L'être cheval dans tout ça...

Je serais prêt à dire que rares sont les cavaliers aussi sensibles (c'à-d soucieux, qui s'intéressent) à l'être cheval. C'est là le problème.
Mais si on se limite à ceux qui pensent comme Harpie, non non V3nom, aucun cavalier ne te dira que le cheval n'a pas d'âme ou qu'il n'est pas intelligent. D'ailleurs on s'en fout de savoir s'il est intelligent, c'est un critère humano-centré, je sais que tu es d'accord là-dessus.
Au contraire, si on observe on voit nettement que le cheval prend plaisir à faire du sport. Un peu comme nous, donc : on s'impose des souffrances (voir la catégorie "Sport"...), parfois comme des masos, on se fait mal, mais on aime ça et on recommence (c'est pour ça que je n'ai jamais commencé !). Alors bien sûr c'est une relation de dépendance : le cheval dépend du cavalier ou de celui qui le fait "travailler" (c'est le mot qu'on utilise pour parler de l'entraînement sportif du cheval), même s'il ne le monte pas. Un peu comme un patron et un ouvrier.

Par contre, effectivement Harpie est une exception dans le monde du cheval : connaissant assez bien cet univers pour l'avoir longtemps fréquenté et côtoyé, il y en a pas mal qui voient les chevaux comme des bagnoles et qui prennent du plaisir à leur casser la gueule (plaisir de domination, défoulement de frustrés). Ou qui leur tapent dessus pour les éduquer, comme ceux qui tapent sur leurs gosses, "mais c'est pour leur bien"... Ces gens-là ne sont pas moins agressifs avec les humains, c'est juste qu'ils se permettent plus, et les chevaux répondent rarement.
 
Tcharls":1by5o8rj a dit:
Au contraire, si on observe on voit nettement que le cheval prend plaisir à faire du sport. Un peu comme nous, donc : on s'impose des souffrances (voir la catégorie "Sport"...), parfois comme des masos, on se fait mal, mais on aime ça et on recommence (c'est pour ça que je n'ai jamais commencé !).
Oui sauf que là c'est pas toi qui t'oblige c'est quelqu'un d'autre. Et ce n'est pas une petite différence, ça change tout. Etre maso, c'est s'infliger soi-même des souffrances. Les chevaux ne sont pas forcément maso, s'ils subissent des souffrances alors ils n'ont aucun autre choix. Que certains y prennent goût (après tout c'est possible) ne change rien au fait que c'est un système dégueulasse.
Tcharls":1by5o8rj a dit:
Alors bien sûr c'est une relation de dépendance : le cheval dépend du cavalier ou de celui qui le fait "travailler" (c'est le mot qu'on utilise pour parler de l'entraînement sportif du cheval), même s'il ne le monte pas. Un peu comme un patron et un ouvrier.
Un peu comme un patron et son ouvrier non payé qui dort dans une boîte. Qui a dit "esclavagisme"?
Tcharls":1by5o8rj a dit:
connaissant assez bien cet univers pour l'avoir longtemps fréquenté et côtoyé, il y en a pas mal qui voient les chevaux comme des bagnoles et qui prennent du plaisir à leur casser la gueule (plaisir de domination, défoulement de frustrés). Ou qui leur tapent dessus pour les éduquer, comme ceux qui tapent sur leurs gosses, "mais c'est pour leur bien"... Ces gens-là ne sont pas moins agressifs avec les humains, c'est juste qu'ils se permettent plus, et les chevaux répondent rarement.
COmment peux-tu en vouloir à des gens d'exercer leur pouvoir de domination pour le plaisir alors que tu reconnais toi-même que l'équitation c'est un rapport de domination? Le pouvoir c'est fait pour en abuser. L'équitation est déjà un abus de pouvoir, tu profites de ton pouvoir sur le cheval pour lui faire faire ce que tu veux toi.

L'argument "c'est confortable d'être dominé" a été utilisé par les esclavagistes et est aujourd'hui utilisé par les machistes.
 
Eh oui, je crois que je comprends bien ton point de vue antispéciste, ça se tient bien.

Juste quelques précision à l'intention de ceux qui peuvent mal connaître les rapports humain/cheval.
L'ouvrier est payé, le cheval est nourrit-logé-blanchi, voire massé-cajolé-gâté, et a des jours de congé... Bon, sûrement pas la majorité, ok (je pense aux chevaux de course notamment). C'est effectivement un système dégueulasse, j'ai bien compris qu'on pourrait aussi lui foutre la paix et le laisser faire ce qu'il veut lui, mais je persiste à affirmer que ce rapport de domination n'est pas toujours malsain, que parfois le cheval peut être consentant, et qu'il est très perméable aux émotions de l'humain qu'il côtoie (il est rassuré quand l'humain est tranquille).
Alors bien sûr, on parle d'un cas particulier, de chevaux déjà nés près de l'humain, incapables (physiquement) d'en être totalement indépendants. Mais je ne suis pas contre une interaction humain/cheval...

Quant au rapport dominant/dominé, on sait qu'il ne se limite pas au cas animal/humain. Il est bien intéressant et fait sûrement l'objet d'études très bien écrites. Notamment dans ton blog, chère Marie-Chantal, où tu parles des femmes et des hommes qui s'imposent / à qui "on" impose un modèle qui peut faire souffrir (épilations de partout, minceur/muscles, etc). Conscient-e-s ou inconscient-e-s ? consentant-e-s ? esclaves ? Comme tu le dis bien, on peut y prendre goût, en être complices, mais c'est dégueulasse.
En fait je me rends compte que pour l'instant je suis sûrement plus féministe qu'antispéciste (attendez, je viens d'arriver, mais je progresse, laissez-moi encore un peu de temps !).

