Pepitocrousti":3l7pfwof a dit:
Et sinon, pour les attirances, il me semble (ce n'est que mon point de vue) que n'importe qui, quel que soit son conditionnement de base, son éducation, peut tomber amoureux d'une personne de son sexe, sans que ça ait avoir avec des chamboulements hormonaux d'adolescents, ça doit arriver à des septuagénaires comme à des teen-agers...
D'après moi, c'est bien plus un problème psychologique, plus ou moins conscient, que d'hormones. Et ça n'est pas aussi simple que de dire "tel type de famille va donner tel type d'orientation sexuelle"... Ca serait trop beau si on était capable de prévoir l'avenir comportemental des gens de manière aussi simple... Mais c'est bien un enchaînement d'expériences, de réflexions, et donc d'interactions avec la société, qui vont construire la personne (et sa capacité ou non d'avoir des sentiments, une attirance "prolongée" pour tels ou tels types d'individus - quels que soient les critères)...
Personnellement, quand je "tombe amoureux", je suis à peu près capable d'historiser mes étapes d'évolution des sentiments, et je vois aussi à quel moment je prends la "décision" de me laisser plonger dans mon ressenti ou de l'abandonner. Il y a une phase à partir de laquelle le retour en arrière devient très difficile, voire impossible dans l'immédiat. Mais il y a aussi une phase préalable, au cours de laquelle rien n'est encore joué, où le questionnement est là mais le "choix" reste à faire.
Il y a bien une prise en compte en amont des pour et des contre, ainsi que des tabous sociaux que j'ai. Je suis capable d'être troublé ou d'avoir des pensées bizarres, et de les laisser passer sans y accorder d'importance parce que ça serait vraiment la merde de transformer ça en obsession sentimentale/amoureuse/sexuelle. (Et parce que si j'accordais vraiment de l'importance à tout ce qui me traverse la tête, je serais probablement un tortionnaire sadique violeur tueur psychopathe pédophile zoophile incestueux objectophile et j'en passe... Alors que je sais que mon cerveau n'est qu'une machine défaillante, et que tous les ressentis/pensées qui la traversent ponctuellement, de manière plus ou moins aléatoire, n'ont pas forcément d'utilité ni d'intérêt.)
Là où d'autres vont au contraire être terriblement perturbés par leurs ressentis qu'ils n'acceptent pas et en conclure (à force de l'entretenir en voulant le refuser) que leur ressenti est la preuve d'un amour/désir doté d'une force magique qui dépasse tout (y compris les interdits sociaux).
Ou être terriblement perturbés par leur ressenti tout cours, et le faire immédiatement monter en épingle.
(Et je ne suis pas sûr que quelqu'un puisse comprendre ce que je veux dire. Mais j'ai peut-être une vision très particulière des "sentiments humains". Peut-être trop froide. Ou peut-être que je ne suis simplement pas humain et que je ne fonctionne pas comme les autres.)