Féminisme et masculinisme

Picatau":226eu9s2 a dit:
Une petite question : est-ce qu'il est sexiste de dire que les femmes ont des traits plus fins en moyenne que les hommes ? Si oui, pourquoi ? C'est une vraie question, je compte sur vous pour m'expliquer, si vous le voulez bien.

1/ Qui est le mètre-étalon dans ta question ? Pourquoi ?

2/ Qu'est-ce que c'est que cette question traitant de tout temps, de tout espace ? C'est quoi cette façon de chercher à faire de l'universel et à essentialiser un sexe comme s'il n'était pas déterminé par le genre, par les injonctions sociales, comme si le sexe pouvait être appréhendé en dehors de toute construction culturelle, donc dépendant de facteurs locaux et spécifiques ?

Sur ce, je sors de ce fil !!!
 
Grussie":3ako8o9m a dit:
Ok, donc pour ta culture générale, on est dans une société patriarcale, inégalités femmes-hommes, toussa, donc le machisme va dans le sens de l'oppression, le féminisme la combat, donc absolument pas symétrique.
Comme je lai dit précédemment, je n'aurai aps du utiliser le terme féministe pour parler de la connasse frustrée, vu que moi le premier je ne les mets pas dans le même panier. Si j'avais su que ça allait déclencher ça, forcément, je me serai relu. C'est une erreur.

Grussie":3ako8o9m a dit:
Regardez pas le doigt alors que je vous montre la lune.
Désolée de pas regarder ce que tu nous pointes comme problème chez les féministes, hein ^^
Chez les connasses, pas chez les féministes. Mais je viens de m'expliquer sur cette méprise juste au dessus.

Grussie":3ako8o9m a dit:
Tu dis des trucs sexistes, on réagit. Ce n'est pas forcément NOUS qui nous trompons de débat.
J'ai parlé d'un certain type de nanas. Question : Si je n'avais pas utilisé le terme féministe et que j'vaais juste parlé de connasse frustrée, est-ce que ça aurait été considéré comme sexiste ? Parce que si oui, ça soulève un certain problème, dont on pourra parler dans un topic dont ce sera le sujet.

Grussie":3ako8o9m a dit:
"Hargne" est un mot tout à fait sexiste pour désigner une féministe.
C'est aussi un mot qui existe dans le dictionnaire et qui peut définir plein d'autres gens. Donc là c'est toi qui pars loin. Je parlais de hargne parce que ça fait dix messages que je me fais insulter pour avoir eu un mot malheureux, peu importe le nombre d'explications que j'ai pu apoorter après ça.

Grussie":3ako8o9m a dit:
Et c'est quoi, un "vrai" misogyne ?
Vrai misogyne, parce que moi je n'en suis pas un. Ne va pas chercher plus loin :)

Grussie":3ako8o9m a dit:
donc tu pourrais te remettre un tout petit peu en question plutôt que de dire "looool vous avez pas répondu à ce que je pointais et puis moi je suis gentil".
C'est pas ce que je fais depuis tout à l'heure ? Je ne demanderai pas pardon vu qu'on m'insulte depuis tout à l'heure, mais je pense avoir suffisamment expliqué que tout était parti d'une méprise et que je suis du coté des féministes et pas des mecs qui se servent des nanas comme de kleenex.
Et sinon vous, vous pensez pouvoir aussi vous remettre en question et vous dire que peut-être la réaction était un peu excessive ? Parce que oui, je conçois tout à fait qu'elle a été drivée par le fait que vous entendez des trucs comme ça 10 000 fois par jour, mais est-ce que vous pourrissez de la même façon tous les machos/tocards/mysogines que vous croisez au boulot et dans la vie de tous les jours, ou bien là pour le coup, le forum est une façon plus facile de vous défouler (et c'est une vraie question, posée sans animosité) ?
 
Fabicha":3dpdwc72 a dit:
Picatau":3dpdwc72 a dit:
Une petite question : est-ce qu'il est sexiste de dire que les femmes ont des traits plus fins en moyenne que les hommes ? Si oui, pourquoi ? C'est une vraie question, je compte sur vous pour m'expliquer, si vous le voulez bien.

1/ Qui est le mètre-étalon dans ta question ? Pourquoi ?

2/ Qu'est-ce que c'est que cette question traitant de tout temps, de tout espace ? C'est quoi cette façon de chercher à faire de l'universel et à essentialiser un sexe comme s'il n'était pas déterminé par le genre, par les injonctions sociales, comme si le sexe pouvait être appréhendé en dehors de toute construction culturelle, donc dépendant de facteurs locaux et spécifiques ?

Sur ce, je sors de ce fil !!!

