Noêl en famille, youpii... ou pas

Fahn":1k13lgzs a dit:
Ma cousine de 9 ans racontait à table qu'elle avait vu qu'en Chine, on mangeait du chien, et que c'était dégoûtant... tout en mangeant son rôti de veau.
Je lui fais remarquer que ça n'est pas plus dégoûtant et méchant de tuer et manger du chien que du veau, et là, elle me sort "Le veau, il sert à rien"...
J'ai pas pu m'empêcher que, du haut de ses 9 ans, elle non plus ne servait pas à grand chose, et que c'était pas pour autant qu'on la tuait et qu'on la servait à table.
Pauvre bichette, elle n'a plus mangé sa viande.

Wawhou j'aurais dit ça je pense que ma mère et tout les autres aurait hurlé à la méchanceté des végétariens 0:)
 
On était en bout de table :whistle:
N'empêche, j'avais tout de même raison, en quoi M., petite fille de 9 ans, qui va à l'école et change d'amoureux toutes les semaines, a plus d'importance et plus d'utilité sur la Terre qu'un petit veau innocent?
Apparemment, elle n'en a pas parlé, sinon j'aurais eu ma tante au téléphone depuis longtemps :red:
 
ben moi je voulais acheter le faux gras sur un monde vegan pour faire la mauvaise surprise si j'étais invitée, puis j'ai eu la flemme et finalement c'est moi qui est eu des invités qui n'ont pas respectés l'interdiction de viande chez moi. j'étais obligées de les recevoir et je leur avais fait de la daube au seitan pour compenser, çà les a fait rire et ils ont emmené du foi gras, des crevetes et du fromage.
 
melu":2ve07jo7 a dit:
ben moi je voulais acheter le faux gras sur un monde vegan pour faire la mauvaise surprise si j'étais invitée, puis j'ai eu la flemme et finalement c'est moi qui est eu des invités qui n'ont pas respectés l'interdiction de viande chez moi. j'étais obligées de les recevoir et je leur avais fait de la daube au seitan pour compenser, çà les a fait rire et ils ont emmené du foi gras, des crevetes et du fromage.

horrible :confus:
 
@ melu : Tu n'as pas eu l'irrépressible envie de les virer de chez toi à coups de pied au culs en leur balançant leurs crevettes en pleine tronche?!

Non mais sérieusement, ces omnis sont effarant! Tiens pour le nouvel an, on est "obligé" de le manger au restau parce que mes potes n'envisagent pas de se passer de foie gras/saumon pour l'occasion... et qu'à l'appart c'est végé, normal!!!
 
Pour ceux qui l'ont fait évidemment...

Personnellement, c'était mon premier repas de réveillon en tant que végétalienne. Et je l'ai moyennement bien vécu...

Alors, pas de soucis, avec mon conjoint, on avait prévenu nos familles bien en avance, qu'on ferait notre repas à nous à côté, pour que ça soit végétalien. Ma maman, très gentiment, avait proposé de faire elle-même notre repas vgl, et avait même pris l'initiative de nous acheter du faux-gras, et des petites tartinades (elle a d'ailleurs été la seule à respecter nos convictions jusqu'au bout, merci à elle, même si elle ne lit pas ce forum). Enfin bref, jusque là très bien.

Mais à la fin de la soirée, bilan mitigé. Enfin pas mitigé, déçu carrément. Tout le monde a "respecté" notre végétalisme (d'après ce qu'ils disent), mais je mets entre guillemets, car leur apparent respect s'accompagne de petites remarques incessantes :
"oui enfin moi quand même, j'aime bien une BONNE viande !",
"enfin si on est contre le foie-gras, je ne vois pas l'intérêt de manger du faux-gras, on n'en mange pas, et c'est tout",
"tu sais, tu devrais manger du poisson quand même, dedans il y a des choses qu'on ne trouve pas dans les légumes",
"et t'auras pas faim quand même après tes légumes ?"...
Et je vous passe les moues dégoutées quand ils goûtent les tartinades nous étant réservées, ou les justifications qu'on doit toujours fournir sur notre mode alimentaire, et les têtes peu convaincues, voire insultantes de nos interlocuteurs après notre exposé justifiant...

