Prix de la remarque/comportement homophobe

  • Auteur de la discussion Anonymous
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Kahte, ce n'est pas parce que l'orientation sexuelle n'est, la plupart du temps, pas choisie qu'elle est innée et ne peut pas dépendre de facteurs externes. Un bébé à la naissance est peut-être "neutre" comme tu dis (et encore, on sait que certains événements pendant la grossesse influencent le développement), mais après il ne se développe pas dans un environnement "neutre".
Et chercher à savoir d'où peut venir l'identité sexuelle ne veut pas dire qu'on va chercher à changer/éviter/ supprimer les identités sexuelles non hétéro.
 
Je ne supportes pas l'eugénisme, même pour des bonnes raisons... Pourquoi vouloir chercher une chose pareil ? Si ce n'est pour le changer ?
Je rappelle que les gars qui ont inventé la dynamite l'on fait pour qu'il y ai moins de mort avec la nitro, et ceux qui ont chercher le nucléaire, un but du même genre...
A force de vouloir des réponses on finit par en oublier la question.

Qu'on accepte les humains comme ils sont avant de chercher à savoir pourquoi ils le sont...
 
Kahte":uhcle832 a dit:
Je ne supportes pas l'eugénisme, même pour des bonnes raisons... Pourquoi vouloir chercher une chose pareil ? Si ce n'est pour le changer ?
Parce que :
  • On n'est pas en mesure de le faire
  • La raison dit qu'on doit justement laisser le maximum de matériel génétique exister
  • Savoir et comprendre, ce n'est pas chercher à éliminer
Quand on a compris ce qui colorait la peau des gens, on ne s'est pas mis à éliminer tous les noirs. Quand on a compris l'évolution, on ne s'est pas mis à détruire toutes les espèces pour contrôler le buisson évolutif. Ce n'est absolument pas le but de la recherche scientifique.

Comme c'est dit en fin de vidéo : « l'homophobie n'est jamais le fruit du savoir, mais toujours le fruit de l'ignorance. »

On ne cherche pas à comprendre comment fonctionne l'Univers pour le détruire. On ne cherche pas à comprendre comment les choses fonctionnent pour les détruire, simplement pour les comprendre.

EDIT : Et d'ailleurs, comprendre pourquoi et comment l'homosexualité fonctionne permettrait de démonter de nombreuses idées homophobes. Pas d'en créer.
Plus de « il n'y en avait pas avant », puisque si c'est génétique et que c'est présent depuis longtemps, il y en a toujours eu.
Plus de « c'est un choix », si c'est prédéterminé et/ou déterminé par des facteurs extérieurs.
Plus de « c'est pervers / déviant », si c'est avéré que c'est parfaitement normal.
 
Et à la fois l'effet pervers c'est que si tu trouves une raison (quelle qu'elle soit) à l'homosexualité, tu ouvres la porte à ses détracteurs pour trouver des tentatives de "guérir le mal" à la racine. Quand tu sais cibler la raison, tu parviens également à concentrer ton énergie plus facilement pour la démonter.

Car tu auras beau trouver toutes les raisons les plus logiques, les parangons de l'heterosexualité comme nature humaine trouveront toujours de quoi démonter ce que tu dis. Les convictions sont plus fortes que la raison... Regardez, le darwinisme est établi, c'est logique, scientifique, prouvé et solide et pourtant pour des millions d'individus ce n'est qu'une vaste supercherie...
 
Korbak":v6toofgi a dit:
Plus de « il n'y en avait pas avant », puisque si c'est génétique et que c'est présent depuis longtemps, il y en a toujours eu.
Si on veut avoir une chance d'écrire un truc juste, on écrit « il y a des facteurs génétiques », pas « c'est génétique » ;) (Comme l'a expliqué Usagi.) (Par ailleurs pour répondre à « y'en avait pas avant », l'histoire fournit des réponses plus convaincantes que la génétique.)

Plus de « c'est un choix », si c'est prédéterminé et/ou déterminé par des facteurs extérieurs.
Ça reste un choix d'être abstinent ou pas, quelle que soit son orientation (je précise parce qu'il me semble que c'est la position de certains catholiques, que les homos devraient juste faire le choix d'être abstinents - j'ai beau n'être violemment pas d'accord avec cette position, elle n'est pas du tout en contradiction logique avec l'existence de facteurs génétiques).

