Titesieste":39lz00si a dit:
Chocogrenouille":39lz00si a dit:
Perso entre 1989 et maintenant je ne vois pas beaucoup de différence :hein: ...
Je trouve qu'il y a quand même de gros changements qui se mettent / se sont mis en place.
En termes de conflits : nouvelles formes de guerres, guerres asymétriques, cyberguerre. Ce n'est plus état contre état. Victimes civiles de plus en plus nombreuses. Privatisation des armées (ce qui craint au taquet quand même).
En termes d'organisation politique : remise en question de l'état-nation comme structure politique viable, affaiblissement du pouvoir des états. La structure étatique telle qu'on la connaît aujourd'hui comme entité politique est doublement attaquée (et sa validité future fortement questionnée), en interne d'abord avec une recrudescence des régionalismes, séparatismes etc. (vu comme une réaction massive face à la mondialisation) et en externe par les ONG, ou mêmes les OG (telles que l'ONU, l'UE etc.), mais aussi les multinationales (comme Google pour n'en citer qu'une). On peut se demander si l'état est la structure politique qu'on connaîtra demain.
Tout ce que tu cites là n'est pas propre à la période post-1989, c'était déjà bien en place avant. Y'avait juste peut-être le "conflit" larvé bloc contre bloc au premier plan qui masquait tout ça ...
Des changements politiques majeurs auxquels on ne s'attendaient pas, comme les révolutions arabes. Ou la division du Soudan en deux états, une première dans l'histoire de l'Afrique depuis la création de l'organisation de l'union africaine (OUA) qui avait décidé du "principe d'intangibilité des frontières" (l'Erythrée étant vraiment un cas à part).
Là pareil, j'ai du mal à voir la distinction avec la période précédente.
Les élections présidentielles dans les pays d'Afrique décolonisés après 1960 sont toujours aussi problématiques, justement parce que la puissance anciennement coloniale y joue toujours un rôle économique ; je parle pour la France, notamment : on ne peut pas dire que la politique dite de la "Francafrique" ait disparue (cf. par exemple les interventions militaires françaises au Mali et en Centrafrique, plus l'implantation des grands groupes français dans tout le tissu économique des anciens pays colonisés par la France).
Très forte remise en question de la légitimité des 5 états du conseil de sécurité de l'ONU a garder cette place.
Là pour le coup je n'ai rien lu de tel.
Et comme c’est l'économique qui gouverne à l'ONU (hein, faut pas rêver, malheureusement), du coup à la rigueur l'Allemagne et le Japon pourrait être "légitime" (dans la logique actuelle de l'ONU) à contester ces 5 sièges permanents ; mais leur constitution post-Seconde Guerre Mondiale sont en parfait accord avec ce fonctionnement de l'ONU (normal vous me direz, iels on été construits en même temps, de la même façon et pour les mêmes raisons)
Émergence des BRICS, ces 5 états du "sud" (hmmm bon la Russie est à part) que personne ne voyait venir, qui se sont réunis et qui sont certainement les puissances économiques de demain.
Quand j'étais au collège, le programme de géo-éco nous parlait déjà des
quatre Dragons asiatiques (la Corée du Sud, Hong Kong, Singapour et Taïwan) comme nouveaux pays industrialisés d'Asie depuis la seconde moitié du XXe siècle, et ils ont été suivis par les
cinq Tigres asiatiques (la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, le Viêt Nam et les Philippines).
Quant au BRICS, ok pour mettre le R à part ; le B et le S sont à nouveau en proie à des gros soucis internes et ont à nouveau disparu de la scène économique internationale. Quant au I et au C, leur potentiel économique n'est vraiment pas une surprise. Pour la Chine par exemple, ayant finalement adopté l'économie de marché à la fin des années 1970, couplé à un régime autocratique, rien d'étonnant à ce qu'elle soit maintenant la 2e puissance économique mondiale (si on raisonne sur le PIB).
Tout ça pour dire que l'organisation du monde telle qu'on la voit maintenant est, de mon point de vue de béotien bien sûr, juste en pleine continuité avec la seconde moitié du XXe siècle (ok, plutôt en pleine continuité avec les années 1980) ; la disparition de l'ex bloc soviétique a juste permis de voir un peu mieux tout le reste, et à la rigueur, c'est vrai, peut-être, de faire en sorte que les organisations et les influences régionales aient plus de poids.