Pourquoi je cuisine, végétalien, bio, non industriel, sans médicament

Mark":1r7ncuw4 a dit:
une interview sur le bio de supermarché et sur comment, une fois de plus, le système récupère et retourne en sa faveur des idées qui le contestent > http://www.bastamag.net/article2810.html

Merci pour le partage !

Comme je le disais, les informations ne manquent pas, ouvrir un blog n'apporterai pas forcément plus :confus:
 
Je peux répondre à une ou deux interrogations, en tout cas partager les réponses que j'ai eu des professionnels rencontrés durant ma formation:

En ce qui concerne les emballages des légumes bio en supermarchés, ça a été mis en place pour éviter le "vol". En effet, des consommateurs avaient semble-t-il pris l'habitude de faire passer des légumes bio pour leurs homologues conventionnels.

Pour les fruits et légumes des congélateurs de supermarchés, les légumes y sont surgelés, pour être exact ils sont récoltés et surgelés (non pas congelés) de façon à ce que l'eau qu'ils contiennent soit "saisie" et ne gonfle pas, entrainant se faisant la perte des propriétés du légumes. le procédé permet de conserver les apports du légume en vitamines et protéines. Et surtout de pouvoir le consommer par la suite hors saison :)

Bon, ce que j'en pense, c'est autre chose que ces réponses, je partage juste avec vous :s

Enfin, là de simple avis de consommatrice: bio =/= local, biocoop ou supermarché. Par contre, j'achète pas en supermarché ce que je trouve en biocoop, (ou en biocoop ce que je peux trouver au marché :)) et il est vrai que les prix des supermarchés sont parfois clairement gonflés...
Pour les produits transformés, je remarque par contre qu'un grand nombre, même en biocoop, contiennent des trucs pas glop, dont par exemple l'huile de palme... sous divers noms plus ou moins identifiables!

Pour le reste, je te rejoins totalement (ce serait un monde vu mon boulot! ^^) et je rejoins également les autres: j'aime beaucoup la façon dont tu écris et explique, je te trouve très agréable et très clair dans tes propos, et en tant qu'adepte du banquier anarchiste (montrer l'exemple pour que d'autres commencent à le suivre) je suis certaine que ta prose serait très utile au dit changement!

(désolée de pas plus écrire, je suis en mode berceau de lutine, et n'ai qu'un bras de libre!)
 
Erabee":5g04bxch a dit:
En ce qui concerne les emballages des légumes bio en supermarchés, ça a été mis en place pour éviter le "vol".

Merci pour l'explication :) Sache une chose, ça n'empêche rien au vol. Tu peux me croire, puisque les rares fois où je suis obligé d'aller en supermarché conventionnel pour manger, j'ouvre systématiquement les emballages des produits bios pour les faire passer au prix "normal". Ça m'est déjà arrivé presque une dizaine de fois, parce que :

1. si je veux un poivron rouge, je n'en veux pas un pack de 3 multicolores,
2. je n'ai pas de scrupule à savoir que les poivron jaune et vert, encore dans leur emballage, finiront à la poubelle, parce que d'une manière ou d'une autre, le gaspillage est légion dans ces boutiques. J'irai même à penser qu'il est pire dans leurs rayons bio, vu la gueule de certains fruits et légumes délaissés par les clients.. à cause du prix peut-être ?
3. parce que j'emmerde ces supermarchés à l'éthique discutable,
4. parce que j'emmerde ces supermarchés qui font du tort au bio, sur toute la chaîne, de l'agriculteur au consommateur

Et j'invite tout le monde à en faire de même !

Erabee":5g04bxch a dit:
Pour les fruits et légumes des congélateurs de supermarchés, les légumes y sont surgelés [...]

Sauf que je parlais de produit en réfrigération, pas du rayon congélation ;)

Erabee":5g04bxch a dit:
Enfin, là de simple avis de consommatrice: bio =/= local

Dans les faits c'est exact, mais c'est un idéal vers lequel le bio, le vrai, tend. Après, je ne veux pas faire le beau, ni dire que je n'y suis pour rien, je ne mange pas si souvent local...

Erabee":5g04bxch a dit:
Pour les produits transformés, je remarque par contre qu'un grand nombre, même en biocoop, contiennent des trucs pas glop, dont par exemple l'huile de palme... sous divers noms plus ou moins identifiables!

