"No Kid : Quarante raisons de ne pas avoir d'enfant"

En quoi c'est sexiste de penser que les femmes doivent souffrir, ne doivent pas travailler et qu'un homme ne peut pas changer une couche ?! C'est sérieux comme question ??? :mmm:
 
elysiona":e7vdivlh a dit:
Sinon effectivement oui, pour moi "les couches et l'allaitement" c'est une histoire de bonnes femmes, à ce que je sache c'est pas encore les hommes qui sont enceintes, accouchent et allaitent...

T'as raison, c'est aussi pourquoi je ne m'emmerde jamais avec ces histoires de capotes et de contraception, après tout c'est pas moi qui vais tomber enceinte...
:facepalm:

Très franchement si j'étais amené à avoir un-e enfant j'assumerais volontiers les couches, le nourriture hors allaitement ou autres... la grossesse + l'allaitement c'est déjà monstrueux au niveau fatigue (j'imagine en tout cas) donc ça me paraît être la moindre des choses que de faire ça vis-à vis de la conjointe.

Ca n'est pas parce que "la nature" (beeeerk sale mot) a donné aux femmes l'entière charge physique au niveau de l'enfantement qu'on doit perpétuer ça sous prétexte que c'est "comme ça" ou "naturel" justement.
 
elysiona":xgrl3pvt a dit:
Je pense que quand on veut un enfant, on doit accepter tout ce qu'il y a autour, y compris la douleur liée à l'accouchement, l'allaitement naturel....
J'ai l'impression que sinon, ça fait un peu prendre son bébé pour un bien de consommation (comme acheter une poupée)...

Sinon effectivement oui, pour moi "les couches et l'allaitement" c'est une histoire de bonnes femmes, à ce que je sache c'est pas encore les hommes qui sont enceintes, accouchent et allaitent...

Douleur --> si on pousse le raisonnement, on peut aussi évoquer la mortalité en couche, naturellement élevée sans l'intervention de la médecine ? Il existe des moyens pour limiter la douleur, et sincèrement, je ne vois pas en quoi c'est une mauvaise chose. C'est un progrès au même titre que n'importe quel acte de chirurgie sous anesthésie, la prise en charge de la douleur et des effets secondaires des traitements lourds dans le cas de maladie grave, ect.

L'allaitement naturel --> on touche là à l'intime. Seule la femme concernée décide de ce qu'elle veut quand il s'agit de son corps. Une des grandes batailles de la lutte des femmes est la réappropriation de leurs corps.

Au vu de toutes les contraintes qui entourrent la grossesse puis la parentalité, je ne pense pas que la péridurale et l'allaitement au biberon change grand chose à la done. Au contraire, tu en fais un don de soi intégral du sacrifice de la par de la femme, et seulement de la femme

"histoires de bonnes femmes" --> jusqu'à preuve du contraire, il faut être deux pour concenvoir un enfant. Les pères peuvent et doivent s'investir eux aussi auprès de leurs bébés (biberon, couche, garde, etc)

Le travail des femmes --> là aussi, on touche à la liberté des femmes. Ce sont des choix individuels de caler enfant et carrière, tout comme celui de tout miser sur mère au foyer. Et encore, quand le choix existe, ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas. En outre, cela oblige la femme à dépendre matériellement de son compagnon, et les expose donc au risque de précarité au moindre accident de parcours.

A te lire, les femmes ne devraient pas avoir d'ambition de carrière ou même de jobs passionnants : c'est à la maison, à torcher les fesses de leurs mômes pendant que monsieur s'épanouit dans son taf. Et cela, on ajoute l'injonction divine des culs bénis : "tu enfanteras dans la douleur" ? Comment ne pas y voir une vision sexiste et archaïque ? :rolleyes:
 
Peut être peut on aussi accorder le bénéfice du doute. Je ne lis que cela :
Sinon effectivement oui, pour moi "les couches et l'allaitement" c'est une histoire de bonnes femmes, à ce que je sache c'est pas encore les hommes qui sont enceintes, accouchent et allaitent...
Sans avoir de chiffre sur moi, je pense que cette donnée est factuelle : Si on prend 100 couches changées, je pense que plus de la moitié sont changées par des femmes. Est ce que c'est acceptable, normal ou souhaitable, c'est une autre question pour laquelle Elysiona ne dit rien, elle n'a pas dit si elle trouvait ça bien ou non.
Donc peut être qu'il faudrait laisser le "bénéfice du doute".

