Prix de la remarque/comportement homophobe

  • Auteur de la discussion Anonymous
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Oui, mais il y a énormément d'inertie et de foutage de gueule côté ministère de la santé, du genre les solutions discutées seraient encore plus stigmatisantes que l'interdiction actuelle :anger:.
Un infirmer gay a lancé une pétition il y a quelque temps pour accélérer les choses, mais les réunions de concertation au ministère sont de plus en plus espacées (vous avez dit pourrissement de la situation ?) :><:.
Et puis, hein, on leur a déjà donné le mariage gay, qu'est-ce qu'ils veulent encore ? :mur:
 
Je crois que le ministère proposait que le don soit ouvert aux homos abstinents depuis 5 ans ou une bêtise du genre.

Bah, de toute façon maintenant pour moi c'est fini, je pouvais pas à cause de leur truc homophobe ( je suis pas un mec en plus) et maintenant que j'ai mon traitement ça sera jamais.

Les collectifs LGBTIQ(AAP·etc) sont révoltés aussi par ça, mais l'exemple des pays ayant ouvert le don du sang ) tout le monde ne suffit pas pour que la France change ça.
 
Hell":3ryo93rx a dit:
Si, si, ça les dérange aussi les gens qui changent de partenaire. C'est aussi dans le questionnaire.
Mais je ne me souviens pas de la formulation exacte. Je crois que c'est sur les 4 derniers mois.
C'est bien sur les 4 derniers mois, et c'est pas juste les changement de partenaires, c'est aussi si t'en a eu plus d'un-e ou que ton/ta partenaire en a eu plus d'un-e (même si c'est des relations suivies).

La formulation exacte est ici en page 4 : http://www.dondusang.net/content/medias ... our_la.pdf
 
somadlateci":8wwwd0gm a dit:
Je crois que le ministère proposait que le don soit ouvert aux homos abstinents depuis 5 ans ou une bêtise du genre.

Mais d'où ils sortent leur 5 ans ? La fenêtre sérologique (période après la contamination pendant laquelle le virus n'est pas encore détectable) est de six semaines maximum. :facepalm: Ils pourraient déjà laisser n'importe quelle personne abstinente depuis plus de six semaines donner son sang (ou en tout cas ne pas l'en empêcher pour des raisons liées à la sexualité).

Titesieste":8wwwd0gm a dit:
Le don du sang est fermé aux homosexuels et bisexuel parce que le virus du sida est 65 fois plus répandu chez eux que chez les hétéros.
Mais ça c'est des statistiques sur ces groupes pris dans leur globalité. Ça donne quoi les statistiques pour les hommes homosexuels ou bisexuels en couple exclusif ? Il y a déjà des questions pour savoir si la personne qui donne son sang a un-e partenaire régulier/ère. Ça devrait suffire.
 
Watermelon":2aw11sim a dit:
Mais d'où ils sortent leur 5 ans ? La fenêtre sérologique (période après la contamination pendant laquelle le virus n'est pas encore détectable) est de six semaines maximum. :facepalm:
Et encore au Canada, les hommes ne doivent pas avoir eu de relations sexuelles avec un homme depuis 12 ans!!
Au Royaume Uni c'est un an.

Watermelon":2aw11sim a dit:
Mais ça c'est des statistiques sur ces groupes pris dans leur globalité. Ça donne quoi les statistiques pour les hommes homosexuels ou bisexuels en couple exclusif ? Il y a déjà des questions pour savoir si la personne qui donne son sang a un-e partenaire régulier/ère. Ça devrait suffire.

Ne me jetez pas des tomates hein, je fais juste l'avocat du diable. Mais je suis tout à fait contre ces mesures.
J'explique juste leur logique :
Les questions pour savoir si on a un partenaire régulier ne suffisent pas. Car on ne peut jamais savoir si le partenaire est exclusif ou non. Ca se fonde uniquement sur la confiance. (en général le / la partenaire du donneur ne prévient pas vraiment qu'il est infidèle!)
Donc déjà il y a toujours un risque. Mais vu les chiffres, ils estiment que le risque chez les homosexuels est trop important.

Le Monde":2aw11sim a dit:
L'alternative serait de fonder l'interdiction non plus sur l'orientation sexuelle, mais sur les pratiques à risque (changements de partenaires, partenaires multiples), comme c'est déjà le cas pour les hétérosexuels, et comme le réclament les associations de défense des droits des homosexuels. Cependant, si, par exemple, seuls les hommes ayant eu ces pratiques pendant les douze derniers mois étaient exclus, le risque augmenterait, en passant à 1 sur 650 000, calcule l'InVS.
 