Sous divers noms, tels que "huile végétale", sans préciser laquelle, mais ne soyons pas dupe, c'est celle de palme quand ce n'est pas précisé !

Tu as tout à fait raison, un très grand nombre de produits transformés, même à Biocoop, contiennent des trucs louches. C'est juste que là bas, on peut enfin trouver du "non louche", contrairement aux magasins conventionnels.

Erabee":5g04bxch a dit:
je suis certaine que ta prose serait très utile au dit changement!

Ça me touche beaucoup ce que vous dîtes tous... je vais continuer à parler ici avec vous, et tant qu'il y aura des réponses, je supposerai qu'il y a des gens intéressés.
J'apprécie beaucoup vos compléments d'informations aussi. Si seulement quelqu'un qui n'est pas de mon avis pouvait essayer me démontrer que j'ai tort...

PS: je vais de ce pas trouver le livre Banquier Anarchiste, merci !
 
héhé! t'as bien raison de faire ce que tu fais, et en effet, c'est tout à fait défendable! :D
(bon, j'ai pas trop le problème, si je veux un poivron, je traverse la colline et vais mendier chez mon ancien maitre de stage :x)
mea culpa, au sujet de la réfrigération, j'ai mal lu et connais très mal ce rayon! ;)
Sur la définition du "vrai" bio, on pourrait en discuter un certain temps, en fonction des différents courants existants au cours du temps et de l'espace, vraiment! :)
(encore en mode berceau! :s on pourra en discuter un jour, j'espère :D )
pour l'huile de palme: http://vivresanshuiledepalme.blogspot.f ... -noms.html ou encore http://petitguidevert.pagesperso-orange ... evert.html. J'en suis venue à ne jamais acheter un produit dont l'un des ingrédients m'est incompréhensible :x ça limite bien, même quand on a l'habitude de cuisiner pour 4 :/
Je pense pas que tu trouveras par ici quelqu'un pour aller soutenir les supermarchés ou le conventionnel... je peux toutefois me tromper, mais j'ai bon espoir que non \o/
Le livre est de Pessoa, et même si je suis pas d'accord avec l'intégrité du raisonnement ou de la conclusion, le livre m'a permis d'avancer dans ma réflexion ;)
 
J'irai même à penser qu'il est pire dans leurs rayons bio, vu la gueule de certains fruits et légumes délaissés par les clients.. à cause du prix peut-être

il y a un peut-être un cercle vicieux induit par l'accoutumances des clients de supermarchés à la sélection des fruits et légumes selon leur aspect.
Pour avoir fait pas mal de petits boulots d'été dans l'agriculture non-bio, on te demande de trier les légumes "parfaits" de ceux qui sont abimés mais tout à fait mangeables. Les 1ers vont au supermarché, les autres sur les petits marchés de quartier, restaurateurs etc.

Vu que les légumes bio n'ont pas cet aspect "marketé", du coup ils sont délaissés dans les supermarchés.

pour les végétariens, ne pas acheter d'oeuf bio label AB
 
Mark":2ulkmtst a dit:
[...] dans l'agriculture non-bio, on te demande de trier les légumes "parfaits" de ceux qui sont abimés [...]

Dans l'agriculture "bio", selon où l'on va, comme dans les supermarchés bio style La Vie Claire, Biocoop, Biomonde, etc, les fruits et légumes sont eux aussi calibrés. Il n'y a vraiment que sur le marché bio, ou dans les coopératives d'agriculteurs bio qu'ils mettent tout sans rien trier, et encore.
Quand tu regardes les rayons bios de Carrefinter U, les légumes ont eux aussi une tête relativement belle, bien loin de ce genre :

lycopersicum.jpg

(Pour en avoir d'autres, faîtes sur recherche sur "mutatoes")

Le cercle vicieux existe, c'est certain, mais seulement si leurs clients vont ailleurs que dans leur magasin. Chez eux, les rayons bio sont parfois délaissés pour d'autres raisons, tout y est plutôt beau, quand ça n'est pas fané...
 