Par contre quand Elysiona dit qu'on doit accepter la douleur de l'accouchement alors qu'on peut l'éviter sans aucun mal pour personne, quand Elysiona dit qu'on doit allaiter naturellement alors qu'on peut s'en passer sans aucun mal pour personne, là je pense qu'on doit laisser le choix aux gens, puisque cela n'a pas de conséquences négatives.
 
Ravelle":vi16asra a dit:
T'as raison, c'est aussi pourquoi je ne m'emmerde jamais avec ces histoires de capotes et de contraception, après tout c'est pas moi qui vais tomber enceinte...
:facepalm:
Bientôt, je suis sûre qu'on en trouvera pour nous pondre (c'est le cas de le dire hi hi) que c'est une vision progressiste des choses. On a déjà essayé de nous vendre que la manif pour tous était un mouvement populaire révolutionnaire :rolleyes:

EDIT : ouh, on est le 3 mars 2014, il est 1h24 et j'ai posté mon 2000e message sur ce forum. C'est bien un cupcake géant offert par la communauté la barre des 2000 messages, ou une révision complète avec reconditionnement offerte (quel meilleur moyen de se remettre sur pied qu'un massage en institut ? :whistle: ) pour tenir 2000 de plus peut-être ?
 
Fabicha":8pt62xk6 a dit:
EDIT : ouh, on est le 3 mars 2014, il est 1h24 et j'ai posté mon 2000e message sur ce forum. C'est bien un cupcake géant offert par la communauté la barre des 2000 messages, ou une révision complète avec reconditionnement offerte (quel meilleur moyen de se remettre sur pied qu'un massage en institut ? :whistle: ) pour tenir 2000 de plus peut-être ?
A 2000, je n'ai rien eu. Je me suis dis qu'à 5000, j'aurais quelque chose mais toujours rien :caillou:
 
kob27g":2gnxe9gs a dit:
Fabicha":2gnxe9gs a dit:
EDIT : ouh, on est le 3 mars 2014, il est 1h24 et j'ai posté mon 2000e message sur ce forum. C'est bien un cupcake géant offert par la communauté la barre des 2000 messages, ou une révision complète avec reconditionnement offerte (quel meilleur moyen de se remettre sur pied qu'un massage en institut ? :whistle: ) pour tenir 2000 de plus peut-être ?
A 2000, je n'ai rien eu. Je me suis dis qu'à 5000, j'aurais quelque chose mais toujours rien :caillou:
Ah les jeunes d'aujourd'hui, aucune reconnaissance 0:)
 
Fabicha":3mf0lj4v a dit:
Bientôt, je suis sûre qu'on en trouvera pour nous pondre (c'est le cas de le dire hi hi) que c'est une vision progressiste des choses. On a déjà essayé de nous vendre que la manif pour tous était un mouvement populaire révoluréactionnaire :rolleyes:

J'ai corrigé. Les réac ont toujours eu cette manie de confondre leur mouvement avec une révolution histoire de brouiller les cartes.
Faut pas s'y tromper, ce sont les collabos d'hier. Les bonnets rouge d'aujourd'hui, c'est la même merde.
 
Usagi.Chan: Je n'ai pas dit que les hommes ne pouvaient pas changer les couches, au contraire je suis entièrement pour le partage des tâches. En revanche, seule la femme peut accoucher et allaiter, et bien sûr le père peut et doit la soutenir...

Je n'ai pas dit que les femmes ne devaient pas travailler, mais je pense qu'elles ne le devraient pas le temps que leur enfant soit sevré.

Enfin je n'ai pas dit que les femmes devaient souffrir, mais j'ai un peu de mal avec tout cet assistanat autour de la maternité... je pense qu'il faudrait assumer un peu, sinon c'est trop facile de vouloir des enfants...

Brigande: concernant l'allaitement naturel, justement je n'arrive pas à comprendre pourquoi et comment on peut ne pas vouloir allaiter son enfant, à moins d'avoir des problèmes de santé, là je parle seulement du fait de ne pas vouloir: c'est quand même le truc de base quand on fait un enfant, le truc le plus naturel qui soit...

Pour ce que tu dis à la fin, je pense que oui les femmes devraient choisir entre maternité et carrière... tout du moins le temps que l'enfant est entièrement dépendant d'elle...