Par ailleurs, sur la question de si l'orientation est un choix (pour répondre à Kahte entre autres), je vois pas pourquoi on ça devrait forcément être soit l'un soit l'autre : y'a des gens qui disent que pour elleux c'est un choix, d'autres qui disent que pour elleux c'est pas un choix, on peut peut-être prendre en compte les deux non ? Et respecter la parole des gens sur leur propre vécu.

Au passage, j'espère enfoncer une porte ouverte, mais l'orientation sexuelle de quelqu'un est tout autant légitime si elle est un choix que si elle ne l'est pas.

Plus de « c'est pervers / déviant », si c'est avéré que c'est parfaitement normal.
Je suis désolé, mais je rejette les arguments naturalistes même quand je suis d'accord avec la conclusion. Si demain on découvre un ensemble de gênes liés à la pédophilie, ça rendra pas la pédocriminalité plus acceptable. Il n'y a juste aucun lien logique entre le fait que des facteurs génétiques interviennent dans l'envie d'avoir ou non un certain comportement et le fait que ledit comportement soit ou non acceptable éthiquement et doive ou non être accepté socialement.
 
Korbak":2o2m601t a dit:
Nurja":2o2m601t a dit:
J'ai écouté la vidéo, ne l'ai pas trouvée intéressante et n'ai pas entendu parler d'un gêne de l'homosexualité. Possible que j'ai écouté trop distraitement.
La vidéo parle pourtant explicitement d'un ensemble de gênes qui rendraient l'individu homosexuel. Plusieurs fois. C'est même tout le sujet de la vidéo.
Ce n'est pas ce que j'ai compris, mais, je répète, j'écoutais en faisant autre chose.

Je reviens sur les 133 questions et les réponses homophobes qu'un quidam leur donne et me disais que cela serait potentiellement intéressant de reprendre les questions et de répondre de manière honnête. Mais je pense que cela prendrait trop de temps.
 
Chocogrenouille":27v2jmdq a dit:
Nan mais c'est à cause des bi-e-s :rolleyes: !!
Ou alors on est des mutants, homo sapiens homo ...

Après l'homo sapiens sapiens, le nouvel humain arrive dans les bacs ! L'homo homo sapiens sapiens ! Tout est doublé et symétrique. C'est la perfection. :D
 
Pour la transmission des gènes homosexuels, vous oubliez tous les homos "refoulés" ou cachés qui ont fondé une famille hétéro, se sont reproduits, et ont honteusement dispatchés leurs gènes tordus dans la société pour ne pas sortir du lot ni contrarier la famille... :rolleyes:

Il y en a de moins en moins (et heureusement... Quelle vie ce devait être...) parce que l'homosexualité est de moins en moins taboue et plus reconnu, passe moins pour une anormalité ou un vice, mais c'était relativement courant...
 
Korbak":1z7jhw36 a dit:

C'est intéressant !
Il n'empêche que je trouve ça dangereux de parler de "facteur génétique" pour expliquer (en partie) la sexualité tout en vulgarisant au possible les études des scientifiques. Tout le monde n'est pas en mesure de les comprendre et d'avoir le recul nécessaire pour les analyser sans extrapoler (malgré les mises en garde).

Le facteur génétique existe, ça ok... mais il y aura toujours les autres facteurs à prendre en compte (sociaux, environnementaux, familiaux etc...) et c'est difficile de tous les identifier et les quantifier.

Je trouve ce genre d'étude légèrement malsaine en fait. Quel est l'objectif au juste ? Qu'en est-il de TOUTES les sexualités, sans distinction ?

Attention aux informations partagées, quand il s'agit d'un sujet aussi sensible, même le plus ignare se prend pour un généticien en croyant avoir la science infuse.
 
Je t'avoue que je n'ai pas lu la page de blog en entier, désolé :confus:. Et je suis d'accord sur le fait que la réponse probablement la plus appropriée est, comme tu l'écris, "ce n'est pas une faute un point c'est tout".
Après, c'est écrit par une personne, avec sa perception, son bagage, etc ..., donc les réponses ne sont probablement pas parfaites, mais vu d'où on partait dans l'article original :mur:, ça fait une sacré différence.

edit : argh, réponse à un message qui n'existe plus :D !
 