Bon t'es énervée, je comprends. Pas grave.
C'est uniquement la part inné/acquis qui m'intéresse en tous domaines et les recherches scientifiques qui peuvent éventuellement apporter des réponses (c'est ma curiosité scientifique qui veut ça, je cherche des absolus parfois même si j'y arrive jamais). S'il y a des différences innées, pourquoi les nier ? Et pourquoi ça devrait jouer un rôle en matière de droits ? Je ne comprends pas ça. S'il n'y en a pas, bé très bien aussi.
PS : et je ne crois pas avoir jamais dit que les injonctions sociales n'existaient pas ou alors cite-moi où STP. Et c'est quoi le sexe ?
 
Feel":7klq9lng a dit:
Et sinon vous, vous pensez pouvoir aussi vous remettre en question et vous dire que peut-être la réaction était un peu excessive ? Parce que oui, je conçois tout à fait qu'elle a été drivée par le fait que vous entendez des trucs comme ça 10 000 fois par jour, mais est-ce que vous pourrissez de la même façon tous les machos/tocards/mysogines que vous croisez au boulot et dans la vie de tous les jours, ou bien là pour le coup, le forum est une façon plus facile de vous défouler (et c'est une vraie question, posée sans animosité) ?
Honnêtement, ça dépend des fois. Mais je me suis déjà fait menacer physiquement pour avoir relevé du sexisme (sans hausser le ton ou montrer la moindre violence physique de mon côté), donc non, ce n'est pas une question de facilité.
C'est une question de réfléchir à pourquoi on subit autant d'injustices et qu'est-ce qu'on peut faire pour arrêter ça.

J'ai parlé d'un certain type de nanas. Question : Si je n'avais pas utilisé le terme féministe et que j'vaais juste parlé de connasse frustrée, est-ce que ça aurait été considéré comme sexiste ?
Oui je pense que je l'ai dit assez clairement plus haut : l'insulte est sexiste en soi. Certes tu pourrais parler théoriquement de connard frustré, mais en pratique, tu ne le fais pas. (Pour être vraiment précise, c'est la fréquence à laquelle "frustrée" est utilisé comme insulte pour faire taire une femme qui est symptomatique du sexisme).

C'est aussi un mot qui existe dans le dictionnaire et qui peut définir plein d'autres gens. [En parlant de la hargne]
Oui mais quand on est en colère et qu'on se prend "hargne", "féministe hargneuse" comme réponse, c'est une façon hyper courante de décrédibiliser la colère des féministes face au sexisme. Quand un homme est en colère, on utilise le mot colère, qui est neutre. Une colère peut être saine et légitime. Pas une hargne.

Vrai misogyne, parce que moi je n'en suis pas un.
Pour la troisième fois, il ne faut pas réfléchir en terme de "je suis misogyne", "je suis gentil", "je suis XXX". C'est juste un frein à la déconstruction cette façon de penser ! Tu as employé des termes et eu des réactions antiféministes, je t'en informe, c'est tout. Ça veut pas dire que je te hais ou que je te balance de la hargne au visage ou que je pense que tu devrais brûler. En fait, je ne pense rien sur ce que tu es.

C'est pas ce que je fais depuis tout à l'heure ? Je ne demanderai pas pardon vu qu'on m'insulte depuis tout à l'heure, mais je pense avoir suffisamment expliqué que tout était parti d'une méprise et que je suis du coté des féministes
Non, ce n'est pas en disant "moi je ne suis pas macho" qu'on se remet en question. C'est en admettant qu'en tant qu'homme tu as des privilèges et que tu n'es peut-être pas le meilleur baromètre pour décider ce qui est sexiste et ce qui ne l'est pas que tu peux commencer, si tu veux.
 
Ca fuse ici, moi qui pensait poster sur mon goût pour les pochettes originales (je parle de pocket square, et jamais en soie je précise), dont tout le monde se fout d'ailleurs...

Je suis d'accord avec le message de Grussie: le racisme ou le sexisme font système, ils sont indissociables d'une structure de domination. C'est le sens de la video postée par Grussie qui est aussi drôle que démonstrative. Le racisme ou le sexisme inversés sont souvent un argument de dominant. L'actualité en fournit quelques exemples édifiants. Parler par exemple du racisme d'une personne issue d'un groupe ethnique minoritaire qui tiendrait des propos insultants à l'égard d'un blanc en tant que blanc suppose qu'en dehors de la situation d'énonciation cette personne tire profit, d'une manière ou d'une autre, de la structure sociale dans laquelle elle vit. Dans cette structure, elle est globalement dominée.

