Entomophagie et végétarisme

Raymonde Kinoa":1mopwvc2 a dit:
avec tout ça Entomophage l'est parti dégouté sur Microcosmos-Web
Non, j'avais juste un peu de travail :p .
Du coup, je suis un peu dépassé par le nombre de message.

Mais merci à tous pour ces réponses, avoir des points de vue différent m'aide à réfléchir au mien.

Socialement ca se passe comment ?
Sans surprise, c'est le dégout qui prédomine :whistle: . Deux trois personnes sont curieuse mais pas beaucoup.

Un problème de clavier (côté gauche manquant :><: ) me pousse à faire des phrases courtes et à être bref (car laborieux), donc désolé d'avance.

Pour la douleur, il me semble voir lu des choses allant dans le sens d'Epithémée ( Les insectes sont notamment dépourvus de nocicepteurs, l'insecte continue sa tâche comme si de rien n'était quand il est blessé ) mais comme tout ce qui concerne les sensations, c'est sujet à caution.
 
Je trouve très intéressant ce sujet (un collègue diététicien m'avait déjà suggéré de manger des insectes "vu qu'ils ne souffrent pas").
Je ne suis pas non plus végétarienne, puisque je mange des coquillages (dont on ne sait pas non plus s'ils ressentent la douleur ou si leurs réactions sont des réflexes...).
J'ai évidemment appris que les moules, les huîtres, les St Jacques, les coraux, les éponges... sont des animaux, mais franchement, si on m'avait demandé, je ne crois pas que je les aurais mis dans ce règne.
Je crois que ce qui me touche, c'est le côté anthropomorphique des animaux, la présence d'une tête, leurs mouvements qui peuvent traduire une certaine "personnalité" (différence de comportement entre individus d'une même espèce).
Les insectes ayant une tête (cette excroissance corporelle porteuse de tant d'organes de communication), je ne pourrais les manger.

Quant à dire que manger des insectes c'est meilleur pour la santé que la viande rouge... je dirais que, comme pour tout, c'est une question de quantité !
Et comme peu de personnes mangent des grandes quantités d'insectes, je ne suis pas sûre que la question de la dose à partir de laquelle les inconvénients apparaissent ait été très étudiée...

Au plaisir d'échanger :)
 
Oui, après c'est vrai qu'un mort reste un mort... Après, c'est vrai que c'est moins pire mais bon....
Après, c'est vrai que c'est spécial, et je pense que même les omnis classiques doivent être rebutés par cela.
Mais après tout, chacun ses choix...
 
Pour la douleur, il me semble voir lu des choses allant dans le sens d'Epithémée ( Les insectes sont notamment dépourvus de nocicepteurs, l'insecte continue sa tâche comme si de rien n'était quand il est blessé ) mais comme tout ce qui concerne les sensations, c'est sujet à caution.
le président de la tauromachie en France disait sur fr5 dans un débat: "les animaux ne souffrent pas, la preuve c'est que malgré les bandrilles le taureau continue de se battre".
Il y a donc confusion entre manifestation visible de la douleur et ressenti de la douleur. Lorsque je coupe un vers de terre en jardinant, le tortillement de son corps me fait penser qu'il n'a pas beaucoup aimé ce qui lui arrive. Douleur ou danse du ventre?
Maintenant, question à un million de bananes: si les animaux ne souffraient pas les végans seraient-ils végans malgré tout?
 
Je ne sais pas si les insectes souffrent, mais à mon sens, ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas de nocicepteurs qu'ils ne souffrent pas. la douleur physique n'est qu'un type de souffrance parmi d'autres. De plus en tant que végane, je considère que toutes les créatures doivent vivre pour elles-mêmes et non pas au service d'autrui. C'est ma définition du véganisme (donc tuer des acariens en nettoyant des tapis n'est pas un problème par rapport au véganisme). Par contre quand je n'étais "que" végétarienne, j'aurais peut-être vu les choses différemment.
 
ce n'est pas que l'idée de souffrance dans mon spirit c'est l'idée de disposer du vivant animal quand on a le choix de ne pas le faire
la frontière entre les espèces animales et le règne végétal me semble plus intégrable que de faire des distingo dans le règne animal, même si ce raisonnement a forcément des limites aussi
 
Raymonde Kinoa":umt4zdlj a dit:
la frontière entre les espèces animales et le règne végétal me semble plus intégrable que de faire des distingo dans le règne animal
Je suis intéressée par ce que tu exprimes, donc j'ai envie de te demander une précision :
qu'est-ce qui, pour toi, permet de dire qu'un être vivant appartient au règne animal ou alors au règne végétal ?
 
snoopyne":3mocuw3w a dit:
Raymonde Kinoa":3mocuw3w a dit:
la frontière entre les espèces animales et le règne végétal me semble plus intégrable que de faire des distingo dans le règne animal
Je suis intéressée par ce que tu exprimes, donc j'ai envie de te demander une précision :
qu'est-ce qui, pour toi, permet de dire qu'un être vivant appartient au règne animal ou alors au règne végétal ?
Les gametes mâles des animaux ont un flagelle, ceux des végétaux en ont deux

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Entomophage":1mmbpv8g a dit:
Bonjour,

Je suis entomophage, c'est à dire que mon alimentation contiens des insectes. J'élève actuellement des grillons, des sauterelles, des ténébrions. Dans un futur proche, j'aimerais bien commencer un élevage de fourmi, de chenilles ou de termites.
Ce n'est bien sûr pas l'entomophagie de luxe ou bobo que l'on trouve dans quelques restaurants mais bien une alimentation quotidienne dans un but précis.

