Genderqueer

  • Auteur de la discussion Anonymous
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Je parlais des jeux auxquels on jouait en étant gamins. Je veux dire par là que en étant plus jeune, lorsque je jouais avec mes ami(e)s et cousin(e)s, on faisait souvent des sortes de jeux de rôle, comme font souvent des gamins. On refaisait des scènes de films, ou on s'inventaient des histoires, chacun se créait un personnage et on jouait comme ça. Et à chaque fois, j'avais un gros problème quand on décidait de qui faisait quoi, je n'arrivais pas à "jouer" la fille. J'ai déjà essayé mais jamais été crédible, et je n'arrivais pas à me mettre dans la peau du personnage (je sais pas si c'est plus clair), mon personnage était soit une fille trop masculine, soit un garçon trop féminin. Et je ne me sentais pas vraiment convaincant en "jouant" le garçon non plus. Du coup, on ne savait jamais trop quel rôle me donner :><:

Même chose quand j'ai fait du théâtre plus tard.

Je sais pas si c'est plus clair dit comme ça.
 
Pepitocrousti":3l7pfwof a dit:
Et sinon, pour les attirances, il me semble (ce n'est que mon point de vue) que n'importe qui, quel que soit son conditionnement de base, son éducation, peut tomber amoureux d'une personne de son sexe, sans que ça ait avoir avec des chamboulements hormonaux d'adolescents, ça doit arriver à des septuagénaires comme à des teen-agers...

D'après moi, c'est bien plus un problème psychologique, plus ou moins conscient, que d'hormones. Et ça n'est pas aussi simple que de dire "tel type de famille va donner tel type d'orientation sexuelle"... Ca serait trop beau si on était capable de prévoir l'avenir comportemental des gens de manière aussi simple... Mais c'est bien un enchaînement d'expériences, de réflexions, et donc d'interactions avec la société, qui vont construire la personne (et sa capacité ou non d'avoir des sentiments, une attirance "prolongée" pour tels ou tels types d'individus - quels que soient les critères)...
Personnellement, quand je "tombe amoureux", je suis à peu près capable d'historiser mes étapes d'évolution des sentiments, et je vois aussi à quel moment je prends la "décision" de me laisser plonger dans mon ressenti ou de l'abandonner. Il y a une phase à partir de laquelle le retour en arrière devient très difficile, voire impossible dans l'immédiat. Mais il y a aussi une phase préalable, au cours de laquelle rien n'est encore joué, où le questionnement est là mais le "choix" reste à faire.
Il y a bien une prise en compte en amont des pour et des contre, ainsi que des tabous sociaux que j'ai. Je suis capable d'être troublé ou d'avoir des pensées bizarres, et de les laisser passer sans y accorder d'importance parce que ça serait vraiment la merde de transformer ça en obsession sentimentale/amoureuse/sexuelle. (Et parce que si j'accordais vraiment de l'importance à tout ce qui me traverse la tête, je serais probablement un tortionnaire sadique violeur tueur psychopathe pédophile zoophile incestueux objectophile et j'en passe... Alors que je sais que mon cerveau n'est qu'une machine défaillante, et que tous les ressentis/pensées qui la traversent ponctuellement, de manière plus ou moins aléatoire, n'ont pas forcément d'utilité ni d'intérêt.)
Là où d'autres vont au contraire être terriblement perturbés par leurs ressentis qu'ils n'acceptent pas et en conclure (à force de l'entretenir en voulant le refuser) que leur ressenti est la preuve d'un amour/désir doté d'une force magique qui dépasse tout (y compris les interdits sociaux).
Ou être terriblement perturbés par leur ressenti tout cours, et le faire immédiatement monter en épingle.

(Et je ne suis pas sûr que quelqu'un puisse comprendre ce que je veux dire. Mais j'ai peut-être une vision très particulière des "sentiments humains". Peut-être trop froide. Ou peut-être que je ne suis simplement pas humain et que je ne fonctionne pas comme les autres.)
 
