Pourquoi j'ai choisi d'être omnivore (ou: réponses au proselytisme VG)

J'ai l'impression que les habitudes des humains ont considérablement changés, le meilleur régime pour l'Homme d'aujourd'hui doit-il être calqué sur ce qu'il était il y a 20 000 ans, 10 000 ans (élevage, sédentarisation), 1000 ans... ?! Jusqu'où les gènes ont-ils des impacts, à partir de quand les changements d'habitudes se traduisent en adaptation physiologique ??

Pour en revenir aux pré-humains, si on s'intéresse à la question de la simplicité, j'ai le sentiment que le plus simple était des groupes d'Hommes nomades, mangeant des fruits, des racines, plantes, céréales (les graines se projetant seules à terre) et baies sauvages le plus souvent, des crustacés et des poissons d'eau douce en partie non négligeable, et de petits animaux carnivores, ou gros herbivores, de temps en temps... C'est comme ça que j'interprète la non-production de notre corps en ce qui concerne la vitamine C (fruits quotidiens indispensables), et le stockage important de vitamine B12 dans notre foie (viandes réelles mais plus rares).

Pour moi, le pré-humain standard est un "cueilleur - pêcheur, charognard à ses heures"...

Maintenant, ils ne vivaient pas encore dans "un monde fini", et l'industrie systématique de la mort ne les incitaient probablement pas à développer une philosophie de compassion et de respect inter-espèces...
 
nicollas":1sodru1x a dit:
kerloen":1sodru1x a dit:
Laissons repousser les forêts et organisons de grandes battues végétales et animales pour nourrir les 6 - 7 et bientôt 9 milliards d'humains... J'ai peur que ni les animaux, ni l'homme, ni la flore sauvage n'aient grand chose à y gagner...
Le fait que ce régime ne soit pas généralisable à cause de conditions particulières (notamment une explosion de la population due aux énergies fossiles) ne le rend pas moins optimal.
Cela dit je ne vois pas trop qui peut y gagner si l'humanité continue son activité de destruction des écosystèmes qu'on appelle l'agriculture.

Les écosystèmes ne résisteraient pas à la cueillette sauvage de toute la population française, est-ce que du coup les plantes sauvages sont moins bonnes que les légumes cultivés ?
oui, non mais ok, il est optimal (ça on pose que c'est admis) pour ta petite sante, mais au fond, qu'est-ce qu'on en a à cirer... ça ne résout pas notre problème à nous, vgta*iens, qui est de nourrir tout le monde sans tuer personne ... ou alors tu t'y colle et tu gères les dommages collateraux, moi je ne cautionne pas...
 
Dis donc, Nicollas, dans un de tes liens, les conseils pour un régime paléo me semblent carrément drastiques :

* Eliminer le sucre, incluant les jus de fruits, et tout produit contenant de la farine (!!)
* Eliminer les graines contenant gluten ou huiles (!!)
* Eliminer les produits laitiers
* Eliminer les fruits trop riches en fructose
* Eliminer les légumes (!!)
* Essayer le jeûne intermittent (ça j'aimerais bien en apprendre d'avantage, car effectivement il me semble que plusieurs "sages" végétariens mangeaient une seule fois par jour ?! -> Gandhi, Théodore Monod)

Donc, pas de sucres, pas de produits laitiers (ok), mais pas non plus de céréales, de légumes, peu de fruits... Bon heureusement qu'il y a le sport et la vitamine D... Pour les graisses, ils ont l'air de privilégier les animales aux végétales, pourquoi ? C'est des graisses saturées pourtant ?! Poisson pour la "DHA - EPA" (faudra' que je me renseigne sur ces compléments, qui ont l'air aussi chiants que la B12 à obtenir à "coup sûr" pour des VG*), ouais...