Je m'y suis mis pour plusieurs raisons.

Il y à l’autosuffisance, d'abord. Il est en effet bien plus facile, pratique, rentable et écologique d'élever des insectes dans une optique d'autosuffisance alimentaire que des mammifères. De toute façon, quand on mange des insectes, on a pas le choix, il faut les élever, ça ne se trouve pas dans le commerce de façon comestible.

Il y a l'écologie. Les insectes ne rejettent que très peu de déjections, et celle ci sont inoffensives (je pense au lisier des cochons par exemple). Et deuxième point, la quantité de nourriture nécessaire pour produire les insectes, c'est d'ailleurs le point central qui m'a décidé.
Il faut 10 Kg de végétal pour produire 1 Kg de viande dans le cas des animaux d'élevage classique alors qu'il faut 1,5 à 3 Kg (selon l’espèce) pour 1 Kg d'insecte. Et ce sont aussi des protéines animales.
Cela représente donc une alternative très intéressante aux protéines animale produites de façon classique.

Il y a la diététique, les insectes contiennent tout ce qu'il faut (y compris des "fibres", grâce à la chitine) sans pratiquement aucune graisses, ce qui est un avantage certains. Du moins, tant qu'on les nourrit convenablement (un insecte mal nourrit fera un met de piètre qualité).
J’aimerais d'ailleurs élever quelques chenilles pour avoir un petit apport de matière grasse, avec ainsi un contrôle plus aisé (les termites en apportent aussi, mais ça m'a l'air plus compliqué à obtenir).
N'étant pas de la viande rouge, sans excès de cholestérol, je ne pense pas qu'on y retrouve tous les cancers inhérents à la viande rouge. Mais le sujet manque d'étude.

Voilà, pour la présentation des avantages de l'entomophagie.

Quant aux inconvénients, ben, il faudra demander à quelqu'un d'autre :oops:

Je voulais donc savoir quelle était l'opinion des végans face à ce mode d'alimentation.
Bon en fait je pense avoir répondu à la question de base, enfin du moins en ce qui me concerne!
Mais là alors plus j'y pense, plus ça m'intrigue!
J'ai deux questions:
1) Les insectes, ça a bon goût? J'ai regardé pas mal de sites d'entomologie, je n'ai pas trouvé réponse à cette simple question. Ce que je mange a bon goût et est appétissant, sinon je ne le mangerai pas. Est-ce que c'est vraiment un plaisir de manger des insectes, ou est-ce que c'est simplement "une source de protéines"?
Je me disais, si on aime pas spécialement ça, les insectes, autant être végétarien, on sait maintenant que les protéines ne sont pas un problème. A moins d'avoir spécifiquement besoin de protéines animales (peut-être pour les intolérants aux fibres par exemple?)
2) On est beaucoup à avoir eu des réactions bizarres et pas forcément agréables de notre entourage quand on est devenus végétariens. Certains souffrent ou on souffert de l'isolement social que peut provoquer le fait de s'alimenter différemment. Qu'en est-il quand on commence à manger des insectes? Est-ce que socialement, c'est pas un peu difficile, des fois?
 
snoopyne":2ph9t9ia a dit:
lelfe":2ph9t9ia a dit:
Les gametes mâles des animaux ont un flagelle, ceux des végétaux en ont deux
Les gamètes mâles des angiospermes sont flagellés ?
heu j'avoue que je sais plus... Les plantes appartiennent au groupe des bichontes, mais le caractère a pu se perdre...
mais c'est peut-être pas le bon topic pour en parler... On avait abordé le sujet dans un autre topic...
Ce que je voulais dire à propos de mon histoire de flagelles, c'est que les animaux sont un groupe monophylétique. Tout comme la lignée verte. Donc même en admettant qu'un végétal n'est pas un groupe monophylétique (puisque ça contient certaines algues, etc), on peut dire scientifiquement si un truc est un animal ou pas, puisque c'est un groupe monophylétique. Donc est animal ce qui descend de l'ancêtre commun à tous les métazoaires. Donc oui je pense qu'on peut dire qu'un truc est animal ou végétal. Après c'est pas parce qu'il est animal qu'il peut souffrir, mais les cellules nerveuses sont apparues assez tôt dans l'évolution, et à part les éponges et certains cnidaires, tous les animaux en possèdent. Ca parait une base cohérente pour décider de ce qu'on peut manger ou pas, même si, comme le disait raymonde kinoa, ce n'est pas forcément simple et ça peut être sujet à des critiques ou des controverses.
 
