité d'entre eux, pas capables de se représenter leur devenir après la mort...
Evidemment ça ne justifie pas d'en faire n'importe quoi (dans une société humaine).
 
Mais accepteriez-vous qu'un corps humain soit traité de la sorte? (comme le corps de la taupe qui est tout de même, ne l'oublions pas, la base de ce topic?)
 
L'Elfe":2ktopp64 a dit:
Mais accepteriez-vous qu'un corps humain soit traité de la sorte? (comme le corps de la taupe qui est tout de même, ne l'oublions pas, la base de ce topic?)
c'est pour ça que je disais que ça justifie pas de faire n'importe quoi...
j'inclus évidemment la taupe dans ce n'importe quoi...
(alors qu'utiliser un cadavre pour la médecine ou la recherche est différent).
Cependant etre antispéciste ne signifie pas traiter tous les êtres de la meme façon (sinon les plantes auraient le droit de vote!) mais de respecter leurs intérets tout en tenant compte de leurs différences biologiques.
Ainsi, un poisson par exemple exprime des comportements et des réactions physiologiques qui montrent qu'il est capable de sentir la douleur et que son intéret est de ne pas ressentir la douleur. Donc lui faire du mal est non-éthique.
De même le tuer est non-éthique puisque les animaux dans l'ensemble expriment une volonté de vivre (d'ailleurs, le fait d'éviter la douleur fait partie de leur instinct de survie).
Par contre il n'y a aucun indice permettant de dire qu'un poisson est capable de se représenter mentalement ce qui va advenir de son enveloppe corporelle après sa mort (alors qu'un humain, si). C'est une différence importante.

Evidemment ce n'est qu'une piste de réfléxion. Et comme je le disais ça ne justifie pas tout.
 
Qu'est-ce qu'un corps après la mort? Un tas de chair en cours de putréfaction. L'être humain qu'on a pu aimer n'y est plus.
Evidemment on ne peut supporter de voir leur dépouille violentée, mais la putréfaction, ce qui se passe en dehors de notre vue, le gonflement des chairs, l'éclosion des vers, toute ce que la nature nous a donné et qu'elle nous reprend, on n'a pas envie de le voir et pourtant c'est ainsi que les cadavres se décomposent.

C’est la saison où tout tombe
Aux coups redoublés des vents ;
Un vent qui vient de la tombe
Moissonne aussi les vivants :
Ils tombent alors par mille,
Comme la plume inutile
Que l’aigle abandonne aux airs,
Lorsque des plumes nouvelles
Viennent réchauffer ses ailes
À l’approche des hivers.

C’est alors que ma paupière
Vous vit pâlir et mourir,
Tendres fruits qu’à la lumière
Dieu n’a pas laissé mûrir !
Quoique jeune sur la terre,
Je suis déjà solitaire
Parmi ceux de ma saison,
Et quand je dis en moi-même :
Où sont ceux que ton cœur aime ?
Je regarde le gazon.

Leur tombe est sur la colline,
Mon pied la sait ; la voilà !
Mais leur essence divine,
Mais eux, Seigneur, sont-ils là ?
Jusqu’à l’indien rivage
Le ramier porte un message
Qu’il rapporte à nos climats ;
La voile passe et repasse,
Mais de son étroit espace
Leur âme ne revient pas.

Ah ! quand les vents de l’automne
Sifflent dans les rameaux morts,
Quand le brin d’herbe frissonne,
Quand le pin rend ses accords,
Quand la cloche des ténèbres
Balance ses glas funèbres,
La nuit, à travers les bois,
À chaque vent qui s’élève,
À chaque flot sur la grève,
Je dis : N’es-tu pas leur voix ?

Du moins si leur voix si pure
Est trop vague pour nos sens,
Leur âme en secret murmure
De plus intimes accents ;
Au fond des cœurs qui sommeillent,
Leurs souvenirs qui s’éveillent
Se pressent de tous côtés,
Comme d’arides feuillages
Que rapportent les orages
Au tronc qui les a portés !

C’est une mère ravie
À ses enfants dispersés,
Qui leur tend de l’autre vie
Ces bras qui les ont bercés ;
Des baisers sont sur sa bouche,
Sur ce sein qui fut leur couche
Son cœur les rappelle à soi ;
Des pleurs voilent son sourire,
Et son regard semble dire :
Vous aime-t-on comme moi ?

C’est une jeune fiancée
Qui, le front ceint du bandeau,
N’emporta qu’une pensée
De sa jeunesse au tombeau ;
Triste, hélas ! dans le ciel même,
Pour revoir celui qu’elle aime
Elle revient sur ses pas,
Et lui dit : Ma tombe est verte !
Sur cette terre déserte
Qu’attends-tu ? Je n’y suis pas !