Un autre exemple me vient, dites-moi si je suis hors sujet : personnellement je suis bien content d'avoir un chef au boulot : il me dit de faire des trucs (et il me paye), je les fais (c'est pas toujours facile), il me dit que c'est bien, alors je suis content. Bon c'est vrai qu'il n'y a pas trop d'abus de pouvoir là-dedans. Le problème c'est l'abus... mais où commence-t-il ?
 
V3nom":zutfkydb a dit:
Je ne suis pas expert en chevaux (ils m'indiffèrent même un peu tant que je ne les vois pas exposés comme des meubles vivants dans leurs prés bien clôturés), mais même de manière "douce" ce "cassage" est une contrainte en soit, non ? (sans parler de leur indiquer où tu veux qu'ils aillent, même avec un bordel qui fait pas mal)

Pourquoi ton plaisir (semble-t-il fusionnel) ne pourrait-il se passer de monter ces êtres en te contentant de te balader à leurs coté, sans liens ni rien ? (bon apparemment tu t'y emploies, c'est déjà bien :))

Pour répondre à tes questions, étant donné que ces chevaux, n'étant pas les miens, mais dont j'ai l'occasion de m'occuper très souvent, seront débourrés, par moi ou par quelqu'un d'autre... Avec quelqu'un d'autre, il s'agira d'une manière forte qui forcera le cheval, épuisés, à se soumettre à ce qu'on veut qu'il fasse.... Avec ma manière, le but est de l'habituer petit à petit à des choses diverses sans qu'il ne voit ça comme une contrainte, mais comme un jeu ou une source de distraction... Car même si le cheval n'est pas l'animal qui déteste le plus l'oisiveté à l'état domestique, il est clair que c'est un être curieux qui ne craint pas forcément la nouveauté et les stimulis extérieurs.... Je souhaite vraiment arriver à faire passer ce "débourrage" comme une situation plaisante pour le cheval....

Pourquoi je ne me contente pas de rester près d'eux ? Car ce ne sont pas mes chevaux, ce n'est pas moi qui décide de tout... Mais dans la marge de main d'oeuvre que j'ai, j'essaye de l'utiliser pour que cela se passe le mieux possible pour eux.

Convaincre la personne qu'elle ne doit plus les monter car c'est de la domination ? Elle est ouverte, mais pas à ce point là... Déjà elle accepte que je m'occupe plus que de rigueur de ses chevaux, que j'utilise d'autres méthodes alors que je n'ai qu'un galop 4 et moins expérimentée qu'elle...

Si j'arriverai à me passer de monter sur un cheval ? Je répondrai franchement, pour le moment, non. Je me réveille tous les jours en ayant envie d'aller les voir et qu'on aille se balader... C'est très certainement égoiste, mais si ces chevaux aiment sortir, et que je sois sur leur dos ne leur pose pas de problème majeur, même si ça reste spéciste, je ne trouve pas ça insurmontable.
Le spécisme reste le spécisme, mais il y a des degrés différents... Il y a le spéciste qui brutalise sa monture et la considère comme une bagnole oui... Et puis il y a le spéciste qui fait en sorte que son plaisir ne soit pas unique... qui partage, qui comprend, qui accepte que l'animal n'ai pas envie de faire telle ou telle chose, et qui lui apprend et l'encourage à affronter des situations, certes non naturelles, mais qui ne lui déplaisent très certainement pas...

Usagi.Chan":zutfkydb a dit:
J'essaye de faire comprendre au cheval ce que j'attends de lui sans le contraindre comme le fait un mors...

Et donc, s'il ne veut pas, tu fais quoi ?

Je crois que tu as la réponse, mais que tu espères qu'en me faisant dire les choses, je prendrais conscience de quelque chose que je sais déjà..... Si le cheval fonce dans un fossé ou sur une route, j'hésiterai pas à utiliser les rennes et donc, le mors.
Oui, si je ne montais pas dessus, je ne serai pas obligée de faire ça, et donc je te renvoie à ce que j'ai dit au dessus...

dahlia":zutfkydb a dit:
J'ai peur parfois que la vague de l'éthologie ne serve qu'à conforter finalement les cavaliers qui ont baigné dans une culture équestre traditionnelle (je ne dis pas que c'est ton cas, tes écrits semblent sincères) et que tout compte fait, grâce à l'éthologie beaucoup trouvent le moyen d'alléger leur conscience, mais ne changent pas vraiment de regard sur l'animal. Et c'est devenu un sacré business (faut voir le prix des stages...)

Je suis bien d'accord sur ce point, c'est comme consommer des oeufs de catégorie 0 ou 1...
Parmi tous ceux qui sentiront leur conscience allégée, il y en a aussi ceux qui essayeront de faire comprendre aux autres que le cheval doit être considéré comme un être sensible qu'il faut traiter avec respect... Et que, surtout parce qu'il est bien sympa de nous faire confiance et de nous accepter dans son pré comme sur son dos, il mérite un meilleur traitement que celui qu'on lui réserve habituellement... Je pense que c'est ici qu'il faut commencer et que les gens seront le plus réceptifs...

Ca reste spéciste là encore... Si le spécisme est le fait de considérer un être quel qu'il soit comme inférieur, alors je suis anti-spéciste... Mais si l'anti spécisme est l'interdiction d'une relation respectueuse entretenue avec un animal, quand bien même ça nous ferait plaisir à nous, alors je suis spéciste. Dans le monde actuel, il faut surtout essayer de faire évoluer les choses et les mentalités. Si demain, je ne monte plus à cheval, concrètement, je n'irai même plus les voir, et dans les faits, je ne servirai plus à rien de ce côté là et ne contribuerait pas à faire évoluer ces choses-là...