Et là très sérieusement, j'en ai ras le bol, je pense que je peux même dire que je suis blessée, et j'en ai marre.
Jusqu'à présent, j'ai toujours été très ouverte, comprenant que des gens n'ayant pas été sensibilisés à d'autres modes alimentaires ou trop formatés, aient des difficultés à comprendre cette autre façon de s'alimenter. Je souriais même poliment face aux petites blagounettes typiques des omni envers les vg.
Mais là j'en ai raaaaas le bol de toujours sourire, de toujours me justifier, et de toujours être compréhensive.

Je ne suis pas constamment en train de faire des remarques à mon entourage quand ils mangent des quantités astronomiques de fromage et s'étonnent ensuite d'avoir deux ou trois articulations bouffées par l'arthrose à 60 ans en plus du cholestérol, quand ils causent une énorme souffrance au vivant en mangeant des animaux pour leurs fêtes, qu'ils mangent trop salé, qu'ils ne font pas attention à leur apport en vitamines, ou au mal qu'ils font à leur corps tout simplement.

je mange bien plus sainement, suis en meilleure santé, je respecte la Vie, je respecte la planète et fais attention à mon corps, mais ça reste à moi de constamment me justifier, me subir les blagues et l'irrespect.

Enfin voilà, moi, j'ai mal vécu mon repas de famille.

Et vous, c'était comment ?
 
melu":27x63aek a dit:
ben moi je voulais acheter le faux gras sur un monde vegan pour faire la mauvaise surprise si j'étais invitée, puis j'ai eu la flemme et finalement c'est moi qui est eu des invités qui n'ont pas respectés l'interdiction de viande chez moi. j'étais obligées de les recevoir et je leur avais fait de la daube au seitan pour compenser, çà les a fait rire et ils ont emmené du foi gras, des crevetes et du fromage.
Ils ne seraient pas rentré chez moi et auraient bien eu l'air con sans endroit ou manger tout ca :whistle:
 
on a passé notre premier noel végétarien tranquille, chez nous avec ma mère, mon frère et ma soeur. ils ont adoré le tartex champagne-truffes, mon seitan était pas terrible mais on a bien rigolé ! je craignais un peu que ma soeur ramène du foie gras mais non, elle s'est abstenue :D
on avait choisi de ne pas aller chez ma belle famille et on a bien fait !
ils ont parlé de nous une bonne partie de la soirée ...
pour résumer : je manipule mon homme, on mets nos enfants en danger, le soja c'est mauvais pour la santé et j'en passe ...
Petit beau-frère a pas supporté toutes ces critiques longtemps et a pris notre défense.
Du coup, grosse enguelade bref, c'était la fête ...
on va commencer la nouvelle année fachés, perso je m'en fous mais ça m'embête pour mon homme :confus:
 
eulalie":1tg4djsz a dit:
le soja c'est mauvais pour la santé et j'en passe ...
Par contre bouffer de la viande tous les jours et manger 3 produits laitiers tous les jours, ça ne fait pas de mal... :rolleyes:

"Noël belle famille" chiant à souhait pour nous. On a eu droit à des haricots vert cuit sans les lardons, préparés soi-disant spécialement pour nous mais car il y a un "mais"... les lardons ont été rajoutés ensuite dans le plat ! Résultat j'ai pas mangé de haricots vert.
Les champignons en sauce, idem, il y avait du chorizo dedans, bien sûr cela n'a pas été précisé... :confus:
J'ai comme l'impression qu'on se fout de notre gueule !!! :anger:

Ensuite sans engager la conversation sur le végétalisme, on s'est fait littéralement attaqué la dessus mais le plus chiant c'est qu'ils ne vous laisse même pas le temps de répondre en vous coupant la parole à chaque fois et en n'écoutant rien. :confus:

On a quand même eu droit à tous les clichés les plus subtils que les omnis affectionnent particulièrement, entre autres le très célèbre "Homme préhistorique" ce qui m'a bien fait marrer quand même... 0:) :genoux:

Je sens que la prochaine fois je vais leur couper l'herbe sous le pied en répondant ceci s'il me coupe la parole : "Si vous n'écoutez pas ce que je vous dis, pour avoir une conversation sensée, ça ne sert à rien qu'on discute du sujet ensemble. Alors parlons cul, racontons-nous des blagues mais changeons de sujet."
Et s'ils ne veulent pas changer de sujet je sourirais et je rigolerais ouvertement à chaque argument débile qu'ils me sortiront. :p
 
Je partage un texte que j'ai trouver vraiment bien.


Les aventures végétales de Ninon La Fée (sur facebook)

‎"Les vivants autour de la table et les morts posés au milieu....
....
Et moi, je me mets où ?

Moi qui n’ai ni plumes, ni fourrure, ni écailles, je suis par ma figure de la race des saigneurs. Comme je voulais leur plaire, qu’ils m’acceptent parmi eux, j’ai fait mine de croire la fable des deux moitiés.

Je savais tout comme eux savourer le goût du meurtre et rire grassement des cadavres exquis. Mais c’est trop cher payer ma place parmi les leurs.J’aimerais encore qu’ils m’aiment et pouvoir les aimer, mais je vois trop clairement qu’ils écrasent de sang froid ceux de l’autre moitié, qui sont aussi les miens.

Plus jamais je ne serai du côté des bourreaux. Le jour du grand festin, s’il n’y a que deux camps, je choisis l’autre côté.

Éventrez-moi vivante comme les autres esturgeonnes.
Explosez-moi le foie comme aux autres canards.
Arrachez mes testicules comme aux autres chapons.
Ecartelez-moi comme les autres grenouilles.
Ébouillantez-moi comme les autres homards.
Que vos dents souriantes mettent ma chair en lambeaux comme celle des autres dindes, veaux, chevreuils et saumons."

Estiva Reus
 
Super texte Yola, j'adore... merci d'avoir partagé ta trouvaille :)

Ah les joies des fêtes de fin d'année... allez, c'est bientôt fini!!!! (reste nouvel an, mais là sûr je reste terrée chez moi, au moins pour le repas ^^)
Cette année ça allait, ya eu pire, quand même quelques moments tendus mais bon..

Premier repas dans ma famille, ma mère qui avait tout prévu en végétalien (trop bien, trop bon, tout fait maison en plus, et original en plus : petits fours aux artichauts, feuilletés à la choucroute, cake olive-curcuma, et j'en passe), j'arrive et ma grand mère qui me dit "ah non, j'en ai assez de manger tes trucs végétariens tous les ans" et ramène sa charcuterie (bah oui, ça fera du bien à ton cholestérol hein)... Ok, très bien, sauf que bon, on ne l'a jamais forcée à manger végé, et une fois par an ça me paraît pas insurmontable (surtout pas quand c'est aussi bon!) mais apparemment si... Faut aussi dire, pour sa "défense", que c'est quelqu'un de très casanier, qu'elle ne goûte généralement pas les plats qu'elle ne connaît pas, qu'elle a ses habitudes, etc.
Bref, elle n'a rien voulu goûter, sauf au dessert, où elle a pas pu résister à ma bûche choco-pain d'épices... mouhahaha... ^^

Puis les jours suivants dans la famille de mon amoureux, toujours la bûche et les petits gateaux qui ont eu un franc succès, mais on a aussi fait quelques expériences culinaires pour le moins étranges, genre rôti de seitan avec le seitan trop cuit qui s'est transformé en caoutchouc xD C'était très bizarre mais une fois l'étonnement passé, pas mauvais du tout en bouche! Mais évidemment ça n'a pas aidé à valoriser notre cuisine... Et la mère de mon chéri qui y allait de ses commentaires "ohlala ça se coupe pas ce truc... ça a l'air bizarre... etc etc...", qui ensuite se vante de ses poires au chocolat au dessert - huuum on va dire que c'est pas trop le même niveau de difficulté quand même XD

