Prix de la remarque/comportement homophobe

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Je comprends complètement cette idée de dominant·e/dominé·e dans certaines situations ( BDSM ) mais les termes me dérangent beaucoup ( et en pratique le switch c'est pas mal).
 
ArjunaKhan":aspioihq a dit:
Bon celle là je sais pas trop où la noter. Homophobe ? Spéciste ? Conformiste ?
Moi je dirais patriarcale mais on a pas de sujet pour ça. Parce que c'est vraiment la vision patriarcale du monde ou il y a forcément des dominants et des dominés et qui se retrouve ensuite dans des attitudes sexistes, homophobes, spécistes… et même dans le capitalisme.

ArjunaKhan":aspioihq a dit:
Je parlais du fait de se présenter comme actif/passif dans les échanges homo, je lui disais que je trouvais ça un peu bête.
C'est quelque chose qui m'a dérangé dans la série Queer as Folk (j'ai regardé la version britannique et la version américaine mais je me souviens mieux de l'américaine qui est plus longue). Les personnages sont présentés comme actifs ou passifs mais ça ne se limite pas à leurs positions sexuelles. Ça va avec tout le reste de leur personnalité.
 
C'est surtout que ça regarde personne, et que ça marche aussi dans les couples hétéros.. Je vous fais pas de dessins, mais les plug anal c'est pas que chez les homos hein...
C'est plus culturel, je dirais. Il me viendrait pas à l'idée de me présenter comme ça. Ni de vouloir savoir pour les autres d'ailleurs. A part si ça me concerne, c'est à dire dans un contexte sexuel.
Je crois que c'est ce foutu reliquat de haine qui crée ce genre de chose. Les personnes finissent par en jouer après. Comme les noirs américains qui se traitent avec un mot que je ne prononcerais pas.
Mais je trouves ça toujours un peu cercle vicieux. On reste dans ce petit relan de haine, comme une chose acquise.
Je me dis que le jour où on posera plus la question, on aura avancé.
 
Hum homophobe je ne pense pas... capitaliste XD ? Non mais vraiment il est chelou là.
 
Je comprends complètement cette idée de dominant·e/dominé·e dans certaines situations ( BDSM ) mais les termes me dérangent beaucoup ( et en pratique le switch c'est pas mal).

La pratique du BDSM, quel que soit l'importance que tu lui accorde dans ta vie, reste un jeu où tu assigne des rôles qui sont eux même régi par des régles précises. Que ce soit dans le cadre de ta sexualité ou à une partie de colons de catane, attribuer des rôles est juste un moyen de rendre une activité ludique et stimulante intellectuellement. Mais s'en servir pour justifier un darwinisme social complétement nauséabond, selon moi c'est débile. Pour moi c'est comme quand eric zemmour essais de proumouvoir une notion de l'homme viril avec des poils et du camboui, je ne comprend vraiment pas dans quel monde vivent ces gens là.

Tu parle de patriarcat watermelon, tu as peut être raison. Cela dit ce genre de réfléxion me fait quand même pas mal penser au premier théoriciens du courant libéral tel que david ricardo ou adam smith qui déterminaient les nations en fonction de la valeur qu'elles pouvaient produire. Il y a ceux qui ont une valeur et il y a ceux qui sont tout juste bon à se faire rouler dessus. Aprés surement que les deux sont corrélé. Mais au quotidien on est tellement abreuvé par ce genre d'idées par la classe politique que je me dis que c'est pas un hasard si ça ressort.

C'est quelque chose qui m'a dérangé dans la série Queer as Folk (j'ai regardé la version britannique et la version américaine mais je me souviens mieux de l'américaine qui est plus longue). Les personnages sont présentés comme actifs ou passifs mais ça ne se limite pas à leurs positions sexuelles. Ça va avec tout le reste de leur personnalité.

Il faudra que je regarde, ça a l'air intéréssant. J'avais eu un peu le soucis avec L world. Je suis pas lesbienne et ne connais absolument rien à "la communauté lesbienne" quand bien même cela existerait. Mais le fait de dire qu'une lesbienne est "repérable" physiquement de par son attitude m'avait profondément mis mal à l'aise. Quelque part c'est donner raison aux gens qui disent : "Non mais vous les "orientation sexuelle non hétéro" c'est vrai que vous êtes quand même "propos discriminant quelconque".

