Le mensonge et ses limites! (suite de la discussion)

Je te réponds donc ici ^^

C'est marrant que tu poses le père Noël comme un mensonge aux enfants, je ne le vois pas du tout comme ça, mais peut-être parce que je n'ai pas encore d'enfants.

Pour moi le père Noël comme les cloches ou lapin de Pâques, la souris... sont des petites croyances pour les enfants, ça fait partie de leur monde, de leur univers qui je pense est bien de garder "intact" jusqu'à ce que l'enfant comprenne que ça n'existe pas. Je ne vois pas le côté mensonge là dedans bien que je conçois tout à fait que ça n'existe pas et que d'en parler aux enfants comme ci ça existait peut être considéré comme mentir mais si un jour j'ai la chance d'être maman, je ne vais pas dire à mon enfant de 2 ans : le père Noël n'existe pas (lapin et souris non plus), mais ça doit être du à mon éducation et au fait que petite, j'y croyais et que ça ne m'a pas traumatisé quand j'ai enfin su le fin de mot de l'histoire ^^

Par contre, là où je trouve que c'est dommage de mentir à un enfant c'est lorsque j'entends des parents dire à leurs enfants : papa (maman) va faire les courses mais en fait il va faire son sport, les parents m'ont expliqué qu'ils ne souhaitent pas que leurs enfants puissent penser qu'ils vont s'amuser sans eux donc ils préfèrent cacher la vérité... Là j'avoue ne pas comprendre.

Ou alors quand les parents ont passé une mauvaise journée, que tout laisse voir qu'ils n'ont vraiment pas eu une journée facile et dise à leurs enfants que tout va bien... Je suis certaine que l'enfant ressent que le parent ne va pas bien... Là encore, je peux me tromper et pour moi je pense que ça ne va pas affecter psychologiquement et radicalement l'enfant de 5 ans s'il entend que son père ou mère a passé une journée difficile et qu'il ou elle sera surement moins attentionné que d'autre soir...

Après pour ce qui est des mensonges quotidien, par ex, un collègue vous demande comment ça va et vous répondez ça va alors que ce n'est pas vrai du tout et bien j'avoue ne pas avoir d'éléments pour répondre, moi la première ça arrive de cacher que ça ne va pas tout simplement parce que j'aime être discrète et que je n'ai pas envie de rentrer dans un débat sur mon état moral ou physique à 9h30 du matin... Là, je ne pense pas faire de tort à qui que ce soit.

Je n'ai pas de réponse à ta question janic, en fait, je me pose trop de question sur cette question du mensonge pour pouvoir apporter des réponses.
 
@Miss80
Je n'ai pas de réponse à ta question janic, en fait, je me pose trop de question sur cette question du mensonge pour pouvoir apporter des réponses.
C'est plein de sagesse. Se poser des questions c'est déja douter du modèle de pensée imposé par une certaine culture comme entre viandisme et végéta*isme. Donc tu es sur la bonne voie.
@qsd82
Tu as un devoir de philo à rendre?
Le vrai rôle de la philosophie c'est de se poser des questions en permanence et non de la limiter à un devoir à rendre et vite oublié. Sinon: non! J'ai passé l'âge de croire en la vertu des bouts de papier.
 
Euh... y'a des messages qui ont été supprimés ou bien vous avez commencé la discussion ailleurs parce que là j'ai du mal à vous suivre :s
 
La discu a commencé dans "comment ça va aujourd'hui", dans le comptoir. ;)
 
Ah d'accord merci Laefe parce que je ne voyait pas trop ou se trouvait le Père Noël dans la question de Janic, d'ailleurs pour ce qui est du bonhomme barbu Miss80s moi j'en aiun mauvais souvenir : je me souvient de la guère éternelle qui se jouait dans la cour de récré entre ceux qui y croyaient et ceux qui n'y croyaient plus, les uns toujours prêts à sauter à la gorge des autres a l'approche des fêtes... Je me souviens aussi de la façon très dure dont ma mère m'a appris la non-existence du père Noël une année ou elle était sans le sous et ou, comme la plupart des enfants, je faisait une liste de cadeaux astronomique !