N1colas: pas trop d'accord quand tu dis "sans aucun mal pour personne", car il me semble que la péridurale n'est pas bon pour le bébé (produits chimiques...) et l'allaitement artificiel non plus, c'est reconnu que le bébé a une meilleure santé avec le lait de sa mère.
 
Chaque femme doit pouvoir faire ce qu'elle souhaite.
L'allaitement ne va pas de soi, c'est une contrainte forte qui pèse sur le corps de la femme, sur sa mobilité. Si elle se sent mieux à ne pas allaiter, il ne faut pas la forcer. De toute façon, il vaut mieux un biberon donné avec amour, soin et attention que l'allaitement forcé, culpabilisant et douloureux.

Je te rejoins sur le fait que pas mal de personnes font des enfants en pensant que c'est "automatique", que c'est que du bonheur et facile et simple, sans mesurer les responsabilités qui vont avec. Mais c'est justement un conte de fée de plus qu'on nous vend en mode consumériste comme tu le dis : "papa travaille pour entretenir la famille, maman s'occupe de bébé et tout le monde est heureux ; c'est presque marqué dans le contrat".
Donc ce qui est surprenant, c'est que tu smebles continuer à défendre ce modèle tout en étant consciente de ses limites. De nombreux choix sont permis qui permettent de fonder des foyers heureux et épanouis pour tout le monde (femme souhaitant travailler, homme souhaitant s'investir dans le pouponnage, péridurale, etc.), tu sembles soutenir une vision un peu conservatrice des choses.
Je dis bien semble, il y a peut-être juste un malentendu. par exemple, tu penses n'avoir jamais dit que les couches étaient des histoires de femme, alors qu'en fait, relis-toi, tu l'as bien écrit.
Sinon effectivement oui, pour moi "les couches et l'allaitement" c'est une histoire de bonnes femmes
Donc, il s'agit peut-être simplement de lapsus de ta part et de surinterprétation des autres parts. A toi de nous le dire.

D'une façon générale, les femmes enceintes sont surprotégées au plan médical et c'est bien dommage, mais on peut aussi comprendre qu'ayant grandit dans un tel environnement anxiogène, avec une culture du risque zéro etc., on suive le mouvement quand on se retrouve soi-même dans la situation. Mais ça n'a rien à voir avec le fait de ne pas vouloir sacrifier sa carrière professionnelle ou de se faciliter l'accouchement.
Le corps d'une femme lui appartient, bébé ou non. Elle doit pouvoir en disposer comme bon lui semble sans être culpabilisée ou jugée socialement.
 
elysiona":1lng824m a dit:
Enfin je n'ai pas dit que les femmes devaient souffrir, mais j'ai un peu de mal avec tout cet assistanat autour de la maternité... je pense qu'il faudrait assumer un peu, sinon c'est trop facile de vouloir des enfants...

Assumer quoi au juste ? Une vieille malédiction biblique ?

Tu semble complètement à l'ouest sur la réalité de la mainmise médicale autour de la maternité. Prendre les choses en main oui, les sages-femmes et les futures mères ne emandent pas mieux. Tu as entendu parler des revendications des sages-femmes en ce moment ? Que les femmes soient actrices de leurs accouchements, qu'elles soient accompagnées humainement, qu'elles puissent faire des choix éclairés, qu'on laisse la médicalisation de côté quand elle n'est pas nécessaire, bannir les vieux protocoles inutiles, qu'il soit de nouveau possible d'accoucher à domicile (en ce moment les sages-femmes ne peuvent plus le faire à cause des assurances trop chères), ouvrir des maisons de naissances, bref, offrir un accompagnement respectueux de la mère et de l'enfant.

Dans la réalité, quand tu arrive à l'hôpital pour accoucher, on te laisse sur le dos attachée au lit avec des perfusions et des capteurs, on t'injecte des produits qui rendent les contractions insupportables, d'autant plus en étant sur le dos car c'est la pire position possible dans cet état et on te force presque la main pour prendre la péridurale, parce que les soignants sont débordés et qu'il est plus simple pour eux d'administrer une péri, parce qu'ils ne peuvent pas se dédoubler et rester des heures auprès d'une femme pour la rassurer et l'encourager.

Et je te parle même pas de l'allaitement qui est souvent mal accompagné et devient parfois un calvaire.