C'est surtout que ça regarde personne, et que ça marche aussi dans les couples hétéros.. Je vous fais pas de dessins, mais les plug anal c'est pas que chez les homos hein...

A entendre certain(e)s, je me demande même si c'est pas pire. En ce qui concerne les garçons hétéro en tout cas, avouez que tu kiffe l'anal alors que tu es censé être "normal" dans la conception que s'en font les gens, c'est pris comme une dégradation (puisque c'est un truc de "insulte homophobe plus ou moins coloré").
 
C'est ça qui est dingue, pourquoi la sexualité des gens, ça perturbe tellement ? Un fond de Christianisme mal digéré ? Ou juste de Religion ?
Non parce que ce que font les gens dans le privé, ça n'influe ni leurs façon de bosser, de vivre, ni de parler. A part cas à part, ça se voit pas sur la tronche. (et ça peut même être du stéréotype aussi).
Fondamentalement j'aimerais comprendre, car si pour le racisme ou le sexisme c'est la peur de l'autre, l'homophobie c'est pas plutôt la peur de soi ?
Genre je me connais pas, donc je peux être homo sans le savoir ?

Désolée pour la digression, mais ça me perturbe, le fait qu'une chose qu'on ne voit pas perturbe autant les gens.
 
Kahte, c'est historique, c'est fondamental, ce qui sort de la norme ne plaît pas. Ce qui sort de la norme est là pour montrer à quel point nos normes peuvent être fuckées... et ça c'est inconfortable pour ceux qui se lovent dans cette norme. Rester dans un monde pavé de constructions mentales superficielles, c'est confortable. Parler d'autre chose, c'est trop dur, le cerveau doit réévaluer plein de choses, ça parle pas. Enfin bref, c'est ma vision cynique du truc. En vrai j'imagine que c'est bien plus complexe.


Encore une ressource, en anglais, désolée vraiment. Je sais que c'est pas cool, mais les meilleures ressources que je trouve sont anglophones.

https://www.youtube.com/user/HeyThere005

C'est donc la chaîne d'Ashley Mardell, qui s'évertue à décortiquer, informer, expliquer les mille nuances de l'arc-en-ciel du genre et de la sexualité. C'est vraiment génial. Moi qui ne me reconnaissais ni hétéro, ni homo, ni bi, ni pan, ni a, ça m'a aidé à mettre des mots plus concrets sur ce que je ressens/suis. Même si c'est un peu des cases... et que rentrer dans des cases, c'est pas mon but dans la vie. C'est quand même hyper instructif. Sur ce que je peux dire, faire, qui peut blesser ou non...
Bref, c'est très enrichissant.
 
Je dois être vraiment un bisounours, je me pose pas la question.
 
En même temps t'es végéborn et cool et ouverte d'esprit ! :p Tu es une espèce rare ! Une créature hors norme, donc c'est normal que cette même norme te parle pas du tout.
Imagine que ton incompréhension totale de ce que ça peut foutre aux gens, est exactement la même, la même incapacité je veux dire, que ceux qui ont été élevés à base de "T'es un mec, pas une fiotte, et t'auras une femme, comme tout le monde, et des enfants, comme tout le monde, et un labrador, comme dans les séries américaines". J'imagine que dans ces gens, ça doit juste pas être concevable d'être différent, de voir différemment. Leur cerveau est pas programmé pour ça.
 
Disons que le fait que j'ai eu des parents zarb ça aide aussi ^^ Végétarien, chrétien mais qui nous ont offert le droit de faire ce que l'on voulait, borné mais capable de changer d'opinion ^^ La preuve mes deux ainés sont devenus omni, mais continue de bien manger (beaucoup de légumes, crudités ^^).
Ils m'ont inoculés l'idée que nous sommes nos choix ^^ Alors forcément je mets un temps fou avant de m'avancer ^^
Je ne suis pas unique loin de là ^^ (et heureusement), j'ai rencontré pas mal de gens comme moi, mais ces saletés (je les aimes hein) sont des vagabonds ^^ Je crois que c'est lié.
 
Fondamentalement j'aimerais comprendre, car si pour le racisme ou le sexisme c'est la peur de l'autre, l'homophobie c'est pas plutôt la peur de soi ?
Genre je me connais pas, donc je peux être homo sans le savoir ?

