frago
Janic, les enfants peuvent faire la distinction: exemple concret toute une joyeuse troupe de 8-12 ans dont je faisait partie dans une colo, les anims avaient organisé une chasse au trésor ou ce sont des animaux qui devaient donner des indices (si on répondais juste à leur question). Bien entendu ce sont eux qui se chargent d'interpréter les animaux (un moutoun, une mouche, un chat, un corbeau ...) bon ben quand on arrivait devant eux, personne n'étaient myope ou débile à ce point pour ne pas voir que c'était pas un mouton ou une mouche on voyait que c'était eux, pourtant on a tous joué le jeu, et fait "comme si" parce que la chasse au trésor était génial et qu'on voulait tous avoir le trésor.
Pour nous tous aucun adulte n'avait menti, ils avaient tous fait un superbe truc pour qu'on s'éclate à ce jeu, du coup on en a profiter sans essayer de chercher la cohérence. On a compris que c'était de la pure imagination et pas un vrai mensonge.
Réactions intéressantes. Rappel, le sujet est : « le mensonge et ses limites » donc chercher à définir ces limites en question.
Pour l’exemple que tu as utilisé, il s’agit de métaphores ou chaque partisan est conscient qu’il ne s’agit pas d’une réalité mais d’une transposition comme les fables de la Fontaine.
Pareil avant hier, on avait organisé avec des animateurs une petite chasse au trésor dans un parc, et on avait dit au gamin (3-6ans) que c'était le pirate de Paris qui avait été très méchant durant sa vie durant et qui pour se faire pardonner donner des cadeaux aux enfants, qui l'avait caché.
Là ce n’est plus une métaphore mais un mensonge puisque la conscience de l’enfant n’est pas au même niveau de perception que l’adulte surtout à un âge où l’enfant discerne difficilement entre l’imaginaire et le réel. Ce qui fait dire à bien des parents que leur enfant ment ce qui n’est pas vraiment le cas.
Je "mens" pas mal aux enfants, je le reconnais mais ensuite je les laisse divaguer à leur sauce en essayant de ne pas intervenir dans leur imagination, et quand ils nous demandaient "il a des yeux de quelle couleur le pirate de Paris" ou des trucs de ce style je leur disais que je ne savait pas parce que je ne l'avait jamais vu, ce qui est loin d'être faux finalement.
Réaction intéressante en ce sens que TU perçois que c’est malgré tout un mensonge.
@Vz33
Donc que dire au enfants ?! Noël c'est du business le PN n'existe pas ?! Ou jouer la carte du consommateur... Bah je sais toujours pas.
Ce qui intéresse l’enfant c’est plus les jouets que l’environnement propice à ces cadeaux. Par contre les adultes sont plus émerveillés que les enfants, ça se voit sur les vidéos familiales où les adultes revivent ces moments de leur enfance plus intensément que les enfants eux-mêmes. Surtout à une époque où les enfants sont envahis de cadeaux pour n’importe quel prétexte.
Mais j'aurais tendance à dire qu'il n'est pas bon de mentir aux mioches, ils sont intelligents, et après peuvent associer le mensonge à quelque chose de normal, et eux mêmes mentiront, et puis il faut je crois aussi penser que c'est la génération de demain, qu'il est bon de leur donner de bonnes valeurs.
Elementaire mon cher Watson.
@Jezebel
Si raconter des histoires à un enfant, c'est le tromper, voilà un bien triste monde. Plus de toothfairy; de lapin de pâques, de père noel, d'histoires; de comtes de fées, de monstre du lochness (ou de monstre du lac léman parfois), plus de déguisements.
Plus de merveilleux; de fantastique, d'imaginaire, c'est vrai que tout cela pourrait être bien traumatisant et induire de mauvaises habitudes, contrairement à la réalité et à la Vérité avec un grand V qui est avérée, c'est certain.
D’où la question posée : où commence et où s’arrête le mensonge en question ?
Tiens par contre, quid de faire croire son enfant en dieu et de lui faire lire les "jolies" histoire de la bible, du coran, etc. Non, là c'est permis de faire croire un gamin parce qu'on y croit (sans preuve) soi-même?
Tu as raison c’est du même ordre. Vouloir faire croire en dieu, au hasard ou à la nature comme origine de ce que l’on ignore, c’est du conditionnement assimilable à du mensonge. Pour les preuves c’est plutôt subjectif dans le mesure où les preuves « scientifiques » sont en perpétuel changement et assimilables à des croyances aussi.