Chocogrenouille":vfr6aseg a dit:
Je t'avoue que je n'ai pas lu la page de blog en entier, désolé :confus:. Et je suis d'accord sur le fait que la réponse probablement la plus appropriée est, comme tu l'écris, "ce n'est pas une faute un point c'est tout".
Après, c'est écrit par une personne, avec sa perception, son bagage, etc ..., donc les réponses ne sont probablement pas parfaites, mais vu d'où on partait dans l'article original :mur:, ça fait une sacré différence.

edit : argh, réponse à un message qui n'existe plus :D !
Ah zut du coup je reprends : je trouvais la question 8 de l'article sur yagg criticable : "8 – Si l’homosexualité ce n’est pas un choix, pourquoi certains jugent que c’est mal de l’être ?" parce qu'en si c'est un choix c'est pas mal non plus. Mais j'ai réalisé après coup qu'en fait les question sur l'article de yagg reprenaient celles de l'article initial, et que donc c'était bizarre de ma part de critiquer la question comme si c'était l'auteur sur yagg qui l'avait choisie.

(Après j'aurais peut-être du juste éditer pour critiquer la réponse incomplète plutôt que la question, mais d'un part je trouve ça différent de mal répondre à une question mal posée par un autre que de poser soi-même la mauvaise question, d'autre part je croyais avoir été assez rapide à éditer mon message pour que personne n'ai le temps de répondre : grosse erreur, ne jamais sous-estimer la réactivité des végéwebien-ne-s :) )
 
"Peut-être que TOI tu n'a pas choisi ta sexualité mais ne parle pas pour le monde entier sans savoir. Les témoignages de lesbiennes politiques ce n'est pas ce qu'il manque. (Peut-être que ça existe aussi chez les hommes mais j'ai pas cherché car ça m'intéresse carrément moins.)"
Il y a des lesbiennes qui ont réussi à le choisir ? :mmm:
Je sais qu'il y a des gens qui ont une sexualité "fluide" et donc malléable, mais j'ai toujours cru qu'on ne pouvait pas changer son orientation, il y a plein de cas d'homosexuels qui ont essayé de devenir hétéro et n'ont jamais réussi, même moi quand j'ai commencé à me rendre compte que les femmes me plaisaient aussi j'ai essayé de l'effacer (la manif pour tous était encore un peu active à cette époque et je me souvenais très bien des années précédentes, je me disais que ce ne serait pas facile), bah ça n'a pas marché.

Perso je ne pense pas qu'il soit mal de tenter d'expliquer les différentes sexualités, à condition qu'on s'intéresse bien à toutes les sexualités. Ces recherches sont souvent faites par des scientifiques non-homophobe, je ne pense pas qu'elles puissent être mal utilisées.

"Pour ce qui est des réponses détaillées aux 133 questions, apparemment des personnes s'en sont chargées :) : http://gjrrjesuisilestnoussommes.yagg.c ... s-pas-que/

(au passage ça donne un peu de contexte sur l'auteur de l'article initial :beurk: )"

La réponse est géniale, merci :calin: (En plus ils parlent de David et Jonathan :cool: ). J'aurais cru que l'auteur original n'avait pas choisi des questions mais que des jeunes les lui avaient envoyés, si c'est lui-même qui les a choisies je me pose des questions de savoir si lui même ne serait un peu refoulé, et s'il n'a pas un petit peu le fantasme du viol et de relations violentes et applique son cas à tout le monde (c'est une théorie lue sur twitter, je la trouve plausible).
 
Du coup je viens d'entrevoir ce que "lesbienne politique" pourrait vouloir dire.
Corolaire : je n'ai jamais lu l'expression "gay politique" ni de témoignage s'y référant.
 