Mais il est presque le même pour les hétéros, sauf qu'il n'y a pas de vrai source. (Vu le gros hack sur le site de rencontres entre personnes mariés...)
L'infidélité c'est ni genré, ni hétéro/homo/bi, et en plus ça ne voit pas sur la tête de la personne. Tu peux avoir un prête actif, ou un père de famille qui ne couche même pas avec sa ou son conjoint.
Je trouve donc pas normal qu'on pose la question a qui que cela soit.
Pourquoi ne pas faire un test hiv immédiat, attendre 3 semaines pour faire le don, pour tout le monde. Certes ça fait perdre un peu de temps, mais au moins tout le monde est à la même enseigne.
Perso, je peux pas donner car je prends des médocs qui changent ma composition sanguine.
 
Pas le risque d'infidélités Kahte ! Le risque d'infection à cause des statistiques du VIH.

Mais faire un test VIH puis attente puis revenir, ça revient au même, ça ne serait fiable que si les personnes s'abstenaient pendant ces 3 semaines. Certain(e)s le feront, d'autres non et mentiront. Retour à la case départ.
Poser la question "avez vous eu des relations sexuelles "à risques ?" (ils entendent, avec des partenaires dont tu ne peux pas garantir à 100% le bon état de santé) : immédiatement ou 3 semaines plus tard, ça change rien dans tous les cas ça dépend de l'honnêteté du donneur.
 
Donc pourquoi demander, puisque tout le monde est potentiellement dangereux ?
(Même la vieille mamie ou le papy)
 
Titesieste":109qe0hx a dit:
Ne me jetez pas des tomates hein, je fais juste l'avocat du diable. Mais je suis tout à fait contre ces mesures.
Oui. Je répondais juste à l'idée. Désolée si j'ai donné l'impression de t'attaquer personnellement. :)

Titesieste":109qe0hx a dit:
ça change rien dans tous les cas ça dépend de l'honnêteté du donneur.
Bah, ça c'est le même problème pour tout le monde, homos ou hétéros. Personnellement j'ai du mal à voir pourquoi quelqu'un mentirait. Si on est infidèle, personne ne va appeler notre partenaire pour lui dire et même si on vient en groupe ou en couple pour donner tous ensembles l'entretient se fait seul avec le/la médecin et c'est confidentiel. Ensuite il y a juste à trouver une excuse pour expliquer qu'on ne peut pas donner. Par contre je n'avais pas pensé qu'on pouvait être en couple avec une personne infidèle et ne pas être au courant.
M'enfin, c'est quand même loin d'être très précis tout ça. On ne demande pas aux femmes si elles ont eu des rapports avec des hommes bisexuels (si tant est qu'elles puissent être au courant). :whistle:
 
En fait, pour le facteur « honnêté des donneureuses », j'ai l'impression que ça dépend en partie d'à quel point les règles sont rationnelles : perso j'aurais plus tendance à mentir à une question qui ne me paraît pas pertinente (comme, au hasard, est-ce que j'ai déjà eu des relations avec des hommes, même si c'était y'a longtemps, bien protégé, tout ça).
 
Titesieste":2mchwkp5 a dit:
De plus les comportements à risques sont vérifiés dans les questionnaires et à l'entretien avec le médecin. Ils ne prennent pas du tout le sang de tout le monde et sont hyper sélectifs.
D'une discussion avec un médecin, j'en ai conclu qu'une polyamoureuse utilisant toujours un préservatif, j'étais refusée alors que dans le même temps (dixit le médecin), je présentais effectivement moins de risques de transmission de maladies qu'une monogame qui ne se protège pas avec son partenaire (vu le nombre de personnes monogames qui sont infidèles dans les faits).
Donc, oui, ils sont hypersélectifs et en même temps, leurs critères ne sont pas les critères les plus pertinents pour limiter les risques.

Le don du sang se base sur la bonne volonté et l'honnêteté des gens, si quelqu'un ment juste pour donner il met en danger d'autres vies et ça craint !
Selon le sang qu'on a, ne pas donner met des vies en danger (notamment rhésus négatif).

Les questions pour savoir si on a un partenaire régulier ne suffisent pas. Car on ne peut jamais savoir si le partenaire est exclusif ou non. Ca se fonde uniquement sur la confiance. (en général le / la partenaire du donneur ne prévient pas vraiment qu'il est infidèle!)
C'est vrai tant chez les hétéros que chez les homos.
 
Juste un truc, ôtez-moi d'un doute : toutes les poches de sang données sont testées de toute façon, non ? Mais, je crois que, comme il y a un risque de rater des cas positifs lors de ces tests, le fait qu'une population à risque puisse donner multiplie ces deux risques, c'est ça leur raisonnement ?
 
Leur raisonnement se base sur la fenêtre sérologique dont je parlais plus haut : la période après la contamination durant laquelle le virus n'est pas détectable mais déjà transmissible.
 
C'est ça Choco ! Toutes les poches sont testées mais le virus est indétectable pendant plusieurs jours parfois 3 semaines ! C'est là d'où vient le problème.