Chrys : je vois où tu veux en venir mais en même temps j'ai du mal car je considère qu'une fille ne peut pas être "trop masculine" et un garçon ne peut pas être "trop féminin". Et inversement.
Parce que ce que nous, occidentaux du XXIème siècle considérons comme masculin est/a été/sera considéré féminin par d'autres groupes humains et/ou à d'autres époques. Et réciproquement. Je ne pense pas que notre genre dicte nos comportements, par contre notre éducation genrée le fait très bien.
 
Pour rebondir sur les propos de PersOnne :C'est bien vrai cette histoire de phase de "pré-basculement" (ouais c'est moyen comme terme mais j'ai pas trouve mieux) avant d'atteindre le point de non-retour, j'ai constaté ça aussi, après elle doit être plus ou moins courte selon les tempéraments, les personnalités....et dans le cas du coup de foudre, si ça existe, cette phase ne doit même pas avoir lieu.
Je ne suis pas en train de dire l'amour c'est trop cool il faut vivre ses passions bla bla, parce que des fois, on subit ses sentiments plus qu'autre chose, par exemple un amour non-réciproque est plus pénible à vivre qu'autre chose, mais à mon avis, à tout âge, quel que soit notre degré de rationalité, il faut s'attendre à ce que ce genre de chose nous tombe sur le coin de la tête (une attirance inattendue, pas le Grand Amour Hollywoodien s'entend!)
 
Je trouve les jeux de mots homophonie / homophobie et cuir / queer plutôt bien trouvées ... pour le reste, je cherche encore les propos homophobes dans l'article ...



Sans parler de la transphobie évidente de ce texte, le simple fait de dénigrer le concept de queer tout en en donnant une fausse définition me paraît dénoter une homophobie, selon un sophisme tout pourri(la nature c'est le bien, les queers c'est pas naturel, donc queer=caca)


Je comprends bien que la notion de queer permette à certains de s'affirmer et de se sentir mieux, de combattre des persécutions etc.

Par contre, j'ai du mal à voir la pertinence d'une notion si vague qu'on y regroupe orientations sexuelles, pratiques canarvalesques ou malformations génitales qui touchent 0,02 % de la population.
 
Pepitocrousti":1y71xaew a dit:
Pour rebondir sur les propos de PersOnne :C'est bien vrai cette histoire de phase de "pré-basculement" (ouais c'est moyen comme terme mais j'ai pas trouve mieux) avant d'atteindre le point de non-retour, j'ai constaté ça aussi, après elle doit être plus ou moins courte selon les tempéraments, les personnalités....et dans le cas du coup de foudre, si ça existe, cette phase ne doit même pas avoir lieu.
Je ne suis pas en train de dire l'amour c'est trop cool il faut vivre ses passions bla bla, parce que des fois, on subit ses sentiments plus qu'autre chose, par exemple un amour non-réciproque est plus pénible à vivre qu'autre chose, mais à mon avis, à tout âge, quel que soit notre degré de rationalité, il faut s'attendre à ce que ce genre de chose nous tombe sur le coin de la tête (une attirance inattendue, pas le Grand Amour Hollywoodien s'entend!)
Justement, je pense que le "coup de foudre", c'est spécifique à un type de personnalités, qui sacralisent le sentiment amoureux. Je peux tout à fait croiser une personne et lui trouver des traits parfaits (pour mon orientation sexuelle), ou rencontrer une personne et être "touché" par son charisme/sa personnalité en quelques minutes ou heures. Mais ça ne m'empêchera pas de "rester en retrait" avec ce ressenti et garder à l'esprit que tant que je ne connais pas suffisamment cette personne, ce ressenti n'a pas de vrai intérêt. Donc personnellement, je me sens totalement immunisé contre le coup de foudre. Plus jeune, avant d'avoir cette réflexion et dans des périodes où j'avais besoin de donner une valeur plus forte au sentiment amoureux, ou même enfant quand je sacralisais l'amour, effectivement je pouvais avoir des ressentis plus proches de "coups de foudre", mais plus aujourd'hui.
Mais on est un peu hors sujet (sinon que je pense que la sexualité se construit sur le même modèle).
 