Raconter des histoires et y faire croire un enfants inventer des personnages etc, ça n'est pas lui mentir ni le tromper, c'est construire avec lui un autre monde, c'est instaurer une complicité avec celui/celle-ci. J'attends qu'on m'explique en quoi c'est mal.
C’est construire un monde « adulte », l’enfant n’a pas besoin des repères des adultes pour se construire son monde imaginaire. Par contre l’éducation et la culture des « grands » lui permettront progressivement de sortir de ce monde « faux » pour être confronté au monde « vrai » des adultes. Celui où l’adulte dit : « il ne faut pas mentir ». Or pour ne pas mentir il faut définir ce qu’est le mensonge et en mettre les limites acceptables pour la vie en société.
L’exception se situant au niveau des religions ou des croyances spirituelles propres à chacun (et qui sont du ressort du personnel) qui ont réellement un impact sur la vie des gens de tout âge, notamment en termes d'interdits et autres choses du même acabit.
Là, je ne vois pas en quoi les religions devraient faire exception !
@Nodame
Je ne pense pas que les enfants soient traumatisés par le père noel, le lapin, la petite souris ou autre (enfin il y a peut-être une ou deux exceptions comme partout) mais je n'en vois pas l'utilité et je n'estime pas que mon enfance a été plus triste parce que je ne croyais pas qu'un bonhomme barbu m'amenait des cadeaux à Noel... ce qui n'empêche pas de raconter des histoires dessus, comme dit précédemment.
Après chacun fait comme il veut et toute facon je ne pense pas qu'on pourrait fonctionner sans aucun mensonge, comme a dit Nasha, il ne faut pas voir ce mot comme uniquement négatif.
Quels pourraient être les aspects positifs du mensonge, par exemple, sans rester fixé sur les histoires de père noel et cie.
Pour la religion, tu peux difficilement dire que les parents mentent à leur enfants si eux-même y croient. Le bien ou le mal qui en découle est un autre sujet, du point de vue des parents il n'y a pas de mensonges.
En effet, il y a sincérité de la part des parents ou des conducteurs religieux. Ca ne peut donc pas être catégorisé comme un mensonge. Alors que, pour reprendre l’exemple du père noel ou de la souris, les parents savent que c’est faux.
@Dame fée
Je pense aussi que la religion n'est pas un mensonge, quand on croit en quelque chose c'est normal de l'enseigner à ses enfants.
Pareil pour ce qui est du père noël et du reste, ce sont de jolies histoires qui font rêver, on peut raconter des histoires aux enfants sans pour autant les surprotéger
En revanche je suis pour la franchise quand l'enfant pose des questions, ne pas trop cacher ses problèmes à l'enfant. Par exemple au lieu de lui faire croire que tout va bien alors qu'on a plus de quoi manger à la fin du mois, au lieu de lui faire croire qu'il n'y a pas de problème lui expliquer rapidement ce qui ce passe.
Ou expliquer à l’enfant de milieu modeste que le père noel n’offre des cadeaux somptueux qu’aux enfants de riches et des cadeaux chiches aux enfants des moins nantis. Ca leur enseigne probablement le sens de l’équité ou en tout cas à respecter les positions sociales ?
Par contre j'ai eu du mal à plus y croire. Je ne croyais plus à la souris, du coup elle m'a expliqué que non elle n'existait pas (okay), que le père noël non plus (gloups...) et les cloches de pâques non plus (alors ça c'était inimaginable pour moi xD ). Passé la déception j'ai trouvé ça joli à dire à mes petites sœurs, mes cousins et cousines, parce que c'était beaucoup plus sympa un noël avec père noël ^^
Ce n’est pas traumatisant (au sens où l’adulte défini cette notion) mais cela laisse tout de même une sensation amère chez l’enfant quand celui-ci découvre la non fiabilité de la « parole » des adultes et particulièrement de ses proches. Relire l’article de la revue psychologie cité plus tôt.
Mais comme nous sommes dans une société où le mensonge est roi à, tous les niveaux, à commencer par nos dirigeants, il n’est donc pas étonnant que sa banalisation recouvre tout le reste de celle-ci.
vz33
Dame-Fée a écrit:
Je pense aussi que la religion n'est pas un mensonge, quand on croit en quelque chose c'est normal de l'enseigner à ses enfants.
Non, c'est juste le plus gros mensonge jamais inventé. M'enfin bon...
Pas plus! C'est à situer au même niveau que tout ce qui fait appel à la crédulité et qui ne peut s'appuyer sur des preuves "scientifiques" dites traditionnelles, au même titre que le hasard et la nécessité de Monod ou encore Dame Nature comme explication du monde qui est le notre.