Et ça c'est quand tout va bien, je n'ose même pas te parler des grossesse pathologiques, celles où il faut une équipe entière pour superviser la grossesse sinon on perd la mère ou l'enfant ou les deux, ni des complications en cours de travail, comme une hémorragie ou le coeur de bébé qui s'arrête à chaque contraction.

Alors assumer quoi ? D'être forcée d'accoucher sur le dos et les pieds dans les étriers ? D'être laissée seule avec des douleurs insupportables ? D'être malade mais de souffrir quand même parce qu'il faut assumer ? Au nom de quoi déjà ? ah oui, la facilité d'avoir un enfant...Facilité...Comme si c'était facile de vivre une grossesse, d'accoucher dans un climat anxiogène, d'être vue comme utérus sur pattes pendant 9 mois puis plus rien ensuite, y en a plus que pour le bébé, on laisse la maman de côté, peu importe qu'elle ai été charcutée et traitée comme de la m**** dans le moment le plus important de sa vie, peu importe le baby-blues et les dépressions du post-partum, c'est tabou on en parle pas, en tant que mère on est censée vivre sur un petit nuage rose avec des oiseaux qui font cuicui dans le ciel matinal. La pression médicale et sociale est très forte, d'autant plus forte qu'une femme enceinte est très vulnérable. Et cest pas avec des télé poubelles comme baby-boom qu'on va faire évoluer les mentalités.

Moi j'ai de la chance, je n'ai pas accouché en France, ma mère, mes copines, mes cousines ont connu et connaissent toujours cette boucherie (même s'il y a des supers hôpitaux chez vous). J'ai trois enfants et je les ai mis au monde en "assumant" la douleur parce que c'était mon choix et qu'on m'a permis de prendre les rênes. Mais j'aurais pu choisir d'avoir une péridurale, ce que j'ai fait pour ma fille d'ailleurs, et je n'aurais pas été plus chochotte ou moins méritante. Trois enfants et deux dépressions du post-partum pendant lesquelles j'aurais tout donné pour confier mes bébés à quelqu'un et sortir prendre l'air, pour les laisser à une nounou et aller travailler, voir autre chose que des couches sales et entendre autre chose que des hurlements 10h/jour. Alors qu'on ne vienne pas me parler de facilité, s'il vous plait.

Chaque femme a le droit de vivre sa maternité comme elle l'entend, et si elle se sent mieux en allant travailler et en ne passant que quelques heures super agréables avec son bébé, elle est une aussi bonne maman que celle qui préfère rester chez elle. Et là je dis préfère mais souvent c'est pas un choix. Parce que c'est la crise.

Il existe des dizaines de bonnes raisons de ne pas avoir d'enfants, et même si j'en ai trois merveilleux qui me comblent de bonheur, je suis tout à fait prête à monter au créneau pour des gens qui n'en veulent pas, comme ma petite soeur que je passe mon temps à défendre auprès de nos parents qui lui foutent la pression pour se trouver un copain et fonder une famille.

Mais avec toutes les bonnes raison qui existent et qui conduisent à un choix PERSONEL, a t-on vraiment besoin de juger et de dénigrer les parents ? Au fond c'est ça qui m'embête chez certains no-kids, a court d'arguments ils tapent sur les autres, sur les mauvais exemples parentaux qu'ils voient dans leur entourage sans considérer la complexité de la situation.
 
Pour ma part, d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours voulu un ou des enfants. Et c'est toujours le cas aujourd'hui. Pourquoi, je n'en sais rien. J'ai l'impression qu'il est plus facile de dire pourquoi on ne veut pas d'enfant que pourquoi on en veut.

Et pourtant c'est pas faute de ne pas avoir eu de réel schéma familiale, mes parents se sont séparés peu de temps avant ma naissance. Et ne se voyait pratiquement pas. Même quand un des deux allait me déposer chez l'autre, c'est à peine s'ils se disaient bonjour. J'ai donc été élevé par mes grands-parents, puisque mon père travaillait toute la journée, et ma mère, n'en parlons même pas. Entre ma soeur qui était un vrai problème et ses différents jules, moins de temps pour moi. Peut-être est-ce là, une des raisons pour lesquelles je veux des enfants. Je veux offrir à mon enfant le schéma familiale et l'amour que je n'ai jamais eu...

Par contre, mon homme lui n'en veut pas du tout, pour les différentes raisons citées au dessus. Le monde qui tourne à rien, le fait qu'on ne sait pas ce qui va se passer demain, risque de guerre civile, chute de notre société de consommation. Et je pense surtout que le divorce de ses parents l'a beaucoup "traumatisé". Sans compter que de son côté, il ne subit aucune pression, au contraire, ses parents et sa grand-mère l'encourage à ne pas avoir d'enfant.