Je crois qu'au final ils étaient assez compréhensifs, voire empathiques à mes idées, mais bon toujours ces sempiternels "la viande c'est trop bon, je pourrai jamais m'en passer", "huum tu sais pas ce que tu rates", "pas de noel sans foie gras", ... qui me ramènent à l'amère réalité : un gouffre infini nous sépare mentalement xD
Une fois qu'on s'est sensibilisé aux thèmes de la souffrance animale et de l'exploitation du vivant, dur de rester sur des arguments gustatifs... ça me paraît tellement bas, tellement petit, négligeable, par rapport à la cause qu'on défend... méprisable oserais-je dire...? ^^
 
Yola":1bfgt29w a dit:
Je partage un texte que j'ai trouver vraiment bien.


Les aventures végétales de Ninon La Fée (sur facebook)

‎"Les vivants autour de la table et les morts posés au milieu....
....
Et moi, je me mets où ?

Moi qui n’ai ni plumes, ni fourrure, ni écailles, je suis par ma figure de la race des saigneurs. Comme je voulais leur plaire, qu’ils m’acceptent parmi eux, j’ai fait mine de croire la fable des deux moitiés.

Je savais tout comme eux savourer le goût du meurtre et rire grassement des cadavres exquis. Mais c’est trop cher payer ma place parmi les leurs.J’aimerais encore qu’ils m’aiment et pouvoir les aimer, mais je vois trop clairement qu’ils écrasent de sang froid ceux de l’autre moitié, qui sont aussi les miens.

Plus jamais je ne serai du côté des bourreaux. Le jour du grand festin, s’il n’y a que deux camps, je choisis l’autre côté.

Éventrez-moi vivante comme les autres esturgeonnes.
Explosez-moi le foie comme aux autres canards.
Arrachez mes testicules comme aux autres chapons.
Ecartelez-moi comme les autres grenouilles.
Ébouillantez-moi comme les autres homards.
Que vos dents souriantes mettent ma chair en lambeaux comme celle des autres dindes, veaux, chevreuils et saumons."

Estiva Reus

Ah, Estiva Reus... une des rédactrices des premières heures des Cahiers Antispécistes. (Je n'ai pas encore tout lu les Cahiers. Seuls les dix premiers et six derniers. Mais en tout cas, elle les a rejoints au bout de 4 ou 5 numéros.)
Je ne sais toujours pas si c'est un pseudo ou son vrai nom, mais j'aimerais bien en savoir plus sur cette personne (Si ça se trouve, je l'ai déjà croisée sans le savoir.). Sa première lettre en réaction à Luc Ferry est très chouette.
Je me fais, petit à petit, une petite galerie mentale des "grands noms" antispécistes français (ou pas, d'ailleurs).
 
[peux plus éditer]

vegEver":1engdwnn a dit:
Je crois qu'au final ils étaient assez compréhensifs, voire empathiques à mes idées, mais bon toujours ces sempiternels "la viande c'est trop bon, je pourrai jamais m'en passer", "huum tu sais pas ce que tu rates", "pas de noel sans foie gras", ... qui me ramènent à l'amère réalité : un gouffre infini nous sépare mentalement xD
Cette année, j'avais pris des petits pots de Faux-Gras à offrir à toute ma famille proche. En soi, ça n'a rien de détonnant, les terrines Bjorg ont le même intérêt éthique et gustatif, et mes parents savent bien depuis des années qu'elles existent puisqu'ils en achètent pour moi... Mais l'intérêt du Faux-Gras, c'est que le rappel de la torture du gavage est visible directement sur l'illustration de la boîte. Et donc quand j'ai commencé par ouvrir un petit pot pour faire goûter, ça a fait réfléchir, ça a provoqué des réactions, et mon père a déclaré de lui-même qu'il était contre le foie-gras, en rappelant qu'il y avait pas mal de monde qui en souhaitait l'interdiction. (Je suis de plus en plus touché par les positions que prend mon père ces derniers temps... Je n'ai besoin de rien lui dire, il se renseigne de lui-même, il nous cuisine végétalien quand je viens, il ne mange presque plus de viande, il s'insurge contre les lobbies du lait, il m'appuie en tout... Lui que j'aurais cru, il y a encore un an, le plus carnassier de toute ma famille, le plus dénué d'empathie envers les animaux, le dernier à pouvoir comprendre le végétarisme.)