Je me demande si ce que signifie le terme lesbienne politique est dans la volonté de mettre en avant une intention politique. C'est à dire que la volonté ne se situe pas dans le choix sexuel mais dans le choix de se déterminer lesbienne par volonté politique. ça c'est une partie de ce que m'évoque le terme.
Pour le reste, voici 3615 mylife. Qui n'a pas la prétention de faire des généralité. C'est juste mon vécu, que je me permets de partager car le concept lesbienne politique m'inspire beaucoup, et c'est très personnel...
Avant tout je tiens à m'excuser d'avance pour mes maladresses, des tournures hétéroformatées, ou cisformatées, je ne tiens pas à heurter qui que ce soit. N'hésitez pas à me faire des remarques pour améliorer le choix de mon vocabulaire.
Pour ma part, il me semble que j'ai oeuvré pour le déconditionnement de mon identité d'hétérosexuelle. Ma trajectoire parsemées de violences m'a amenée à me poser des questions sur les relations hétéro. C'est comme si j'étais parvenue à m'ouvrir à un possible qui avait été fermé très tôt dans mon éducation. J'ai commencé à admettre (la suite de mes explications permet de comprendre pourquoi je dis "admettre") percevoir des ressentis différents pour les femmes et une attraction amoureuse pour l'une d'entre elles il y a 7 ans. J'étais très troublée, j'en ai parlé à ma soeur, on a échangé sur le fait qu'il était pê possible de se déconditionner de l'hétérosexualité et j'ai commencé à croire qu'à la base il y avait de la fluidité dans les attractions entre êtres humains tous sexes confondus et que nos éducations cishétéronormées nous amputaient de tous ces possibles. Parce qu'autant je trouve qu'être façonné à l'hétérosexualité est une restriction autant ne pas être dirigé systématiquement vers un sexe en fonction de la perception de notre genre par nos parents est une ouverture. Bref, j'étais là avec ces réflexions et ces ressentis pour des femmes mais ne parvenais pas à initier quoique ce soit. D'abord j'étais en couple hétéro exclusif et j'étais très intimidée. Par cette attraction nouvelle pour moi et du fait de mon anatomie (excusez moi du dévoilement intime) de la vulve. 1 an après, je quittais mon compagnon de cette époque pour un autre homme, comme d'habitude sans période de latence, terrorisée par mon syndrome de l'abandon (mais bref c'est autre chose). Et 1 an plus tard je subis une nymphoplastie. Je me fais larguée et rencontre quelqu'un d'autre, encore un homme. Au début de notre relation, je pense sans arrêt à cet aspect hétéro des couples dans lesquels je finis toujours par me retrouver et aux attractions ressenties pour les femmes, je me sens frustrée. Il y avait le frein de l'exclusivité dans mon couple mais plus celui de la honte due à mon anatomie intime. Et l'opération a changé les choses du point de vu de ce que je peux oser. A l'occasion d'une dispute avec mon compagnon je pars danser en boîte réservée aux personnes aux orientations homosexuelle et je suis sous pression de cette attraction pour les femmes et je ne sais plus quel choix faire. Et là bas je croise une fille géniale qui me plait beaucoup. Jusqu'à ce que je la suive au fumoir pour lui parler. Elle me dit rapidement qu'elle serait ravie qu'on se croise une autre fois parce qu'elle est avec sa copine. Et moi j'insiste un peu, donc là elle me casse très vite. Mortifiée je me confonds en excuse et me sauve rapidement des lieux. Je déteste les relous et j'ai eu l'impression d'en être une. En plus du point de vu d'une femme qui m'a ressentie de cette façon (et je sais ce que c'est), j'étais d'autant plus mal. Et ensuite et bien, j'ai discuté de mon attirance avec mon compagnon et de la question de l'exclusivité mais sans pouvoir trouver un terrain d'entente, il ne souhaite pas changer notre mode de fonctionnement. Mes projets de bébés et mon respect des engagement vis à vis de mon partenaires font que j'ai dû refermer cette porte et reporter mon attention sur l'aspect hétéro et exclusif de notre relation. Très frustrée maintenant. Pour apporter un autre éléments, je dois préciser aussi que je n'ai jamais été fermée sur la question de ces possibles. En effet, à 21 ans alors que je travaillais dans un bar d'entraîneuse j'ai rencontré une femme de 50 ans qui m'a prise sous son aile. Elle était amoureuse de moi et souhaitait me protéger du milieu. Elle venait systématiquement quand je travaillais dans le bar pour occuper mon espace et empêcher les abus. Nous avons commencé à flirter. Et puis j'ai mis un terme à nos échanges car elle m'envahissait mais surtout je ne parvenais pas à dépasser la honte que j'avais de mon anatomie intime et je ressentais mal ce complexe qui freinait la relation. Je n'avais pas encore subis l'opération à l'époque... J'ai toujours été attiré par des personnes du double de mon âge, cet autre aspect n'a rien à voir avec la réflexion que je déroule ici mais plutôt avec mon histoire personnelle. Evidemment que cet aspect de l'âge par rapport à cette femme et au fait qu'elle n'était pas un client potentiel dans les circonstances ont probablement joué, je ne l'exclus pas….Ce que je retiens c'est le désir que j'avais pour elle, peut importe les raisons. Donc finalement pour les attractions érotiques et amoureuse que j'éprouve, à ce jour, j'accepte d'en avoir pour les femmes également. Contrairement à une bonne partie de ma vie jusqu'à il y a 7 ans. Même avec cet épisode avec cette femme de 50 ans, à l'époque je pensais juste à un effet dû au contexte, j'attribuais cette attirance à une réaction ponctuelle du fait de mon côté un peu marginal. Maintenant je ne pense pas que c'était ponctuel ou dû à quelques excentricités que je me seraient permises au dépend d'une sexualité hétéro gravée dans le marbre. Mais je ne pense pas que l'origine du changement dans les possibles sexuels pour moi vienne du choix mais d'une prise de conscience déterminée par la volonté de comprendre. Le choix serait donc ici: choisir de remettre en question une habitude, un conditionnement. Ce n'est pas "choisir" une autre expression de ma sexualité, ni choisir d'avoir de l'attirance pour des personnes exprimant le même genre que moi. (je ne suis pas sure de bien m'expliquer)
...mais voilà, pour ma part et juste en tout cas pour ma situation personnelle, je me suis mise à considérer d'autres aspects de ma sexualité et de l'affect amoureux en terme de partenaires et d'expression de genre différents du mien. Et aujourd'hui je suis engagée dans des projets avec quelqu'un mais je suis certaine que toutes ces questions n'ont pas fini de se poser à moi, ni que je considère définitif mon attirance intime et amoureuse pour un genre particulier..Evidemment je ne pense pas que la simple présence de la volonté et du choix permettent d'intervenir sur les attirances qu'on éprouve, de façon déconnectée à notre partie sensible et à nos histoires personnelles. Et je vois bien a quel niveau chez moi les éléments interagissent probablement. Ce qui a été déterminant pour moi à l'orée de cette remise en cause de ma sexualité hétéro c'est ma réflexion féministe et c'est de ce point de vu que je comprends le concept de lesbienne politique. Mais c'est à mon endroit, je suis ptêt complètement à côté de la plaque question compréhension du concept. En tout cas je tiens à ajouter une mise en garde contre toutes interprétation de mon récit, je ne crois pas en la présence absolue de quelques réponses certaines liées à la question de l'orientation sexuelle. Et je pense que la notion de choix est très fallacieuse. Je pense que l'être humain est bio/psycho/social est que nombreux sont les éléments qui participent à nos trajectoires, influences conscientes et inconscientes sur terrain biologique ou pas…Ici je parle d'un point de vue qui sous entend que l'hétérosexualité correspond à une norme attendue par la société pour chacun de ces individus et n'échappe donc pas de ce point de vu à la question du conditionnement. Et que comme tout comportement imposé à nous nécessite une démarche active pour le saisir (le comprendre, réfléchir dessus) et agir en quoi que ce soit (le remettre en question, le renforcer…).

