L’accès à l’IVG est mal garanti en France

Monbasinstinct":1r33kl71 a dit:
flolalapine":1r33kl71 a dit:
Le soutien à l'IVG est une nécessité humaine, pas de rassurer les croyants qui souhaitent avoir leur mot à dire sur sa pratique, voire le faire interdire. Je connais bien ces visqueux, faut s'en méfier comme de la peste. >:)

Depuis des millénaires, les femmes pratiquent diverses formes d'avortement ou se sont débarrassées des bébés qu'elles ne voulaient pas (en les jetant à l'égout par exemple - antiquité Ascalon). L'IVG n'est légale que depuis 40 ans. Restons vigilants. :><:
Alors là, je n'ai rien compris?
1/Tu veux absolument revenir sur les affreux visqueux? Ce n'était pas le contexte du mot soutien.
2/ Depuis des millénaires les femmes accouchent, avortent, oui, et?...
 
Audette12":gvzdq3mm a dit:
Justement, en France , l'IVG est légale mais a force de rogner sur les budgets prévention , de réorganiser , l'Etat organise ( ça c est en mode parano, ) ou au moins laisse aller à vau l'eau, la difficulté à accéder à l'IVG.
C'est-à-dire de l'attente ( sympa quand tu as mis du temps à te rendre compte de ce qui se passe, comme ça tu sors des délais légaux), des personnels excédés ( faut dire de l'IVG à la chaîne, faut croire en ses motivations, et se refaire son serment d' Hippocrate en mantras), c est juste en train de devenir le parcours du combattant.
A côté de ça, l'État veut que les Généralistes prescrivent en ambulatoire, hors un Généraliste c est quelqu'un qui ne peut ( ou ne veut) passer 1 h a parler avec une femme ( et son compagnon), je ne vise pas Flo et pleins d' autres super généralistes.
Il y a aussi quelques progrès: la possibilité de faire les IVG médicamenteuses en centre de planification, et bientôt le droit de prescription de tout mode contraceptif et de l'IVG méd et le suivi gynéco par les sage-femmes (qui sont bien placées pour ça).
Pour ce qui est de l'IVG méd très peu de généralistes ont le droit de la prescrire, il faut une formation spécifique. Le problème est la difficulté d'accès à l'IVG par aspi, les délais...
Idéalement il faudrait un partenariat étroit entre les médecins et les sage-femmes (et pourquoi pas les infirmières aussi) de ville et les centres de planif-orthogénie, le tri s'effectue en ville, sont adressées les femmes nécessitant l'écoute de la conseillère conjugale, celles qui souhaitent l'IVG par aspi ou qui n'ont d'autre choix. C'est mon fonctionnement, j'ai un correspondant en ville pour l'IVG méd (vu que ça fait 6 mois que je demande l'autorisation de le faire...) un bon contact avec le centre d'orthogénie de Corbeil, d'autres correspondants sur Paris, à Saint Vincent de Paul quand on arrive aux 14 SA, ça se passe super bien.
 
biffe steak":1hcwwclc a dit:
flolalapine":1hcwwclc a dit:
Loi Veil 1973 mon vieux.
Loi Neuwirth 1967 pour la pilule contraceptive.
Eh ! Attends un peu jeunette !

La loi Weil est de 1975 : http://www.assemblee-nationale.fr/histo ... mmaire.asp
La promulgation définitive de la loi date de 1975, mais les premiers décrets d'applications datent de 1972 (découlant de la Loi Neuwirth directement), et les premières IVG "légales", publiques, pratiquées au grand jour dans les hôpitaux en 1973.

En pratique les IVG sont dépénalisées depuis 1973 et vraiment légales en 1975. Donc tu as raison la loi officielle finale n'a que 35 ans.
 
Article de l'Huma du 9/03/2010
Avortement, une éclaircie dans un ciel bien sombre
Roselyne Bachelot a annoncé hier une revalorisation du forfait versé aux établissements pour chaque IVG. Vital mais insuffisant, jugent professionnelles et associations féministes.

« Enfin une avancée  ! Enfin une décision qui répond, d’une part, au rapport de l’Igas de février dernier et, d’autre part, aux gens qui sont sur le terrain. » C’est presque par un ouf  ! de soulagement que Marie-Laure Brival, directrice de la maternité des Lilas et militante féministe, a accueilli l’annonce, par Roselyne Bachelot, de l’augmentation des forfaits versés aux établissements pratiquant des avortements de près de 50 %, dès 2010.

« La ministre de la Santé tient ses promesses. Mais cette revalorisation vient après une longue période – de 1991 à 2004 – durant laquelle il n’y en a eu aucune et celle-ci reste extrêmement insuffisante par rapport au coût réel de l’intervention. L’acte reste déficitaire. Nous ne sortons pas du cercle infernal dans lequel on nous a placés. Une véritable réforme passe par une refondation de la prise en charge de l’IVG à l’hôpital. » Refondation qui n’est pas à l’ordre du jour quand la loi hôpital, patient, santé, territoire, signée de la même ministre, provoque restructurations et fermetures. Ainsi, à Paris, le collectif qui lutte contre le « démantèlement de l’hôpital Trousseau » et contre la fermeture du centre IVG de la maternité de celui de Saint-Antoine appelait à manifester, hier après-midi. Une fermeture qui s’inscrit dans une longue liste, a rappelé Gisèle Halimi, présidente de Choisir la cause des femmes, en réaction à l’annonce de Roselyne Bachelot. « C’est un geste qui ne compense pas le reste. On est passé de la liberté essentielle des femmes au droit de choisir à un droit toléré. On a fermé des centres d’IVG. Du coup, des femmes dépassent les délais légaux. Il y a un mouvement aujourd’hui pour brimer cette liberté essentielle. Qu’on revalorise le forfait, c’est très bien… Il est temps. »

Parallèlement à cette majoration, la ministre de la Santé, en ce 8 mars, a annoncé que le gouvernement allait examiner, avec les laboratoires pharmaceutiques, les moyens de parvenir à un remboursement par l’assurance maladie de certaines méthodes de contraception non prises en charge, comme les patchs et les anneaux. « Une bonne nouvelle car ces méthodes nécessitent un suivi sur la durée, donc un temps d’observation plus long », juge Marie-Laure Brival, qui conclut : « Il faut continuer dans ce sens-là  ! »

Dany Stive
:YE:
 
je viens de lire ce sujet, vos messages sont très interessants

avant que la loi sur la légalisation de l'ivg soit votée, de nombreuses femmes mourraient au cours ou des suites d'avortements clandestins. D'autres devenaient stériles
"l'avortement" était passible de peine de prison ferme , pas question d'en parler à un psy, il fallait garder secret cet acte.
montrons nous vigilantes, nous ne devons pas revenir à cette situation
merci à lucien neurwirth, merci à simone veil .
 
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