V3nom":zutfkydb a dit:
j'estime qu'on peut profiter de tout ce qu'il est possible de profiter en terme de relation avec son cheval sans avoir besoin (pourquoi ce besoin d'ailleurs ?) de le monter, tout comme on peut profiter d'absolument tous les bons coté de la chasse sans avoir d'arme ni tuer.

Etre sur son dos est un autre dimension qu'être à ces côtés... C'est une étape supérieure dans la relation selon moi... Et je pense que pour le cheval, c'est la même chose, c'est une confiance supplémentaire, c'est une situation supplémentaire et cela ne lui déplaît pas forcément, en tout cas pas autant que cela ne déplaît aux antispécistes :p
Et je trouve qu'il y a quand même une marge entre chasser et tuer, et faire de l'équitation et monter sur le dos d'un cheval...

On peut faire un parallèle avec le végétarisme (qui ne tue pas d'animaux) et le végétalisme (qui refuse leur exploitation tout simplement)

Le seul bémol, c'est que quand on ne sait pas ce que le cheval pense, on ne peut pas être convaincu qu'être sur son dos lui déplaît... Il faut avoir une relation très approfondie avec lui certes, mais si ça lui déplaît en général, on le sait... Et quand c'est le contraire, on le sait aussi, tout comme les chiens ressentent quand on va bien et quand on va mal et adaptent leur comportement en conséquence... Je ne me considère comme rien de plus qu'un animal, égal au cheval, qui essaye d'établir un contact et un lien avec lui... Monter sur son dos fait partie de ce contact, tout comme être avec lui et me promener à ses côtés...

Pour le sujet de la domination, il peut y en avoir, mais on peut aussi la remplacer au maximum par ce qu'on appelle la confiance. Le cheval n'est ni dépourvu d'intelligence, ni dépourvu d'âme, ni dépourvu de cette capacité à faire confiance...

Je n'ai pas de problème de conscience avec ça, justement parce que je sais que je ferai tout pour que tous les humains (ayant un minimum d'intelligence et d'ouverture d'esprit) côtoyant des chevaux qui croisent mon chemin, les considèrent comme des êtres à part entière et pas des moyens d'assouvir leur seul plaisir... sans leur interdire de monter sur le dos de leur chevaux, les pousser à le faire en accord total avec leur monture...
 
fendergirl":1fqaqilh a dit:
Usagi.Chan":1fqaqilh a dit:
J'essaye de faire comprendre au cheval ce que j'attends de lui sans le contraindre comme le fait un mors...

Et donc, s'il ne veut pas, tu fais quoi ?

Je crois que tu as la réponse, mais que tu espères qu'en me faisant dire les choses, je prendrais conscience de quelque chose que je sais déjà..... Si le cheval fonce dans un fossé ou sur une route, j'hésiterai pas à utiliser les rennes et donc, le mors.
Oui, si je ne montais pas dessus, je ne serai pas obligée de faire ça, et donc je te renvoie à ce que j'ai dit au dessus...

J'aimerai que tu évite de me prêter des propos ou des intentions que je n'ai pas s'il-te-plait.
Je n'avais pas pensé au cas où le cheval se mettrait en danger, donc je vais préciser ma question. Si par exemple à un croisement tu veux aller à droite mais le cheval tente d'aller à gauche, si tu veux traverser un pont, un gué, mais qu'il refuse, que fais-tu ? S'il cherche à brouter pendant une balade ?
Ma question est sincère, je ne cherche pas à te faire dire quoi que ce soit. Je cherche juste à comprendre la nature de vos relations.

Le fait que ces chevaux aient un propriétaire qui ne les traiterait pas aussi bien que tu le fais ne me semble pas négligeable et je ne pense pas que l'on puisse te reprocher de faire ton possible pour rendre leur condition meilleure. D'ailleurs, je ne te le reproche pas, mais plutôt je t'en félicite. :)
Mais je ne pense pas que cela soit une justification à l'équitation. Quand bien même tous les humains montant à cheval se comporteraient comme toi, je n'approuverai pas. De la même façon, je suis très admirative des personnes recueillant des chiens, chats, lapins ... abandonnés ou maltraité et j'espère pouvoir le faire un jour à mon tour. Cela ne m'empêche pas d'être contre la domestication, mais comme je ne peux pas faire comme si elle n'existait pas, j'essaye de limiter les dégâts.

Pour finir, je ne nie pas qu'il existe des chevaux qui consentent à l'équitation. Par contre je suis persuadée qu'aucun cheval n'est volontaire. Surtout s'ils avaient un vrai choix.
 
fendergirl":adpe8qsf a dit:
Pour répondre à tes questions, étant donné que ces chevaux, n'étant pas les miens, mais dont j'ai l'occasion de m'occuper très souvent, seront débourrés, par moi ou par quelqu'un d'autre... Avec quelqu'un d'autre, il s'agira d'une manière forte qui forcera le cheval, épuisés, à se soumettre à ce qu'on veut qu'il fasse.... Avec ma manière, le but est de l'habituer petit à petit à des choses diverses sans qu'il ne voit ça comme une contrainte, mais comme un jeu ou une source de distraction... Car même si le cheval n'est pas l'animal qui déteste le plus l'oisiveté à l'état domestique, il est clair que c'est un être curieux qui ne craint pas forcément la nouveauté et les stimulis extérieurs.... Je souhaite vraiment arriver à faire passer ce "débourrage" comme une situation plaisante pour le cheval....

On va me dire que je vais loin mais: pour se débourrage "sans contrainte" j'imaginerais (dans mon idéal perso) ni lien, ni attache, ni licol, ni cloture. Aucune espèce d'entrave de quelque nature que ce soit.
Est-ce ton cas ?