Même dans les sociétés traditionnelles (relativement préservées de la circulation des normes de domination que nous connaissons) où les femmes ont la maîtrise des échanges matrimoniaux, des ressources économiques et un monopole relatif sur la définition des règles communes (la société Chambuli en Nouvelle-Guinée que Margaret Mead étudie dans Moeurs et sexualité en Océanie), on ne peut parler de domination inversée. Il y a, certes, une domination des femmes sur les hommes, mais celle-ci n'a ni les mêmes formes ni le même contenu que la domination masculine.
La grille de l'inversion est fausse pour nos sociétés. C'est une forme d'anachronisme pour les sociétés traditionnelles.

En revanche, je ne pense pas que la réflexion sur les invariants engagée quelque part par Picatau soit inintéressante. Et je trouve aussi très utile la position de Monsi (pour la multiplicité et contre le normativisme quel qu'il soit) qui pourrait être un point minimal d'accord ou un horizon d'attente. Cette position me fait penser à celle qu'Anne Fausto-Sterling défend dans Les Cinq sexes (un petit livre génial que je recommande et qui m'a ouvert les yeux sur l'insuffisance et l'inexactitude du schème de lecture hommes-femmes).
 
C'est pas inintéressant du tout mais pour ça il faudrait l'avis de quelqu'un qui a bossé l'ethnologie ou l'histoire ou les deux. :oops:
 
Ça devient interessant... Je vais découper et répondre, du coup
Grussie":3fpln6yp a dit:
Honnêtement, ça dépend des fois. Mais je me suis déjà fait menacer physiquement pour avoir relevé du sexisme (sans hausser le ton ou montrer la moindre violence physique de mon côté), donc non, ce n'est pas une question de facilité.
C'est une question de réfléchir à pourquoi on subit autant d'injustices et qu'est-ce qu'on peut faire pour arrêter ça.
Surtout qu'il doit aussi y avoir la peur de s'en prendre une, ce que je conçois totalement. Après tout, qu'est-ce qui empêche un connard misogyne de frapper une nanas, s'il la déjà agressée verbalement ?


Grussie":3fpln6yp a dit:
Oui je pense que je l'ai dit assez clairement plus haut : l'insulte est sexiste en soi. Certes tu pourrais parler théoriquement de connard frustré, mais en pratique, tu ne le fais pas. (Pour être vraiment précise, c'est la fréquence à laquelle "frustrée" est utilisé comme insulte pour faire taire une femme qui est symptomatique du sexisme).
Alors je trouve ton raisonnement un peu facile, voilà pourquoi :
Connasse c'est pour moi le féminin de connard (et pour le dictionnaire, aussi, mais c'est pas le sujet). Donc non, c'est pas sexiste en soi. Ou alors on dit que le simple fait d'insulter une femme quand on est un homme est un acte sexiste. Mais dans ce cas, une femme qui insulte un homme, c'est sexiste aussi, non ? Si on veut l'égalité, c'est l'égalité complète, pas "choisie comme les cerises à la cueillette..." Du coup, vous avez vous aussi eu des propos sexistes à mon égard. Mais attention, là je ne fais que jouer avec les mots, ça va pas plus loin. Ce que je veux dire c'est qu'il ne faut pas voir du sexisme là où il n'y en a pas. Si une nana me dit "de toutes façons, tous les mecs c'est des connards" et que je lui réponds que c'est une connasse de dire ça, on n epeut pas me dire que c'est sexiste.
Sinon c'est trop facile.

Grussie":3fpln6yp a dit:
Oui mais quand on est en colère et qu'on se prend "hargne", "féministe hargneuse" comme réponse, c'est une façon hyper courante de décrédibiliser la colère des féministes face au sexisme. Quand un homme est en colère, on utilise le mot colère, qui est neutre. Une colère peut être saine et légitime. Pas une hargne.
Hargne, colère... là tu joues sur les mots. J'aurai perso utilisé le même mot que ce soit un mec ou une nana en face. Vous avez fait preuve de hargne, pas de colère. Je me suis senti agressé, j'ai utilisé le mot qui correspondait à ce que j 'ai ressenti. Tu vois, un homme aussi peut se sentir insulté quand tu as juste l'impression de défendre ton point de vue.

Grussie":3fpln6yp a dit:
Pour la troisième fois, il ne faut pas réfléchir en terme de "je suis misogyne", "je suis gentil", "je suis XXX". C'est juste un frein à la déconstruction cette façon de penser ! Tu as employé des termes et eu des réactions antiféministes, je t'en informe, c'est tout. Ça veut pas dire que je te hais ou que je te balance de la hargne au visage ou que je pense que tu devrais brûler. En fait, je ne pense rien sur ce que tu es.
Là je ne comprends pas. On peut se revendiquer féministe mais on ne peut pas se revendiuer non-misogyne ? :mmm:

Grussie":3fpln6yp a dit:
Non, ce n'est pas en disant "moi je ne suis pas macho" qu'on se remet en question.
Ce n'est pas non plus en disant :
Fabicha":3fpln6yp a dit:
C'est dingue avec tous ces hommes féministes autour de nous qu'il y ait encore des femmes trouvant le moyen d'être violentées, agressées et discriminées !!! Je me demande vraiment où ça cloche.