Je suis super étonné du coup des graisses animales, du grand nombre d'apport de viandes animales préconisé et du peu de cas fait aux céréales (tu m'as déjà touché un mot sur ça) et aux légumes surtout (fibres...) !!
 
kerloen":17xgcyda a dit:
oui, non mais ok, il est optimal (ça on pose que c'est admis) pour ta petite sante, mais au fond, qu'est-ce qu'on en a à cirer... ça ne résout pas notre problème à nous, vgta*iens, qui est de nourrir tout le monde sans tuer personne ... ou alors tu t'y colle et tu gères les dommages collateraux, moi je ne cautionne pas...
Il ne s'agit pas de "ma petite santé". Il s'agit de savoir ce qu'est de vivre une vie d'humains. Le régime n'en n'est qu'une partie, mais qui influence fortement le reste.

D'après ce que j'en ai lu, les chasseurs-cueilleurs vivent une vie rééllement pleine et entière, même si elle n'est pas parfaite. Ils vivent leur vie d'animaux humains. En comparaison, notre vie de citadins de la société industrielle est bien pâle, sur pratiquement tous les domaines. Un peu comme un animal de zoo, de cirque. L'élevage industriel des humains n'est pas plus reluisant que celui des poules, vaches et cochons, même si la question semble étonnament peu présente dans les milieux vegans. Et je pense que nous faire manger un régime agricole (basé sur les céréales) ou industriel (basé sur des sucres et des processus de transformation) n'est guère plus sain que de nourrir les vaches avec des grains ou des farines animales.

Mais je ne prétends pas qu'on puisse demain retourner à cette vie libre. L'agriculture et l'industrie ont tout ravagé. Maintenant la question est de savoir si on continue de foncer dans le mur en continuant l'erreur que l'on a faite il y a 10 000 ans, pour nourrir 6, 9, 25, 42 milliards de gens pendant que le monde autour du nous s'effondre (biodiversité, climat, terres arables ...) , ou si l'on cherche ce qui cloche, et qu'on fait tout pour organiser une transition vers un monde de vie plus désirable. Cette transition passe selon moi au niveau agricole par la permaculture.

PS: je sais bien qu'une partie du problème sont les élevages industrielles. Cela dit contrairement à ce que croient la plupart des VG que j'ai entendus sur la question, pour moi ce n'est pas l'elevage qui créé la production de céréales, mais l'inverse. Les états-unis sont une incroyable machine à produire du maïs (technos, science, politique) et ils essaient de le caser ensuite (transfo en sucre, colle, carton, viande, carburant ...). Pour moi le problème est bien à la base la céréale, qui détruit les sols et les écosystèmes.
 
nicollas":2ahkfxp2 a dit:
Il s'agit de savoir ce qu'est de vivre une vie d'humains. Le régime n'en n'est qu'une partie
Je suis d'accord avec ça : le végétarisme pour moi n'est qu'une des conséquences visibles d'un changement beaucoup plus profond, qui passe évidemment par un état d'esprit totalement différent et une prise de conscience de ses capacités personnels de choix et d'action. On ne peut pas vivre sans manger, mais ma manière de manger n'influence pas ma vie, c'est l'inverse.

L'élevage industriel des humains n'est pas plus reluisant que celui des poules, vaches et cochons. Mais je ne prétends pas qu'on puisse demain retourner à cette vie libre.
Si, quand-même, mais c'est vrai que je trouve que les bâtiments, par exemple, ont une effrayante ressemblance avec les cages à poules... Comment avoir une vie libre ? Ben il faudrait qu'on arrête de nous imposer tout un tas de choix non personnels, pour que la majorité calme trime en subvenant aux besoins de la minorité excitée et pleine de démesure... C'est vrai que la vie dans la Nature permet de se sentir vivre d'une façon tout à fait particulière, notre corps en a besoin je pense, mais nous avons aussi besoin d'une vie sociale, ou communautaire plutôt. De toute façon, notre liberté est entravée par nos limites physiologiques, non ?!