Quand tu parles de notre éducation genrée Usagi, c'est justement de ça que je parlais. Par rapport aux modèles que la société nous donne d'un homme et d'une femme, dès qu'on s'en éloigne un peu, un mec va être perçu comme une "pédale" et une fille comme une "gouine". Et dans le cas que je mentionnais, et bien c'est de ça qu'il s'agissait. Aux yeux des autres, je ne correspondais pas à ce modèle.
 
Mark":32mgblhu a dit:
Je comprends bien que la notion de queer permette à certains de s'affirmer et de se sentir mieux, de combattre des persécutions etc.

Par contre, j'ai du mal à voir la pertinence d'une notion si vague qu'on y regroupe orientations sexuelles, pratiques canarvalesques ou malformations génitales qui touchent 0,02 % de la population.

Justement, ça ne concerne pas 0.02% de la population, il s'agit plutôt de mettre un terme sur les personnes ne rentrant pas dans le moule binaire de l'identité de genre, de sexe et d'orientation optionnellement pour essayer de faire prendre conscience que le mode de pensée binaire nous pousse à ignorer l'existence de personne dont le genre et le sexe ne sont pas en adéquation selon nos critètes actuels.


Pour moi, il s'agirait de reconnaitre qu'on est des humain(x)s avant d'être des mâles ou des femelles.

On peut croire que c'est bête comme renvendication mais faites le test et parler de quelqu'un à quelqu'un d'autre, ull va vite demander le genre de cette personne ou si cette personne le sait, ça orientera la discussion. (l'exemple gerbant que j'entends souvent: "c'est une meuf? Elle est bonne? elle est célib'?).
 
Genderqueer… , un post pour moi ça :) C'est ainsi que je me définis, enfin, je suis Trans FtM (né fille ayant fait une transition vers le genre masculin) mais aussi féministe et contre les discriminations comme le sexisme, et le specisme. Aujourd'hui, je suis mieux dans ma peau, j'ai enlevé une partie de mon corps que je refusais, qui me faisait souffrir. Mais je ne me définis toujours pas comme un homme cisgenre (et je ne correspond pas non plus aux stéréotypes de l''homme viril", je n'aime pas le foot, ne souhaite pas être bodybuildé…) mais comme une personne tout court. Je refuse la binarité du genre, et c'est bien pour ça que je n'irai pas au bout de la transition. Je suis bien dans un entre-deux, j'ai trouvé mon équilibre. En amour, c'est pareil je ne tombe pas amoureux d'un sexe mais d'une personne, qu'elle soit cis ou trans mais je ne pourrais pas/ plus vivre avec une personne omnivore. Ma limite s'arrête donc là!

(Bravo monsidlateci tu as tout dit!)
Je pense que nous sommes conditionnés/ formatés dès la naissance, du fait de notre "sexe" par notre éducation à devenir "homme" ou "femme". Je suis également pour l'absence de la mention du genre sur les papiers (carte d'identité et autres) qui pour moi est une discrimination. Enfin, bref je m'arrête là pour aujourd'hui, mais j'avais besoin de parler après tout ce que j'ai entendu par les réacs de la manif pour tous...

Je croyais que l'on devait obligatoirement choisir le genre sur ce forum, mais je suis ravi d'apprendre que l'on peut mettre ni l'un, ni l'autre. Encore une avancée qui a illuminé ma journée ou plutôt ma soirée vu l'heure.. :) ça devrait s'appliquer aux papiers tient…
 
Contentx de voir quelqu'un-e qui vient témoigner.

Pour les papiers, c'est vrai que ça ferait du bien que le genre ne soit plus indiqué, c'était mon stress de samedi soir pour avoir des billets de concert à prix réduit, il fallait potentiellement montrer la carte d'identité et je m'attendais un peu à une surprise de la part de la guichetière du genre " c'est pas vous sur la carte didentité, ou bien vous êtes un homme en fait?".