C’est un ami de l’enfance,
Qu’aux jours sombres du malheur
Nous prêta la Providence
Pour appuyer notre cœur ;
Il n’est plus ; notre âme est veuve,
Il nous suit dans notre épreuve
Et nous dit avec pitié :
Ami, si ton âme est pleine,
De ta joie ou de ta peine
Qui portera la moitié ?

C’est l’ombre pâle d’un père
Qui mourut en nous nommant ;
C’est une sœur, c’est un frère,
Qui nous devance un moment ;
Sous notre heureuse demeure,
Avec celui qui les pleure,
Hélas ! ils dormaient hier !
Et notre cœur doute encore,
Que le ver déjà dévore
Cette chair de notre chair !

L’enfant dont la mort cruelle
Vient de vider le berceau,
Qui tomba de la mamelle
Au lit glacé du tombeau ;
Tout ceux enfin dont la vie
Un jour ou l’autre ravie,
Emporte une part de nous,
Murmurent sous la poussière :
Vous qui voyez la lumière,
Vous souvenez-vous de nous ?
Ah, tiens, c'est gai, hein! Même dans Pomme d'Api, ce mois-ci, c'était "C'est quoi la mort?"
 
C'est de qui Flo?
 
Merci :) (ben ouais, heureusement que t'as d'autres références pr te rattraper quand même :whistle:)
 
Flo... tu me laisses sans voix!
c'est sublime!
Waouw!! Ce jeu de mot!! Doc gyneco...^^
 
Juste pour dire qu'utiliser l'exemple du don d'organes me parait limite puisque les travaux visant à utiliser les organes d'animaux pour greffer des humains (xénogreffes) sont réalisées à partir d'animaux élevés et tués pour cela. Donc cela ne relève pas du débat sur le corps APRES la mort.

A part ça je dois dire que ça me fait presque plaisir que l'on ait des points de vue divergents sur le corps après la mort, c'est intéressant :)
 
Hecatessence":11j2ghug a dit:
A part ça je dois dire que ça me fait presque plaisir que l'on ait des points de vue divergents sur le corps après la mort, c'est intéressant :)
Ben oui, c'est plus rigolo! Imagine à quoi ressemblerait un débat si tout le monde était d'accord? Ça ne ferait avancer personne!
 
lelfe bonjour
Par contre il n'y a aucun indice permettant de dire qu'un poisson est capable de se représenter mentalement ce qui va advenir de son enveloppe corporelle après sa mort (alors qu'un humain, si). C'est une différence importante.
Aucun indice ne permet non plus de savoir si un poisson n'est pas capable de se représenter ce qu'il va advenir de son enveloppe corporelle après la mort; puisque l'humain s'établit comme modèle de référence (reliquat lointain de la culture religieuse qui a fait de l'humain l'être supérieur!)
 
janic":mmba08q6 a dit:
lelfe bonjour
Par contre il n'y a aucun indice permettant de dire qu'un poisson est capable de se représenter mentalement ce qui va advenir de son enveloppe corporelle après sa mort (alors qu'un humain, si). C'est une différence importante.
Aucun indice ne permet non plus de savoir si un poisson n'est pas capable de se représenter ce qu'il va advenir de son enveloppe corporelle après la mort; puisque l'humain s'établit comme modèle de référence (reliquat lointain de la culture religieuse qui a fait de l'humain l'être supérieur!)
C'est une faille dans mon raisonnement c'est vrai.
Mais ça fait partie des choses qu'on pense et qu'on ne peut pas vérifier...
D'un point de vue scientifique, je dirais qu'une truite a un cerveau de la taille d'un grain de riz, dont le cortex, siège de la conscience, est beaucoup trop rudimentaire pour pouvoir créer une représentation mentale abstraite (comme la mort).
Mais d'un point de vue spirituel, je ne sais pas. Mais déjà la spiritualité est une compréhension humaine du monde, mais qui touche à toutes les choses de l'univers.
Et je pense que la science ne permet pas à elle seule d'expliquer le monde.

Par contre je ne pense pas que c'est s'établir comme modèle de référence que de dire qu'un poisson n'a pas la faculté mentale de se représenter son corps après la mort. Je pense simplement que c'est une caractéristique humaine de raisonner sous forme de concepts abstraits, ce qui n'implique aucune supériorité sur les autres vivants, mais une particularité. (pour rester dans le domaine marin, il me semble que les dauphins ont également cette capacité à se représenter mentalement des concepts).
 
"La vie ne doit pas être quelque chose de précieuse! Tous ceux qui l'ont perdu ne sont jamais venu la rechercher!"
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