Pour te répondre, je vais prendre l'exemple l'homosexualité masculine (ou bisexualité, pansexualité,etc...), déja parce que c'est celui que je connais le mieux et qu'ensuite ça permet de partir sur une base simple.J'ai l'impression que la plupart des gens sont des gens frustrés qui ont recours sans arrêt à des paliatifs pour oublier qu'ils sont pas bien/pas épanouis/en manque de quelque chose. Entre autre parce qu'on vit dans une société qui joue beaucoup avec un effet d'attrition afin d'accroitre le controle qu'on a sur nous.

C'est un peu comme si on nous demandais de tous rentrer dans du 42 parce que la pointure moyenne est du 42 (je caricature volontairement pour pas partir sur un post de trois pages). La majorité des gens sont comme ça donc c'est plus simple d'imposer aux différente minorités une norme (même si au final ces minorités, une fois regroupé sont majoritaire) plutôt que de repenser le modéle. Déja, parce ce que des individus "normé" sont plus prévisible et que les normes étant alliénante par nature ça génére des personnes mal dans leur peau et donc plus fragile.

Personnelement chaque fois que j'entend une remarque homophobe, j'ai vraiment l'impression que mon interlocuteur cherche à se rassurer. Il cherche à se convaincre que sa copine lui appartient, que la monogamie c'est la garantie d'être heureux, que se faire pénétrer c'est dégradant, qu'il fait partie d'une espéce d'homo supérior auquel il ne croit pas lui même mais en qui il a besoin de croire. Parce qu'à y regarder de plus prés peut être que sa vie c'est de la merde si on remet en question ça.

Tiens je vais prend l'exemple d'un collégue à moi. Ses plaisirs dans la vie c'est bien manger (donc manger de la viande de son point de vue), baiser trois fois par semaine (coït vaginale en boucle depuis 30 ans je deviendrais fou perso mais c'est un choix de vie) et se vider la tête devant la télé à boire des biéres (les politiques c'est magouille et compagnie, celui là est moche, celle là est grosse). C'est une personne, qui de ce que j'en sais, passe sa vie à se rassurer en se disant qu'il a réussi parce qu'il y a des individus plus misérable que lui (toujours de son point de vue).

Et l'homosexualité remet en cause, entre autre, que les rapport binaire de fort/faible, bon/mauvais, dominé/dominant ne valent peut être pas grand chose. Et plus la personne a pris de l'âge, plus c'est difficile de l'accepter. Accepter qu'on a chié dans la colle un certain nombres d'années, accepter de voir qu'on a été manipulé par un modéle, accepter d'être heureux tout simplement, accepter le fait qu'on a eu tort, qu'on s'est planté mais que naviguer en pleine tempête contre le vent ça va un moment et qu'il faut juste accepter de faire demi-tour. Moi j'ai du attendre mes 28 ans pour m'en rendre compte et j'ai franchement galéré. Alors imagine le mec de 45 ans avec la voiture, le chien, la maison, la piscine et j'en passe. Il aura jamais le courage de se remettre en question alors faute de mieux il va s'attaquer aux gens qu'ils estiment plus faible que lui, parce que c'est ce qu'on lui a appris. Enfin c'est mon point de vue en tout cas. ^^

C'est donc la chaîne d'Ashley Mardell, qui s'évertue à décortiquer, informer, expliquer les mille nuances de l'arc-en-ciel du genre et de la sexualité. C'est vraiment génial. Moi qui ne me reconnaissais ni hétéro, ni homo, ni bi, ni pan, ni a, ça m'a aidé à mettre des mots plus concrets sur ce que je ressens/suis. Même si c'est un peu des cases... et que rentrer dans des cases, c'est pas mon but dans la vie. C'est quand même hyper instructif. Sur ce que je peux dire, faire, qui peut blesser ou non...
Bref, c'est très enrichissant.

Trés intéréssant et dynamique, merci pour le partage marcelina. Laci green disait assez justement que c'est nous qui fabriquons les étiquettes, que les etiquettes ne nous fabriquaient pas. Cela dit c'est bien de voir qu'elles existent, ça permet de se rendre compte qu'on est pas si "bizarre" que ça ou qu'en tout cas des gens bizarre y'en a plein d 'autres. ;)
 
Bien écrit ton message. Je suis de ton avis que ce genre de remarques est en effet pour se rassurer d'être "normal" et faire partie du troupeau, surtout si on n'est pass tellement sûr de soi-même.