L'agriculture et l'industrie ont tout ravagé. La transition passe selon moi au niveau agricole par la permaculture. PS: je sais bien qu'une partie du problème sont les élevages industriels. [...] Pour moi le problème est bien à la base la céréale, qui détruit les sols et les écosystèmes.
Moi je pense vraiment que les quantités astronomiques de céréales ont été créées pour subvenir aux envies des Hommes de manger et de vendre des animaux. C'est pour leur alimentation qu'on en voit plein nos champs. Et tu sais bien qu'en terme de besoin d'eau, de pollutions des sols, des rivières et de l'air, les élevages animaux ont bien plus d'impacts que les céréales !!?

Je ne sais pas ce qu'est la permaculture, désolé, si quelqu'un veut bien m'en brosser le portrait... Si c'est une culture à échelle humaine, où des groupes cultivent pour eux-mêmes un peu de tout, de l'agriculture locale quoi, ben j'adhère évidemment. Eviter les monocultures, faire des rotations, c'est à la fois diminuer les utilisations des pesticides et l'érosion des sols, d'après ce que j'en ai lu...
 
Monbasinstinct":2ls4a333 a dit:
L'homme est un animal social, qui a tellement besoin des autres qu'il a probablement toujours vécu en société. Ne jouons pas sur les mots, toute société est un début de civilisation. Toute civilisation, même tribale, relève de travaux de groupes tels que l'aménagement d'habitats typiques. typiques parce qu'ils sont répétés. Répétés parce qu'ils sont reproductibles et adaptés, formant inévitablement un début d'industrialisation. Considérer que l'animal humain ait une vie potentiellement idéale, en dehors de toutes les civilisations industrielles qui se sont succédées, c'est méconnaître l'animal humain. Adam et Eve n'étaient pas seuls, n'en déplaise au créationnistes... L'évolution a démontré combien l'ensemble des organismes s'adaptent, changent. La vie d'humain idéale n'a pas encore été inventée. S'il fallait la situer quelque part, ce que je ne crois pas, je la conjuguerais davantage au futur qu'au passé composé. Ce fantasme des origines pures, dans tous les sens du terme, est cher aux eugénistes qui projettent la seule chose qu'ils sont capables de comprendre : leur jouissance stricto sensu. la seule chose que les spécistes sont capables de comprendre au sujet des animaux non-humains dits d'élevage, c'est qu'il convient de leur permettre de satisfaire leurs instincts primaires. Beau programme herr doctor Folamour !

Serions-nous pourtant à même de "vivre une vie réellement pleine et entière" si l'on nous faisait nous reproduire, qu'on nous nourrissait pour nous engraisser et nous tuer ? Pourquoi les animaux non-humains n'auraient pas le droit d'évoluer et de faire naître une conscience de classe ou quelque chose d'autre qui nous serait encore totalement étranger, à leur tour (ou pas d'ailleurs) ? encore faudrait-il leur laisser la liberté de le faire et permettre une transmission générationnelle. Je suis de ceux qui pensent que la domination des animaux-humains, exercée sous la forme de contrôle et destruction des vies animales, interdit l'émergence de conscience sociétale en général, qu'il s'agisse d'humains ou non.
Y'avait pas un smiley qui applaudit dans le temps ? Bon bref, en ce qui me concerne, ont pourrait clore le débat la dessus, tout est dit (avec quelques nuances pour ma part), merci MBI :)
 
celui là peut être?
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ou celui là?
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Mais c'est local, puisque qu'internet= village global :p
A porter de clic on peut accéder à la terre entière et à toute forme d'information, sans bouger de ca chaise, c'est y pas génial ;).
 
