Feminist Frequency

  • Auteur de la discussion IV
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IV":38mz3thb a dit:
Pareil, cet article est très long, mais une fois qu'on l'a commencé, on peut plus s'arrêter. Ce qui est fou c'est que même pour des gens ayant conscience du sexisme ambiant, il y a toujours des trucs qui parviennent à nous surprendre. Je pensais pas que ça existait.

Faut lire la réponse de Joystick à l'article qu'elle a fait sur Tomb Raider, vive les oeillères avec une réponse du genre: non, non, nous n'avons rien de sexiste, c'est les feministes qui voient le mal partout^^
 
Baignant dans l'univers très machiste du jeux vidéos multi depuis... (krrr krrr krrr DING !) 2002, avec Counter-Strike 1.4, puis ses suites et d'autres non moins testostéronés comme Dawn of War 1 et 2, diablo 2 ou World of Warcraft...

Et malgré mon expérience assez vaste de la misogynie du milieu, l'article m'a étonné sur 3 points :

-La stupidité aux limites sans cesse repoussées qui font que ces victimes- (je parle de ces vrais mecs aux burnes trop gonflées) font preuve d'une dénégation qui dépasse l'entendement aujourd'hui.

-Les professionnels autant de la scène vidéo-ludique (prod, dev, comm) autant que les journalistes qui n'arrivent même plus à la moindre auto-critique de propos et ne cachent même plus leurs penchants les plus ouvertement (et fièrement !) sexistes.

-De voir qu'au final tout le monde en souffre y comprit les plus harceleurs, mais toujours sans se rendre compte qu'ils forgent et utilisent eux-même les masses qui leur écrasent les burnes.

Et ce réflexe d'auto-ostracisme de l'élite dominante et privilégiée qui se pose en victime du reste du monde indigné par erreur... Tout en brandissant la sacro-sainte pancarte de la liberté d'expression (mais que dans leur sens hein ^^)

La meilleure image de tout l'article pour moi :

000000000+feminism+patriarchy.jpg


<3

Et Mar_Lard, Anita et Marquise et toutes les autres (toutes tout court) pour ce que vous subissez juste en prenant la parole et sans. :kiss:

(En lisant cet article, j'ai envie d'être une femme juste pour témoigner plus viscéralement de cette merde, et accessoirement gueuler contre et péter quelques paires de dents ou râteliers de couilles...)
 
Je me doit de vous partager la vision que j'ai eu en lisant "péter [...] des rateliers de couilles". Les même systèmes qui servent dans les abattoirs d'oiseaux, et qui servent à accrocher les pattes, mais avec des rangées de couilles, et V3nom avec un gros maillet à la main qui l'abat régulièrement : p

Edit : imaginez à tout hasard que je soit un dude qui ai décidé de s'intéresser au féminisme, je commence pas où ? : o
 
Oui enfin là c'était le sentiment à chaud d'un homme hein... Et râtelier ça signifie aussi (et surtout) un meuble de rangement d'outils. (et j'avais volontairement inversé rateliers, et paires qui plus est)

Désolé, la prochaine fois je mettrais une balise [3ème degré] :p

Ceci dit j'ai des réflexes misandres qui me viennent de sales expériences que j'ai eu un peu tout au long de ma vie (jusqu'à 25 balais à peu près) auprès de mes semblables de genre... je ne m'en suis jamais caché. Je me soigne... (enfin j'essaie)
 
Wombattitude":1cv21l1a a dit:
Edit : imaginez à tout hasard que je soit un dude qui ai décidé de s'intéresser au féminisme, je commence pas où ? : o

Là c'est une bonne question, mais pas facile d'y répondre. Je ne suis pas très culturée niveau féminisme. Pas autant que je le voudrais. À chaque fois je me dis qu'il faudrait que je m'y mette. Je ne suis pas sure qu'il y ai vraiment un début qui soit meilleurs qu'un autre. Au début tu lis un peu au hasard et au fur et à mesure que tu connais mieux les différents mouvements, auteures, ouvrages, blogs, sites etc., tu choisi de manière plus éclairé.

En livres : moi j'ai lu Ainsi soit-elle de Benoîte Groult qui n'est pas très long et facile à lire. Elle aborde des thèmes assez disparates et j'avoue que je n'en garde pas un souvenir très précis. J'ai lu Histoire d'une évasion de la même auteure. C'est moins sur le féminisme en général et plus sur sa vie à elle, même si ça touche aussi au féminisme. J'ai lu un livre assez court et facile à lire aussi de Françoise Héritier. Il me semble que c'était La différence des sexes mais je ne suis pas sure. Au début je me suis dit qu'il fallait commencer par le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir parce que c'est un incontournable mais je l'ai à peine commencé et j'ai un peu lâché après. :whistle: Je vais bien finir par m'y remettre.
Un livre qui, à mon avis, peut intéresser n'importe qui, que ce soit dans une perspective féministe ou non c'est le Rapport Hite, une étude sur la sexualité féminine par Shere Hite parue en 1975. Elle à diffusé des milliers de questionnaires avec des questions ouvertes (il était possible de répondre par une ligne ou de faire un roman) et environ 3000 femmes lui ont répondu. Ça a beau être un pavé, c'est surtout des extraits de témoignages rangés par catégories (la masturbation, l'orgasme…) donc ça se lit facilement.