De plus, il est policier et quand il voit tous les problèmes que les gosses apportent à leurs parents, il n'en veut pas. Comme vous, il pense que pour avoir des enfants, il faut s'en occuper. C'est à dire, éviter de le fourger à gauche à droite et d'assumer entièrement l'éducation de son enfant. Je suis d'accord avec lui et je ne dirai pas non à être mère au foyer. Mais à l'heure actuelle, vivre avec un seul salaire devient compliqué. Mais je serai prête à faire tous les sacrifices pour m'occuper de mon enfant si j'en ai un jour.

De mon côté, c'est différent, mon père lui est très gâteau et ne souhaite qu'une chose, me voir enceinte. Pour lui, avoir un enfant, c'est l'accomplissement de l'amour et il n'y a rien de plus beau qu'une femme enceinte. A mon avis, ça doit être à cause de lui que j'ai envie d'avoir des enfants! :p

Même si je souhaite avoir un enfant, je préfère tout de même attendre. Je n'ai que 22 ans et je n'ai un emploi fixe que depuis quelques mois. De plus, je n'habite pas encore avec mon compagnon. Je voudrais attendre d'être complètement stable pour penser réellement au fait d'avoir des enfants ou non.

Mais je sais que si d'ici quelques années, mon compagnon refuse toujours a avoir des enfants je pourrais être capable de le quitter. Pour moi il s'agit d'une condition importante de ma vie.

J'ai toujours voulu un ou des enfant(s) et je ne me vois absolument pas ne pas en avoir. Même si je trouve que toutes les raisons pour ne pas en faire sont bonnes.
 
Ça me gêne un peu cette expression "fourguer".

Je suis assistante maternelle et on ne me "refourgue" pas les enfants. D'ailleurs je ne les éduque pas, je ne remplace pas les parents, c'est pas mon job. Mon travail c'est de les éveiller et de les socialiser en douceur pour les préparer à l'entrée à l'école, c'est prendre soin d'un bébé en lui offrant toute la sécurité et l'affection dont il a besoin, mais je n'éduque pas et je ne prend pas cette responsabilité qui incombe en premiers aux parents. Je suis là pour les soutenir dans leurs choix de vie, pour que l'enfant ai une continuité éducative et affective, mais c'est tout.

L'enfant n'est pas un paquet qu'on laisse sur le pas de la porte et dont on se fiche. D'ailleurs les parents avec qui je travaille sont souvent chiants, c'est normal, ils veulent s'assurer que je fasse tout bien comme il faut pour que leur enfant se sente bien, preuve que leur enfant à une très grande importance à leur yeux 0:)

Par ailleurs je ne sais pas si certains d'entre vous ont connaissance de ce proveerbe Africain : "il faut tout un village pour élever un enfant". Et il est très juste, on ne peut pas élever son enfant en cercle familial fermé, il faut du monde pour soutenir les mères et les pères, sinon on vire à l'épuisement, il faut des espaces de liberté ou un proche (une nounou, un grand-père...) peut prendre le relais, ne serait-ce que pour permettre aux parents de reprendre des forces après des nuits entières sans sommeil. Perso, si je n'avais pas ma belle-mère pour garder mes enfants un week end par mois, et ma collègue qui les garde deux fois par semaine, je serais six pieds sous terre à l'heure qu'il est.
 
Erulelya, ce que mon copain veut dire par là, c'est qu'il estime que quand on fait un enfant on doit en être responsable. C'est à dire, ne pas le placer tout le temps à gauche à droite, que ce soit chez une assistante maternelle ou de la famille. Il pense surtout que les parents ne sont plus maintenant les maitres de l'éducation des enfants. Pour lui, on peut faire tout bien comme il faut mais l'enfant peut mal tourné (pour un flic ce serait le comble!). Et il n'a pas envie de parier là dessus.

Moi je suis persuadée qu'on sera de bon parents, surtout lui. :)

J'ai moi même été chez une assistante maternelle quand j'étais petite et je n'en suis pas traumatisée pour autant! Que du contraire. C'était une femme très gentille et j'adorais aller là bas. C'est d'ailleurs là que j'ai commencé à faire mes 1ers pas. Il y avait toujours de la vie chez elle et j'adorais ses 2 petits chiens!
 