Usagi.Chan":adpe8qsf a dit:
Pour finir, je ne nie pas qu'il existe des chevaux qui consentent à l'équitation. Par contre je suis persuadée qu'aucun cheval n'est volontaire. Surtout s'ils avaient un vrai choix.

C'est exactement mon point de vue, à ceci près que, comme je l'ai exprimé plus haut, je pense que ce soit possible dans une relation tellement intime qu'elle se rapproche de l'enfant qui monte sur un gros chien tout content. (mais je pense que c'est rarissime pour les chevaux -en l'état actuel- et il ne s'agit pas d'utiliser l'animal comme d'un véhicule)

fendergirl":adpe8qsf a dit:
Et je trouve qu'il y a quand même une marge entre chasser et tuer, et faire de l'équitation et monter sur le dos d'un cheval...

Probablement parce que je n'ai pas fait ce parallèle-là mais plutot entre observer la nature et chasser, et faire de l'équitation/monter à cheval (je ne fais pas vraiment de distingo) et ne pas lui monter dessus.
En gros: laisser l'animal libre de ses mouvements. Ou alors le monter sans aucune espèce de "volant", et étant sûr qu'il est heureux (voire désireux) de t'avoir sur son dos.

Tcharls":adpe8qsf a dit:
Juste quelques précision à l'intention de ceux qui peuvent mal connaître les rapports humain/cheval.
L'ouvrier est payé, le cheval est nourrit-logé-blanchi, voire massé-cajolé-gâté, et a des jours de congé... Bon, sûrement pas la majorité, ok (je pense aux chevaux de course notamment). C'est effectivement un système dégueulasse, j'ai bien compris qu'on pourrait aussi lui foutre la paix et le laisser faire ce qu'il veut lui, mais je persiste à affirmer que ce rapport de domination n'est pas toujours malsain, que parfois le cheval peut être consentant, et qu'il est très perméable aux émotions de l'humain qu'il côtoie (il est rassuré quand l'humain est tranquille).

Attention à ce genre de comparaison, c'est plus que glissant: Même l'ouvrier français le plus exploitié est libre de ses faits et gestes une fois finit son heure de boulot
Même le cheval français le mieux traité reste parqué dans un pré quand il est pas en stabu.
Vous pourrez rendre toute prison aussi dorée et douce que vous voulez, ça restera une prison.

Et comme j'ai dis plus haut, qui rejoint le point de vue de l'elfe: le "dominateur bienveillant", c'est la logique qui a permis toutes les plus affreuses absurdité du monde: racisme, sexisme, spécisme.

Pour moi c'est tout simplement un postulat basé sur une supposition (le cheval est content, il est pleinement consentant et ne manque de rien) et qui est ma foi très anthropocentrée. On se rassure que ce qu'on fait est bien en se persuadant que sans cela ça serait dangereux pour l'animal.

Perso j'ai des chats, je ne les laisses pas sortir car dehors c'est soit la route où les gens roulent comme des tarés (avec un gout prononcé pour l'écrasage de chat volontaire, soit les chasseurs, soit l'empoissonnement) ; et bien je ne suis pas heureux de cette situation, de cette prison dorée quand bien même mes chats semblent heureux, et surtout je ne me cherche aucune espèce de justification pour me rassurer: je souffre de leur enfermement, et j'ai conscience d'avoir un comportement infiniment égoïste pour ça.

En fin de compte (et comme presque toujours quand je participe à un débat quel qu'il soit: je ne suis pas géné des démarches / avis / attitudes / modes de vies de chacun. Chacun a son cheminement, sa philosophie, et le cas échéant son avancée dans la voie éthique qu'il a choisit. Je n'ai aucun problème avec ça.
(Et fendergirl, harpie et je-ne-sais-plus-qui -désolé V_V- semblez attachées à faire e qu'il faut pour donner à l'animal plus qu'il ne reçoit d'habitude, et c'est déjà très bien !)
Là où ça coince avec moi, c'est concernant les arguments sensés justifier ces positions. ^^
 
Je vais pas répéter ce qui a été dit, je suis d'accord avec lelfe et V3nom.
Je ne peux comprendre que le cheval soit "content" puisque'à la base il y a eu contrainte aussi douce ait elle été :(
Il s'y est "habitué" car il n'a pas eu le choix...
Quant aux degrés dans le spécisme même si c'est un moindre mal et plus encore, ça ne m'empêche pas de penser qu'il y a eu également des degrés dans l'esclavage, comme dans la violence etc.
Il n'en reste pas moins qu'il n'y a pas de liberté ni de choix :mmm:
 
Usagi.Chan":33lvf955 a dit:
Si par exemple à un croisement tu veux aller à droite mais le cheval tente d'aller à gauche, si tu veux traverser un pont, un gué, mais qu'il refuse, que fais-tu ? S'il cherche à brouter pendant une balade ?
Ma question est sincère, je ne cherche pas à te faire dire quoi que ce soit. Je cherche juste à comprendre la nature de vos relations.

La plupart du temps, quand un cheval refuse de traverser un pont ou autre, c'est qu'il a peur de quelque chose... Je vais donc descendre pour passer à pied avec lui, qu'il voit qu'il n'y a pas de danger etc... Si je suis sur son dos et que je sans qu'il est tout prêt d'y arriver alors je l'encourage et en général cela marche... Si ça ne marche pas on va tout simplement passer par un autre endroit...
Forcer un cheval à traverser un pont alors qu'il en a peur est le meilleur moyen pour qu'il en garde un mauvais souvenir et que ça se passe tout aussi mal la fois suivante.

S'il veut aller à droite et moi à gauche et bien là aussi c'est pareil, je l'encourage à aller dans la direction initiale et lui plaçant la tête face à la direction souhaitée, en le laissant réfléchir et en attendant qu'il se décide pour y aller avec quelques pressions de jambe pour l'encourager.