Grussie":3fpln6yp a dit:
C'est en admettant qu'en tant qu'homme tu as des privilèges et que tu n'es peut-être pas le meilleur baromètre pour décider ce qui est sexiste et ce qui ne l'est pas que tu peux commencer, si tu veux.
[/quote][/quote]
Ah mais ça c'est clair, que les hommes ont des privilèges. Je ne nie pas ça une seule seconde. Par contre je refuse de devoir pourter moi la croix du machisme pour un système qui est en place depuis la nuit des temps et qu'en plus je défends quand je le peux.

Et si, tu vois, je pense qu'étant sensible à la cause féministe, je peux quand même me rendre compte de ce que vous vivez au quotidien. Pas aussi pleinement que si je le vivais moi-même, mais j'ai des yeux, des oreilles et un cerveau.

Je ne suis pas l'ennemi. Donc si j'ai eu une remarque qui t'a parue sexiste, sache que ce n'était pas mon intention.
 
WAaaaaah

Donc on a un Poire de toute beauté -tu es un magnifique spéciment Feel- qui envoie du lourd en matière de condescendance et de mansplainning, et s'en défend en invoquant qu'il est féministe et en demandant des cookies...Mon wtf-mètre s'affole de manière spectaculaire :mmm:

Oui donc je suis aussi une connasse extrêmiste du coup parce que des "féministes" comme ça j'en veux pas dans ma lutte. Le type même qui te fait dépenser un temps et une énergie folle à ne pas lutter, parce qu'il exige que les filles se montrent toutes douces avec ses balloches remplies à ras bord de paternalisme.

J'ai prévenu que j'étais une conasse extrêmiste.

Picatau : Va voir chez Crêpe Georgette, elle a des liens super intéressants d'autres bloggeuses qui décortiquent à fond l'innée et l'acquis, ainsi que les vendredis intellos. Les genders studies sont un énorme morceau, sans études à l'appui ça ne sert à rien d'en débattre.
 
J'essaye de me dégager de la situation. Ce qui suit n'est donc pas d'ordre personnel.

En fait, je me disais qu'il y avait peut-être quelque chose de violent à s'entendre dire que puisqu'on est comme-ci (homme) ou comme-ça (blanc), qu'on le veuille ou non, on est dominant ou qu'on a des privilèges parce que cela impose éventuellement à autrui une forme de culpabilité pour quelque chose à laquelle il ne peut à l'origine rien.

Dans les faits, les choses me paraissent bien plus complexes. On est pas nécessairement dominant ou privilégié parce qu'on est né homme ou blanc-he. La vie prépare à chacun maintes souffrances quel que soit le sexe ou la culture. Que dire d'un handicapé tétraplégique blanc, qu'il est plus ou moins favorisé qu'un non handicapé ivoirien ?

Ce n'est pas pour tout relativiser et mettre sur le même plan, non, juste pour montrer à quel point la réflexion est complexe et pour déjouer l'éventuel piège de la course à la souffrance, du plus dominé ou du plus discriminé. Moi aussi je suis fortement discriminé pour x raisons mais vous n'y êtes pour rien et bien que ce ne soit pas parce que je suis un homme, j'ai plein d'autres bonnes raisons de souffrir dans ce monde de merde.

Bref, inutile de nier qu'il y a des discriminations et violence à l'égard des femmes dans le monde, inutile de nier qu'il y a des discriminations et violences à l'égard des noirs ou des jaunes dans le monde, inutile de nier que les Indiens Mazatecs du Mexique sont discriminés, inutile de nier que quelqu'un qui souffre de sclérose latérale amyotrophique est discriminé dans la société... juste pourquoi vouloir absolument hiérarchiser ces souffrances ?

Je suis un homme mais je souffre en tant qu'individu tout autant que vous de discriminations diverses mais pas nécessairement des mêmes mais je ne vous en veux pas pour autant de dire que vous subissez des discriminations car j'entends votre souffrance, je souhaiterais juste qu'on admette le fait que moi aussi je souffre, vous comprenez ce que je veux dire ? J'ai fini sur du personnel finalement, je vous prie de m'en excuser. Cela dit, vous pouvez y aller, je suis prêt à tout entendre aujourd'hui, y a des jours comme ça.

Va voir chez Crêpe Georgette, elle a des liens super intéressants d'autres bloggeuses qui décortiquent à fond l'innée et l'acquis, ainsi que les vendredis intellos. Les genders studies sont un énorme morceau, sans études à l'appui ça ne sert à rien d'en débattre.