Placer et responsabilité ce n'est pas incompatible. Je ne veux pas juger ton copain, mais je pense qu'il pèche par exès de perfectionisme^^ Avoir un enfant et le faire grandir c'est accepter qu'il ne sera jamais conforme à l'image fantasmée qu'on projette pour lui. Si on est pas prêt à accepter de faire ce deuil de l'enfant "parfait" on sera un parent malheureux toute sa vie, donc oui, il est dans ce cas très sage de refuser d'en avoir.
 
Allaiter ça veut dire "nourrir avec du lait".
On peut allaiter au sein ou on peut allaiter avec un biberon.

Donc oui, un papa peut allaiter, une tata peut allaiter, papi et mamie peuvent allaiter, le ou la nounou peuvent allaiter, etc. Y compris avec du lait maternel. :zen:
 
C'est vrai qu'on n'est pas obligé d'allaiter ni "d'accoucher dans la douleur". J'essaye de ne jamais juger des parents sur ce terrain là et je ne fais jamais de remarques. Surtout que n'étant pas mère moi-même, je ne peux pas dire que je ferai mieu et j'aime assez la diversité des éducations qu'il existe, ça peut être une vrai richesse pour la société à condition d'accepter ces différences.

Cependant, je m'interroge pas mal sur la notion de choix. Je suis totalement opposé à ce qu'on oblige une femme à allaiter ou à prendre un congé parental, et je ne changerai jamais d'avis (franchement une société paternaliste je ne tente pas du tout, déjà je trouve qu'on France on l'est beaucoup trop). Je suis féministe (enfin peut-être qu'anti-sexisme sera moins connoté négativement) mais à force d'entendre "je fais ce que je veux de mon corps" doublé d'un discours individualiste ambiant, j'ai l'impression qu'on oublie quelques évidences:

-faire un enfant (surtout aujourd'hui dans las pays dits "développés") c'est un choix pas une obligation
-que nos choix conportent tous une part de responsabilité (sur un forum végé je ne pense pas avoir besoin d'approfondir ce point)

Pour prendre un exemple, c'est comme si votre voisin voulait un chien mais qu'il refuse:
-de le sortir au moins 2 fois par jour car ça le fait suer puis l'hiver il fait froid
-d'aménager ses vacances pour le prendre en compte parce-qu'il veut partir comme il le souhaite
-de tenir compte du fait que les chiens ont besoins d'espace de soins parce-que ça coûte trop cher, ça prend trop de temps...
Autant ne pas prendre de chien si ne on en peut/veut pas assumer les sacrifices que cela comporte.

Je ne dis pas que refuser d'allaiter équivaut à ne pas sortir son chien, hein. ;)
En fait c'est plus une réflexion générale sur l'éducation donné aux enfants, qui conserne tous les parents pas seulement les mères. Comment répondre aux besoins immences des petis et tout-petis? Personnellement, je crois qu'une présence parentale régulière et importante est ce qu'il y a de mieu pour un enfant. Je ne me voit pas en faire un si je sais qu'il va passer 30h/semaine à la crèche ou chez une ass mat et que s'il va à l'école il va goûter à la joie du périsco. Simplement parce-que "partir tôt à l'école, passer la journée dans le boucan, revenir le soir (pas avant 18H30) fatigué, avoir à peine le temps de faire ces devoirs, prendre une douche, manger puis bisous, au lit pendant toute la semaine" c'est l'enfance que j'ai eu et j'aimerai autant que possible éviter ça pour mes enfants. Je voudrais qu'ils aient le temps de rêvasser, de jouer, de parler, de lire, de pratiquer une activité. J'ai adoré ma nourrice mais j'ai quand même le sentiment d'avoir passé trop peu de temps avec mes parents. Puis un enfant s'éduque à tout moment, on ne peut pas dire que l'ass mat ou l'école n'éduque pas: si l'enfant fait une bêtise l'adulte, et les enfants autours, vont réagir. Rien que cette réaction est le départ de l'éducation.

Chacun doit trouver ce qu'il pense être le mieu pour son enfant, puis faire avec les aléas de la vie. Seulement le "chacun fait ce qu'il veut" est pour moi un peu trop simpliste.
 
erulelya: Tu me parles de l'accouchement en hôpital, et moi je ne suis pas trop pour cette façon d'accoucher, je pense qu'il est mieux d'accoucher chez soi, encadrée par une sage-femme... En fait je suis pour que les choses se passent le plus naturellement possible, donc forcément avec un accouchement non médicalisé, un allaitement naturel... Après je ne dis pas qu'il faut rejeter la médecine en cas de complications.

