Prix de la remarque carniste

jess":380cxwg1 a dit:
Non mais attention, vous faites de la plantophobie là !
Diantre, je suis démasquée.


Lutine":380cxwg1 a dit:
"végétariens ou gourmets, il y en a pour tous les goûts".
Ca donne pas très envie d'y aller si pour eux végétarien s'oppose à gourmet... ._.
Je crois que c'est plutôt "généralement, ni les gourmets, ni les végétariens ne vont au snack, mais chez nous, c'est bon.
 
Je fais des recherches sur le net parce que je pense que je suis en train de me taper une fasciite plantaire... je tombe sur un article sur passeport santé
Au bas de l'article, ça me propose une vidéo (RAV avec la choucroute mais bon) intitulée "Que faut-il penser du végétarisme et du végétalisme ?"
Forcément, je suis un peu bête, je clique. L'avis du docteur :
"Alors les végétariens, ça va, les ovo-lacto végétariens, bon ça marche. je leur conseillerai quand même de manger un peu de poisson. Puis bon c'est dommage de se priver des plaisirs de notre culture culinaire... mais bon c'est un choix personnel. Mais les végétaliens... alors eux... c'est déconseillé aux enfants, aux personnes agés, aux femmes enceintes. Les adultes bon... mais quand même c'est très difficile ils s'exposent à de graves carences. Ils vont devoir se supplémenter en vitB12"
ah! c'est pas facile de faire une vidéo sérieuse quand on a absolument zéro argument médical. :facepalm:
 
Vu aujourd'hui dans un livre de développement personnel (par ailleurs très chouette) :

Parmi les cinq types (de personnalités décrits dans le bouquin), c'est sans doute celui qui choisira le premier de devenir végétarien. Ca ne veut pas nécessairement dire qu'être végétarien répond vraiment aux besoins de son corps. Souviens-toi (oui elle tutoie le lecteur, c'est bizarre) que le rigide prend souvent des décisions pour être juste. S'il est végétarien, parce qu'il trouve par exemple injuste qu'on tue des animaux, son organisme pourrait souffrir d'un manque de protéines. Par contre, s'il fait ce choix parce qu'il n'aime pas la viande et, qu'en plus, ça lui fait plaisir de sauver des animaux, la motivation est différente. Son corps, à ce moment-là, se porterait mieux.
C'est magique. Quand tu veux pas buter les animaux, ton corps n'assimile plus les protéines. :facepalm:
 
Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un tel niveau de bullshit pseudo-scientifique (en fait, non, malheureusement).
À ta place, je remettrais en cause le reste du bouquin... Ça ne s'appuie sur rien, ça n'a pas l'air sourcé, ce n'est pas du travail sérieux...
 
Bah, c'est pas un livre de conseils nutritionnels non plus. Des tas de gens intelligents croient des bêtises sur le végéta*isme et peuvent dire des choses censées sur d'autres sujets.
 
Je participe peu, mais dans le genre "les vegans, ces gentils bobo qui n'ont pas compris que la mort fait partie de la vie" et "que les méchants c'est les industriels" (parce qu'évidemment l'écologie c'est pour les gens sérieux, alors que l'éthique c'est pour les hipsters en carence de réalisme), cet article se pose:
http://blog.ecologie-politique.eu/post/UQM-veganisme

J'ai découpé des morceaux spécialement savoureux:

"Mais si le véganisme est un projet politique, je m'y oppose. Alors que dans mon entourage chacun-e tend à se flageller de ne pas être encore strictement végétarien-ne ou végan-e et que l'idée que l'élevage, c'est de la merde, commence à s'imposer, il me semble important de considérer avec moins d'indulgence le véganisme. En apparence écologique et opposé à des tendances sociales mortifères, il déploie en trouvant sa cohérence un monde que je ne trouve pas beaucoup plus vivable que celui que nous tentons de changer."

Mon propos ici, il est d'avertir les potes que leur engouement pour le véganisme sert une convergence d'intérêts favorable au renforcement d'une société autoritaire et industrielle.

Cause animale et administration du désastre


En 2018, plus aucun porc ne sera castré mécaniquement en Europe mais par hormones injectées, grâce à l'activisme conjugué d'une ONG de libération animale, Gaïa, et du géant mondial de l'industrie pharmaceutique. Une autre grosse ONG, Peta, promet un million de dollars aux inventeurs d'un procédé satisfaisant pour produire de la viande in vitro. L'entomophagie est à la mode : les autorités autorisent l'élevage et le commerce des insectes et dans les repères de bobos conscientisé-e-s on fait croquer sous la dent grillons domestiques et vers de farine élevés en Hollande.

Il faudrait présenter plus clairement ce projet de société où le contact avec les animaux est perdu, puisqu'il ne restera plus que la faune sauvage, celle que nous croiserons au détour d'une balade dans une campagne désertée.