Monbasinstinct":yc4hhbq2 a dit:
nicollas":yc4hhbq2 a dit:
Maintenant la question est de savoir si on continue de foncer dans le mur en continuant l'erreur que l'on a faite il y a 10 000 ans, pour nourrir 6, 9, 25, 42 milliards de gens pendant que le monde autour du nous s'effondre (biodiversité, climat, terres arables ...) , ou si l'on cherche ce qui cloche, et qu'on fait tout pour organiser une transition vers un monde de vie plus désirable. Cette transition passe selon moi au niveau agricole par la permaculture.
Nicollas a tellement insisté sur le droit à se reproduire, que je doute de la crédibilité des assertions ci-dessus.
Je savais bien que j'avais oublié quelque chose ! On a trop d'humains pour pas assez de ressources... Loin de moi l'idée de vouloir interdire la reproduction humaine, mais il me semble clair que pour avoir plus d'espace pour chaque humain, et donc une vie plus confortable, un des éléments est de réduire le nombre des naissances, de "rééquilibrer / mixer" les populations pour permettre aux Hommes mourants de faim d'atteindre une terre propice à la culture...

Je ne sais pas pourquoi, au niveau politique, on ne parle pas d'avenir en prenant d'autres bases qu'une croissance économique et démographique infinies... On s'étonne après que les modèles nous prédisent des catastrophes !! Si l'on prend par exemple des bases d'économie solidaire et de décroissance démographique, là il me semble qu'on entrevoit quelques rayons de soleil (après, évidemment on ne pourra pas passer du jour au lendemain à ce genre de modèles, en admettant déjà que les Etats nous laissent le faire)...

En tout cas, je suis persuadé qu'un avenir meilleur passera par les Hommes, regroupés en systèmes associatifs / communautaires, et non par les Etats autoritaires... !!!
 
tom":2rjngdys a dit:
Dis donc, Nicollas, dans un de tes liens, les conseils pour un régime paléo me semblent carrément drastiques :
Oui,
au moins on comprend que ce n'est pas un régime pour pouvoir se péter le bide tout en ayant bonne conscience, car je peux te dire que les choix au resto se réduisent sacrément (surtout si tu ne veux pas manger de viande industrielle). Surtout que les céréales sont LE fondement des civilisations, elles se retrouvent partout.


* Eliminer les légumes (!!)
Non, "legume" veut dire légumineuse. Les légumes sont à la base de la pyramide alimentaire paléo.

Je suis super étonné du coup des graisses animales, du grand nombre d'apport de viandes animales préconisé et du peu de cas fait aux céréales (tu m'as déjà touché un mot sur ça) et aux légumes surtout (fibres...) !!
C'est encore un peu flou, mais un des points c'est que les graisses saturées (en atomes d'hydrogènes) sont moins suceptibles de rancir que les huiles végétales non saturées. Elles seraient meilleures pour la cuisson (pour les mêmes raisons ?). Elles auraient un meilleur rapport omega 3/6 (pour la cuisson, vu que la seule huile végétale est l'huile d'olive)(ceci concerne les produits d'animaux élevés sur patures, non aux grains). Et d'autres choses dont je ne suis pas encore totalement au courant.
 
barbux":1c8puhtj a dit:
Monbasinstinct":1c8puhtj a dit:
Y'avait pas un smiley qui applaudit dans le temps ? Bon bref, en ce qui me concerne, ont pourrait clore le débat la dessus, tout est dit (avec quelques nuances pour ma part), merci MBI :)
Eh beh il t'en faut peu ...

MBI déblatère sur quelque chose qu'il ne connait manifestement pas, à lire toute société est un début de civilisation. Toute civilisation, même tribale. Il n'y a rien de plus faux. Civilisation vient du latin civis, le citoyen, donc membre de la cité. On voit bien l'opposition entre le civilisé et le sauvage. Une civilisation, qui implique la construction de villes, est forcément sédentaire, nécessite l'agriculture pour pouvoir stocker un surplus, ce qui entraine une spécialisation et une stratification de la société pour gérer et exploiter ces surplus, qui nécessite d'importer des ressources pour nourrir les villes, ce qui nécessite la plupart du temps des conquêtes pour s'approprier.