Mais c'est certain que je suis très loin de saisir totalement les implications de mon témoignage Parce que là je le relis et me viens à l'idée que j'ai totalement fait l'impasse sur le "possible" bissexuel. Et ça chauffe beaucoup dans ma petite tête. Mais je laisse le post en l'état, de toute façon il n'est pas destiné à apporter quelques réponses que ce soit mais du questionnement éventuellement, par une mise en perspective particulière..Ce qui est un peu plus certain c'est ma perception des sexualités comme étant des possibles, de l'ordre de l'expression des individus sur le plan érotique et amoureux, dans le cadre des échanges qui participe à la communication entre humains. Et que c'est hors de propos de soumettre aux jugements les sexualités, elles sont toutes légitimes et participent nécessairement toutes d'une manière ou d'une autre à ce qui constitue le groupe et nous détermine comme animaux aux comportements grégaires.

J'ai voulu mettre le texte d'une façon compressée pour que mon message prenne moins de place mais je n'y suis toujours pas parvenue. Parce que c'est hors sujet vis à vis de l'objet du fil et qu'en plus c'est long...Si quelqu'un veut bien m'expliquer comment faire.
 
Erabee":3qrf96js a dit:
en même temps, le sexe ne se limite pas au vagin ni à la pénétration o_O
ouais, tout à fait, ça devient hs ^^
Comme je disais, ils sont contre les méthodes qui marchent vraiment. Je crois que les activités sexuelles sans pénétration vaginale ne sont pas très bien vues si elles ne mènent pas à celle-ci à terme.