Erabee":2zmvenck a dit:
Sur la définition du "vrai" bio, on pourrait en discuter un certain temps

Je n'en doute pas ! Je faisais juste la distinction simpliste entre supermarché conventionnel, qui ne fait pas assez bio j'estime, et tous le reste.

Erabee":2zmvenck a dit:
j'en suis venue à ne jamais acheter un produit dont l'un des ingrédients m'est incompréhensible

Tu fais tellement bien, pour toi et les 3 autres ;)

Erabee":2zmvenck a dit:
Je pense pas que tu trouveras par ici quelqu'un pour aller soutenir les supermarchés ou le conventionnel...

Je ne pense pas non plus, maintenant il n'est sûrement pas rare de trouver des gens qui leur font aveuglément confiance, d'où mes attaques. J'ai espoir d'avoir ici des yeux attentifs, que le message passe dans le courant du végétalisme, qui n'est pas trop éloigné du principe. Il ne s'agit ni plus ni moins que de respect de la nature, nous compris.

J'ai les yeux grands ouverts, je ne dors plus depuis des mois.
J'ai les yeux grands ouverts, énervé par tout ce qu'ils voient.

Que faire ?

Si seulement j'étais ma mère, j'emporterai la vie des coupables avec la mienne, complice.
Si seulement l'esprit des gens pouvait être aussi grand ouvert que mes yeux en cette nuit.

Si seulement.

Encore combien de temps à réfléchir sans agir ?
Encore combien de temps lui reste-t-il ?

Et à nous ?

En tant que société, trop complexe,
En tant qu'individu, trop compliqué...

L'indignation,

Voilà ce qui me berce violemment, toutes les nuits de tous ces mois.
Voilà ce qu'il me restera, quand celle qui me berçait enfant s'en ira.

Plus personne.

Non, plus personne ne devrait tirer profit ne serait-ce que d'une seule vie.
Oui, toute personne se devrait de réfléchir à la portée de ses actes.

Un minimum.

Et à défaut, d'ouvrir grands ses yeux,
Et à défaut, d'ouvrir grand son esprit.

Un maximum.
 
Je trouve qu'on mélange un peu plusieurs notions : le bio, le local, l'industriel, l'éthique...
Le bio : "L'agriculture biologique est une méthode de production agricole qui se caractérise par l'absence d'usage de la chimie de synthèse"
Donc, le bio est simplement une méthode de culture. Cela ne signifie pas une rémunération décente pour les paysans, des règles éthiques... Les travailleurs dans les exploitations bios peuvent être autant exploités que dans les exploitations conventionnelles.

Pour qu'un plat industriel soit bio, il faut que sa composition comporte au moins 95% d'ingrédients bios. Mais ce n'est pas parce que l'ingrédient est bio que ce n'est pas de la saloperie. L'huile de palme bio existe. Là encore, comme le dit Clément, regardez les étiquettes.

On peut supposer que le bio de grandes surfaces n'est pas forcément éthique. Mais qu'en est-il du bio de supermarchés bios (biocoop, vie claire...) ? Difficile à définir. Ma biocoop locale distribue un certain nombres de légumes d'un petit maraicher local que je connais bien, donc là, je sais que c'est éthique. Mais quid de la banane ou de l'avocat du Pérou, de l'orange d'Espagne, de la mangue du Burkina Faso ?? De plus, je trouve que ce genre de magasins est victime de son succès, la part de la clientèle type "supermarché" augmente, n'étant pas vraiment vigilant pour acheter des légumes de saison et des lieux de productions...

Pour en revenir à l'éthique, je me méfie des labels type "max havelaar" car les contrôles sont trop rares.

Pour le calibrage des légumes : c'est aussi la faute des consommateurs. On ne veut pas acheter des légumes un peu tachés, légérement abimés ou difformes alors qu'on peut en avoir des "beaux". Les vendeurs devraient séparer les légumes => Faire un espace avec des légumes moins beaux et les vendre un peu moins cher.