En blogs : j'arrête pas de me dire que je devrais les lire plus. En fait souvent, quand on me donne des textes longs à lire sur ordinateur je les garde pour plus tard jusqu'à ce que j'oublie complètement. :whistle: Pourtant quand je veux j'y arrive. Pour le blog de l'elfe par exemple. Il y a déjà celui-ci. Antisexisme est administratrice de ce forum et elle est inscrite ici même si elle ne participe pas beaucoup.

En site : Il y a bien Sisyphe mais quand on ne sait pas par ou commencer… En règle général, quand je lis des texte de ce site, c'est parce que quelqu'un m'a donné le lien. Je ne parcours pas le site moi même pour trouver des textes à lire.

Bref, c'est bien fouillis tout ça. Je ne suis pas sure que ça réponde à ta question du coup. Il y a un Que sais-je sur le féminisme mais je ne l'ai pas lu, donc je ne sais pas s'il est bien. J'avais emprunter Le siècle des féminismes à la bibliothèque pour avoir un peu un historique de tous les mouvements mais je l'ai laissé traîner jusqu'à la date limite, alors que j'aurais pu renouveler le prêt par internet avant mais j'ai oublié. Du coup j'ai du le rendre. :red: J'irais le réemprunter un de ces quatre.
 
Tu peux aussi de de façon peut-être plus "ludique" et "légère" (si si c'est possible) piocher par-ci par-là chez L'elfe, chez çafaitgenre, sur Causette ou les entrailles de mademoiselle entre 2 dessins de Traxxx. ^^

Mais je pense que pour commencer, il ne faut pas s'encombrer avec un obscure besoin de "choisir un mouvement". A l'instar des vég*isme, le mieux reste de lire, de décortiquer, de déconstruire et reconstruire ses propres acquis, se faire sa propre idée (toujours en mouvement), et peut-être finalement s'inventer sa propre position.

Ce n'est qu'après qu'on est je pense réellement en mesure de peut-être (c'est jamais obligatoire) se rallier à un mouvement précis. (et même sans ça ça n'empêche pas de militer !)
 
Les mot "viol" et "salope" passent, mais on censure "sodomie"... peurdon ?
 
Ah pas fait gaffe.
 
C'est pendant la rediff de la scène du FPS console avec les gamins qui "violent" la joueuse présente.
 
En réponse à la question sur les lesbiennes mal baisées, en conclusion est fait référence au 2ème sexe de Simone de Beauvoir. J'ai justement récemment écouté Onfray (que j'apprécie énormément), qui remet un peu les pendules à l'heure en étudiant de facto les œuvres des grands penseurs mythifiés de france, et notamment au sujet de cette chère Simone, il semble qu'elle n'était pas si féministe que ça... (quant à Sartre, il était apparemment juste détestable)

Il l'évoque de mémoire rapidement dans cette suite de présentation je crois : https://www.youtube.com/watch?v=PFavoO9aeBE

Car même si on peut trouver de grandes choses dans les écrits d'une personne pas terrible, je suis d'accord avec Onfray quand il affirme qu'une personne "dictant" une certaine philosophie sans l'appliquer elle-même c'est un peu bof bof...

Après certes, tant que l'inconscient collectif gardera le liens Simone-feminisme, ça reste une référence sûre, mais attention à la possible chute de l’icône à mon avis...
 
J'ai lu Simone de Beauvoir, il y a des choses intéressantes et des choses surprenantes, mais il faut absolument le lire de façon contextualisée. Ça a été publié en 1949, quasiment la préhistoire du féminisme.
 
Je n'ai pas lut, donc je suis très mal placé pour démêler quoi que ce soit, et je suis toujours attaché au contexte chronologique de toute chose (ça me semble le strict minimum). :)
 
Oui oh ça va j'me lève ! :tongue:

Tiens j'ai retrouvé la bonne vidéo sur Simone vue par Onfray : https://www.youtube.com/watch?v=wHXmRq_rDD0 (ne pas faire gaffe aux messages incrustés puants d'instrumentalisation...)

ça n'invalide pas les thèses qui seraient utilisées pour asseoir la légitimité de féminismes d'aujourd'hui, mais c'est l’icône fragile de référence qui m'ennuie.
 
Onfrey est féministe? Sinon je me méfie beaucoup des "grands intellectuels" qui y trouvent toujours à redire quand une femme vient sur leur terrain.
(et si le mouvement féministe veut se rallier derrière Simone de Beauvoir, c'est son "droit" ;) )
 
V3nom":1aiw00fn a dit:
En réponse à la question sur les lesbiennes mal baisées, en conclusion est fait référence au 2ème sexe de Simone de Beauvoir. J'ai justement récemment écouté Onfray (que j'apprécie énormément), qui remet un peu les pendules à l'heure en étudiant de facto les œuvres des grands penseurs mythifiés de france, et notamment au sujet de cette chère Simone, il semble qu'elle n'était pas si féministe que ça... (quant à Sartre, il était apparemment juste détestable)

Il l'évoque de mémoire rapidement dans cette suite de présentation je crois : https://www.youtube.com/watch?v=PFavoO9aeBE

Car même si on peut trouver de grandes choses dans les écrits d'une personne pas terrible, je suis d'accord avec Onfray quand il affirme qu'une personne "dictant" une certaine philosophie sans l'appliquer elle-même c'est un peu bof bof...