Pour la fait qu'ils broutent, en général ils n'essayent pas trop car ils ont du foin, des granulés, de pain et des pierres de sel autant qu'ils veulent dans leur pré et sont plus intéressés par ce qu'il se passe autour d'eux... On les laisse régulièrement quand même régulièrement brouter de l'herbe fraîche qu'ils préfèrent au foin quand ils en ont envie, mais s'il faut y aller alors je donne des coups de langue et une pression dans les jambes ce qui les fait repartir... avec l'aide de la longe pour relever leur tête si besoin... Mais les chevaux qui arrachent les rênes pour brouter, je n'en garde le souvenir que pour les chevaux de club que j'ai pu monter avant...

V3nom":33lvf955 a dit:
On va me dire que je vais loin mais: pour se débourrage "sans contrainte" j'imaginerais (dans mon idéal perso) ni lien, ni attache, ni licol, ni cloture. Aucune espèce d'entrave de quelque nature que ce soit.
Est-ce ton cas ?

Le débourrage se fait dans le pré même de la pouliche... En gros, elle en a marre, elle se barre. Le port du licol fait aussi partie du débourrage donc en effet, il m'arrive de le lui mettre pour l'inciter à me suivre... Elle le fait relativement bien pour son âge et me suis presque comme un chien en laisse (oui, ça reste avec une laisse ;-)) Aujourd'hui, je lui ai présenté les brosses qui serviront plus tard à la panser... Elle a trouvé ça bizarre, a reniflé, s'est laissé brosser un peu avec puis en a eu marre et est partie... Voilà en quoi consiste le débourrage comme je le vois...

V3nom":33lvf955 a dit:
Tcharls":33lvf955 a dit:
Juste quelques précision à l'intention de ceux qui peuvent mal connaître les rapports humain/cheval.
L'ouvrier est payé, le cheval est nourrit-logé-blanchi, voire massé-cajolé-gâté, et a des jours de congé... Bon, sûrement pas la majorité, ok (je pense aux chevaux de course notamment). C'est effectivement un système dégueulasse, j'ai bien compris qu'on pourrait aussi lui foutre la paix et le laisser faire ce qu'il veut lui, mais je persiste à affirmer que ce rapport de domination n'est pas toujours malsain, que parfois le cheval peut être consentant, et qu'il est très perméable aux émotions de l'humain qu'il côtoie (il est rassuré quand l'humain est tranquille).

Attention à ce genre de comparaison, c'est plus que glissant: Même l'ouvrier français le plus exploitié est libre de ses faits et gestes une fois finit son heure de boulot
Même le cheval français le mieux traité reste parqué dans un pré quand il est pas en stabu.
Vous pourrez rendre toute prison aussi dorée et douce que vous voulez, ça restera une prison.

L'ouvrier français reste toujours prisonnier de la société dans laquelle il vit... Une prison dorée vaut beaucoup mieux qu'un cachot.
Je ne trouve pas qu'on emprisonne le cheval en le mettant dans un pré plus qu'on emprisonne un enfant en le forçant à s'adapter plus ou moins au monde dans lequel il vit quand on le met au monde...

V3nom":33lvf955 a dit:
Perso j'ai des chats, je ne les laisses pas sortir car dehors c'est soit la route où les gens roulent comme des tarés (avec un gout prononcé pour l'écrasage de chat volontaire, soit les chasseurs, soit l'empoissonnement) ; et bien je ne suis pas heureux de cette situation, de cette prison dorée quand bien même mes chats semblent heureux, et surtout je ne me cherche aucune espèce de justification pour me rassurer: je souffre de leur enfermement, et j'ai conscience d'avoir un comportement infiniment égoïste pour ça.

Je vis la même situation avec mon chat, et je le vis aussi mal... J'espère pouvoir lui offrir un terrain plus tard où il sera totalement libre et où le danger de se faire écraser sera moins omniprésent.

V3nom":33lvf955 a dit:
Là où ça coince avec moi, c'est concernant les arguments sensés justifier ces positions. ^^

Je pense que continuer à faire du cheval tout en faisant tout ce que je peux pour qu'ils soient traités avec plus de respect et en les traitant moi même comme j'accepterai qu'on me traite moi, n'est pas une position injustifiable.
Entre arrêter de faire du cheval et arrêter de les défendre, et continuer à en faire en continuant à rendre leur vie meilleure, mon choix est très vite fait.

Il n'en reste pas moins que je suis d'accord avec toi sur le fait qu'en effet, le cheval vit naturellement dans la nature sans homme sur son dos...
Toujours est-il que je n'ai pas de prise sur l'arrêt de l'élevage équin, sur l'arrêt de l'utilisation du cheval, et qu'il est plus profitable pour eux que j'essaye de faire évoluer la mentalités de quelques personne dans leur entourage que de m'éloigner de ce milieu (car il est évident que ma présence sera désormais inutile pour les hommes si en plus de mon expérience limitée, je ne contribue même plus à leur dégourdir les jambes, et oui, en montant sur leur dos...)...

Après, je ne nierai jamais le plaisir que j'éprouve à me balader sur leur dos, et pour être franche, ça a pour moi autant d'importance que de rendre leur vie plus agréable...