Ma façon de consommer :
- légumes (dans l'ordre) : circuit court (Amap), puis directement chez un maraicher bio local, puis dans un magasin de producteurs, enfin à la biocoop (origine France, puis Espagne ou Italie). En dernier recours au Carrefour (mais c'est très rare).
- fruits : magasin de producteurs, biocoop (origine France, puis Espagne ou Italie), puis chez le primeur (mais là encore, c'est rare).
- pain : Amap
- céréales : biocoop. Là encore, je privilégie la production française : orge, épeautre, quinoa (on trouve de la quinoa française maintenant), riz de Camargue, millet, avoine. Les produits à base de blé dur (pâtes, boulgour, semoule) viennent d'Italie...
- légumineuses : biocoop. Toujours la production française : pois cassés, lentilles noires, lentilles bélugas, haricots blancs, haricots rouges. Je limite donc les pois chiches, haricots mungos, azukis, lentilles corails...


Enfin, je souhaiterai faire un petit topo sur un collègue maraicher bio. Il est victime de son succès, il distribue plus de 100 paniers d'Amap, fourni une biocoop. Il reçoit de multiples sollicitations pour fournir des cantines, des "ruche qui dit oui", mais il ne peut accepter des sollicitations... Effectivement, niveau prix, il est en concurrence avec le bio non éthique (espagnol ou autre), du coup il ne dégage pas assez de marge pour payer des employés !! Pour info, la biocoop prend une marge entre 30% et 35% sur les légumes qu'il fournit.
 
Comme je le disais, les informations ne manquent pas, ouvrir un blog n'apporterai pas forcément plus

Bien-sûr que les infos sont disponibles si on se donne la peine de les chercher. Mais la grosse plus-value du blogueur c'est justement sont expertise: il aura un regard plus aiguisé sur la masse des données dans laquelle le béotien aurait vite fait de se noyer, et il leur donne du sens en donnant son avis éclairé. C'est comme si Falcon faisait un blog sur les produits de la ruche qu'il connaît bien ou V3nom sur les questions d'agroécologie / vie des sols. Plus les infos circulent sur des supports variés et plus elles seront visibles. :)

L'interview de bastamag est édifiante. Le label bio ne veut plus dire grand chose. Et les labels plus exigeants sont rares. Mais s'ils se développent, il y a le risque que la grande distribution écrase leurs cahiers des charges à son avantage. :'(

C'est vrai qu'on a tendance à un peu confondre bio, équitable, local, industriel qui sont des problématiques différentes même si liées au départ dans l'esprit du bio.

Ici en Angleterre, c'est un peu différent. Les produits conventionnels en grandes surfaces sont nettement plus cher qu'en France et du même ordre que les prix du bio. Difficile de s'approvisionner uniquement en local (ou même national). En France on a vraiment la chance d'avoir une variété de production (genre quinoa, algues etc). Ici, j'ai été obligé d'élargir et de considérer le bassin méditerranéen (Grèce, Turquie, Maghreb) dans le "local", sinon on mangerait plus grand chose. Concernant les produits exotiques, on n'achète plus ni café, ni thé, chocolat rarement. Pas trouvé d'alternative convaincante au sucre pour l'instant.
 
L'interview de bastamag est édifiante. Le label bio ne veut plus dire grand chose. Et les labels plus exigeants sont rares. Mais s'ils se développent, il y a le risque que la grande distribution écrase leurs cahiers des charges à son avantage. :'(

C'est vrai qu'on a tendance à un peu confondre bio, équitable, local, industriel qui sont des problématiques différentes même si liées au départ dans l'esprit du bio.

L'esprit du bio est perverti et les industriels ont un intérêt vital à maintenir et propager la confusion entre bio = éthique = local etc. dans les représentations dominantes, tout en essayant d'autre part d'empêcher l'adoption de mesures législatives contraignantes allant dans le sens d'un retour à l'esprit originel du bio.
Le label bio type AB, c'est une sorte de façade de légitimation, on est en plein green-washing
 
On parle de quel bio?
celui de Steiner (même s'il n'avait pas de nom en 1924), celui de Pfeiffer (qui ne parlait toujours pas de l'éthique du salariat en 1937), celui de Howard (qui n'en parlait pas plus en 1940), celui de Müller et Rush (qui commence enfin à parler de circuits courts et d'indépendance des producteurs après la seconde guerre mondiale), celui de l'AFRAN en 50(qui si on les écoute sur l'ina sont quand même de gros guignols), celui de Nature et Progrès, celui institutionnel reconnaissant le bio en 1991 (sans parler non plus du salariat ou des circuits courts)?
je suis perdue xD
 
Clément":2klfme0p a dit:
Je n'ai pas dit que les vgL, vgR et omni n'avaient pas la même espérance de vie, mais une plus grand espérance de vie en bonne santé.
J'ai bien compris et je ne suis pas du tout d'accord. Quels sont les documentaires dont tu parles?