Korbak":3qrf96js a dit:
Je vous renvoie sur cette excellente vidéo dont je pompe l'information comme un gros sale.
Quelques trucs en vrac :
Il commence par dire qu'on pose la question pour l'homosexualité mais pas pour l'hétérosexualité ou pour la bissexualité (j'ai un gros doute quand à la véracité de cette affirmation pour cette dernière) mais continue quand même sur cette lancé. Moi il me semble que déjà ce biais là remet en question une bonne partie du questionnement qui suit.
Il dit qu'il est établi que certains gènes déterminent l'orientation sexuelle mais n'explique pas comment. C'est juste posé comme un fait qu'on doit croire et ensuite il s'emploie à chercher des explications.
On passe de "comportements homosexuels" chez les animaux à "individus stériles". Donc tous ces animaux ont un comportement sexuel exclusivement homosexuel ?
Il parle de comportements instinctifs pour l'être humain alors qu'il est loin d'être établi que l'instinct est joue véritablement un rôle significatif dans les comportements humains.

Si l'orientation sexuelle d'une personne était déterminée en partie ou en totalité par la génétique, sur quel critère se baserait la préférence ? C'est un raisonnement de gens qui ne font pas la différence entre sexe et genre. Or le genre est essentiellement une construction sociale : la longueur des cheveux, le fait de préférer faire de la cuisine ou des arts martiaux, jouer aux barbies ou aux pompiers, de parler ou non de ses émotions sont des caractéristiques que l'on attribue plus facilement à un genre ou un autre et des critères auxquels les enfants apprennent à se conformer. On ne sait pas si ça existait il y a 10 000 ans, 20 000 ans, 100 000 ans. Si ça n'est pas suffisamment vieux alors une orientation sexuelle génétiquement déterminée ne pourrait pas être basée dessus. Du coup est-ce que l'orientation sexuelle est basée sur le genre ou sur le sexe ? Si on dit que c'est le sexe alors est-ce qu'une personne attirée par les femmes qui se trouve attirée par une femme trans non opérée est en fait attirée par les hommes* ? Moi je suis attirée par les hommes mais si une femme ressemble suffisamment à un mec je peux craquer dessus.
*Suggérer une telle chose est généralement considéré, à mon avis à juste titre, comme assez insultant par les personnes concernées.

daniela-sea-profile.jpg

Ça c'est Daniela Sea. Actrice, musicienne, etc. Elle a joué dans The L Word. Sans surprise, sur les images ou elle a style plus féminin elle me plaît moins.
Vous allez me dire que pour vous c'est important le corps, le sexe d'une personne mais ça ne prouve pas que votre orientation est naturellement basée là-dessus. Ça peut aussi être le résultat de l'éducation. Ça fait partie du package. Chez un homme on s'attend à trouver un certains nombre de caractéristiques. Qu'il ai un pénis en fait partie. Certaines caractéristiques que vous vous attendez à trouver peuvent être plus ou moins importantes pour vous et ça sera différent pour une autre personne.

Kahte":3qrf96js a dit:
C'est dingue ça veut pas rentrer.
Peut-être parce que ton opinion n'est pas la vérité tombée du ciel. :rolleyes:

Kahte":3qrf96js a dit:
Je ne supportes pas l'eugénisme, même pour des bonnes raisons... Pourquoi vouloir chercher une chose pareil ? Si ce n'est pour le changer ?
Moi je trouve plus intéressant de se demander pourquoi la majorité de la population est hétéro plutôt que pourquoi une minorité est homo. Je pense que la réponse c'est qu'on vit dans une société hétéronormative. Et oui, le but c'est bien de changer cet état de fait et d'arrêter d'orienter les enfants vers l'hétérosexualité dès le plus jeune âge.