Ca me sidère les vegans qui sont contre la domination des animaux, et ne portent pas un regard critique sur la domination des humains, c'est à dire sur la civilisation. La fin de l'élevage, mais pas celui des humains. C'est sur que ça doit être dur de lacher son frigo, sa maison, sa nourriture entassée où il n'y a plus qu'à piocher (ou croquer), tout ça en restant toute la journée le cul sur un siège. Ah tiens, il faut croire que certains animaux préfèrent le confort à la liberté.

Dans les peuples de chasseurs-cueilleurs, il n'y a pas de chef, pas de classe, pas de guerre, pas de délinquance, pas d'esclavage. Ils ne travaillent que quelques heures par jour pour trouver leur nourriture, ont de looongues périodes de repos et de loisirs. Au lieu de se couvrir les yeux à l'évocation de ses peuples dont notre imaginaire a été autant colonisé que ces mêmes peuples, pourquoi ne pas apprendre de ces innombrables peuples pour inventer un futur plus libre, où l'humain serait moins domestiqué ?

Le fait est que pour moi le veganisme est basé sur la domination de la nature et des humains. En clair il faut l'agriculture (le glucide des céréales qui fournit l'énergir des civilisation), et la civilisation (qui vient naturellement ensuite). L'agriculture et la civlisation, ça veut dire la déforestation, le labour, la duelisation civil/sauvage et culture/nature, les classes, les élites, la famine, la servitude, les guerres ... (j'aimerai ajouter que c'est exactement ce qui se passe en ce moment dans notre civilisation, on a juste changé d'echelle avec la mondialisation).

Ceux qui n'ont pas peur de découvrir un autre point de vue peuvent lire Ishmael, un roman où un gorille expert en maïeutique devient le professeur d'un humain (ça devrait vous plaire du coup). (version anglaise pour ceux qui ne peuvent pas attendre la fin de la mise en ligne). Les plus téméraires peuvent même jeter un coup d'oeil au livre de Keith Leire, the vegetarian myth (voir les réactions de vegans sur ce bouquin, qui sont positives et négatives).
 
Ce que je vois sur Vegetarian Myth, c'est que les références citées sont très douteuses...
J'en veux pour preuve le témoignage d'une certaine A.Perri:
I want to be clear about a few things:

1) I am a female.
2) I give the idea of this book 5 stars, but its execution 1.
3) I have been a radical vegan, a rabid meat-eater and everything in between (currently in the in-between)
4) I am working on an archaeological PhD on hunter-gatherer diets, subsistence, hunting and transition to agriculture.


I picked this book up after reading Jonathan Safran Foer's "Eating Animals". I thought it would be interesting to read a different perspective on the vegetarian debate. I found Safran Foer's book to be much more geared towards the inhumane practices of meat while Keith's book is geared more towards diet/health.

I admit that it took a very long time for me to get through this book, for several reasons. I purchased this book hoping to get something out of it. I am not an upset vegan who wants to hate it and I am not someone who bought it knowing Id love it. I was just neutral. There were two main reasons for my disappointment with the book. One minor, one major. First, I found the second agendas (specifically the radical feminism) distracting and unnecessary. I have nothing against the feminist agenda, but this wasnt the place to put it. Second, I found the book absolutely riddled with bad information, faulty facts and just plain lazy research (if you can call it 'research'). As someone who intensively researches these issues on a daily basis, I found myself underlining items on nearly every page that I knew were just plain untrue or were 'cherry-picked' facts slanted to give a certain perception. This is such a disappointment as a really great case could be made for the author's view if she had only put the real work into researching the book properly. Once you lose the reader's trust that you are providing factual information what do you have? Ill provide examples:

1) pg. 140: The author states that "Carbon-13 is a stable isotope present in two places: grasses and the bodies of animals that eat grasses". She goes on to suggest that since there is no evidence of grass "scratch marks" on the human teeth found, that they must have been eating animals. There are many flaws in this thought process. First, I cant even begin to explain the preservation and degradation issues present in examining three million year old teeth for 'scratch marks'. Second, carbon-13 is an isotope found in ALL terrestrial and marine plants, not just grass. Finding high levels of C3 or C4 (which are what carbon-13 breaks down into) in human teeth only means that that human was eating large amounts of SOME plant, seed, nut, etc. (not JUST grass) or the animal that ate those. It is not as simple as GRASS OR COW.