Si maintenant l'équitation est considérée comme spéciste, peu importe quelle méthode est employée, alors ok, je suis spéciste, et ma conscience ne s'en portera pas mal...
Jpréfère être spéciste et rendre leurs conditions de vie et le traitement qu'ils reçoivent plus juste... Ca en vaut la peine. C'est tout ce que je peux rajouter sur le sujet...
 
fendergirl":t5yqvx3v a dit:
L'ouvrier français reste toujours prisonnier de la société dans laquelle il vit... Une prison dorée vaut beaucoup mieux qu'un cachot.
Je ne trouve pas qu'on emprisonne le cheval en le mettant dans un pré plus qu'on emprisonne un enfant en le forçant à s'adapter plus ou moins au monde dans lequel il vit quand on le met au monde...

Même s'il y a une forme d'emprisonnement mental, le libre arbitre suffit parfois à n'importe qui à s'émanciper de tout, les enfants les premiers d'ailleurs. (je suis un ex-ouvrier hein)
Le cheval lui, il pourra vouloir sa liberté autant qu'il voudra, il restera "la plus belle conquête de l'homme"...

fendergirl":t5yqvx3v a dit:
Si maintenant l'équitation est considérée comme spéciste, peu importe quelle méthode est employée, alors ok, je suis spéciste, et ma conscience ne s'en portera pas mal...
Jpréfère être spéciste et rendre leurs conditions de vie et le traitement qu'ils reçoivent plus juste... Ca en vaut la peine. C'est tout ce que je peux rajouter sur le sujet...

Là je dis d'accord :)
 
V3nom":3cd8ptjq a dit:
fendergirl":3cd8ptjq a dit:
L'ouvrier français reste toujours prisonnier de la société dans laquelle il vit... Une prison dorée vaut beaucoup mieux qu'un cachot.
Je ne trouve pas qu'on emprisonne le cheval en le mettant dans un pré plus qu'on emprisonne un enfant en le forçant à s'adapter plus ou moins au monde dans lequel il vit quand on le met au monde...

Même s'il y a une forme d'emprisonnement mental, le libre arbitre suffit parfois à n'importe qui à s'émanciper de tout, les enfants les premiers d'ailleurs. (je suis un ex-ouvrier hein)
Le cheval lui, il pourra vouloir sa liberté autant qu'il voudra, il restera "la plus belle conquête de l'homme"...

Je voulais dire par là qu'on ne peut vivre sur terre qu'en se contraignant à certaines choses, comme le travail, qui nous permet de gagner de l'argent et de vivre... C'est simplement en cela que je disais que l'homme était prisonnier de son monde et obligé de s'adapter.

En fait je ne sais pas trop ce qu'est vraiment la liberté, et si la définition est la même pour les différentes espèces...J'ai l'impression qu'à l'état naturel, un cheval (non domestiqué dans ce cas là) pourrait être plus libre qu'un homme...
 
On en reviendrait à l'éternel débat sur la nature et la place de l'homme dedans: c'est quoi le naturel ? L'homme est-il "naturel" ? L'homme fait-il partie de la nature ? L'homme est-il extérieur à la nature ? Une maison est-elle naturelle ? Et une fourmilière ? etc... (car dans tout ce qu'on a pour habitude de considérer comme "non naturel", l'homme n'a pas inventé grand chose en réalité, pas même le concept de culture)

Les écologues eux-même ne sont pas d'accord là dessus, alors bon ^^
 
V3nom":383ssjuy a dit:
On en reviendrait à l'éternel débat sur la nature et la place de l'homme dedans: c'est quoi le naturel ? L'homme est-il "naturel" ? L'homme fait-il partie de la nature ? L'homme est-il extérieur à la nature ? Une maison est-elle naturelle ? Et une fourmilière ? etc... (car dans tout ce qu'on a pour habitude de considérer comme "non naturel", l'homme n'a pas inventé grand chose en réalité, pas même le concept de culture)

Les écologues eux-même ne sont pas d'accord là dessus, alors bon ^^

En effet, autant ne pas s'étendre pour rien sur le sujet...Ca ferait un bon sujet de philosophie stérile du coup ^^ Il y a déjà eu un sujet sur ce débat ? Quoi que s'il y a plus de 10 pages, je pense que je vais vite perdre ma motivation ^^
 
ça a été vite survolé dans le topic sur l'éventualité d'un monde végane. J'avais à peine plus étoffé mon propre propos qu'ici.

:)
 
fendergirl":bd8w1kwq a dit:
Si demain, je ne monte plus à cheval, concrètement, je n'irai même plus les voir

Mais pourquoi? Tu ne vois aucun intérêt à nouer une relation à pied? Il faut forcément grimper sur son dos pour être en relation avec le cheval? :mmm:

Tu réécris plus loin :
fendergirl":bd8w1kwq a dit:
Entre arrêter de faire du cheval et arrêter de les défendre, et continuer à en faire en continuant à rendre leur vie meilleure, mon choix est très vite fait.

Je ne comprends pas du tout ce point de vue. Tu ne t'occupes donc des chevaux que dans la mesure où ils t'offrent en échangent le plaisir de monter? Pas d'équitation = plus de visites, de soins, de caresses, de jeux?
Peut-être te faudrait-il apprendre à trouver du plaisir en étant à pied auprès des chevaux, et pas forcément dessus.

fendergirl":bd8w1kwq a dit:
Jpréfère être spéciste et rendre leurs conditions de vie et le traitement qu'ils reçoivent plus juste...
Mais tu peux oeuvrer à rendre leur conditions de vie meilleure sans passer par l'équitation!!! Par ex parcours un peu le forum des chevaux en vacances et tu pourras échanger avec des tas de gens qui ont opté pour cette démarche.
 