Mon petit frère, un "gamin" (adulte mais gamin quand même) très sensible, très câlin avec les animaux, qui a un grand besoin de soutien, de s'intégrer avec ses copains, de montrer qu'il est "un mec" qui mange de la viande, qui mange son macdo tous les vendredis, a fait son rebelle. Il a expliqué qu'il voulait son foie gras à Noël, et qu'il se foutait de la souffrance des oies (qui sont des canards, mais bon...) en rigolant. Pour montrer qu'il n'était pas sensible, donc. Comme je savais parfaitement que c'était faux, ça ne m'a pas énervé. Je lui ai juste dit qu'on regarderait ensemble des vidéos de gavage pour qu'il voie ce que c'est. Il m'a répondu qu'il n'en avait rien à foutre et que ça le ferait rigoler, qu'il n'avait pas envie de regarder. Je lui ai dit qu'on regarderait quand même : Si ça le faisait vraiment rigoler, il pourrait continuer à en manger sans problème.
On était chez mon grand-père à ce moment-là. J'ai donc simplement attendu qu'on rentre chez mes parents, qu'on ait accès au PC, et on a regardé ensemble des vidéos de L214 sur le gavage. Celles qui montrent le sexage, qui montrent que les canards passent leur dernier mois de vie en cage, qui montrent qu'ils n'aiment pas être gavés, qu'ils sont remplis à ras bord, qu'ils halètent et vomissent presque après gavage, et qu'un nombre conséquent meurt de ce traitement avant l'abattage. Je commentais, de manière neutre, par quelques petites phrases, pour qu'il comprenne la situation. ("Ils ne sortent jamais des cages, hein.", "Le taille du foie est multipliée par dix.", "Là, ils halètent, ils reprennent leur souffle.", "Ceux-là sont morts d'être trop gavés"., etc.). Je commentais quasiment avec indifférence, de manière factuelle. Ca avait l'air de le faire chier, il voulait arrêter, mais il ne montrait aucune réaction (ni émotive, ni de rire), et j'ai insisté pour lui montrer tout ce que j'avais à lui montrer. (Ni plus ni moins. En sautant les trucs inutiles. Je ne lui ai pas montré l'abattage, pas besoin.) Ma mère passait pour me demander d'arrêter parce que ça allait lui filer des cauchemars (Je soupçonne ma mère d'être encore de pleins pieds dans le déni, le carnisme, la végéphobie, d'avoir peur de voir tout le monde devenir végés, et de faire plus ou moins consciemment de la rétention d'informations entre moi et les autres.). J'ai insisté pour lui montrer juste ce que j'avais à lui montrer, que ça ne serait pas long.
Donc au bout d'un moment, j'ai laissé filer mon frère, parti fumer sa clope, comme si ça ne lui avait rien fait.
Une demie heure après ça, il est revenu pour en discuter... il m'a dit qu'il n'en mangeait pas souvent... je lui ai expliqué, sans me fâcher (parce que sa réflexion est banale, "normale" et innocente) que personne n'en mange souvent, tout le monde n'en mange qu'à Noël, mais ça suffit pour faire des millions de victimes, et qu'un foie gras, c'est égal à un canard tué (ou un demi, ou un quart, ou un dixième, je ne sais pas, mais je ne me suis pas étalé sur le calcul, ça n'avait pas beaucoup d'importance, et il n'a pas attendu que je le fasse de toute façon). Il a ajouté que ça ne changerait rien à tout ça que lui ne mange pas de foie gras... Je lui ai expliqué tout aussi calmement et simplement le principe de l'offre et de la demande, que s'il n'achetait pas de foie gras cette année, alors les producteurs en produiraient moins l'an prochain, et donc ils tortureraient moins de canards... Et voilà, j'ai donc juste montré le lien de cause à effet consommateur->producteur. Et je suis à peu près certain qu'il n'en mangera plus jamais.
Pour clore le tout, j'ai offert à presque toute ma famille un petit pot de Faux-Gras en plus des autres cadeaux de Noël (sauf à ma mère qui est trop dans le rapport de conflit/réflexe de défense)...