Oui Erulelya, je crois que tu as raison, ça ne sert pas à grand chose, j'espérais peut-être trouver des réponses de la part de gens ayant étudié la question et ayant dégagé des synthèses sans a priori.
 
Rien de personnel non plus, ça me fait penser à ça

"Il y a un moment où il faut sortir les couteaux. C’est juste un fait. Purement technique. Il est hors de question que l’oppresseur aille comprendre de lui-même qu’il opprime, puisque ça ne le fait pas souffrir : mettez vous à sa place.
Ce n’est pas son chemin. Le lui expliquer est sans utilité. L’oppresseur n’entend pas ce que dit son opprimé comme langage mais comme un bruit. C’est la définition de l’oppression [....]

L’oppresseur qui fait le louable effort d’écouter (libéral intellectuel) n’entend pas mieux. Car même lorsque les mots sont communs, les connotations sont radicalement différentes.
C’est ainsi que de nombreux mots ont pour l’oppresseur une connotation-jouissance, et pour l’opprimé une connotation-souffrance.
Ou : divertissement-corvée. Ou loisir-travail. Etc.
Aller donc communiquer sur ces bases."
C’est ainsi que la générale réaction de l’oppresseur qui a "écouté" son opprimé est, en gros : mais de quoi diable se plaint-il ? Tout ça c’est épatant.

http://www.crepegeorgette.com/2014/03/1 ... es-hommes/
 
Voilà, c'est exactement ça qui m'effraie. La violence entraîne la violence.
La Révolution, c'est un bain de sang, je suis anti-révolutionnaire, je prône la non-violence donc quand je vois les gens qui prennent les armes, couteaux, mitrailleuses ou panzers, et qui sont près à mourir pour des idées quand bien même légitimes, je prends peur mais je sais très bien pourquoi, c'est ma peur totale de l'agression car je l'ai été, agressé, par le passé.
Bref, je ne comprendrai jamais qu'on sorte l'artillerie lourde pour quoi que ce soit, je suis évolutionnaire, pas révolutionnaire (sauf peut-être dans de très rares situations où la vie d'autrui est en jeu), quitte à en payer les conséquences.

En lisant certains des commentaires du lien que tu as donné Erulelya, je suis désolé de dire que cela me fait vraiment peur une telle aversion (bon, l'effet internet doit jouer à plein, les gens se lâchent alors qu'ils ne le feraient pas de la même manière en vrai sinon c'est à pleurer) quand bien même je comprends les motivations premières.
 
Si un fauve bouffe un.e humain.e y'en a qui serait capable d'aller crier au spécisme anti-humain.e... :rolleyes:
 
A mon sens, à part des cons, non, car le tigre n'a tout simplement pas de conscience morale de ce qu'il fait ce qui n'est pas le cas des humains.
A bien y réfléchir, en fait, si, ça s'est déjà produit dans l'Histoire, des procès d'animaux justement.
 
Grussie":33wy94mp a dit:
Oui je pense que je l'ai dit assez clairement plus haut : l'insulte est sexiste en soi. Certes tu pourrais parler théoriquement de connard frustré, mais en pratique, tu ne le fais pas. (Pour être vraiment précise, c'est la fréquence à laquelle "frustrée" est utilisé comme insulte pour faire taire une femme qui est symptomatique du sexisme).
Alors je trouve ton raisonnement un peu facile, voilà pourquoi :
Connasse c'est pour moi le féminin de connard (et pour le dictionnaire, aussi, mais c'est pas le sujet). Donc non, c'est pas sexiste en soi. Ou alors on dit que le simple fait d'insulter une femme quand on est un homme est un acte sexiste. Mais dans ce cas, une femme qui insulte un homme, c'est sexiste aussi, non ? Si on veut l'égalité, c'est l'égalité complète, pas "choisie comme les cerises à la cueillette..." Du coup, vous avez vous aussi eu des propos sexistes à mon égard. Mais attention, là je ne fais que jouer avec les mots, ça va pas plus loin. Ce que je veux dire c'est qu'il ne faut pas voir du sexisme là où il n'y en a pas. Si une nana me dit "de toutes façons, tous les mecs c'est des connards" et que je lui réponds que c'est une connasse de dire ça, on n epeut pas me dire que c'est sexiste.
Sinon c'est trop facile.
En parlant de trop facile, répondre à côté c'est facile aussi. Grussie n'a pa dit qu'insulter une femme c'était sexiste. Elle a dit que le choix des mots que tu utilises pour l'insulter est sexiste. Point auquel tu évites soigneusement de répondre, en particulier concernant le choix du mot « frustrée ».