Sinon de la nourriture BIO que l'on peut faire pousser avec du sang séché, des os broyés, des déjections animales (fumier) ne me semblent pas être supérieure/meilleur à l'agriculture de type hydroculture sans pesticide.

L'idéal serait probablement une nourriture véganique mais on est très loin d'avoir accès à ce type de culture.

Et je suis pas convaincu par le danger de mon tofu bio industriels.
 
kob27g":iw4h4ioj a dit:
Je trouve qu'on mélange un peu plusieurs notions : le bio, le local, l'industriel, l'éthique...

Toutes ses notions se confondent, et avec harmonie, lorsque l'on parle des conséquences de notre consommation.

kob27g":iw4h4ioj a dit:
Les travailleurs dans les exploitations bios peuvent être autant exploités que dans les exploitations conventionnelles.

Bien entendu, et c'est le cas de plus en plus. Et si ça l'est de plus en plus, c'est parce qu'à la base, quand le mouvement du bio est né, il allait de paire avec une éthique. Le cahier des charges du label AB ne prend jamais en compte l'éthique.

kob27g":iw4h4ioj a dit:
ce n'est pas parce que l'ingrédient est bio que ce n'est pas de la saloperie.

Merci ! Cela rejoint totalement mon propos autour du tout préparé, qui même bio, ne vaut pas forcément grand chose.

kob27g":iw4h4ioj a dit:
On peut supposer que le bio de grandes surfaces n'est pas forcément éthique. Mais qu'en est-il du bio de supermarchés bios (biocoop, vie claire...) ? Difficile à définir. Ma biocoop locale distribue un certain nombres de légumes d'un petit maraicher local que je connais bien, donc là, je sais que c'est éthique

Concernant la production française, tu le dis toi-même, il semble éthique. J'avais vu un reportage d'un fermier qui vendait ses oeufs à la grande distrib et Biocoop. On voyait clairement la grande distribution profiter de lui et du client, quand Biocoop était plus raisonnable vis-à-vis des deux parties.


kob27g":iw4h4ioj a dit:
Mais quid de la banane ou de l'avocat du Pérou, de l'orange d'Espagne, de la mangue du Burkina Faso ??

kob27g":iw4h4ioj a dit:
Pour en revenir à l'éthique, je me méfie des labels type "max havelaar" car les contrôles sont trop rares.

Tu fais bien, parce que malheureusement encore, le commerce équitable avait une âme à la base, qui a été bafouée depuis (je ne retrouve pas le reportage...).

kob27g":iw4h4ioj a dit:
Les vendeurs devraient séparer les légumes => Faire un espace avec des légumes moins beaux et les vendre un peu moins cher.

Excellente idée ! :shock:

kob27g":iw4h4ioj a dit:
Ma façon de consommer :

.. fait bien plaisir à voir.

kob27g":iw4h4ioj a dit:
Enfin, je souhaiterai faire un petit topo sur un collègue maraicher bio. [...] il ne dégage pas assez de marge pour payer des employés !! Pour info, la biocoop prend une marge entre 30% et 35% sur les légumes qu'il fournit.

S'il est victime de son succès, ne peut-il pas se passer de Biocoop ?

Luisão":iw4h4ioj a dit:
Plus les infos circulent sur des supports variés et plus elles seront visibles. :)

Oui tu as raison, c'est d'ailleurs un peu la raison de ma venue. Un forum est un des supports variés, m'enfin un blog serait mieux. Je vais y méditer, en attendant, discutons ici ^^

Luisão":iw4h4ioj a dit:
L'interview de bastamag est édifiante. Le label bio ne veut plus dire grand chose. Et les labels plus exigeants sont rares. Mais s'ils se développent, il y a le risque que la grande distribution écrase leurs cahiers des charges à son avantage. :'(

La grande distribution a déjà son label chéri, l'AB, dont elle a fait ré-écrire une bonne partie il y a quelques années, histoire d'avoir plus de marge pour jouer.