Bref, voilà mon expérience. J'ai été relativement "prosélyte" cette année, mais j'ai l'impression qu'en grande majorité, ça a porté ses fruits et c'est vraiment bien passé. Je me suis aussi retenu une grande partie du temps de "trop" intervenir, même si j'avais des choses à dire, même si j'y pensais constamment. Je crois aussi que j'ai pris certains risques (Par exemple, j'ai montré l'article sur le carnisme de Mélanie Joy à mon frère -l'autre-. Il a eu quelques réflexions défensives que je craignais : "Un peu caricatural. Moi, je ne suis pas carniste, je pense au cochon quand je le mange.", etc. Mais c'est pas grave, je pense qu'il va quand même y cogiter. Moi aussi, j'ai eu quelques réactions du même genre en lisant la première fois. Mais donc je lui ai passé pendant quelques minutes un exemplaire des Cahiers Antispécistes. Le risque, c'est que dans sa tête, ça résonne "Antispéciste ? C'est quoi, cette secte ? Je suis pas une fourmi ! Ils veulent donner le droit de votes aux animaux ? Ils sont fous !". L'espoir, c'est que, par peur pour moi, il prenne le temps d'y réfléchir et de se renseigner par internet ensuite, et de voir qu'il s'agit d'une vraie réflexion cohérente.).

Et donc, là où je veux en venir, c'est qu'il ne faut pas s'arrêter sur ce qui est dit. Les carnistes expriment des idées toutes faites, préformatées, inculquées par la société carniste. La vérité, c'est qu'ils n'ont pas conscience ni des conséquences réelles de leurs actes, ni de qui ils sont réellement. Et que cette conscience, on ne peut malheureusement pas la leur balancer à la figure de manière brutale en une seule fois de but en blanc. Ou du moins, on ne peut pas espérer qu'ils l'intègrent immédiatement. Il faut leur laisser faire leur travail intellectuel eux-mêmes. Mais il ne faut pas pour autant prendre ce qu'ils disent, ce dont ils prétendent être convaincus, pour argent comptant. La vérité, c'est qu'ils se soucient tous des autres individus sensibles, ils sont tous capables de comprendre la nécessité du végétarisme, et ils sont tous capables de le choisir pour eux-mêmes. C'est simplement le chemin pour aller jusqu'à cette conclusion et ce choix qui est très difficile à tracer, et qu'on est obligés de les laisser faire en majorité par eux-mêmes.
 
[Peux plus éditer non plus...]

(Remarque : Je n'ai pas envie que mon petit frère s'essaie au végétarisme avant mes parents. Mes parents m'accuseraient de l'avoir manipulé, et de toute façon il abandonnerait sous la pression sociale de ses copains. Et après ça, il finirait pas m'en vouloir. S'il doit se mettre un jour au végétarisme, ça sera avec le soutien de toute la famille, en étant suffisamment clair dans ses idées et bien informé pour se défendre.)
 
J'admire le sang froid que tu réussi à garder, perso quand une discussion prend un tournant "ouai mais moi je m'en fou des animaux, haha" j'ai tendance à devenir assez méprisante ( je m'en rend même pas forcément compte sur le coup ) et même si ça clou le bec de la personne en face, ça la vexe et ne l'incite pas à réfléchir je pense ^^'.
 
Pers0nne":3resl3vo a dit:
[Peux plus éditer non plus...]

