Les hommes battus

Le rapport est simplement que l'être humain aujourd'hui a adopté cette acceptation qu'un être humain peut être supérieur à un autre et puisse le rabaisser en appelant ça une forme d'amour ;tandis que certaines personnes à la recherche de reconnaissance et de tout type d'amour à cause d'un manque dans le passé se voient être consentant à devenir des martyrs relationnel et sexuel. J'ai failli adopter cette forme d'amour en faisant de moi même un masochiste en devenir jusqu'à ce que je prenne véritablement conscience du respect d'une vie quelconque, autant de la mienne que celle des autres. Je ne peux aujourd'hui malheureusement pas interdire à quelqu'un de se prendre des coups car c'est une décision prise volontairement de sa propre personne, mais je n'accepte pas ce mode de vie comme étant sain pour autant, au contraire. Un masochiste est quelqu'un qui a besoin d'aide et d'amour pour moi, au même titre qu'un drogué ou qu'un alcoolique! Le sadisme est une violence à la fois physique et morale, elle n'est pas acceptable pour moi car étant tout le contraire de l'amour véritable.

Et dernière chose : que des SM soient contre la violence conjugale, c'est comme des charcutier qui serait contre la fourrure! Ils se permettent les même connerie mais appellent ça autrement pour faire passer ça comme étant plus juste et morale.
 
Sauf que le BDSM ce n'est pas une relation sadique/marthyr, mais un ensemble de pratiques sexuelles avec une personne qui tient le rôle du soumis/masochiste et une personne qui réalise les scénarios voulus et imaginés par le soumis, qu'on appelle "dominatrice" mais qui tient plus du "masochisant".

Et ça, c'est sans compter le fait que nous n'avons pas tous des corps qui réagissent de la même manière et que des pratiques "douloureuses" (ou juste "désagréables") pour les uns ne le soient pas pour les autres.
 
La, je ne suis pas du tout d'accord. Ce que tu me parles, les BDSM qui scénarise leur relation ça me rappelle le catch... c'est scénarisé aussi, ils apprennent à encaisser des coups et à rendre le combats divertissant et non immorale. Et pour ce qui est des douleurs que certains ressentent comme un plaisir et non comme une souffrance, ça a beau être physique, c'est avant tout un problème morale qui demande au corps de s'adapter! Et je peux te mettre face à d'autre cas qui pour moi est similaire et te fera comprendre que ce n'est pas purement physique mais bien mental avant tout : en relation sexuel, on connait aussi des cas de pédophilie, zoophilie et nécrophilie. Me diras-tu, dans les deux premier cas que si l'enfant ou l'animal est consentant, ça n'a rien d'immoral puisque de toute manière, certaine personne ne peuvent ressentir l'excitation qu'avec des enfants ou animaux? Tiendrais-tu les même propos ou bien, comme par miracle, tu serais d'accord avec moi pour dire qu'il s'agit avant tout de mental, de morale et d'estime de soi et d'autrui? Le problème est exactement le même que pour la violence conjugale. Et puis, lorsque je parlais de SM, je ne parlais pas de "simple" scénario, je parlais de vrai sado-masochisme car ce domaine existe vraiment! Et il n'est alors là pas question de simple dominance sexuelle mais de rabaissement, je connais bien le sujet pour m'en être approché d'assez prêt. Il y a une vrai dégradation de la personne par se domaine, et physiquement pas uniquement par les coup puisque le but étant avant tout de prendre du plaisir par le rabaissement et la souffrance d'où cette différence d'appellation. Il faut de la souffrance pour appeler ça du SM, sinon ce n'est qu'un jeu sexuel avec des acte légèrement malsain mais n'ayant qu'une moindre conséquence sur l'estime de la personne.
 
Un enfant ou un animal ne peut pas exprimer son consentement à un adulte, ça n'a rien à voir.

Tu sais, j'ai approché le BDSM d'assez près aussi, mais de l'autre côté. Ce que tu décris pour moi, c'est du sadisme "pur", de la volonté de détruire l'autre, qui ne correspond ni au discours de la communauté BDSM, ni à mes expériences, ni à mes désirs. Pour être précise, pour moi il n'y a rien de dégradant "en soi" à avoir un pénis dans la bouche ou des pinces sur les tétons. Ce qui est dégradant, c'est d'avoir ses désirs, sa volonté niés, c'est-à-dire être forcé à faire quelque chose.

(si les modos pouvaient scinder le sujet en deux, parce qu'on a un peu déviés ^^)
 
Léna":15jsdq9l a dit:
Un enfant ou un animal ne peut pas exprimer son consentement à un adulte, ça n'a rien à voir.