Wolf, je suis impressionéx que tu assumes l'entre-deux, j'aimerais pouvoir me situer là avec aisance, mais entre le genre que m'assignent les gens qui me connaissent et ce que je souhaite être, il y a un gouffre que je n'arrive pas encore à franchir.
 
En tout cas j'aime bien ta façon de dégenrer la langue, ça surprend au début mais on s'y fait vite, et c'est vrai qu'on a cette sale habitude de converser en fonction du sexe de l'interlocuteur.
 
Contentx que ça plaise à quelqu'unx. (qulequ'un-e... je sais plus, faudrait que je m'établisse des règles plus claires)
 
J'avoue avoir été agacé au départpar cette particularité d'écriture (comme certain-e-s avec la féminisation :confus:) mais en fait c'est pas mal je trouve :)
 
C'est intéressant vos remarques sur le genre inscrit sur les papiers administratifs. Comme beaucoup de gens, je n'y avais jamais bien réfléchi avant, mais en effet, quand j'y pense, que ce soit pour passer un examen, prendre l'avion ou finir en garde à vue, je n'arrive pas à voir ce que peut apporter la nature des gamètes à l'affaire, puisqu'il y a déjà une description physique sur la carte d'identité ( taille, couleur des yeux...)
 
Ça reste utile pour distinguer des homonymes qui ont des prénoms unisexe.
 
Les homonymes qui ont des prénoms unisexes? Genre si deux personnes ont le même nom, mais que l'un est un homme et l'autre une femme? Dans quel cas cela est utile?
Il y a aussi des homonymes, très fréquents dans certaines familles, on donne au fils le même prénom que le père etc, et ils ont le même prénom et le même sexe.
 
Edit : bon j'ai rien dit, je me suis trompée. :zen:
 
C'est très utile pour les dossiers médicaux ou les recherches de personnes pour des histoires d'héritage pour ne citer que ça, et les erreurs sont beaucoup plus courantes qu'on ne le pense, il est donc important d'avoir le plus d'informations possible. Prend deux Camille Dupont habitant la même ville, ayant le même âge, même taille, même carastéristiques, la seule chose qui pourrait les identifier serait leur sexe. Disons que cette petite info en plus épargne bien des soucis.

Les cas des homonymes de même sexe existe bien sûr et c'est super chiant.
 
Et donc si on a deux Camille Dupont habitant la même ville, ayant le même âge, même taille, même carastéristiques, même sexe mais que l'un.e est blanc.he et l'autre noir.e, ça justifierait de renseigner la couleur de peau dans l'état civil ?
Parce que ce serait très utilise dans ce genre de cas siiiiiiiiiiiiiiii nombreux. :whistle:
 
Tu peux te moquer mais d'une part, oui ça arrive presque tous les jours à divers degrés, et si ça peut éviter des ennuis juridiques graves du genre de ceux que mon frère subi à cause d'un homonyme accro aux jeux d'argent, oui. L'administration est aveugle, si rien n'est renseigné ils ne cherchent pas plus loin, et ensuite bon courage pour prouver que ce n'est pas toi qui est endetté jusqu'au cou, c'est long et difficile (dans le cas de mon frère, ça fait 13 ans qu'il tente de récupérer les milliers d'euros que l'état lui doit à cause d'une erreur de personne).

Des fois c'est plus grave, à l'hôpital par exemple, quand tu as deux patient.e.s en service palliatif qui ont le même nom et que rien de plus n'est renseigné, surtout quand on sait comment les dossiers se perdent miraculeusement entre le médecin de ville et le soignant hospitalier, ça évite de refaire un tas d'examens couteux pour la sécu et emmerdant pour tout le monde, juste pour savoir à qui donner l'ampoule de morphine.

Concernant l'administration, je suis favorable à donner toutes les infos possibles, y compris la recconnaissance officielle des enfants nés sans sexe déterminé (une troisième case à cocher) et la facilitation des démarches pour les trans.
 
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