Grussie":33wy94mp a dit:
Pour la troisième fois, il ne faut pas réfléchir en terme de "je suis misogyne", "je suis gentil", "je suis XXX". C'est juste un frein à la déconstruction cette façon de penser ! Tu as employé des termes et eu des réactions antiféministes, je t'en informe, c'est tout. Ça veut pas dire que je te hais ou que je te balance de la hargne au visage ou que je pense que tu devrais brûler. En fait, je ne pense rien sur ce que tu es.
Là je ne comprends pas. On peut se revendiquer féministe mais on ne peut pas se revendiuer non-misogyne ?
Je vais prendre un exemple : on peut dire qu'on est en général un conducteur prudent. On peut pas dire « tu peux pas dire que je suis responsable de cet accident, je suis un conducteur prudent, tu peux demander à tous les gens qui me connaissent ». Enfin, on peut le dire, la preuve presque tout le monde le fait dès qu'on parle de racisme ou sexisme plutôt que de conduite, mais c'est un raisonnement qui ne tient pas, ni dans un cas ni dans l'autre.

Puis c'est juste pas constructif d'en faire une histoire d'ego et d'identité (est-ce que je suis sexiste) plutôt que d'examiner au cas par cas si on a fait (ou dit) des trucs sexistes. Parce qu'au final, c'est quand même ça qui compte, et que si on en fait pas une histoire personnelle c'est plus facile d'entendre les critiques et de s'améliorer.

Picatau":33wy94mp a dit:
En fait, je me disais qu'il y avait peut-être quelque chose de violent à s'entendre dire que puisqu'on est comme-ci (homme) ou comme-ça (blanc), qu'on le veuille ou non, on est dominant ou qu'on a des privilèges parce que cela impose éventuellement à autrui une forme de culpabilité pour quelque chose à laquelle il ne peut à l'origine rien.
Ce qui est violent, c'est la réalité, pas le fait de la dénoncer. (Il em semble que c'est un truc qu'on peut quand même assez facilement relier à notre végétarisme et à nos discussions avec les omnis, d'ailleurs.)

Par ailleurs, personne ne demande aux hommes de culpabiliser (c'est pas ça qui changera les choses) ou de « porter la croix » du machisme. Par contre, reconnaître quand on a dit des trucs sexistes, sans en faire une affaire personnelle, oui, ça, ça pourrait être bien.
 
Je viens en paix.
cf3rG5



La chose que je trouve la plus étrange si je puis dire, c'est que les premiers à dénoncer du ou le "sexisme" sont eux-mêmes les premiers à pointer du doigt le sexe opposé.

On ne peut que très difficilement lutter contre quelque chose que l'on génére soi-même, en plus cela paraîtrait comme étant de l'hypocrisie doublé de d'obstination triplé par un aveuglement plus que conséquent.

Pensez que la première chose qui possiblement a pu faire en sorte que l'on ait commencé à massacrer les animaux, soit le fait que l'on se soit rendu compte de leurs présences, pour ensuite se permettre de leurs attribuer une utilité (qui plus est, sert nos propres intérêts et non les leurs).

En faite, là c'est un peu le même principe, en pointant du doigt certaines choses qui dans la vie de tout les jours paraîtraient irrationels, vous allez les rationaliser de plus en plus, et tout ça, possiblement sans même vous en rendre compte.

D'ailleurs, si j'ai bien compris, notre but est d'imposer une indifférence concernant différents types de sexes, mais sachez qu'à partir du moment ou vous ressentez le besoin d'imposer une indifférence, parallément, vous créez une différence, qui possiblement n'aurait put exister sans la création de cette différence.

Je suis d'accord avec certain d'entre vous sur un certaine chose, comme par exemple, je pense que l'indifférence peut-être dangereuse certes, mais la différence peut tout autant l'être, il faut peut-être simplement réfléchir à ce qu'elle pourrait nous apporter, mais aussi à ce qu'elle pourrait nous prendre ou reprendre, ne pensez-vous pas ?
Je repars en paix.
cf3rG5
 
Numa":3dqp2fd8 a dit:
Picatau":3dqp2fd8 a dit:
En fait, je me disais qu'il y avait peut-être quelque chose de violent à s'entendre dire que puisqu'on est comme-ci (homme) ou comme-ça (blanc), qu'on le veuille ou non, on est dominant ou qu'on a des privilèges parce que cela impose éventuellement à autrui une forme de culpabilité pour quelque chose à laquelle il ne peut à l'origine rien.

Ce qui est violent, c'est la réalité, pas le fait de la dénoncer. (Il em semble que c'est un truc qu'on peut quand même assez facilement relier à notre végétarisme et à nos discussions avec les omnis, d'ailleurs.)