(Remarque : Je n'ai pas envie que mon petit frère s'essaie au végétarisme avant mes parents. Mes parents m'accuseraient de l'avoir manipulé, et de toute façon il abandonnerait sous la pression sociale de ses copains. Et après ça, il finirait pas m'en vouloir. S'il doit se mettre un jour au végétarisme, ça sera avec le soutien de toute la famille, en étant suffisamment clair dans ses idées et bien informé pour se défendre.)

Merci de nous avoir fait partager ces moments passé à écouter/sensibiliser ton frère. Je pense que ça me sera utile , en plus ma mère me semble avoir le même déni et la même crainte que j'arrive à convaincre les autres que non manger de la viande ça n'est ni bon pour les animaux, ni pour l'environnement ni pour nous.

Elle même m'a dit (après avoir discuté de végétarisme avec ma soeur)
- De toute façon tu arrivera forcément à tes fins en nous parlant de souffrance animale, je sais ce qui ce passe, tout le monde le sait mais je ne veux pas le savoir.

:mmm:
 
Très intéressant ce que tu a vécue :)

Pers0nne":3qy5fo5v a dit:
c'est qu'il ne faut pas s'arrêter sur ce qui est dit.

Il faut savoir interprété leur réaction, ce poser des questions, Pourquoi a t'il réagis avec agressivité ? Pourquoi a t'il rigolé ? etc... et souvent cela nous aide a mieux les comprendres, et a avoir moins de mépris pour les omnivores.

Pers0nne":3qy5fo5v a dit:
C'est simplement le chemin pour aller jusqu'à cette conclusion

Comme tout le monde, on est devenue végétarien/végétalien par étape, et non du jour au lendemain, a cause de la pression extérieur, de nos peurs etc... il faut donc laissé du temps pour qu'il change a leur tour.
 
vegEver":44k4w2an a dit:
Je crois qu'au final ils étaient assez compréhensifs, voire empathiques à mes idées, mais bon toujours ces sempiternels "la viande c'est trop bon, je pourrai jamais m'en passer", "huum tu sais pas ce que tu rates", "pas de noel sans foie gras", ... qui me ramènent à l'amère réalité : un gouffre infini nous sépare mentalement xD

C'est toujours l'impression que j'ai quand je discute avec des omnis. Beaucoup ne se rendent pas compte de ce qu'il y a derrière leur assiette. D'ailleurs s'ils le savaient, je pense que l'écrasante majorité serait végétarienne.

Mais certains ont une idée de ce qui se passe et font l'autruche juste parce que "La viande c'est trop bon".
Simple exemple : juste après l'annonce de mon végétalisme à mon beau père, celui-ci m'a dit "Tu n'arriveras pas à me faire culpabiliser!". Le pire c'est que j'ai seulement eu à dire le mot "végétalienne" pour qu'il me dise ça.
Ils savent qu'ils ont quelque chose à se reprocher, mais ils n'osent pas regarder la vérité en face et réagir en conséquence.

Pers0nne":44k4w2an a dit:
[peux plus éditer]
Et donc, là où je veux en venir, c'est qu'il ne faut pas s'arrêter sur ce qui est dit. Les carnistes expriment des idées toutes faites, préformatées, inculquées par la société carniste. La vérité, c'est qu'ils n'ont pas conscience ni des conséquences réelles de leurs actes, ni de qui ils sont réellement. Et que cette conscience, on ne peut malheureusement pas la leur balancer à la figure de manière brutale en une seule fois de but en blanc. Ou du moins, on ne peut pas espérer qu'ils l'intègrent immédiatement. Il faut leur laisser faire leur travail intellectuel eux-mêmes. Mais il ne faut pas pour autant prendre ce qu'ils disent, ce dont ils prétendent être convaincus, pour argent comptant. La vérité, c'est qu'ils se soucient tous des autres individus sensibles, ils sont tous capables de comprendre la nécessité du végétarisme, et ils sont tous capables de le choisir pour eux-mêmes. C'est simplement le chemin pour aller jusqu'à cette conclusion et ce choix qui est très difficile à tracer, et qu'on est obligés de les laisser faire en majorité par eux-mêmes.