L'idée, c'est de permettre à des territoires et aux animaux qui y seront « libérés » de se réensauvager. Comment le faire autrement qu'en zonant l'espace ? Autour des villes, une ceinture maraîchère et les usines de tofu. Plus loin, les grandes cultures. Et puis, comme dans Soleil vert, une nature protégée de notre présence et où s'égayent ces animaux qu'on ne croisera plus dans les ZA (zones anthropisées). Il va de soi, comme dans certaines réserves naturelles établies à l'exclusion des populations locales de pays exotiques, que le respect du zonage suppose une mise en œuvre autoritaire

L'élevage artisanal est condamné avec les arguments qui expliquent pourquoi il faut se passer de la production animale industrielle. Des arguments qui, de la destruction de l'Amazonie à l'impact environnemental en passant par le bien-être animal, sont sans aucune pertinence pour l'élevage artisanal ou bio.
(parce qu'évidemment, l'argument de ne pas tuer simplement parce que ce n'est pas nécessaire, ce n'est pas suffisant comme chacun sait)

Vivre en ville entouré-e-s de zones interdites et de cultures véganes (dont la fertilisation écologique n'est à ma connaissance assurée dans aucune rêverie agronomique à grande échelle) ; s'alimenter de tahin malien, de lait de coco thaï et de bananes d’Équateur trimballées par containers, avec des vitamines de synthèse pour complémenter notre régime… voilà qui est bien en phase avec une société industrielle.

[Rhaa, c'est tellement plein de morceaux de bonheur que c'est difficile de faire un tri]

(2) Je compte compléter un jour ce billet d'un autre sur la mort. Dans nos sociétés industrielles la mort a fini par devenir inacceptable. Inacceptable que des soldats reviennent des guerres dans des cercueils, que des vieux et des vieilles meurent sans qu'on ait gâché leurs dernières années de vie à la prolonger, que des animaux qui ont été bien traités toute leur vie soient abattus… L'argument ultime des progressistes, c'est l'augmentation de l'espérance de vie (avec toutes les questions que cela pose). Serait-ce que l'industrialisme nous aurait convaincu qu'une vie sans mort comptait plus qu'une vie bonne ?

:caillou:
 
Ma réponse aux "anti-végé" qui me sortent l'argument "tu refuses la mort" consiste à leur rappeler qu'entre 2006 et 2013, j'ai vu mourir: 2 grande tantes d'un cancer (sein métastasé et colon), 1 grand oncle d'un cancer (voies digestives), 1 grand-mère d'un cancer et deux autres grand-parents d'Alzeimer. Plus un oncle de leucémie et un camarade d'université de cancer... (et un chat d'une chute)
Alors, me dire que je "refuse" de voir ce que c'est que mourir...
 
Bizarrement, depuis que je suis auxiliaire vétérinaire, on me le sort beaucoup moins l'argument de la mort. Les quelques-uns qui essaient sont tout gênés quand je leur dis que la mort, je la vois quasiment tous les jours au boulot, merci ! Par contre, j'ai régulièrement droit à "Mais comment tu fais pour supporter de voir souffrir/mourir des animaux, toi qui est végétarienne ?" Euh... Comment dire... C'est pas parce que je suis végé que je suis pas capable de gérer la souffrance des autres et mes propres émotions. Et justement, en faisant ce boulot, j'ai le sentiment de faire (un peu) reculer leur souffrance.
Quant à la mort... Ben en fait, c'est naturel, voyez-vous, j'ai pas de problème avec la mort, juste avec la mise à mort et le fait de disposer de la vie d'autrui, c'est pas tout à fait pareil en fait.
 
Titesieste":3sz57716 a dit:
Les messages au sujet de la nature profonde de la croquette pour donner aux vrais chats de la nature ont été déplacés dans le topic adéquat

Merci, je pensais pas qu'on gratterai autant sur le sujet :gné:
 
Tombé par hasard sur cet article... http://sismiose.blogspot.fr/2008/11/hum ... vison.html

Tuer du poulet, du bœuf ou du poisson pour nourrir l'être humain ne peut être placé sur le même plan que saigner un taureau pour son morbide plaisir ou dépecer un vison pour jouer sa pétasse de luxe

Du très très classique... mais le paragraphe suivant est une perle :

Je ne suis pas un Taliban de la cause animale. Au risque de heurter la sphère végétarienne, le cerveau de l'homme n'a pu réellement se développer qu'en absorbant des protéines musculaires. Le règne animal est divisé, principalement, en herbivores, carnivores et omnivores. Les végétariens ne sont apparus que vers la fin du XXe siècle. Il y a donc une légitimité à se taper un bon steak bleu de temps à autre et le poulet fait parti de mes menus sans que cela ne me pose un problème éthique insurmontable.