Après certes, tant que l'inconscient collectif gardera le liens Simone-feminisme, ça reste une référence sûre, mais attention à la possible chute de l’icône à mon avis...

On peut dire que Simone de Beauvoir fut la grand-mère du féminisme, sans forcément accorder entièrement ses actions à ses idées en tant que personnage historique (mais comme tout le monde finalement). D'ailleurs certaines féministes la "renient" justement pour ce manque d'adéquation entre les idées et la pratique (par exemple en écrivant un article entier sur le féminisme dans un journal, sans jamais citer le nom de Beauvoir, alors que c'était un numéro spécial Beauvoir :whistle:... Je crois que c'est Hélène Cixous dans le n°61 de l'Arc qui fait ça...). Je crois que ce qui lui était reproché c'était par exemple de s'écraser devant Sartre lorsqu'elle l'interrogeait sur sa vision du féminisme.

Sur Onfray il y a quelques notes qui semblent faire référence à ce que tu cites ici, à partir de "le deuxième sexe n'est pas féministe" :
http://banquetonfray.over-blog.com/arti ... 21105.html
En gros pour elle le féminisme c'est dépassé, déjà à son époque. Mais comme le dit IV il faudrait voir dans quel contexte elle dit ça et en quel sens elle emploie le mot "féminisme".

Pour Sartre, il semble en effet assez "détestable" comme tu dis. Un article intéressant là-dessus :
http://www.sens-public.org/spip.php?article427
Dans l'Être et le néant, Sartre insiste, comme on le sait, sur « l'obscénité du sexe féminin », celle de toute chose béante, avec ce commentaire : « c'est un appel d'être, comme d'ailleurs tous les trous ; en soi la femme appelle une chair étrangère qui doive la transformer en plénitude d'être par pénétration et dilution » (l'Être et le néant, Paris, Gallimard, 1965, p. 706). Par son sexe même, la femme ne peut prétendre atteindre la plénitude que par l'action valorisante du sexe masculin.

Donc oui je pense qu'il ne faut pas sacraliser le personnage Beauvoir, sans nier non plus qu'elle a apporté, à travers ses écrits et au-delà de ses actes, une pierre de touche à l'édifice du féminisme :). Comme Derrida, dont on a pas besoin de faire un vegan pour s'intéresser à ses réflexions sur l'animal. Bref, comme il est dit dans l'article : "ne pas exagérer la puissance de la pensée, qui n'est qu'un des modes d'être de l'existant, et sa capacité à produire des effets hors de son champ propre."

Sinon l'article sur le sexisme chez les geeks était très intéressant. On y voit plus que jamais à quel point c'est surtout la passivité de la masse qui rend le pire acceptable. Je trouve qu'en tant que joueuse j'ai eu la chance d'être largement épargnée par le problème, mais c'est sûrement dû à des circonstances particulières.
 
Mes petits conseils en matière de découverte féministe :
Pour en finir avec le Sexisme de Guillaume Carnino est bien pour démarrer, car court (120 pages) et plutôt exhaustif. Ca permet de déterminer ses centres d'intérêts privilégiés et d'avoir une vue d'ensemble.

Les trucs sur internet pas encore cités :
sur www.lmsi.net (déjà cité je crois), les articles de Christine Delphy et Sylvie Tissot sont souvent très bons.
le blog Crêpe Georgette est intéressant.
Lacets Rouges et Vernis Noir est un excellent blog centré sur les thématiques féministes, lesbiennes et trans'. C'est diablement intéressant, plein d'humour mordant, et en plus, la blogueuse est geek. La classe totale.

La Pensée Straight de Monique Wittig est un ouvrage fondateur du féminisme radical, fluide et pas trop long, divisé en articles... Du coup ça peut être bon à lire aussi. Wittig analyse notamment l'hétérosexualité (en tant que "système social fondé sur la différenciation des hommes et des femmes") comme système économique et politique.

Sinon, j'aime beaucoup Colette Guillaume et Elsa Dorlin (entre autres), mais je ne sais pas si c'est idéal pour débuter. Elles abordent souvent des sujets "spécifiques" (Dorlin travaille beaucoup sur la perception du corps féminin par exemple), et Guillaumin est souvent assez "technique" je trouve.

Les Entrailles de Mademoiselle, déjà cité, et ses articles dans CQFD sont souvent géniaux.

Voilà voilà, après tout dépend de tes sujets de prédilection, des courants qui t'intéresseront le plus etc. Au pire, tu postes une question sur le forum féministe et tu devrais avoir pas mal de réponses.
 
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