J'ai lu un post interessant sur ce blog : http://vegetaliens.over-blog.com/
Je ne souhaite pas avoir d'enfant mais je pense que si je changeait d'avis c'est comme ça que je leur présenterai noël, mais bien sur ce n'est que mon avis et je ne prend pas mon cas pour une généralité :

Avez-vous dit à vos enfants que le Père Noël existait ?

Quelles sont vos raisons dans un cas comme dans l'autre ?


Quant à moi, je n'ai jamais dit à mes enfants que le Père Noël existait.

A la bibliothèque, ça leur est arrivé bien des fois de prendre des livres sur le Père Noël, parce qu'ils fleurissent sur les présentoirs dès fin novembre, mais je leur ai toujours raconté ces histoires comme... des histoires justement.

Mes raisons ?

Je n'aime tout simplement pas mentir à mes enfants. Et je n'aime pas l'idée de leur dire quelque chose d'absolument faux pendant leur plus tendre enfance, pour leur dire ensuite : c'est mal de mentir...

Qui plus est, je n'aime pas non plus imaginer leur déception et leur désillusion lorsqu'ils seront assez grands pour se rendre compte de la supercherie.

Alors le Père Noël, nous en parlons comme d'une jolie histoire.

Et les cadeaux me direz-vous, qui les apporte ?

Je préfère dire à mes enfants que les cadeaux sont apportés de façon tout-à-fait gratuite par les personnes qui les aiment, et qui veulent ainsi donner un petit symbole de leur amour et de leur tendresse envers eux.

C'est tout de même mieux qu'un vieux bonhomme inconnu qui récompense une soi-disant sagesse, non ?

D'autant que les enfants ne sont pas stupides : ils savent bien qu'ils n'ont pas été irréprochables pendant un an. Et que pensent-ils des enfants dont la famille a des revenus très limités, cela veut-il dire qu'ils ont moins de mérite que les autres ?

Voici une petite anecdote : il y a quelques années, mon fils aîné avait invité un copain à la maison, et ils parlaient tout en jouant à côté de moi. Je ne sais plus comment ils en étaient venus à parler du Père Noël, mais le petit copain disait :

"moi je n'y crois plus, au Père Noël. C'est nul, de toutes façons, comment il ferait pour voler en l'air avec un traîneau ? Et en plus, c'est pas possible que tous les cadeaux de tous les enfants rentrent dans un seul traîneau..."

On sentait en même temps sa déception de ne plus avoir quelque chose de merveilleux auquel se raccrocher pendant cette période de fêtes, sa honte de s'être laissé berné par de telles sottises, et peut-être aussi une certaine rancoeur envers tous ceux qui lui avaient fait croire de telles choses. Il a continué :

"MA petite soeur, elle y croit encore, elle est vraiment débile ! De toutes façons, c'est rien qu'un bébé !"

Là aussi, je sentais qu'il se sentait lui aussi "débile" d'y avoir cru pendant un temps...

Puis il a demandé à mon fils si, lui, il y croyait. Et mon fils a répondu :

"Ben non, moi c'est mes parents qui m'apportent des cadeaux. Et c'est juste parce qu'ils m'aiment. Alors même si j'ai fait des catastrophes sans faire exprès, c'est pas grave parce qu'ils m'aiment tout le temps. Alors je sais que j'en aurai des cadeaux. Par contre, ma soeur et moi on a cherché où ils sont cachés, mais on trouve pas, ils sont nulle part... C'est encore plus magique que le Père Noël !"
 