Oui, c'est manger des « protéines musculaires » qui a permis aux humais de développer leur cerveau pour que quelques « Talibans » puissent questionner la légitimité de tuer des animaux quel qu'en soit le but :whistle:

D'autant plus qu'il dénonce la « tradition » pour dire non à la corrida et à la fourrure mais fait appel à elle pour justifier la viande... Je ne sais pas si cet article a déjà été posté sur ce sujet mais c'est certainement le genre de discours qui fait appel à « l'empathie sélective » qui arrange uniquement l'auteur.
 
On peut donc parler de la supériorité du cerveau du lion, de la hyène ou du vautour se nourrissant que de viande !
 
a priori c'est un blog qui se veut comique. Ce qui n'excuse en rien le fait de dire des conneries comme
tentons de remettre un peu de hiérarchie dans les termes et les arguments. Tuer du poulet, du bœuf ou du poisson pour nourrir l'être humain ne peut être placé sur le même plan que saigner un taureau pour son morbide plaisir ou dépecer un vison pour jouer sa pétasse de luxe. Préciser que le vison est un animal d'élevage, ce qui semble être, pour certains, un moindre mal, renvoie directement au taureau, bestiole nettement plus imposante mais d'élevage également. Le vison mérite-t-il d'avantage le droit à la mort que le taureau ? Dans le cadre des stricts plaisirs frivoles, qu'ils soient vestimentaires ou tauromachiques, non !
alors que dans le cadre des stricts plaisirs frivoles de la bouffe, là on fait pas de hiérarchie, t'vois, s'pas pareil. Y a les animaux qui se mangent et ceux qui se mangent pas. Et c'est l'auteur qui décide de ceux qu'ils mangent,alors que ces crétins de VG (ou VG en devenir parce que non c'est pas forcément facile de devenir VG) y font rien qu'à l'embêter, ces espèces d'intégristes, à pas savoir faire la distinction entre buter un animal pour le plaisir des yeux et buter un animal pour le plaisir des papilles. Un peu d'ordre quand même, mince alors !
 
Canastenard":2y8ql92d a dit:
le cerveau de l'homme n'a pu réellement se développer qu'en absorbant des protéines musculaires. Le règne animal est divisé, principalement, en herbivores, carnivores et omnivores.
Ca doit être pour cela que les animaux les plus intelligents sont des carnivores purs. Hum.

Ca m'est égal que cela soit censé être comique, le résultat n'est pas comique, ajoute juste une couche de sexisme, d'absence d'empathie...
 
Nurja":5bnch4ry a dit:
Ca m'est égal que cela soit censé être comique, le résultat n'est pas comique, ajoute juste une couche de sexisme, d'absence d'empathie...

Je n'ai visité que cette page, du coup j'ai dû comme ça ne pas me rendre compte du caractère supposé comique du blog, quand j'ai vu ce condensé de carnisme en un seul paragraphe je n'ai pas réellement cherché à en apprendre plus, ni osé regarder les commentaires. (Je suis tombé dessus en cherchant sur Google des articles analysant en profondeur l'argument de l'appel à la tradition) N'empêche qu'il se justifie en utilisant et encourage comme tu le dis le refus de l'empathie, valeur dont l'absence me dérange particulièrement dans l'argumentaire carniste. (C'est comme une fois j'ai vu « Le foie gras je ne considère pas ça comme de la torture » je pense que celui qui a écrit ça a plus pensé à sa nourriture « raffinée » qu'essayé d'imaginer honnêtement ce que pourrait ressentir le canard)

Toutefois tant que j'y pense, si le cerveau s'est réellement développé grâce à des protéines de muscles, est-ce que ça veut dire que l'humain va perdre ses capacités cognitives au cours de l'évolution future s'il se met à ne plus en manger ? La question qu'il faut poser à ceux qui sortent cet argument pour voir s'ils réfléchissent au futur et pas simplement au passé.
 
Canastenard":17kanzxm a dit:
si le cerveau s'est réellement développé grâce à des protéines de muscles
Je crois que le développement du cerveau a essentiellement été permis par la cuisson qui a permis de mastiquer moins et donc avoir moins de muscles et plus de place pour la boite cranienne (et le cerveau).
 
Nurja":34nynacj a dit:
Je crois que le développement du cerveau a essentiellement été permis par la cuisson qui a permis de mastiquer moins et donc avoir moins de muscles et plus de place pour la boite cranienne (et le cerveau).

C'est justement pour ça que j'ai utilisé le mot « si » ;) parce que ce mot peut justifier n'importe quelle hypothèse et qu'en effet je ne crois pas à la version selon laquelle le développement des capacités cognitives de l'être humain est due à la consommation de viande. Toutefois elle a en effet été un facteur d'adaptation indéniable et si nous en sommes là c'est en partie parce que nos ancêtres ont mangé de la viande...

... mais qu'ils ne viennent pas dire que si on continue de manger de la viande c'est parce que c'est un moyen pour l'être humain se s'adapter à son environnement actuel :whistle:
 
Chasser la cote de porc en supermarché, c'est hyper dangereux comme activité, ça demande une adaptation de tous les instants.
 
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