Bah, ça c'est le même problème pour tout le monde, homos ou hétéros.
C'est vrai tant chez les hétéros que chez les homos.
Je parle bien des deux ! Je n'ai jamais fait la différences dans mes posts.
D'ailleurs tout ce que je cite sont les questions qui sont posées aux hétéros (vu que les homos sont exclus d'office!)

Si on est infidèle, personne ne va appeler notre partenaire pour lui dire et même si on vient en groupe ou en couple pour donner tous ensembles l'entretient se fait seul avec le/la médecin et c'est confidentiel.
Comme tu le dis plus bas, le problème vient toujours du/de la partenaire du/ dela donneu(r)se! Même si certains mentent.
La question la plus problématique, c'est que la/le donneu(r)se se base uniquement sur la confiance qu'ille a sur sa/son partenaire.

Voici en gros comment ils considérent le problème j'ai l'impression (encore une fois, je ne les défends pas, entendons nous!)
Mettons que tout le monde donne > parmi eux certains pensent que leur partenaire est fidèle mais il ne l'est pas - sans le savoir, ils ont donc des pratiques sexuelles à risques - > parmi ceux là il y a des hétéros et des homos > selon leurs stats les personnes homos ont plus de chances d'être porteur du VIH donc le groupe est éliminé d'office par sécurité.

Je ne dis pas que j'approuve encore une fois. Je le dénonce régulièrement.
Mais ils font tout comme ça, tu peux pas donner si tu as eu une hépatite, tu peux pas donner sur plein de règles et de profils stricts qui sont parfois totalement absurdes mais qui reposent sur des stats.

Ce qui serait intéressant c'est de chopper les statistiques des résultats des transfusions dans les pays où les homosexuels sont autorisés à donner sans aucunes contraintes de temps et de montrer qu'il n'y a pas plus de contamination.
Malheureusement à l'heure actuelle, ils sont peu nombreux ces pays, l'homophobie est vraiment trop présente pour l'instant. :(
 
Il y a aussi un autre critère à prendre en compte : la traumatisante affaire du sang contaminé.

(ceci dit, les contrôles de l'époque étaient moins rigoureux, et la découverte du virus du sida étant encore récente)
 
Nurja":3lma95yg a dit:
Titesieste":3lma95yg a dit:
De plus les comportements à risques sont vérifiés dans les questionnaires et à l'entretien avec le médecin. Ils ne prennent pas du tout le sang de tout le monde et sont hyper sélectifs.
D'une discussion avec un médecin, j'en ai conclu qu'une polyamoureuse utilisant toujours un préservatif, j'étais refusée alors que dans le même temps (dixit le médecin), je présentais effectivement moins de risques de transmission de maladies qu'une monogame qui ne se protège pas avec son partenaire (vu le nombre de personnes monogames qui sont infidèles dans les faits).
Donc, oui, ils sont hypersélectifs et en même temps, leurs critères ne sont pas les critères les plus pertinents pour limiter les risques.


Oui, mais s'ils se mettent à refuser tous les (prétendus) monogames qui ne se protègent pas, il restera pas grand monde. Alors que les polyamoureux qui se protègent systématiquement (ou pas d'ailleurs)... Ca représente pas une perte de donneurs trop importantes, donc ça va. La logique n'est pas seulement sanitaire, elle est surtout très fortement mathématique. Et "morale" aussi (qu'est-ce qu'il peut me sortir par les yeux ce mot...).
 
Techniquement, il y a déjà une pénurie de sang.
 
Oui, mais s'ils se mettent à refuser tous les (prétendus) monogames qui ne se protègent pas, il restera pas grand monde. Alors que les polyamoureux qui se protègent systématiquement (ou pas d'ailleurs)... Ca représente pas une perte de donneurs trop importantes, donc ça va. La logique n'est pas seulement sanitaire, elle est surtout très fortement mathématique. Et "morale" aussi (qu'est-ce qu'il peut me sortir par les yeux ce mot...).

Tu veux dire qu'ils n'acceptent pas le sang des poly en partie parce qu'ils trouvent ça immoral ?
Ce serait gros quand même, ils sont là pour récupérer du sang pour pouvoir sauver des gens, pas pour dire ce qui est "moral" ou non.
 
Oui reprendre ce qui a été dit, au don du sang ils ont une approche betement pragmatique. Ils ont ce qu'ils appellent "les populations à risque" qui sont juste de groupes de personnes qui ont statistiquement plus de chance d'avoir quelque chose. Aprés on pourrais s’intéresser sur la viabilité de ces statistiques (tout le monde va pas aller raconter qu'il est homo, bi a une sexualité un peu hors norme...). Aprés c'est vrai que certaines séries de question semblent plutôt absurde mis bout à bout.
 
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