Bonjour Dahlia,
fendergirl":150kx73w a dit:
Si demain, je ne monte plus à cheval, concrètement, je n'irai même plus les voir
Je pense que Fendergirl veut dire par là que comme ce ne sont pas SES chevaux, que la personne/propriétaire lui fait confiance, si elle ne les sort plus elle ne pourra plus non plus s'occuper d'eux - mis à part le fait qu'actuellement elle n'ait pas envie d'arrêter de monter - car c'est un ensemble.
Venir traîner ses basketts dans le coin sans se rendre utile à la bonne marche du centre équestre serait peut-être mal venu...
C'est comme ça que je l'ai compris en tout cas mais je peux me tromper.
Ceci étant, comment serait perçue une aide ponctuelle si la personne ne les monte plus ?
Il peut y avoir beaucoup de raisons dont celles d'ordre médical (dos).
 
fendergirl":t0f52e8e a dit:
La plupart du temps, quand un cheval refuse de traverser un pont ou autre, c'est qu'il a peur de quelque chose... Je vais donc descendre pour passer à pied avec lui, qu'il voit qu'il n'y a pas de danger etc... Si je suis sur son dos et que je sans qu'il est tout prêt d'y arriver alors je l'encourage et en général cela marche... Si ça ne marche pas on va tout simplement passer par un autre endroit...
Forcer un cheval à traverser un pont alors qu'il en a peur est le meilleur moyen pour qu'il en garde un mauvais souvenir et que ça se passe tout aussi mal la fois suivante.

S'il veut aller à droite et moi à gauche et bien là aussi c'est pareil, je l'encourage à aller dans la direction initiale et lui plaçant la tête face à la direction souhaitée, en le laissant réfléchir et en attendant qu'il se décide pour y aller avec quelques pressions de jambe pour l'encourager.

Et quand il ne s'agit pas de peur mais juste d'envie, tu fais la différence comment ?
Ou alors si tu fais bien la différence, tu laisse ce choix à l'animal ?
Dans ce que tu nous expliques il semble que quoi qu'il arrive c'est toi qui décide: d'aller, de ne pas aller, d'aller de ce coté, de passer par un autre endroit. (même si tu te bases entre autre sur les attitudes du cheval)

Sinon c'est vrai que dans ce que dahlia ponte du doigt, j'y vois aussi comme une démarche très centrée sur la monte.
Est-ce qu'il y a maladresse de rédaction / erreur d'interprétation ?

Sinon j'avais raté ce mini post coincé entre 2 pavés xD

DarkCobalt":t0f52e8e a dit:
Je ne peux comprendre que le cheval soit "content" puisque'à la base il y a eu contrainte aussi douce ait elle été :(

PErso j'le comprends (sans que ça ne le justifie forcément) au même titre que mon image (un peu extrême) du prisonnier content de sortir 30 minutes dans une court clôturée si le reste du temps il est enfermé au violon pendant 1 mois.
Le cheval a de fortes chances d'être super joyeux (queue dressée entre autre) de sortir se dégourdir les jambes après sa nuit imposée dans son box, même s'il y a quelqu'un sur lui.
 
dahlia":2yuus9md a dit:
fendergirl":2yuus9md a dit:
Si demain, je ne monte plus à cheval, concrètement, je n'irai même plus les voir

Mais pourquoi? Tu ne vois aucun intérêt à nouer une relation à pied? Il faut forcément grimper sur son dos pour être en relation avec le cheval? :mmm:

Tu réécris plus loin :
fendergirl":2yuus9md a dit:
Entre arrêter de faire du cheval et arrêter de les défendre, et continuer à en faire en continuant à rendre leur vie meilleure, mon choix est très vite fait.

Je ne comprends pas du tout ce point de vue. Tu ne t'occupes donc des chevaux que dans la mesure où ils t'offrent en échangent le plaisir de monter? Pas d'équitation = plus de visites, de soins, de caresses, de jeux?
Peut-être te faudrait-il apprendre à trouver du plaisir en étant à pied auprès des chevaux, et pas forcément dessus.

fendergirl":2yuus9md a dit:
Jpréfère être spéciste et rendre leurs conditions de vie et le traitement qu'ils reçoivent plus juste...
Mais tu peux oeuvrer à rendre leur conditions de vie meilleure sans passer par l'équitation!!! Par ex parcours un peu le forum des chevaux en vacances et tu pourras échanger avec des tas de gens qui ont opté pour cette démarche.

J'ai l'occasion d'aller voir les chevaux en échange du fait que je les monte. C'est ça qu'il faut souligner. Si je ne monte pas, je n'irai plus les voir, car la personne qui les détiens d'y verra plus d'avantage pour elle.
Au contraire, je trouve beaucoup de plaisir à passer toute ma journée dans leur pré à leurs côtés...

Et peut être que je peux le faire sans passer par l'équitation, mais je risque de ne plus les cotoyer du tout vue la situation.
Après, je pense que si à la base, on ne sait pas ce qu'on éprouve sur le dos d'un cheval, on peut avoir un peu de mal à comprendre pourquoi ça nous plait autant... Après, il y a des gens à qui ça plait moins etc... Mais ça c'est plus une question de goût qu'autre chose.

V3nom":2yuus9md a dit:
fendergirl":2yuus9md a dit:
La plupart du temps, quand un cheval refuse de traverser un pont ou autre, c'est qu'il a peur de quelque chose... Je vais donc descendre pour passer à pied avec lui, qu'il voit qu'il n'y a pas de danger etc... Si je suis sur son dos et que je sans qu'il est tout prêt d'y arriver alors je l'encourage et en général cela marche... Si ça ne marche pas on va tout simplement passer par un autre endroit...
Forcer un cheval à traverser un pont alors qu'il en a peur est le meilleur moyen pour qu'il en garde un mauvais souvenir et que ça se passe tout aussi mal la fois suivante.

S'il veut aller à droite et moi à gauche et bien là aussi c'est pareil, je l'encourage à aller dans la direction initiale et lui plaçant la tête face à la direction souhaitée, en le laissant réfléchir et en attendant qu'il se décide pour y aller avec quelques pressions de jambe pour l'encourager.