Luisão":iw4h4ioj a dit:
C'est vrai qu'on a tendance à un peu confondre bio, équitable, local, industriel qui sont des problématiques différentes même si liées au départ dans l'esprit du bio.

Au risque de me répéter, toutes ses notions doivent se confondre, et avec harmonie, lorsque l'on parle des conséquences de notre consommation. Avec le transport et d'autres choses qui semblent anodines car quotidiennes, l'alimentation est ce qui peut la différence sur notre condition à tous, nature comprise (nous en faisons parti).

Luisão":iw4h4ioj a dit:
Ici [en anglette], j'ai été obligé d'élargir et de considérer le bassin méditerranéen (Grèce, Turquie, Maghreb) dans le "local", sinon on mangerait plus grand chose.

Justement je me demandais comment cela se passait. Difficile de tout concilier :/

Mark":iw4h4ioj a dit:
[...]

Le label bio type AB, c'est une sorte de façade de légitimation, on est en plein green-washing

Pas mieux :)

Erabee":iw4h4ioj a dit:
On parle de quel bio?
celui de Steiner (même s'il n'avait pas de nom en 1924), celui de Pfeiffer (qui ne parlait toujours pas de l'éthique du salariat en 1937), celui de Howard (qui n'en parlait pas plus en 1940), celui de Müller et Rush (qui commence enfin à parler de circuits courts et d'indépendance des producteurs après la seconde guerre mondiale), celui de l'AFRAN en 50(qui si on les écoute sur l'ina sont quand même de gros guignols), celui de Nature et Progrès, celui institutionnel reconnaissant le bio en 1991 (sans parler non plus du salariat ou des circuits courts)?
je suis perdue xD

Tu as l'air d'en savoir long sur le sujet. Dans mon cas, je parle de "bio" qui respecte au maximum le vivant, dans son ensemble. C'est vague comme définition, mais se montre terriblement efficace sur des points de détails :

- Le salarié est-il respecté dans son travail ?
- Le corps du consommateur l'est-il aussi ?
- La nature a-t-elle été traitée correctement ?
- ...
 
Clément":34904j4f a dit:
kob27g":34904j4f a dit:
Les travailleurs dans les exploitations bios peuvent être autant exploités que dans les exploitations conventionnelles.
Bien entendu, et c'est le cas de plus en plus. Et si ça l'est de plus en plus, c'est parce qu'à la base, quand le mouvement du bio est né, il allait de paire avec une éthique. Le cahier des charges du label AB ne prend jamais en compte l'éthique.
Le label AB est victime de son succès, déjà que l'offre bio est limité par rapport à la demande, alors c'était éthique en plus, il n'y aurait pas assez de production...
Clément":34904j4f a dit:
kob27g":34904j4f a dit:
Les vendeurs devraient séparer les légumes => Faire un espace avec des légumes moins beaux et les vendre un peu moins cher.
Excellente idée ! :shock:
Les magasins de producteurs ou certains maraichers le font déjà : on peut acheter des cagettes de fruits un peu abimés pour faire des confitures, ou des tomates invendables pour en faire des coulis.

Clément":34904j4f a dit:
kob27g":34904j4f a dit:
Enfin, je souhaiterai faire un petit topo sur un collègue maraicher bio. [...] il ne dégage pas assez de marge pour payer des employés !! Pour info, la biocoop prend une marge entre 30% et 35% sur les légumes qu'il fournit.
S'il est victime de son succès, ne peut-il pas se passer de Biocoop ?
Biocoop lui sert surtout à écouler son surplus de production. Par exemple en ce moment, il a trop de tomates et de courgettes pour les paniers d'Amap. Du coup, il refourgue le surplus à la biocoop.
 
c'est parce que je suis maraichère bio ^^
En Bretagne, en tout cas, le coté éthique et travail salarié, c'est de l'exploitation pure et simple: souvent du black, sinon du stage, quand y'a rarement du rémunéré, c'est de l'emploi très précaire... ou savéol et ses nouvelles serres en "bio" dans lesquelles perso je rentrerais pas même si on me payais! o_O
 
Plantte":kag5zp47 a dit:
'ai bien compris et je ne suis pas du tout d'accord. Quels sont les documentaires dont tu parles?