2) pg. 142: The author states that there are no bacteria in the human stomach. This is simply untrue. In 2005 Barry Marshall and Robin Warren won a Nobel Prize in Medicine for discovering a stomach bacteria that causes gastritis and ulcer disease. There are currently over 130 known stomach bacteria.

3) pg. 146: The author states a "rumor" authored by RB Lee about hunter-gatherers getting 65% of their calories from plants and 35% from meat. She states that this "simply isnt true". First, this rumor-spreader is one of the most well-respected anthropological/archaeological researchers in hunter-gatherer studies who edited what is considered THE tome on hunter-gatherer theory, 'Man the Hunter'. He isnt some random hack. Second, saying those numbers 'simply arent true' is simply not true. Hunter-gatherers did and do inhabit a huge range of environments and likewise their diets cover a wide range. Some do follow the 65/35% number. Some eat much more meat. Some eat much less.

These are only three examples from a span of six pages. This pattern continues throughout the entire book. Fact is the authors 'facts' just arent believable (which, again, is a shame because a factual book on this topic could be powerful). She writes as if the anthropological and archaeological evidence she quotes is written in stone, when in fact many of these topics are constantly under revision or not well understood yet. Most importantly, I just believe that writing a book and promoting it as a factual, scientific account of a subject when it is not is doing a great disservice to your (mostly) unknowing readers. If you are not willing to put in the real research effort, write a book that is touted as a personal account and nothing more. Selling flubbed facts to people who are truly searching for answers, inspiration or (insert what you are looking for here) is just bad journalism.

Ill end this review with some facts and encourage any readers (whether you liked the book, hated the book or havent read the book) to always question whether what you are reading is true and to do some research of your own.

The author sites 207 references in this book.
62 of those references are websites (~30%)
18 are newspapers and magazines (~7%)
32 are journals (~15%)
95 are other books (~46%)

First of all, think about that. 30% of the references in this book come from website information. Five of those 62 website references were Wikipedia. Wikipedia! One was Google Answers. I wont let my freshmen students use Wikipedia as a reference in their papers, why would it be acceptable for a book? Like websites, newspaper and magazine information needs to be taken with a grain of salt. Of the 32 journals less than half come from well known, peer-reviewed sources. The remaining 46% are books, which can truly say anything the author cares to print (as this one does) and only show that the author is getting her information from another source (and another opinion) aside from the primary one. The point of this is to make clear that this is a book that is sold as (and which many positive reviews hype as) providing scientific, factual, intellectual knowledge on the vegetarian/diet/health debate. In reality less than 8% of the book is coming from peer-reviewed, fact-checked sources which can provide unbiased, neutral information.

If anything I hope this review encourages people to get away from the bias on either side, find factual scientific sources instead of second-third-fourth hand knowledge, check information for yourself instead of blindly believing an author, and to question published material and push for it to actually be factual if it presented as such.
Est-ce que tu penses qu'elle exagère, toi qui a lu ce livre ?
 
nicollas":2md39ss6 a dit:
barbux":2md39ss6 a dit:
Monbasinstinct":2md39ss6 a dit:
Y'avait pas un smiley qui applaudit dans le temps ? Bon bref, en ce qui me concerne, ont pourrait clore le débat la dessus, tout est dit (avec quelques nuances pour ma part), merci MBI :)
Eh beh il t'en faut peu ...
J'ai dit à quelques nuances près je crois (ou au moins je voulais le dire).

Ca me sidère les vegans qui sont contre la domination des animaux, et ne portent pas un regard critique sur la domination des humains, c'est à dire sur la civilisation. La fin de l'élevage, mais pas celui des humains.
Moi aussi, mais il ne faut pas faire de généralités !