Tu sais, j'ai approché le BDSM d'assez près aussi, mais de l'autre côté. Ce que tu décris pour moi, c'est du sadisme "pur", de la volonté de détruire l'autre, qui ne correspond ni au discours de la communauté BDSM, ni à mes expériences, ni à mes désirs. Pour être précise, pour moi il n'y a rien de dégradant "en soi" à avoir un pénis dans la bouche ou des pinces sur les tétons. Ce qui est dégradant, c'est d'avoir ses désirs, sa volonté niés, c'est-à-dire être forcé à faire quelque chose.

(si les modos pouvaient scinder le sujet en deux, parce qu'on a un peu déviés ^^)
+++++++++++++

Il y a quand-même une énorme différence entre une violence « consensuelle » et « bidirectionnelle » qu'une violence (qu'elle soit gratuite ou non) à l'encontre d'autrui.
La violence, si l'on comprend non seulement des coups, est une forme d'expression comme une autre voir un moyen de réveiller la conscience de quelqu'un ou bien le rendre attentif brutalement. Un moyen de faire bouger les choses, quoi ...

La violence est très complexe et je trouve qu'avant de juger d'elle (ou il, comme vous voulez :p) il faudrait peut-être la définir ...
 
je ne connais pas BDSM mais ce que tu me sors là n'a rien d'un vrai SM... le pénis dans la bouche, j'savais pas qu'il fallait être SM pour faire ça, mince alors, le monde est SM HAHAHA! Quant aux pinces sur les tétons, ça reste assez soft et s'approcherait plus du fétichisme que du SM, malgré la présence de la douleur. Et oui, comme tu le dis, c'est du sadisme pur, c'est pas pour rien qu'on appelle ça Sado-Mazochisme, c'est purement le but de cette relation entre deux personne. Ton BDSM, d'après ce que tu m'en décris n'a l'air que d'être une forme de communauté ayant adopté le SM soft car avec la tolérance du tout et rien, on a été amené à trouver ça cool, jeuns, moderne, excitant, pour apporter de nouvelles choses au relations entre deux personnes car l'amour ne leur suffit plus pour éprouver du plaisir en action avec une autre personne... mais ça n'a rien du SM d'origine dont je te parle qui est clairement de la dégradation pure avec consentement et même demande de la part du mazo.

Concernant les enfants, il n'y a ni consentement ni non-consentement mais plutôt non connaissance et inconscience de la chose et surtout une . Les enfants n'exprime pas tous du mépris face à la pédophilie puisqu'ils ne savent pas ce que sait, le problème vient du fait justement qu'il y a abus de l'adulte sur l'enfant surtout morale : il abuse de son autorité et de l'absence de connaissance du sujet pour assouvir leur besoin. Et concernant les animaux, je te signale, et ça ne date pas d'hier, que plein d'animaux sont capable de s'exciter sur un être humain : combien va-t-on compter de chien s'accrochant à la jambe de quelqu'un pour cette raison? Et puis, je pourrais même te donner le lien d'une vidéo qui a pas mal tournée sur le net ou un type, certainement clochard ou au moins bourré, se fait prendre par un chien en pleine rue, vas-tu me dire que le chien n'a pas désiré se mettre derrière le mec inconscient pour assouvir ses pulsions? Veux-tu vraiment voir cette vidéo? Moi personnellement, je n'ai pas envie de la rechercher car je trouve ça juste écoeurant, mais si tu souhaites avoir une preuve visuelle, je peux te l'apporter!

Enfin, sinon, j'suis d'accord qu'on a dérivé du sujet principale même si, pour ma part, il y a quand même un rapprochement. Donc soit on arrête d'en parler, soit on ouvre un autre sujet pour parler SM mais me concernant, je pense avoir dit tout ce que je pensais sur le sujet.
 
C'est vrai que ça a dévié!

Cela dit pour ceux qui s'intéressent au BDSM (sous l'angle de l'enrichissement intellectuel plutôt) il y a un bon article de Véronique Poutrain intitulé ''Un corps sans limites : sadomasochisme et auto-appartenance'', paru dans le n°21 de la revue Cités en 2005.
Cette sociologue fait part de ses recherches dans ce milieu hétérogène, du contrat BDSM, de la définition des rôles etc.
 
je crois que dévier de la violence subie vers des rapports sexuels entre adultes consentants est une erreur...l'amalgame est sans doute lié à une tentative de "mise à la place de" sans quitter sa propre place...d'où un jugement erroné...
 
Raymonde Kinoa":3amtozyv a dit:
je crois que dévier de la violence subie vers des rapports sexuels entre adultes consentants est une erreur...l'amalgame est sans doute lié à une tentative de "mise à la place de" sans quitter sa propre place...d'où un jugement erroné...
En effet, il n'y a pas de comparaison à faire entre violence subie et rapports BDSM.
 