Je ne sais malheureusement plus de quels documents je parle. N'ayant pas une mémoire hors paire, je me base parfois sur l'intensité de ma conviction, modulée en fonction de la fiabilité des sources.
Ça ne t'avance pas je sais, moi non plus, et me fait même douter du coup.
En réfléchissant un peu, il me semble m'être forgée cette opinion en lisant des études sur les peuples vg ou à tendance vg, comme les Crétois, les Hunzas, les indiens de Vilcabamba, les Okinawaïens, les Abkhazes, ou encore des récits de vieux hommes de petits villages au sein d'Europe, eux aussi à tendance vg, qui sont en bonnes santés.
J'espère t'avoir donné des pistes en tout cas ?
N'hésite pas à me dire pourquoi toi, tu n'es pas du tout d'accord stp.

Plantte":kag5zp47 a dit:
L'idéal serait probablement une nourriture véganique mais on est très loin d'avoir accès à ce type de culture.

On en est loin en effet, mais les concepts sont déjà là, et mis en place par certains. Cf la permaculture, l'agroécologie.

Plantte":kag5zp47 a dit:
Et je suis pas convaincu par le danger de mon tofu bio industriels.

Moi non plus, mais c'est un produit très très basique. Quoi que regarde du côté de son emballage. Si le Tofu a été stérilisé à chaud dans celui-ci, tu peux parier que des molécules ont migrés. Ce n'est pas grave tu me dira, ce n'est rien ? On en disait autant pour le BPA ou d'autres phtalates il y a peu.
Faire son tofu sois-même, en grande quantité, et le congeler, on s'y retrouve entre le temps passé à le faire sois-même et la petite économie engendrée.

kob27g":kag5zp47 a dit:
Les magasins de producteurs ou certains maraichers le font déjà : on peut acheter des cagettes de fruits un peu abimés pour faire des confitures, ou des tomates invendables pour en faire des coulis.

Oui, je compte d'ailleurs y aller pour faire mes conserves, mais c'est plutôt une bonne idée de retranscrire ce concept à la grande distribution (Biocoop compris...)

Clément":kag5zp47 a dit:
Biocoop lui sert surtout à écouler son surplus de production. Par exemple en ce moment, il a trop de tomates et de courgettes pour les paniers d'Amap. Du coup, il refourgue le surplus à la biocoop.

Cette histoire me désole :(
 
Les vendeurs devraient séparer les légumes => Faire un espace avec des légumes moins beaux et les vendre un peu moins cher.
Je trouve que c'est une bonne idée, moi aussi.
Je me rappelle du jardin de mon pépé, les fruits et légumes étaient moches mais super bons. :p
 
Ca peut sembler anecdotique, mais ces histoires de calibrage sont un vrai frein à un changement de mentalité.

Je crois vraiment au principe des amap alliés à une réinvention des jardins ouvriers. C'est positif de tous points de vue : éducation de jeunes, respect de la ville, lien sociaux, conscience des réalités de la terre, etc.


une étude parue en 2011 montrait qu'il serait possible, moyennant quelques changements d'habitudes alimentaires, de couvrir 38% des besoins alimentaires des Rennais en utilisant les surfaces à l'intérieur de l'agglomération, et notamment 60% des toits et 35% des parcs publics.

http://www.lepoint.fr/societe/apres...carottes-des-villes-17-05-2013-1668971_23.php

On m'a parlé d'un mouvement spontané à Berlin, où des habitants auraient construit des jardins potagers collectifs sur les berges du fleuve afin d'empêcher la construction d'un complexe commercial. Si quelqu'un a plus d'infos ...
 
Clément":3jfgaved a dit:
Plantte":3jfgaved a dit:
'ai bien compris et je ne suis pas du tout d'accord. Quels sont les documentaires dont tu parles?

Je ne sais malheureusement plus de quels documents je parle. N'ayant pas une mémoire hors paire, je me base parfois sur l'intensité de ma conviction, modulée en fonction de la fiabilité des sources.
Ça ne t'avance pas je sais, moi non plus, et me fait même douter du coup.
En réfléchissant un peu, il me semble m'être forgée cette opinion en lisant des études sur les peuples vg ou à tendance vg, comme les Crétois, les Hunzas, les indiens de Vilcabamba, les Okinawaïens, les Abkhazes, ou encore des récits de vieux hommes de petits villages au sein d'Europe, eux aussi à tendance vg, qui sont en bonnes santés.
J'espère t'avoir donné des pistes en tout cas ?
N'hésite pas à me dire pourquoi toi, tu n'es pas du tout d'accord stp.

