Existons nous?

Hinthial":3shbsif6 a dit:
Selon l’hypothèse de la panspermie (l’origine de la vie étant toujours incertaine), il semble que les premiers acides aminés proviennent de météorites, appelées chondrites. Ces acides se sont ensuite polymérisés pour former des macromolécules.
Parmi ces macromolécules sont les acides nucléiques, les ARN et ADN. Ces acides permettent de coder le patrimoine génétique et il semble même que l’ARN n’avait pas besoin de protéines pour se dupliquer.
Ensuite, les macromolécules se sont créés des membranes à base de lipides et jouant le rôle de filtre.
Pour continuer à se développer, les macromolécules ont dû trouver un système pour produire de l’énergie (ATP). Cela fut possible car les éléments nécessaires étaient alors abondants. Quand ils vinrent à manquer, la production d’ATP se fit à partir d’ADP (adénosine diphosphate), un déchet de l’ATP, et de la dégradation de glucose. Cela ne put durer qu’un temps car les ressources devinrent trop faibles. Après les cyanobactéries ont développé des pigments chlorophyllien pour permettre la photosynthèse...
Hi ??? :shock:




En admettant que j'ai tout compris :D
les acides aminés, qui sont déjà organiques (pourquoi?), ont formé des macromolécules qui, très complexes, se sont développés toutes seules. (comment?)
 
On ne sait pas, on n'a pas réussi à reproduire en labo les débuts de la vie (je crois qu'une expérience avec de la soupe primitive assaisonnée de courant électrique avait donné quelque chose genre quelques AA, mais pas plus => vérification faite, oui c'est l'expérience de Miller de 1953)
 
D'ailleurs tout ceci vire à de la discut' façon Futura-science, j'ai regardé et trouvé cet article:
La marque jaune des molécules prébiotiques
Par Laurent Sacco, Futura-Sciences Bookmark and Share

Comment peuvent se former dans l'espace interstellaire des molécules prébiotiques et comment les repérer ? A partir d'expériences reproduisant les conditions régnant dans les nuages de poussières, deux astrobiologistes européens sont parvenus, comme d'autres, à obtenir des molécules organiques et même des acides aminés, et, surtout, à mettre en évidence une signature spectrale détectable depuis la Terre.

On est désormais bien loin de la conception faisant des conditions cosmochimiques de l’apparition de la vie et de planètes extrasolaire des raretés, tout juste autorisées par les lois de la physique et de la chimie. Bien au contraire, ces processus semblent inévitables dans l'univers observable. En témoignent les abondances de molécules organiques interstellaires, l'existence d'exoplanètes et la présence de disques protoplanétaires observés par des télescopes en orbite comme Hubble, Spitzer ou Corot.

Cette révolution dans notre façon d’envisager l’apparition de la vie dans le cosmos a de multiples sources et l’une d’entre elles vient des travaux de pionnier du chimiste Stanley Miller. Il n’avait que 23 ans en 1953 lorsqu’il entreprit une thèse sous la direction du prix Nobel de chimie Harold Urey et réalisa une expérience destinée à tester les idées sur l’apparition de la vie terrestre proposées une trentaine d’années auparavant par le biochimiste russe Aleksandr Oparin. Il s’agissait de reconstituer un mélange de gaz que l’on supposait présent dans l’atmosphère de la Terre primitive et de le soumettre à des décharges électriques, comme à l’occasion d’orages, ainsi qu’à un rayonnement UV similaire à celui du jeune Soleil.

Une signature dans l'infrarouge

A partir d’un simple mélange d'hydrogène, de méthane, d'ammoniac et de vapeur d'eau, Miller constata au bout de quelques jours la formation d'un dépôt sombre sur les parois du ballon empli d’eau censé représenter l’océan terrestre. L’analyse montra qu’il contenait non seulement du formaldéhyde et de l'acide cyanhydrique (deux molécules qui jouent des rôles clés dans la synthèse de molécules organiques d'intérêt biologique) mais aussi de petites quantités d'acides aminés, dont de la glycine.

On sait aujourd’hui que l’atmosphère de la Terre ne ressemblait pas à celle de l’expérience de Miller, mais ces résultats jouèrent le rôle d’un détonateur pour les recherches sur l’apparition de la vie. En ce début de XXIième siècle, le domaine de la chimie prébiotique est assez développé mais tout reste encore à apprendre...


Une des surprises venue de l’astrophysique est que la chimie prébiotique peut se dérouler dans l'espace. Longtemps, les scientifiques ont pensé que seule la surface de planètes pouvaient engendrer les molécules prébiotiques à partir desquelles se forment les protéines et l’ADN. Mais les observations ont démontré qu’elles existent en abondance dans les nuages moléculaires poussiéreux. Une chimie très active semble opérer en particulier dans les manteaux de glace entourant les poussières carbonées et silicatées sous l’influence du rayonnement UV intense des jeunes étoiles.

Dans le cadre de travaux en laboratoire des cosmochimistes, on a tenté de reproduire l’analogue de l’expérience de Miller mais cette fois dans les conditions de ces nuages.