Et quand il ne s'agit pas de peur mais juste d'envie, tu fais la différence comment ?
Ou alors si tu fais bien la différence, tu laisse ce choix à l'animal ?
Dans ce que tu nous expliques il semble que quoi qu'il arrive c'est toi qui décide: d'aller, de ne pas aller, d'aller de ce coté, de passer par un autre endroit. (même si tu te bases entre autre sur les attitudes du cheval)

Sinon c'est vrai que dans ce que dahlia ponte du doigt, j'y vois aussi comme une démarche très centrée sur la monte.
Est-ce qu'il y a maladresse de rédaction / erreur d'interprétation ?

Sinon j'avais raté ce mini post coincé entre 2 pavés xD

DarkCobalt":2yuus9md a dit:
Je ne peux comprendre que le cheval soit "content" puisque'à la base il y a eu contrainte aussi douce ait elle été :(

PErso j'le comprends (sans que ça ne le justifie forcément) au même titre que mon image (un peu extrême) du prisonnier content de sortir 30 minutes dans une court clôturée si le reste du temps il est enfermé au violon pendant 1 mois.
Le cheval a de fortes chances d'être super joyeux (queue dressée entre autre) de sortir se dégourdir les jambes après sa nuit imposée dans son box, même s'il y a quelqu'un sur lui.

Si le cheval a peur, il y a des signes clair de nervosité et son comportement change totalement. Il n'est pas calme du tout s'il a peur.
En effet, au final, je vais la plupart du temps là ou j'avais prévu d'aller à la base, pour la simple raison que je ne connais pour le moment pas tous les chemins, et que ce n'est pas moi qui décide également du chemin à prendre pour la balade, mais pour le propriétaire :) J'essaye de faire ce que je peux avec les possibilités que j'ai. Mais je refuse de ne plus monter à cheval et de les laisser tomber. Car c'est exactement ce que cela signifie dans cette situation précise...

Les chevaux peuvent trouver un plaisir à sortir également de leur pré qui, dans ce cas-là, ne s'apparente absolument pas à un box ou une prison... Ok, c'est pas la liberté, mais ça s'en rapproche fortement. Donc s'ils viennent vers nous quand on arrive, s'ils nous suivent au pré jusqu'à la sortie et qu'ils se laissent panser etc et qu'ils partent de leur pré au galop... J'ai du mal à me dire que c'est une contrainte pour le cheval...
 
fendergirl":28ala1r9 a dit:
Les chevaux peuvent trouver un plaisir à sortir également de leur pré qui, dans ce cas-là, ne s'apparente absolument pas à un box ou une prison... Ok, c'est pas la liberté, mais ça s'en rapproche fortement. Donc s'ils viennent vers nous quand on arrive, s'ils nous suivent au pré jusqu'à la sortie et qu'ils se laissent panser etc et qu'ils partent de leur pré au galop... J'ai du mal à me dire que c'est une contrainte pour le cheval...

Étant donné que le soigneur est surtout assimilé au repas et à la balade, ils risquent pas de l'associer à un tortionnaire à fuir. Normal qu'ils accourent au devant de toute personne approchant de l'enclos (surtout de la porte de l'enclos)
 
En fait, j'ai été cavalière pendant des années, donc je crois que je sais un peu ce que peut être le plaisir ressenti à cheval ;)
J'ai simplement changé de point de vue aujourd'hui, et ce grâce à mon cheval.

Quelle est la nature de ton arrangement avec les propriétaires finalement : aller travailler les chevaux, parce que les propriétaires n'ont pas le temps?

Effectivement ma situation est différente car il s'agit de mon cheval et qu'il est désormais en âge d'être qualifié de retraité (et du coup c'est socialement très bien accepté dans le milieu équestre que je ne le monte pas).

Quand tu évoques le plaisir du cheval qui galope vers toi quand tu arrives par ex, je me dis que c'est du à leurs conditions de vie, à la sélection des chevaux (la sélection de chevaux de sang, au fort tempérament, assez sanguins, un peu explosifs, énergiques, ce qui peut nous laisser penser qu'ils ont besoin de travailler pour se dépenser), au travail qu'on leur impose et qui du coup leur devient nécessaire (quand j'étais jeune :)P ) je faisais de la course à pied (un peu) et mon corps s'était habitué : quand je n'avais pas pu aller courir, je n'avais pas eu ma dose!) => d'où une sorte de conditionnement.

Ceci nous laisse à penser qu'ils ont besoin de travailler (un peu comme les vaches qui auraient besoin d'être traites? mais c'est à cause des interventions de l'homme...)

Qu'en penses-tu?
 
En tous cas je tiens à dire que si je m'exprime ici contre l'équitation, ce n'est pas pour faire le procès de fendergirl ;)
Après tout la forme d'équitation qu'elle pratique n'est pas pire qu'une autre (je pense notamment aux chevaux qui vivent en box, à l'usage de la cravache, etc). C'est contre le principe d'équitation en général: utiliser un cheval pour monter sur son dos, décider à sa place où il doit aller et quand...
J'ai fait de l'équitation aussi, j'adore la sensation merveilleuse d'être sur le dos d'un cheval au galop. Mais pour en arriver là, que de contraintes exercées sur lui: le faire marcher, le faire tourner là où on veut, l'empêcher de brouter ou de se rouler dans l'eau quand il en a envie... Même lui mettre la selle, les chevaux que j'ai montés détestaient cela. On peut surement trouver des moyens d'être plus "cool" avec eux, mais ça reste un rapport de domination avec un être qui n'a pas signé de contrat pour ça, et qui n'a finalement pas d'autre choix que se soumettre.
 
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