Dans les peuples de chasseurs-cueilleurs, il n'y a pas de chef, pas de classe, pas de guerre, pas de délinquance, pas d'esclavage. Ils ne travaillent que quelques heures par jour pour trouver leur nourriture, ont de looongues périodes de repos et de loisirs.
Sincèrement, tu crois qu'on peut vivre à 7 ou 8 milliards de cette manière ?

Au lieu de se couvrir les yeux à l'évocation de ses peuples dont notre imaginaire a été autant colonisé que ces mêmes peuples, pourquoi ne pas apprendre de ces innombrables peuples pour inventer un futur plus libre, où l'humain serait moins domestiqué ?
C'est une évidence pour moi, on a à apprendre de tout le monde (mais surtout de soi), mais encore une fois il faut trouver un nouveau paradigme, on ne peut pas continuer comme ça, c'est évident pour tout le monde, mais on ne peut plus non plus revenir au paléolithique qui fonctionne pour quelques millions d'individus. Et est-ce vraiment souhaitable de revenir en arrière ? On est en pleine évolution, il faut en profiter pour construire quelque chose de neuf. Et je pense sincèrement que le veganisme devrait être un des piliers de ce quelque chose, mais comme dit plus haut, ce n'est pas une réponse à tout, ça ne se veut pas être un mode de vie complet.

Ceux qui n'ont pas peur de découvrir un autre point de vue peuvent lire Ishmael, un roman où un gorille expert en maïeutique devient le professeur d'un humain (ça devrait vous plaire du coup).
Ah coïncidence ? Je l'ai demandé sur un site d'échange, quelqu'un doit me l'envoyer.
 
Kasui":3ld8dkh8 a dit:
Rapidement, je peux dire que parler de graisses saturées qui auraient un meilleur rapport omega 3/6 est une antinomie.

http://www.lanutrition.fr/Les-lipides-a-160-109.html pour plus de renseignements.
Je ne vois pas trop ce qu'apporte ton lien (dont je connais déjà le contenu vu que j'ai lu "la meilleure façon de manger".

Je crois que comme d'habitude on mélange les qualités des différentes productions. Par exemple sur ce site, il y a un panel d'articles scientifiques qui montrent les différences entre les animaux élevés aux grains ou selon des méthodes plus naturelles (herbe, pature).

Pour illustrer mon propos, je vais jouer les apprentis scientifiques en nutrition en prenant le premier article qui m'est tombé sous la main dans google scholar, Fatty acid composition, including conjugated linoleic acid, of intramuscular fat from steers offered grazed grass, grass silage, or concentrate-based diets (Journal of Animal Science).

Les résultats (table 1):
Pour le boeuf nourri à l'herbe, les omega-3 (18:3) représentent près de 50% des acides gras contre même pas 2% dans la boeuf industriel (ça fait 26 fois plus),
Le ratio omega 6/3 est de 1:3,5 pour le boeuf à l'herbe (donc plus d'omage 3 que de 6) contre 9:1 pour le boeuf industriel.

Y a de quoi réfléchir
 
Est-ce que tu penses qu'elle exagère, toi qui a lu ce livre ?
Il y a du vrai mais je pense que c'est surfait. Moi aussi j'avais été un peu choqué par le manque de professionnalisme des références (vu que j'ai écrit quelques papiers dans des revues internationales, je suis particulièrement pointilleux sur le sujet). Pour wikipedia ça me choque pas plus que ça, suivant ce à quoi ça se réfère (j'ai pas vérifié). Pour les bouquins, ça ne me choque pas particulièrement, ça dépend du bouquin :) Après je trouve que beaucoup de choses sont du bon sens, et peuvent se comprendre sans références (à part la partie nutritionnelle, mais je ne l'ai pas lue).