Je pense qu'il y a les bons mensonges (répondre oui ça va à une collègue pour ne pas étaler ses soucis, préparer une surprise et devoir mentir sur une sortie/un achat..) et les mauvais (dissimuler un fait volontairement qui fera plus de mal ensuite).
Je ne dirais pas à mon enfant que le père noël existe, que la petite souris existe ou que le grand méchant loup va venir le dévorer tout cru s'il ne fini pas soupe... car je pense que ça peut soit "traumatiser" l'enfant, qu'il agisse pour avoir des cadeaux ou qu'il mange sa soupe par crainte de quelque chose et je trouve pas cela préférable à de bons arguments. Les mensonges se modèles selon la situations, l'âge de l'enfant etc, mais je ne souhaiterais pas lui mentir en me disant que je le protège parce qu'on ne sait pas comment il va réagir à l'apprentissage de la vérité et il peut perdre confiance ou être brutalement désenchanté. Pour finir, je ne souhaiterais pas qu'il me mente, même si c'est pas "grave" parce que je souhaite lui faire confiance, lui faire comprendre qu'on peut tout se dire tout en lui laissant son jardin secret et sa vie privée une fois ado.
Une bonne communication c'est l'essentiel et la vérité fait moins de dégâts que les mensonges je pense. C'est ma vision, je ne crois pas qu'il existe une méthode sur le mensonge universelle et j'espère que si un jour j'ai un enfant, j'arriverais à mettre en pratique cette méthode de transparence sans mensonges.
 
C'est sans doute par mon expérience personnelle, mais je trouve étrange qu'on associe le Père Noël à un mensonge. Je ne l'ai jamais ressenti comme ça. C'est vraiment négatif, "mensonge"...
Je ne me souviens pas du moment où j'ai appris qu'il n'existait pas, je n'en ai donc pas été traumatisée. Je n'ai pas le souvenir que ça m'ait manqué après. Je n'ai jamais "agi pour avoir des cadeaux".
Pour moi le Père Noël, c'est avant tout de très jolis souvenirs de Noël. Pareil pour mes sœurs.

Pour revenir au mensonge en général, je n'aime pas mentir. Mais c'est avant tout parce que je suis une très mauvaise menteuse et que plus je mens, moins on me croit... Et puis, j'ai mauvaise conscience après, je n'aime pas l'idée de tromper.
Je préfère de loin dire la vérité, mais si besoin est, de façon à ce que mon interlocuteur comprenne ce que je veux qu'il comprenne. On ne peut rien me reprocher ensuite si mes propos ont été mal interprétés ! >:)
 
On affine donc la question: quelle différence entre le vrai et le faux, entre vérité et mensonge?
 
C'est vraiment négatif, "mensonge"...
On considère ce mot comme négatif, mais à la base, je ne crois pas qu'il y ait de notion de bien et de mal là-dedans. Simplement le fait de ne pas dire ce que l'on considère être la vérité, pour n'importe quelle raison.
ça peut être tout à fait bien intentionné, ni forcément grave.
Le Père Noël est un mensonge, mais est-ce un problème ?
Devoir donner une fausse raison à sa non-consommation de viande à la demande d'une amie par rapport à ses valeurs personnelles, c'est un mensonge, mais est-ce un problème ?

Le truc, c'est qu'on rentre dans des appréciations individuelles, des valeurs, des choix personnels, et on peut difficilement dire qui a tort ou raison, parce que personne n'a tort ni raison.
 
Tout à fait, je pense que certaines vérités ne sont pas universelles et c'est l'appréciation de chaque personne qui compte le plus. A partir de là... la démonstration de chaque exemple serait fastidieux, je pense. Mentir pas omission, par protection, par croyance... très complexe !
 
tinuviel bonjour
Mentir pas omission
quoique considéré comme un mensonge, l'omission n'est pas réellement un mensonge puisque ce dernier part d'une intention volontaire de tromper alors que l'omission ne trompe personne. On pourrait le comparer à la différence entre meurtre et assassinat.
 
Je pense qu'un mensonge par omission peut tromper (on ne dit pas qu'on a fait une démarche qui aura un impact sur l'autre personne, plus ou moins enviable) une personne. Je ne vois pas de différence entre un meurtre et un assassinat. Un assassinat est programmé c'est peut-être cela ?
 
Pour faire dans la demie mesure facilement réversible, chez nous, le père noël n'apporte qu'un cadeau, les autres, ce sont les gens qui ont envie. Pour elle, 3 ans, ça se limite à de gentille histoires de barbu en traineau qu'on croise dans la rue et qui apporte des cadeau en buggy à l'école... Bref, si elle nous demande "mais il existe vraiment le gars là?"... la réponse sera que c'est une belle histoire, et que c'est chouette, des fois, de croire aux belles histoires, ça rend la vie plus colorée.
 