Tout à fait d'accord.
Simple exemple : à la première invitation de Noël où j'étais avec mon copain (omni) il était content qu'il y ait du foie gras.
Sur le coup, sans arrière pensée, il a dit que "ça ne fait pas de mal de manger du foie gras une fois dans l'année". J'avoue que sur le coup j'étais énervée qu'il dise une telle chose. Mais avec le recul, je pense qu'il a dit ça parce qu'il voyait juste le foie gras, et pas tout ce qu'il y a derrière. Je lui ai rétorqué que "le pauvre canard qui a été gavé, et tué pour son simple plaisir ne pensait surement pas la même chose".
Résultat, quelques jours après, à une autre invitation pour Noël (où heureusement il n'y avait pas de foie gras!), les convives parlaient de foie gras. Mon copain a dit cette fois que "ça l'embête qu'on rende un canard malade et qu'on le tue juste pour qu'il puisse manger son foie gras".
Sa réflexion a bien avancé en quelques jours. Qui sait, peut être que Noël prochain il ne mangera plus de foie gras :) !

Pareil, au tout début quand j'ai annoncé à mon copain (qui adore la viande) que je devenais végétalienne, il a très mal réagi. A l'époque, il mangeait beaucoup de produits animaux.
Maintenant (environ 6 mois après), il ne mange quasiment plus de viande/poisson/produits laitiers/oeufs.
Ce Noël il a même pris la défense de mon végétalisme chez ma mère, quand tout le monde me faisait des remarques.
Comme quoi, même les plus grands carnivores peuvent changer. Je suis très fière de lui. :YE:

Pour les comprendre, je me dis que moi aussi j'ai mis des mois et des années avant de devenir enfin végétalienne (j'avais surtout peur pour les sorties et les invitations).
Mais finalement à force de me renseigner, je me suis rendue compte de ce qui se passait réellement derrière mon assiette. Finalement en sachant tout ça, je ne pouvais plus "regarder mon assiette en face". Je suis devenue végétalienne et je sens tellement mieux maintenant!
 
vegEver":2czmmnfl a dit:
qui me ramènent à l'amère réalité : un gouffre infini nous sépare mentalement xD
Une fois qu'on s'est sensibilisé aux thèmes de la souffrance animale et de l'exploitation du vivant, dur de rester sur des arguments gustatifs... ça me paraît tellement bas, tellement petit, négligeable, par rapport à la cause qu'on défend... méprisable oserais-je dire...? ^^

Pers0nne":2czmmnfl a dit:
Et donc, là où je veux en venir, c'est qu'il ne faut pas s'arrêter sur ce qui est dit. Les carnistes expriment des idées toutes faites, préformatées, inculquées par la société carniste. La vérité, c'est qu'ils n'ont pas conscience ni des conséquences réelles de leurs actes, ni de qui ils sont réellement. Et que cette conscience, on ne peut malheureusement pas la leur balancer à la figure de manière brutale en une seule fois de but en blanc. Ou du moins, on ne peut pas espérer qu'ils l'intègrent immédiatement. Il faut leur laisser faire leur travail intellectuel eux-mêmes. Mais il ne faut pas pour autant prendre ce qu'ils disent, ce dont ils prétendent être convaincus, pour argent comptant. La vérité, c'est qu'ils se soucient tous des autres individus sensibles, ils sont tous capables de comprendre la nécessité du végétarisme, et ils sont tous capables de le choisir pour eux-mêmes. C'est simplement le chemin pour aller jusqu'à cette conclusion et ce choix qui est très difficile à tracer, et qu'on est obligés de les laisser faire en majorité par eux-mêmes.

Tout à fait d'accord avec vos réflexions !

Beaucoup ont du mal à remettre leurs habitudes, leurs comportements, leurs modes de pensée en question, mais il faut bien qu'ils le fassent par eux-mêmes (avec un peu d'aide parfois), car ça n'aura pas la même portée s'ils se sentent totalement influencés par qqun d'autre.
 
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