Ensuite je peux au moins contredire la critique sur la dénionciation de "RB Lee about hunter-gatherers getting 65% of their calories from plants and 35% from meat.". d'ailleurs je trouve ça faiblard de dire qu'elle a l'outrecuidance de s'attaquer à quelqu'un de respecter, alors qu'avant ça elle dit que les paradigmes scientifiques sont en constante évolution. Sinon le problème de l'étude de Lee, qui revient souvent, c'est qu'il a oublié de prendre en compte le résultat de la pêche, ce qui est génant pour montrer un ratio végétal/animal ...

Lee’s
studies of the African !Kung people demonstrated that gath-
ered plant foods comprised 67% of their average daily
sustenance while hunted animal foods encompassed the
remaining 33% (Lee, 1968). Lee (1968) further compiled
data from 58 hunter-gatherer societies listed in the Ethno-
graphic Atlas (Murdock, 1967) and showed that the mean,
median and mode for hunted animal food, ‘all converge on a
figure of 35% for hunter gatherers at all latitudes’.
Lee’s (1968) analysis was widely misinterpreted over the
next 32 y to mean that gathered plant foods typically pro-
vided the major food energy (65%) in worldwide hunter-
gatherer diets, while hunted animal foods made up the
balance (35%; Beckerman, 2000; Dahlberg, 1981; Eaton &
Konner, 1985; Milton, 2000; Nestle, 1999; Zihlman, 1981).
As we have previously pointed out (Cordain et al, 2000a, b),
this general perception is incorrect because fished animal
foods must be summed with hunted animal foods in the
analysis of the ethnographic data to more correctly evaluate
dietary plant to animal subsistence ratios (ie the percentage
of energy contributed by plants vs animal foods). Our ana-
lysis (Figure 1) of the Ethnographic Atlas data (Gray, 1999)
showed that the dominant foods in the majority of hunter-
gatherer diets were derived from animal food sources. Most
(73%) of the world’s hunter-gatherers obtained > 50% of
their subsistence from hunted and fished animal foods,
whereas only 14% of worldwide hunter-gatherers obtained
> 50% of their subsistence from gathered plant foods. For all
229 hunter-gatherer societies, the median subsistence depen-
dence upon animal foods was 66 – 75%. In contrast, the
median subsistence dependence upon gathered plant foods
was 26 – 35%. Further, we re-analyzed Lee’s original sub-
sample (n ¼ 58) of the Ethnographic Atlas and obtained results
almost identical to those of our study of the entire 229
hunter-gatherer societies (Cordain et al, 2000b). The subsis-
tence dependence upon hunted and fished animal foods was
66 – 75% (median value), whereas the median value for
gathered plant foods was 26 – 35%.
Quantitative studies of hunter-gatherer diets
The major limitation of ethnographic data is that the pre-
ponderance of it is subjective in nature, and Murdock’s
assigned scores for the five basic subsistence economies in
the Ethnographic Atlas are not precise, but rather are approx-
imations (Hayden, 1981; Keeley, 1992). Fortunately, more
exact, quantitative dietary studies were carried out on a small
percentage of the world’s hunter-gatherer societies. Table 1
lists these studies and shows the plant to animal subsistence
ratios by energy. The average score for animal food subsis-
tence is 65%, while that for plant food subsistence is 35%.
These values are similar to our analysis of the entire (n ¼ 229)
sample of hunter-gatherer societies listed in the Ethnographic
Atlas in which the mean score for animal food subsistence
was 68% and that for plant food was 32%. When the two
polar hunter-gatherer populations, who have no choice but
to eat animal food because of the inaccessibility of plant
foods, are excluded from Table 1, the mean score for animal
subsistence is 59% and that for plant food subsistence is
41%. These animal to plant subsistence values fall within the
same respective class intervals (56 – 65% for animal food;
36 – 45% for plant food) as those we estimated from the
ethnographic data when the confounding influence of lati-
tude was eliminated (Cordain et al, 2000a). Consequently,
there is remarkably close agreement between the
quantitative data in Table 1 and the ethnographic data.
The paradoxical nature of hunter-gatherer diets:
meat-based, yet non-atherogenic (http://www.cnpp.usda.gov/Publications/D ... 178DOC.pdf)
 
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