Erabee":3qrf96js a dit:
en même temps, le sexe ne se limite pas au vagin ni à la pénétration
ouais, tout à fait, ça devient hs ^^
Comme je disais, ils sont contre les méthodes qui marchent vraiment. Je crois que les activités sexuelles sans pénétration vaginale ne sont pas très bien vues si elles ne mènent pas à celle-ci à terme.
Korbak":3qrf96js a dit:
Je vous renvoie sur
cette excellente vidéo dont je pompe l'information comme un gros sale.
Quelques trucs en vrac :
Il commence par dire qu'on pose la question pour l'homosexualité mais pas pour l'hétérosexualité ou pour la bissexualité (j'ai un gros doute quand à la véracité de cette affirmation pour cette dernière) mais continue quand même sur cette lancé. Moi il me semble que déjà ce biais là remet en question une bonne partie du questionnement qui suit.
Il dit qu'il est établi que certains gènes déterminent l'orientation sexuelle mais n'explique pas comment. C'est juste posé comme un fait qu'on doit croire et ensuite il s'emploie à chercher des explications.
On passe de "comportements homosexuels" chez les animaux à "individus stériles". Donc tous ces animaux ont un comportement sexuel exclusivement homosexuel ?
Il parle de comportements instinctifs pour l'être humain alors qu'il est loin d'être établi que l'instinct est joue véritablement un rôle significatif dans les comportements humains.
Si l'orientation sexuelle d'une personne était déterminée en partie ou en totalité par la génétique, sur quel critère se baserait la préférence ? C'est un raisonnement de gens qui ne font pas la différence entre sexe et genre. Or le genre est essentiellement une construction sociale : la longueur des cheveux, le fait de préférer faire de la cuisine ou des arts martiaux, jouer aux barbies ou aux pompiers, de parler ou non de ses émotions sont des caractéristiques que l'on attribue plus facilement à un genre ou un autre et des critères auxquels les enfants apprennent à se conformer. On ne sait pas si ça existait il y a 10 000 ans, 20 000 ans, 100 000 ans. Si ça n'est pas suffisamment vieux alors une orientation sexuelle génétiquement déterminée ne pourrait pas être basée dessus. Du coup est-ce que l'orientation sexuelle est basée sur le genre ou sur le sexe ? Si on dit que c'est le sexe alors est-ce qu'une personne attirée par les femmes qui se trouve attirée par une femme trans non opérée est en fait attirée par les hommes* ? Moi je suis attirée par les hommes mais si une femme ressemble suffisamment à un mec je peux craquer dessus.
*Suggérer une telle chose est généralement considéré, à mon avis à juste titre, comme assez insultant par les personnes concernées.
Ça c'est Daniela Sea. Actrice, musicienne, etc. Elle a joué dans The L Word. Sans surprise, sur les images ou elle a style plus féminin elle me plaît moins.
Vous allez me dire que pour vous c'est important le corps, le sexe d'une personne mais ça ne prouve pas que votre orientation est naturellement basée là-dessus. Ça peut aussi être le résultat de l'éducation. Ça fait partie du package. Chez un homme on s'attend à trouver un certains nombre de caractéristiques. Qu'il ai un pénis en fait partie. Certaines caractéristiques que vous vous attendez à trouver peuvent être plus ou moins importantes pour vous et ça sera différent pour une autre personne.
Kahte":3qrf96js a dit:
C'est dingue ça veut pas rentrer.
Peut-être parce que ton opinion n'est pas la vérité tombée du ciel.
Kahte":3qrf96js a dit:
Je ne supportes pas l'eugénisme, même pour des bonnes raisons... Pourquoi vouloir chercher une chose pareil ? Si ce n'est pour le changer ?
Moi je trouve plus intéressant de se demander pourquoi la majorité de la population est hétéro plutôt que pourquoi une minorité est homo. Je pense que la réponse c'est qu'on vit dans une société hétéronormative. Et oui, le but c'est bien de changer cet état de fait et d'arrêter d'orienter les enfants vers l'hétérosexualité dès le plus jeune âge.
