Après avoir multiplié les expérimentations Jean Laigret a pu constater que 100g de savon donnait 75 cm3 de pétrole grâce à l'action du bacille perfringens.
Selon les matières, les résultats varient un peu, par exemple
- 1 tonne d'huile fermentée donne 800 litres de pétrole brut et 200 m3 de gaz combustible
- 1 tonne de déchets de viande donne 450 litres de pétrole et 140 m 3 de gaz
- Les déchets de poisson fournissent 70 % de leur poids en pétrole, les écorces d'oranges et de citrons, 37 %, et les feuilles mortes 25 % (plutôt que de les ramasser à la pelle - air connu ! ou les souffler comme maintenant en envoyant des poussières dues à la circulation et parfaitement sales et polluées dans les poumons des citadins).
On peut y ajouter les boues d'égouts, auxquelles pourraient s'ajouter les ordures ménagères, les déchets d'abattoirs, sang et animaux malades, plus des algues (l'iode favorisant la fermentation) et les broussailles (ce qui réduirait de beaucoup les feux qui dévastent chaque été les forêts, incendies souvent très étendus, meurtriers, extrêmement coûteux à traiter sans compter le rôle que toute cette biomasse brûlée joue sur le taux de carbone)
Le prix de revient : à peu près celui du pétrole d'avant les années 90
Les besoins estimés à 30 millions de tonnes pour les transports seraient largement couverts par une production possible de plus de 10 fois (et rien n'empêcherait encore de se servir de systèmes économiseurs de carburant tels ceux dont nous parlons largement dans nos pages ! )
Le Dr Jean Laigret, homme de talent et de vérité peu préoccupé de sa carrière personnelle est décédé en 1966.