Donc je pense que, si on ne se sent pas capable d'assumer la douleur, les contraintes, et les risques liés au fait d'avoir un enfant, ba on n'en fait pas... Ceci est le fond de ma pensée, et c'est pour cette raison que je n'en veux pas moi-même. Il y a plus d'inconvénients que d'avantages. Sans oublier le contexte général dans lequel nous vivons.

Tu as l'air très remonté sur les méthodes actuelles pratiquées en hôpital et je te comprends parfaitement, pour avoir lu divers témoignages sur la question... Je vois aussi que tu as trois enfants, tu sais donc de quoi tu parles! Ma mère aussi a décidé d'accoucher sans péridurale pour avoir le contrôle de son accouchement et pouvoir le vivre pleinement. Ce que je dénonce ce sont les personnes qui veulent des enfants mais sont partisanes du moindre effort, donc qui prennent d'office la péridurale, ne veulent pas pousser -limite-, puis après confient leur gosse à des nourrices... en gros la caricature, mais bon je suis sûre que c'est très fréquent.

"si elle se sent mieux en allant travailler et en ne passant que quelques heures super agréables avec son bébé, elle est une aussi bonne maman que celle qui préfère rester chez elle" et le bébé lui il est pas triste d'être avec sa maman que quelques heures? Si c'est pour que la mère ne pense qu'à son bien-être, qu'elle ne fasse pas d'enfant dans ce cas, car avoir un enfant c'est aussi accepter les concessions, non?

Après pour revenir à ce que j'ai dit "les couches c'est une histoire de bonnes femmes"... j'aurais dû nuancer en disant que je pense que avoir un bébé c'est surtout la mère qui est impliquée dans cette expérience, puisque c'est elle qui le porte, accouche et l'allaite... donc elle est quand même beaucoup plus liée (physiquement déjà) à son enfant que l'homme, qu'elle le veuille ou non... Mais n'empêche que celui-ci doit bien sûr prendre pleinement part de cette expérience, dans l'idéal.

erulelya: je ne sais pas trop si le proverbe africain tient dans notre société, car quand c'est tout un village qui éduque un enfant, les parents sont toujours là, à proximité... Il n'y a pas de rupture... C'est comme une grande famille qui prend soin de lui... Actuellement, certains parents se débarassent à tout va de leurs enfants: ils ne sont avec lui que quelques heures par semaine. Quand il grandit, il passe une grande partie de son temps à l'école, qui se charge de son éducation... Les parents ont tendance à trop se reposer sur l'école, je l'ai bien vu au cours de mes stages. Ils sont comme je l'ai déja dit partisans du moindre effort, c'est pas à eux de fournir le boulot... Voilà ce que résume un peu le terme "refourger"...

Pour terminer, Fabicha et Eythora, vous dîtes que l'allaitement ne doit pas être imposé, mais j'ai vraiment du mal à comprendre votre point de vue. Je ne suis pas experte en allaitement, je ne sais pas ce que cela implique, mais pour moi ça me semble tellement naturel et évident, en tant que mammifère, de nourrir son enfant au sein... J'ai envie de dire, avez-vous déja vu une vache donner un biberon à son veau? Je ne sais pas si la comparaison est bonne mais bon, moi je le vois comme ça, pour l'instant (tant qu'on m'aura pas expliqué)...
 
elysiona":2j5me1kk a dit:
Pour terminer, Fabicha et Eythora, vous dîtes que l'allaitement ne doit pas être imposé, mais j'ai vraiment du mal à comprendre votre point de vue. Je ne suis pas experte en allaitement, je ne sais pas ce que cela implique, mais pour moi ça me semble tellement naturel et évident, en tant que mammifère, de nourrir son enfant au sein... J'ai envie de dire, avez-vous déja vu une vache donner un biberon à son veau? Je ne sais pas si la comparaison est bonne mais bon, moi je le vois comme ça, pour l'instant (tant qu'on m'aura pas expliqué)...
Question absurde, réponse absurde ;) T'as déjà vu une vache utiliser un contraceptif (d'elle-même) ?
Ou une vache mettre des vêtements ?
 
Retour
Haut