lelfe":vgw7znhe a dit:
Ce que je voulais dire à propos de mon histoire de flagelles, c'est que les animaux sont un groupe monophylétique. Tout comme la lignée verte. Donc même en admettant qu'un végétal n'est pas un groupe monophylétique (puisque ça contient certaines algues, etc), on peut dire scientifiquement si un truc est un animal ou pas, puisque c'est un groupe monophylétique. Donc est animal ce qui descend de l'ancêtre commun à tous les métazoaires. Donc oui je pense qu'on peut dire qu'un truc est animal ou végétal.
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me donner toutes ces précisions :)
 
Comme quoi, les modes alimentaires sont tout de même très divers et variés...
 
snoopyne":16xrz4od a dit:
Raymonde Kinoa":16xrz4od a dit:
la frontière entre les espèces animales et le règne végétal me semble plus intégrable que de faire des distingo dans le règne animal
Je suis intéressée par ce que tu exprimes, donc j'ai envie de te demander une précision :
qu'est-ce qui, pour toi, permet de dire qu'un être vivant appartient au règne animal ou alors au règne végétal ?
bah je prends la systématique actuelle (taxonomie) rien de palpitant dans ce que j'ai dit, peut être je l'ai mal dit? lol
donc je n'invente rien, ne fais pas de classification personnelle et dans ce que je mange y'a rien de suffisamment original pour me poser un problème
je mange des bactéries et des virus et des fungis aussi et parfois même volontairement (ferments)
je sais que c'est toujours contestable mais ma limite est là c'est ce que j'ai voulu dire: ça me parait logique de ne manger que végétal plutôt que de diviser le règne animal entre espèces mangeables (sur des critères qui ne me convainquent pas moi) et non mangeables

un œuf (non fécondé évidemment) ne me pose donc pas de problème (sauf celui de l'élevage des poules)

ceci dit je suis passée avant le déclic végétarisme par des phases "animaux mangeables et animaux pas mangeables" mais c'était sur des critères totalement affectifs, anthropomorphiques et même parfois un peu niais (genre je mangeais pas de bébés animaux)

je sais pas si ça répond à ta question?
 
Raymonde Kinoa":1sw9hwat a dit:
bah je prends la systématique actuelle (taxonomie) rien de palpitant dans ce que j'ai dit, peut être je l'ai mal dit? lol
donc je n'invente rien, ne fais pas de classification personnelle et dans ce que je mange y'a rien de suffisamment original pour me poser un problème
je mange des bactéries et des virus et des fungis aussi et parfois même volontairement (ferments)
je sais que c'est toujours contestable mais ma limite est là c'est ce que j'ai voulu dire: ça me parait logique de ne manger que végétal plutôt que de diviser le règne animal entre espèces mangeables (sur des critères qui ne me convainquent pas moi) et non mangeables

un œuf (non fécondé évidemment) ne me pose donc pas de problème (sauf celui de l'élevage des poules)

ceci dit je suis passée avant le déclic végétarisme par des phases "animaux mangeables et animaux pas mangeables" mais c'était sur des critères totalement affectifs, anthropomorphiques et même parfois un peu niais (genre je mangeais pas de bébés animaux)

je sais pas si ça répond à ta question?
Je te remercie pour ces précisions qui répondent effectivement à ma question :)

Mes études remontent à quelques années, et à l'époque on distinguait les règnes végétal et animal selon le critère d'autotrophie ou d'hétérotrophie par rapport au carbone, critère qui me semblait bien arbitraire... La phylogénie, ça semble quand même plus logique (mais cela demande la connaissance exhaustive de tous les lointains ancêtres).

Je trouve intéressant ce que tu dis sur l'œuf, car il me semble qu'en Inde les œufs sont exclus du régime végétarien (peut-être parce qu'ils ne peuvent jamais être sûrs qu'ils ne sont pas fécondés ?).
 
je crois que quels que soient les choix que l'on fait il nous reste une part d'inconnu et de déni, mais je sais pas comment faire autrement que de diminuer cette part au maximum de ses possibilités (et croyances)?
ça ne peut être une excuse pour ne rien faire, mais ça ne doit pas faire tomber dans l'angoisse perpétuelle et arriver à être phobique de se nourrir
je reste admirative de ceux qui vont plus loin ou mieux (dans l'idée que je m'en fais lol) et c'est un moteur d'amélioration et d'objectifs
 
snoopyne":fcqth6gt a dit:
Mes études remontent à quelques années, et à l'époque on distinguait les règnes végétal et animal selon le critère d'autotrophie ou d'hétérotrophie par rapport au carbone, critère qui me semblait bien arbitraire... La phylogénie, ça semble quand même plus logique (mais cela demande la connaissance exhaustive de tous les lointains ancêtres).
Scientifiquement oui, mais pour ce qui est de notre "curseur" personnel sur ce qu'on mange je trouve ça plus logique de se fier à des critères personnels, affectifs, intuitifs*

* rayez la(es) mention(s) inutile(s) et ajoutez les vôtres.
 
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