Si vous le dites... moi, je suis convaincu de ce que je dis.
 
Raymonde Kinoa":30eq5xl0 a dit:
je crois que dévier de la violence subie vers des rapports sexuels entre adultes consentants est une erreur...l'amalgame est sans doute lié à une tentative de "mise à la place de" sans quitter sa propre place...d'où un jugement erroné...
En effet, rien à voir.
Quand à la violence conjugale, elle a été étudiée de près par psychologues, sociologues, médecins. On sait très comment elle fonctionne. Je vais parler de la violence faite aux femmes, car on la connait mieux. Il peut s'agir de violence physique (coups), psychique (rabaissement, moqueries), financière (prendre tous les revenus), le tout se mixant. Le schéma est toujours le même. On prend une femme qui a une fragilité, une faille dans son estime de soi. Ce genre de femme cherche un prince charmant, un type gentil qui prenne soin d'elle. Elle rencontre un type, qui au départ correspond au type gentil. Insidieusement, il se tourne vers une forme ou une autre de violence précédemment citée, en général la psychique, il rabaisse la nana. Au début ce sont quelques remarques, en privé puis devant les potes, sur son incapacité à faire de la bouffe correcte ou autre tache, sur son apparence physique. La nana, qui dès le départ a cette faille narcissique, accepte les remarques, les prend pour siennes, son estime d'elle même se dégrade. Après c'est gagné. Le cercle habituel se crée: violence, acceptée par la nana qui se considère de plus en plus comme une merde, jusqu'à un certain point où elle se réveille; là le type, toujours, lui promets de ne pas recommencer, s'excuse et redevient le type gentil du début. On appelle ça la lune de miel. Puis ça repart, des cercles de plus en plus petits, la violence de plus en plus forte et de plus en plus rapidement, et à chaque fois la lune de miel de plus en plus courte.
Pourquoi elles ne partent pas? Parce qu'elles sont convaincues qu'elles ne sont que des merdes et que seul leur compagnon peut les supporter. C'est comme ça que ça marche à chaque fois. C'est effrayant de répétition.
 
Et du coup, c'est quoi le conseil qu'on donne à ces femmes pour s'en sortir ou ne pas retomber dedans ?
Et d'où vient la faille dans l'estime de soi de ces femmes ?
 
Cépafo":34nxn1ad a dit:
Et du coup, c'est quoi le conseil qu'on donne à ces femmes pour s'en sortir ou ne pas retomber dedans ?
Et d'où vient la faille dans l'estime de soi de ces femmes ?
Le problème est unique pour chaque femme ou homme. Un père ou une mère qui les a mal aimé, un rapport aux autres difficiles, des problèmes relationnelles, etc, il n'y a pas un fait unique. On peut tous devenir fragile pour une raison ou une autre.
On peut aussi vous briser, transformer votre vision du monde en vous répétant que vous êtes bêtes, ingrates, faibles etc, à force de le dire tout le temps on finit par le croire.

Le conseil quand on rencontre une personne comme ça, femme ou homme, c'est de la revaloriser, pour qu'elle ai un repère, un point de comparaison. Parfois ça marche, mais il faut que la personne en face ne soit pas trop loin dans son sentiment d'infériorité.

Pour avoir connu une personne mal traité par sa propre mère, tout ce que je peux dire c'est que c'est compliqué, et que chaque situation se gère différemment à chaque fois.
 
Shin je trouve pour le coup que tu as un discours assez "normé" et je ne pense pas que tu aies beaucoup d'expérience et de connaissance en ce qui concerne le BDSM.
Quand tu dis "le vrai sado-masochisme" je ne sais pas ce que tu veux dire par là mais ça me fait très nettement penser que tu n'as pas la moindre idée de ce dont tu parles, concrètement.
De plus comparer le BDSM à la pédophilie est sans objet, et parler de pratiques "malsaines" ou "perverses" n'est qu'un jugement totalement stérile qui n'a de sens que pour celui qui l'énonce.

Flolalapine: c'est intéressant ce que tu dis, mais j'ai remarqué un truc en lisant beaucoup de témoignages de femmes battues, elles ont souvent, comme je disais, l'espoir insensé de changer l'autre. Et même quand elles savent que toutes les femmes battues disent ça et que ça ne marche pas, elles pensent toujours que "elles c'est pas pareil" parce que leur mari est "différent" et que donc elles peuvent le changer. Et pire, elles trouvent toujours des excuses au comportement de leur mari, genre "non mais c'est pas sa faute, son père était méchant avec lui, il me frappe mais il est gentil" etc...
Ca c'est un "profil" que j'ai très souvent lu.
Je sais pas d'ou ça vient, ça, cette impossibilité à admettre que l'autre est violent un point c'est tout, qu'il va le rester, et que la seule solution est de partir. C'est comme si elles ne pensaient pas à se protéger. C'est quand même très bizarre, non? Pourquoi toutes ces illusions? Juste une manière de rationnaliser parce qu'elles auraient peur de quitter l'autre et de se retrouver seules? Une façon de ne pas se rendre compte qu'elles ont une mauvaise estime d'elles-mêmes?
 