Par ailleurs, personne ne demande aux hommes de culpabiliser (c'est pas ça qui changera les choses) ou de « porter la croix » du machisme. Par contre, reconnaître quand on a dit des trucs sexistes, sans en faire une affaire personnelle, oui, ça, ça pourrait être bien.

Je crains que tu ne puisses pas empêcher les gens de culpabiliser voire de se braquer quand tu leur renvoies une image négative d'eux-mêmes en fait.
C'est comme si je te dis "t'es blanche, t'es privilégiée, t'es dominante, que tu le veuilles ou non (est-ce que ça sous-entend "tu vas devoir payer" ? peut-être un peu, non ?) ?
Tout individu fait une affaire personnelle de ce genre de chose, c'est humain, c'est égo-logique (hihi, content de mon jeu de mot).
Et pis si la réalité est violente, pourquoi rajouter de la violence à la violence ?

Sans rire, est-ce qu'il serait possible d'apaiser le débat (même s'il sert peut-être à rien ce débat) ? Ça me fout la rate en vrac. Est-ce que je suis un si affreux personnage sexiste et tout et tout ? J'ai posé de malheureuses questions qui ont dégénéré en une empoignade. Moi, je vous aime beaucoup les filles vous savez, je n'ai rien contre vous et je comprends votre engagement même si je suis pas toujours d'accord sur la forme (mais après tout, qui s'en occupe ?).
 
Haaaaaa, cool, quelqu'un de calme, ça me change. MErci, déjà , de prendre le temps de participer et de le faire calmement.

Numa":1drldg9l a dit:
En parlant de trop facile, répondre à côté c'est facile aussi. Grussie n'a pa dit qu'insulter une femme c'était sexiste. Elle a dit que le choix des mots que tu utilises pour l'insulter est sexiste. Point auquel tu évites soigneusement de répondre, en particulier concernant le choix du mot « frustrée ».
Frustrée était dans le sens "frustrée d'avoir vécu de mauvaises expériences". Ça me semblait évident, d'où le fait que je ne sois pas revenu dessus.

Numa":1drldg9l a dit:
Je vais prendre un exemple : on peut dire qu'on est en général un conducteur prudent. On peut pas dire « tu peux pas dire que je suis responsable de cet accident, je suis un conducteur prudent, tu peux demander à tous les gens qui me connaissent ».
Très bon exemple, je vois bien du coup, ce qui a coincé. Exposé calmement, c'est tout de suite mieux.

Numa":1drldg9l a dit:
Puis c'est juste pas constructif d'en faire une histoire d'ego et d'identité (est-ce que je suis sexiste) plutôt que d'examiner au cas par cas si on a fait (ou dit) des trucs sexistes. Parce qu'au final, c'est quand même ça qui compte, et que si on en fait pas une histoire personnelle c'est plus facile d'entendre les critiques et de s'améliorer.
Numa":1drldg9l a dit:
Par ailleurs, personne ne demande aux hommes de culpabiliser (c'est pas ça qui changera les choses) ou de « porter la croix » du machisme. Par contre, reconnaître quand on a dit des trucs sexistes, sans en faire une affaire personnelle, oui, ça, ça pourrait être bien.
Je pense que c'est justrement ce que j'ai fait, et assez vite, de reconnaitre que j'avais utilisé un combo de mots mal choisis. J'ai compris la méprise et je me suis expliqué. Ensuite ? Je n'ai fait que me défendre face à un flot d'insultes et de fausses accusations.
 
J'ai tout lu. J'ai les yeux qui saignent.
Je tiens à apporter mon soutien total à Grussie, Fabicha, Erulelya, Numa, Ravelle et les autres qui défendent la cause des femmes. A tou.te.s : :calin:
Tant de mansplaining et de victimisation concentré dans une seule personne c'est magnifique. Ou pas. Se définir comme féministe quand on tiens des propos sexistes et qu'on est visiblement PAS DU TOUT renseigné sur le sujet, non là faut arrêter.
 
Sérieux je veux bien qu'on me dise à quel moment j'ai fait preuve de mansplaining. Ne serait-ce qu'à quel moment j'ai dit à qui que ce soit ce qu'il fallait qu'il ou qu'elle fasse.

Puis je fermerai mon compte sur ce forum, parce que bon, j'ai autre chose à foutre que de me faire insulter.
 
Merci Numa ^^

Sinon, Picatau, j'ai l'impression qu'il y a des choses que tu n'as pas comprises quand on parle de dominants...je vais essayer d'éclaircir.