Numa":3qrf96js a dit:
Par ailleurs, sur la question de si l'orientation est un choix (pour répondre à Kahte entre autres), je vois pas pourquoi on ça devrait forcément être soit l'un soit l'autre : y'a des gens qui disent que pour elleux c'est un choix, d'autres qui disent que pour elleux c'est pas un choix, on peut peut-être prendre en compte les deux non ? Et respecter la parole des gens sur leur propre vécu.
Tout à fait. De toute façon la question du choix est biaisée dès le départ vu qu'elle est généralement posée aux personnes qui ont le plus de risque de ne pas avoir le choix. Si un grand nombre (j'avoue ne pas connaître la proportion, ni si dès études existent sur le sujet) de personnes homosexuelles déclarent ne pas avoir eu le choix de leur orientation c'est peut-être parce que qu'elles en sont arrivée à être visibles en tant que personnes homosexuelles
à cause de leur absence de choix. Je veux dire que dans notre société hétéronormative il est plus confortable d'être hétéro et que ça nous fait justement faire des choix plus ou moins conscients. Combien de personnes ne sont pas tout à fait hétéros sur l'échelle de Kinsey mais apparaissent aux yeux du monde comme l'étant complètement ? Je pense que plus les gens ont le choix, plus iels choisissent de rentrer dans la norme. Quand aux réacs qui pensent que les personnes homosexuelles pourraient faire un petit effort pour tenter d'être attirées par les personnes du sexe opposé, ils oublient que bien souvent cet effort a déjà été fait, même si pas forcément consciemment (ne serait-ce qu'en s'imaginant en tant que gamin-e vivre plus tard comme papa et maman, mais ça peut aussi être en commençant sa vie amoureuse et sexuelle avec des personnes du sexe opposé). Maintenant imaginez que la norme change, qu'il soit maintenant mieux vu, plus avantageux d'être homosexuel-le. On verrait déjà toutes les personnes qui se connaissent déjà plus ou moins des attirances homosexuelles se révéler. Et même les autres, qui ne se sont jamais posé de question, si ces personnes commençaient toutes à remettre en question leur orientation sexuelle autant que le font actuellement la plupart des homos au cours de leur vie, certaines auraient sans doutes des surprises.
À propos du choix, je ne pense pas qu'on ai le choix de ses goûts, quels qu'ils soient. Sinon tout le monde déciderais d'aimer uniquement la nourriture saine et diététique en quantités modérées, de n'être attiré (amicalement ou romantiquement) que par les personnes qui lui font du bien, d'adorer son travail, d'aimer l'art moderne (pour pouvoir se la péter
), etc. On peut essayer d'influer sur ses goûts, par exemple en rentrant dans un musée pour s'intéresser à l'art moderne et vraiment tenter de comprendre, de ressentir ce qui plaît tant à d'autres là-dedans, ou alors de
réapprendre à aimer les choux de Bruxelles, mais on ne contrôle évidemment pas le résultat. Personne ne se lève le matin en se disant :"Aujourd'hui, j'aime les choux de Bruxelles" et *pouf*, ça marche.
Chocogrenouille":3qrf96js a dit:
Corolaire : je n'ai jamais lu l'expression "gay politique" ni de témoignage s'y référant.
Peut-être qu'à titre individuel certains hommes voient un intérêt à explorer ou même encourager une possible attirance de leur part pour d'autres hommes mais collectivement ça aurait moins de sens que pour les femmes. Être attirée par des hommes est un frein à l’émancipation et à la réflexion féministe pour une femme. C'est comme vouloir réfléchir sur la souffrance animale alors qu'on mange toujours de la viande. On est biaisé-e. C'est dur de voir les mécanismes patriarcaux à l'œuvre dans son propre couple. C'est pas pour rien qu'il y a une importante proportion de lesbiennes dans les mouvements féministes. Ce n'est pas, comme le supposent certains, parce qu'elles haïssent les hommes, mais elles sont plus libres de voir les choses telles qu'elles sont.