Je comprends ce que tu veux dire, le problème c'est que dans tous les cas cités (et dans la plupart des études) les populations sont végétariennes et non végétaliennes, ce qui n'est pas un détail anecdotique. De plus, il y a étude et étude. Parmi les meilleurs études il y a des études épidémiologiques de cohorte (en résumé, on surveille l'évolution d'une catégorie de personne (végétaliens) en bonne santé sur de nombreuses années et on essaye de comparer à une autre catégorie (mangeurs de produits animaux) dans les mêmes situations).

Dans les liens que je t'ai passé un diététicien végane présente les résultats de recherches intéressantes, il y en a deux grandes, au total avec 6000 végétaliens dont la santé a été rapportée sur de nombreuses années (l'une depuis 1993 et l'autre depuis 2002). Il en découle que les végétaliens semblent avoir un niveau de mortalité identique aux mangeurs de viande (ce qui est une bonne nouvelle). Nous avons beaucoup moins de risque de diabète de type-2 et probablement moins de risque de cancer qu'eux (mais ce n'est pas encore une certitude). Par contre, les risques de fractures osseuse peuvent être plus important chez les personnes ne consommant pas beaucoup de calcium (mois de 500mg par jour), le fer peut aussi poser des problèmes, les protéines également si l'on ne connait pas les produits riches en lysine. L'iodine, le zinc et la vitamine A peuvent être trop limite dans une alimentation végétalienne qui n'en prend pas soin. La B12, la vitamine D sont à prendre en charge également.

Tout cela n'est pas forcément difficile à mettre en œuvre, mais on est loin de la vision ultra simplifiée du tout-naturel, anti-supplément, tout-cru ou tout-produit-complet-non-transformé... il y a beaucoup de théorie sur la nutrition et généralement les populistes prennent en compte certaines recherches, mais pas toutes, de fait on peut facilement faire pencher la balance dans l'un ou l'autre sens (comme le fait Campbell dans son bouquin sur le China Study).

Donc tout ça pour dire que le végétalisme, bio, non-transformé: oui, c'est probablement une bonne démarche et ça part d'une bonne réflexion. Mais ce n'est pas forcément la meilleure des alimentations pour les humains. Le végétalisme est la meilleure des alimentations pour la santé des animaux (ceux que l'on n'exploite pas) et c'est suffisant. ;)


Et sur l'importance de la nutrition, se demander si le tacos industriel est dangereux alors que l'on passe 95% de sa journée assis ou couché est dénué de bon sens. Même si tu arrives à perdre du poids en évitant les produits industriels et avec quelques changements alimentaire, il y a de grandes chances pour que tu aies un potentiel musculaire, osseux et cardiaque sous-développé par rapport à ce qu'il pourrait être avec un mode de vie sportif.
 
Par contre, les risques de fractures osseuse peuvent être plus important chez les personnes ne consommant pas beaucoup de calcium (mois de 500mg par jour), le fer peut aussi poser des problèmes, les protéines également si l'on ne connait pas les produits riches en lysine. L'iodine, le zinc et la vitamine A peuvent être trop limite dans une alimentation végétalienne qui n'en prend pas soin. La B12, la vitamine D sont à prendre en charge également.

Concernant le calcium il y a aussi le fameux "paradoxe" qui ne plaide pas en faveur des laits animaux non plus. Du coup tu préconises quoi ? Et sur les protéines ? (Iodine, il me semble qu'on dit Iode en français). Je te demande parce que tu as l'air calée sur ces questions. :)

L'idéal serait probablement une nourriture véganique

C'est quoi "véganique" ? Au pif je dirais que les techniques de production et toute la filière soit végane au maximum. C'est ça ?

Moi non plus, mais c'est un produit très très basique.

Clément: Qu'est-ce que tu considères comme industriel / transformé alors ? Les pâtes et la crème de soja ça entre dans la catégorie par exemple ?
 
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