Je trouve que les violences faites de l'homme à la femme que vous décrivez ressemblent seitanament à celles décrites dans les articles qui concernent les violences de la femme à l'homme.

Il faudrait peut-être sortir de la problématique femme battue/homme battue et s’occuper de la violence conjugale tout court ?
Je ne parle pas de cette discussion en particulier mais plutôt de la démarche de la société en général ...
Partir du féminisme et machisme pour aboutir à l'antisexisme ?
 
lelfe":3m0o6ydc a dit:
Shin je trouve pour le coup que tu as un discours assez "normé" et je ne pense pas que tu aies beaucoup d'expérience et de connaissance en ce qui concerne le BDSM.
Quand tu dis "le vrai sado-masochisme" je ne sais pas ce que tu veux dire par là mais ça me fait très nettement penser que tu n'as pas la moindre idée de ce dont tu parles, concrètement.
De plus comparer le BDSM à la pédophilie est sans objet, et parler de pratiques "malsaines" ou "perverses" n'est qu'un jugement totalement stérile qui n'a de sens que pour celui qui l'énonce.
Tu penses ce que tu veux mais je peux t'assure que je me suis bien renseigné dans le domaine, et pas que par des articles! Et puis mince à la fin, les mots ont un sens : SADO dérivé de SADISME lié directement au MARQUIS DE SADE, un grand malade ayant su imposer un mode d'érotisme passant par la violence (grossomodo)! Le MASOCHISME n'étant autre que "prendre du plaisir dans la douleur"! Pourquoi croyez vous qu'on emploi l'expression "t'es maso ou quoi?" à quelqu'un qui se fait lui même du mal? A mon sens, c'est vous qui n'y connaissez rien, ou plutôt, vous connaissez une forme moderne de domination/soumission qui n'est là que pour le "jeu" ou pour le spectacle, mais le sadomasochisme n'est pourtant à la base que le plaisir dans la souffrance : l'un en le donnant, l'autre en le recevant! Et donc oui, je compare ça à de la pédophilie car même si ce n'est pas le même problème, pour moi il faut avoir un problème pour prendre du plaisir dans la souffrance ou en apportant la souffrance! Point! Maintenant, vous avez vos avis, vous en faites ce que vous voulez, mais pour ce sujet, personne ne me convaincra que j'ai tord, je me suis assez "baladé" dans le domaine pour affirmer ce que j'avance. Et plus d'un dans mon entourage pourrait le faire.
 
laitram":38760myd a dit:
Je trouve que les violences faites de l'homme à la femme que vous décrivez ressemblent seitanament à celles décrites dans les articles qui concernent les violences de la femme à l'homme.
En effet, je pense que ce n'est pas une caractéristique purement masculine ou féminine. Les femmes savent aussi y faire pour balader l'autre et le faire souffrir par un mode opératoire assez similaire...
 
laitram":od1vfibq a dit:
Je trouve que les violences faites de l'homme à la femme que vous décrivez ressemblent seitanament à celles décrites dans les articles qui concernent les violences de la femme à l'homme.

Il faudrait peut-être sortir de la problématique femme battue/homme battue et s’occuper de la violence conjugale tout court ?
Je ne parle pas de cette discussion en particulier mais plutôt de la démarche de la société en général ...
Partir du féminisme et machisme pour aboutir à l'antisexisme ?
Assez d'accord.
Mais les violences conjugales se ressemblent, même si les femmes exercent peut-être plus souvent une violence psychologique. Les violences conjugales sont toujours, je pense, basées sur la manipulation et la diminution de l'autre (humiliation, brimades etc).

Moi j'ai toujours dit que j'étais pas féministe mais antisexiste. Je trouve que le féminisme est sans objet. Les deux sexes sont victimes du sexisme.

Reste que la violence exercée à l'encontre est femmes est plus visible...
Elle ne l'est déjà pourtant pas assez, probablement.
Le gros problème de la violence conjugale exercée à l'encontre des hommes c'est qu'elle est quasiment tenue secrète!
Les femmes ont honte de dire de quoi elles sont victimes, mais les hommes encore plus. Une bonne chose à faire serait de faire sortir cette violence du placard... Mais comment faire?
 
Retour
Haut