Une société devrait reposer sur la confiance. Si ce n'est pas possible, c'est parce que l'on confond liberté et individualisme débridé.
Personne n'a ni tord, ni raison, mais si en plus tout repose sur des mensonges ou des non dits, on navigue à vue...
mentir a très souvent pour but de se facilité l'existence (à soi), mentir par altruisme est souvent une excuse, au mieux honnête. On ne peux jamais savoir, sauf cas très particulier, les conséquences d'un mensonge à long terme. En cela, l'exemple du pere noel est bon.
Jusqu'à ma fin d'ado, j'étais un gros menteur ... bilan des courses, ados, j'avais avec mes parents, et ma famille en générale une relation complètement décalée... que je n'ai jamais vraiment rattrapée, sauf peut être avec ma mère.
Peut être que ce goût du mensonge est venu de cette trahison ressentie du pere noel... il me semble bien en être venu à me planquer sous le divan pour verifier si le pere noel passait bien par la cheminée... ce n'est évidemment pas l'explication, mais une des causes peut être...
bref, le mensonge est un outil de l'intelligence a certainement son utilité, mais pour moi il doit être utilisé avec une grande parcimonie... j'avoue que ma rupture avec le mensonge fut moins tranchée qu'avec la viande, mais en vieillissant, il devient quasiment absent. je confesse encore quelques départs de mensonges parfois reflex, les plus cons, pour échapper à une engueulade, le gamin pris la main dans le pot de confiture... comme les vieux dessins animés, le mensonge nostalgique... :)
 
tinuviel
Je ne vois pas de différence entre un meurtre et un assassinat. Un assassinat est programmé c'est peut-être cela ?
C'est cela le meurtre est un acte de mort involontaire, l'assassinat est un meurtre prémédité.
Je pense qu'un mensonge par omission peut tromper une personne
Une personne peut se tromper quand elle interprète ce qui n'a pas été dit, donc elle se trompe elle-même. Mais la personne qui s'est tue n'ai trompé personne: donc ce n'est pas un mensonge.
@kerloen
le mensonge nostalgique...
Jolie expression...poétique! :D
 
kerloen
la réponse sera que c'est une belle histoire, et que c'est chouette, des fois, de croire aux belles histoires, ça rend la vie plus colorée.
avec une nuance d'importance car les historiettes n'interfèrent pas avec la dure réalité de la vie :mmm:
 
En bonne mère indigne et très loin de la perfection, j'adore raconter à ma fille des bobards sur le père Noël, le lapin de Pâques, la petite souris et tutti quanti... Et je prends un énorme plaisir à voir briller des étoiles dans ses yeux ! J'ai moi-même été trompée dans ma prime enfance par mes parents, et il ne m'en subsiste aucun traumatisme seulement de doux souvenirs...
Pire, je suis persuadée que ces mensonges sont utiles pour l'enfant, du moment qu'on ne les agitent pas comme des carottes pour obtenir allégeance :rolleyes:

Il est clair que nous n'avons pas tous la même sensibilité face aux mensonges "légers". L'exemple de l'allergie à la viande, pour les uns c'est totalement anodin, mais d'autres, par exemple des allergiques, peuvent considérer cela comme lourd de conséquence sur la considération envers l'allergie et donc sur leur état de santé...
 
Même si j'ai pas de gosses, je partage l'avis d'Apple (et d'autres): un enfant a besoin de développer son imagination et structurer des rêves dans l'enfance. Ça lui permet de vivre un peu de douceur dans ce monde de brut, et de ne pas avoir à (encore) se préoccuper des soucis du monde adulte.

C'est le genre de mensonge que je raccorderais aux mythes, légendes et contes de fées (ces derniers seront modifiés pour comporter des idées anti-spéciste, anti-racisme, anti-homophobie et anti-sexisme ). C'est un moyen d'aider l'enfant à rêver voir même acquérir, au travers de récits, une expérience qu'il n'aura pas vécu.
 
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