En particulier, le Français Emmanuel Dartois de l’Institut d'astrophysique spatiale (IAS) et son collègue Guillermo M. Muñoz Caro ont mélangé divers gaz à très basses pression et température (-263ºC) puis ont soumis la glace ainsi formée à de la lumière ultraviolette. Comme leurs prédécesseurs l’avaient déjà constaté, un composé riche en molécules organiques complexes s’est alors formé. D’un aspect jaunâtre, et baptisé yellow stuff, il contient des acides aminés. La nouveauté est que les chercheurs ont réussi à déterminer une signature spectrale de ce composé, bien particulière et située dans l’infrarouge moyen. Elle se présente sous la forme d’une bande d’absorption vers 3,4 microns avec deux pics caractéristiques.

On peut donc désormais partir à la recherche de ce yellow stuff dans les nébuleuses protoplanétaires et dans les comètes du système solaire. Peut-être la sonde Rosetta en détectera-t-elle en 2014 lors de son survol de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
http://www.futura-sciences.com/fr/news/ ... ues_18773/
 
Pas sûre d'avoir exactement tout compris, mais article intéressant néanmoins :)
 
flolalapine":1ig4yrv6 a dit:
Il faudrait préciser, Barbux et Kizukaï, ce que vous entendez par le mot "conscience".
Désolé, je croyais l'avoir fait das le texte, mais c'est pas simple à définir tout de même, qui sait définir la conscience ? c'est quelque chose comme la connaissance de ou tout du moins d'avoir des informations sûr son environnement qui permettent d'y interagir d'une manière déterminée. La définition est incomplète ou mal formulée, je vais y réfléchir.
 
Enfin et en gros, il y aurait une tendance naturelle dans l'espace à la création de ces AA. Ensuite, pour ce qui est de l'organisation en protéines, on ne sait pas, mais peut-être est-ce du même ordre?
Ce qui suggérerait que la vie soit apparue partout où les conditions lui permettent de se développer.
 
en fait je l'avais mieux défini dans mon message d'avant il me semble :
est-ce qu'un atome, un électron, etc. à une certaine conscience ? J'aurai tendance à dire oui dans le sens où la matière a une certaine connaissance de son environnement, pour qu'elle soit en mesure de réagir de manière appropriée, permettant cette évolution vers le minéral, l'organique et la vie.
 
Une force irrésistible me pousse à dire que je trouve la perspective de flo tout à fait proche de la mienne. :)

(Voilà encore un débat que je fais avancer violemment... :whistle: )
 
barbux":3hotvy73 a dit:
en fait je l'avais mieux défini dans mon message d'avant il me semble :
est-ce qu'un atome, un électron, etc. à une certaine conscience ? J'aurai tendance à dire oui dans le sens où la matière a une certaine connaissance de son environnement, pour qu'elle soit en mesure de réagir de manière appropriée, permettant cette évolution vers le minéral, l'organique et la vie.
Je pense que la "matière" ne peut avoir de conscience (de la manière dont tu le définis) qu'une fois qu'elle forme un organisme, ce qui impose de par le fait que cet organisme soit déjà vivant (donc organique).
Les interactions entre particules subatomiques (électrons, quarks...), molécules simples ou protéines (très grosses molécules) ne sont que le fait d'une attirance électrique/chimique.

Sinon, voici la définition qu'en donne le Larousse :
Larousse":3hotvy73 a dit:
Connaissance, intuitive ou réflexive immédiate, que chacun a de son existence et de celle du monde extérieur.
 
Kizukaï":1jmpmcb0 a dit:
les acides aminés, qui sont déjà organiques (pourquoi?), ont formé des macromolécules qui, très complexes, se sont développés toutes seules. (comment?)
Les acides aminés sont des molécules organiques car elles sont "bâties" autour d'une chaîne d'atomes de carbone et d'hydrogène.
Prenons l'exemple de l'asparagine, le premier acide aminé découvert :
L-Asparagine.png

Les C représentent les atomes de carbone qui forment le "squelette" de l'acide aminé. Le H (hydrogène) tout en haut est directement lié au carbone et le "H2" signifie qu'il y a en fait un atome d'hydrogène de part et d'autre du carbone.
Nous avons donc une "chaîne" de carbone et d'hydrogène à laquelle se "greffent" d'autres groupes d'atomes (ce sont des groupements fonctionnels) qui donnent des fonctions acide et amine au squelette, d'où le nom d'acide aminé. Ces fonctions auront des propriétés particulières de liaison avec certaines molécules plutôt que d'autres.
Avec le temps et la répétition de certaines réactions plutôt que d'autres on aboutira à des molécules de plus en plus complexes, qui pourront avoir de nouvelles propriétés chimiques, de plus en plus élaborées.
 
Hinthial":2ea70qsw a dit:
Je pense que la "matière" ne peut avoir de conscience (de la manière dont tu le définis) qu'une fois qu'elle forme un organisme, ce qui impose de par le fait que cet organisme soit déjà vivant (donc organique).
Les interactions entre particules subatomiques (électrons, quarks...), molécules simples ou protéines (très grosses molécules) ne sont que le fait d'une attirance électrique/chimique.
Il y a des interactions entre particules qu'on n'explique pas avec les forces électromagnétiques, gravitationnelle ou nucléaires fortes et faibles. Des informations qui passent, sinon instantanément, au moins des millions de fois plus vite que la lumière entre des particules (mesuré expérimentalement à Genève). On est très loin de tout connaitre du fonctionnement et des interactions de la matière. En l'état actuel des connaissances scientifiques je ne pense pas que l'on puisse affirmer que la matière n'agisse pas selon des interactions conscientes.
 
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