Picatau":1y4m3rcn a dit:
En fait, je me disais qu'il y avait peut-être quelque chose de violent à s'entendre dire que puisqu'on est comme-ci (homme) ou comme-ça (blanc), qu'on le veuille ou non, on est dominant ou qu'on a des privilèges parce que cela impose éventuellement à autrui une forme de culpabilité pour quelque chose à laquelle il ne peut à l'origine rien.
Non je ne pense pas qu'il faille culpabiliser de ses privilèges, puisque comme tu dis, on n'y peut rien. Par contre, comme dit Numa, la situation est violente, la violence elle est là. La première étape pour combattre cette violence, c'est de la dénoncer. Et le système est violent parce qu'il est injuste puisqu'il favorise certains groupes de personnes par rapport à d'autres. Donc, si on appelle un chat un chat, on dit "privilégié", ou "dominant", et ce n'est pas insultant.

Dans les faits, les choses me paraissent bien plus complexes. On est pas nécessairement dominant ou privilégié parce qu'on est né homme ou blanc-he. La vie prépare à chacun maintes souffrances quel que soit le sexe ou la culture. Que dire d'un handicapé tétraplégique blanc, qu'il est plus ou moins favorisé qu'un non handicapé ivoirien ?
Si, si on naît homme ou blanc, on naît avec les privilèges inhérents aux blancs ou aux hommes. Bien sûr ça ne veut pas dire qu'on ne souffrira pas. Bien sûr qu'un homme blanc riche connaît des moments de souffrance dans la vie, il n'est pas question de nier les vécus personnels, juste de dire qu'ils sont personnels, ce n'est pas une oppression sociétale.
Sinon on peut être privilégié selon une oppression et opprimé par une autre. Il ne s'agit pas de hiérarchiser les oppressions du tout ! On peut les voir comme plusieurs axes différents (avec des similitudes entre elles et des caractéristiques propres), qui se croisent.

Bref, inutile de nier qu'il y a des discriminations et violence à l'égard des femmes dans le monde, inutile de nier qu'il y a des discriminations et violences à l'égard des noirs ou des jaunes dans le monde, inutile de nier que les Indiens Mazatecs du Mexique sont discriminés, inutile de nier que quelqu'un qui souffre de sclérose latérale amyotrophique est discriminé dans la société... juste pourquoi vouloir absolument hiérarchiser ces souffrances ?
Mais où as-tu vu qu'on voulait hiérarchiser les souffrances ? Effectivement il y a parfois des gens qui le font, mais je trouve ça con, et je n'ai pas l'impression que ce soit dans un discours féministe ou anti-raciste ou autre de hiérarchiser, c'est juste des gens qui s'expriment mal / disent des bêtises.
Sinon, quand tu dis "il y a des discriminations à l'égard des femmes" : c'est vrai, mais c'est une manière plus confortable de présenter le problème que de dire "les hommes sont des dominants".
Parce que là tu constates juste "oui, y'a de la souffrance, c'est très dommage". (Ce qui est un bon point de départ hein, je ne conteste pas la phrase en soi). Mais ce n'est pas quelque chose qui appelle à un changement. Alors que quand tu réfléchis à la souffrance : les femmes sont battues, les femmes sont violées, etc, ça appelle quand même : les hommes battent, les hommes violent. Je dis "les" non pas pour englober TOUS les hommes, mais pour parler des hommes en tant que classe dominante. Les hommes sont élevés pour être des dominants, à travers l'éducation, "ne pleure pas/ne sois pas trop sensible", les modèles de virilité dans les dessins animés, histoires, contes, films, les magazines, etc.
Et ça, ça gêne vachement plus que de dire "les femmes subissent des violences". Et ça fait plus bouger. Parce qu'au bout d'un moment, plutôt que de dire aux femmes d'agir plus comme ci ou comme ça, on peut aussi demander aux hommes de changer de comportement, et ça commence par se regarder dans le miroir.
Et je sais ce que certains vont penser en me lisant : oui mais justement, cette éducation, elle opprime aussi les hommes, ça fait souffrir ce modèle de virilité ! Oui. Mais ça reste quand même très différent. Parce que s'ils se conforment au modèle attendu, les hommes se montrent dignes de ces privilèges et peuvent en jouir impunément. Alors que quand t'es une femme, non seulement le carcan et les pressions sont plus fortes (en moyenne au moins), mais en plus tu ne tireras aucun bénéfice particulier de passer ton temps à être douce et gentille et faire des régimes.

edit : en fait Picatau je ne vais plus bcp sur végéweb et je ne te connais pas très bien mais j'ai l'impression que tu culpabilises facilement non ? Tu culpabilises d'avoir commencé le débat (alors que ce n'est pas du tout ta faute s'il y a de la tension dans l'air), tu trouves que pointer les privilèges c'est culpabilisant...et j'avais ce souvenir pour d'autres fils plus anciens... :calin:
 
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