Je dirais aussi qu'une personne souveraine, donc sûr d'elle-même et heureuse avec son mode de vie, probablement parce qu'elle a dû faire des choix difficiles à un certain point, n'a tout simplement pas besoin de faire de telles remarques.

Il y avait une certaine phase dans ma vie où j'étais seul et au chômage, et j'admets avoir cerché des gens encore plus misérables que moi pour pouvoir me dire "Tiens, au moins t'es encore mieux que lui." Je pense que les standards de mesure pour la plupart les gens sont ceux auxquels la société nous soumet, comme le boulot, la famille, la fortune, avoir sa propre maison, le labrador etc ;)

Bon maintenant, ma vie est en règle et je ne ressens aucun besoin de regarder quelqu'un de haut. A mon avis, chacun a le droit de vivre comme il veut s'il n'incommode pas des autres et en ce faisant, qu'il soit protégé par l'Etat dans ses droits.

En ce qui concerne l'homophobie, je vis dans un pays ou le premier ministre (monsieur) vient de marier son partneraire depuis longtemps (monsieur aussi), et bien que pour les politiques "ordinaires" il est à peu près si populaire que ses prédécesseurs, j'ai quand-même noté une certaine ouverture et plus de tolérance au sein de notre société ces dernières années.
 
Y'a le berger allemand aussi souvent, mais plus souvent connoté.

Je pense que c'est parce qu'il y a quelques années les labradors et golden (sable) étaient très à la mode ; ils ont gagné une fausse réputation de chien familial idéal avec les enfants d'ailleurs, genre qui ne mordrait jamais, serait toujours facile, propre, et simple à dresser.

C'est évident que c'est pas du tout le cas, un chien quelle que soie sa race s'éduque, et reste un animal qui mérite le respect ; partant de là ça implique qu'on dresse également les enfants (et pour partir plus loin dans la digression, à cette même période, les morsures de labradors étaient les plus fréquentes statistiquement).

Les effets de mode du genre ont la vie dure, et le cliché "maison avec jardin - labrador - grosse voiture/Crossover - deux enfants (un garçon une fille évidemment)" s'est longtemps implanté...
Il a aussi dérivé, dans certains milieux, pour désigner le beauf de base...
 
Ardèche":hgpdtm5x a dit:
(et pour partir plus loin dans la digression, à cette même période, les morsures de labradors étaient les plus fréquentes statistiquement).

Tout comme, actuellement, une des races les plus "mordeuses", c'est le jack russel. Les gens voient un petit chien et se disent qu'il peut vivre en appartement avec 10 min de sortie, en laisse, 2 fois par jour. Une petit boule d'énergie qui subit ça quelques années, forcément, ça finit par péter un câble...
 
Le labrador comme le jack, comme le caniche... Qui sont à la base des chiens de chasse, donc avec des besoins accrus de mouvements, sorties, etc... :rolleyes:
 
Ahhh j'ai pas dit cette perle que ma mère m'a sorti il y a quelque temps ! J'essayais de sous entendre ma bi sexualité et elle m'a tout simplement fait comprendre que de toute façon même si j'étais carrément lesbienne c'était mieux de faire semblant et de sortir avec des mecs quand même *applaudissements de l'Assemblée*
 
On les aime nos parents, on les aime...

Ça, tu vois, ça me fait penser à ma belle-mère et sa plus jeune fille, C.
C. est bi, elle a alternativement ramené des garçons et des filles à la maison.
Ma belle-mère ne l'a jamais empêché de ramener qui elle voulait, mais faisait l'autruche. Et, du coup, sa façon à elle de nier leur relation, c'était de parler de sa copine comme étant "une" copine.
Et le grand jeu de mon père, c'est de lui faire remarquer ingénument que "elles couchent ensemble, tu sais, ma chérie".
D'un certain côté ça me fait rire de voir la tête de ma belle-mère. D'un autre côté je me dis que c'est un peu facile d'agir comme ça pour mon père, ce n'est pas sa fille à lui. Mais si demain c'est moi qui ramène une femme, je suis pas sûre qu'il fasse toujours autant le malin...
 
Ah la la si j'avais ramené une fille à la maison je crois que ma mère ne serait plus de ce monde
 
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