Numa":3qrf96js a dit:
Par ailleurs, sur la question de si l'orientation est un choix (pour répondre à Kahte entre autres), je vois pas pourquoi on ça devrait forcément être soit l'un soit l'autre : y'a des gens qui disent que pour elleux c'est un choix, d'autres qui disent que pour elleux c'est pas un choix, on peut peut-être prendre en compte les deux non ? Et respecter la parole des gens sur leur propre vécu.
Tout à fait. De toute façon la question du choix est biaisée dès le départ vu qu'elle est généralement posée aux personnes qui ont le plus de risque de ne pas avoir le choix. Si un grand nombre (j'avoue ne pas connaître la proportion, ni si dès études existent sur le sujet) de personnes homosexuelles déclarent ne pas avoir eu le choix de leur orientation c'est peut-être parce que qu'elles en sont arrivée à être visibles en tant que personnes homosexuelles à cause de leur absence de choix. Je veux dire que dans notre société hétéronormative il est plus confortable d'être hétéro et que ça nous fait justement faire des choix plus ou moins conscients. Combien de personnes ne sont pas tout à fait hétéros sur l'échelle de Kinsey mais apparaissent aux yeux du monde comme l'étant complètement ? Je pense que plus les gens ont le choix, plus iels choisissent de rentrer dans la norme. Quand aux réacs qui pensent que les personnes homosexuelles pourraient faire un petit effort pour tenter d'être attirées par les personnes du sexe opposé, ils oublient que bien souvent cet effort a déjà été fait, même si pas forcément consciemment (ne serait-ce qu'en s'imaginant en tant que gamin-e vivre plus tard comme papa et maman, mais ça peut aussi être en commençant sa vie amoureuse et sexuelle avec des personnes du sexe opposé). Maintenant imaginez que la norme change, qu'il soit maintenant mieux vu, plus avantageux d'être homosexuel-le. On verrait déjà toutes les personnes qui se connaissent déjà plus ou moins des attirances homosexuelles se révéler. Et même les autres, qui ne se sont jamais posé de question, si ces personnes commençaient toutes à remettre en question leur orientation sexuelle autant que le font actuellement la plupart des homos au cours de leur vie, certaines auraient sans doutes des surprises.

À propos du choix, je ne pense pas qu'on ai le choix de ses goûts, quels qu'ils soient. Sinon tout le monde déciderais d'aimer uniquement la nourriture saine et diététique en quantités modérées, de n'être attiré (amicalement ou romantiquement) que par les personnes qui lui font du bien, d'adorer son travail, d'aimer l'art moderne (pour pouvoir se la péter :whistle: ), etc. On peut essayer d'influer sur ses goûts, par exemple en rentrant dans un musée pour s'intéresser à l'art moderne et vraiment tenter de comprendre, de ressentir ce qui plaît tant à d'autres là-dedans, ou alors de réapprendre à aimer les choux de Bruxelles, mais on ne contrôle évidemment pas le résultat. Personne ne se lève le matin en se disant :"Aujourd'hui, j'aime les choux de Bruxelles" et *pouf*, ça marche.

Chocogrenouille":3qrf96js a dit:
Corolaire : je n'ai jamais lu l'expression "gay politique" ni de témoignage s'y référant.
Peut-être qu'à titre individuel certains hommes voient un intérêt à explorer ou même encourager une possible attirance de leur part pour d'autres hommes mais collectivement ça aurait moins de sens que pour les femmes. Être attirée par des hommes est un frein à l’émancipation et à la réflexion féministe pour une femme. C'est comme vouloir réfléchir sur la souffrance animale alors qu'on mange toujours de la viande. On est biaisé-e. C'est dur de voir les mécanismes patriarcaux à l'œuvre dans son propre couple. C'est pas pour rien qu'il y a une importante proportion de lesbiennes dans les mouvements féministes. Ce n'est pas, comme le supposent certains, parce qu'elles haïssent les hommes, mais elles sont plus libres de voir les choses telles qu'elles sont.
 
(presqu'HS : oui c'est ce que j'ai essayé d'écrire puis j'ai effacé, n'étant plus sûr du coup du sens de lesbienne politique : comme cela s'inscrit dans une réflexion féministe, d'émancipation vis-à-vis des hommes comme tu l'écris, gay politique n'a pas de sens, d'où le fait que je n'aie jamais lu ce terme :)

edit : ou alors, peut-on dire que les homen sont des gays politiques ? :p )

edit bis :
Watermelon":1q0r0f2k a dit:
Moi je suis attirée par les hommes mais si une femme ressemble suffisamment à un mec je peux craquer dessus.
Ta phrase, qui plus est illustrée (désolé j'ai une mémoire/réflexion visuelle, donc tout de suite ça me parle plus), ouvre une réflexion tellement complexe/vaste/compliquée que ça en est vertigineux :><: !
 
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