Pour revenir sur les notions abordées par ArjunaKhan, je n'ai pas la prétention d'avoir la solution, elle est probablement propre à chaque enfant, mais je peux témoigner personnellement d'une certaine exclusion de par mon statut décrit depuis la maternelle par les autres enfants de "bizarre" (et ça m'a poursuivit jusqu'après le lycée, dans la vie professionnelle). J'étais donc même pas marginalisé volontairement, ni par mes parents, juste exclus parce-que pas tout à fait "normal".
Le fait est que même si j'ai souffert de choses diverses, et notamment de bizutage violents du fait d'être catalogué "bizarre", je n'ai jamais considéré souffrir de l'exclusion. Certes elle n'était pas totale non plus, j'avais quelques copains, et je pouvais voir aussi des cousins de mon age, moyennant 5km à vélo, mais avec le recul je crois que ça m'a aussi préservé d'un tas de trucs normatifs, et ça m'a un peu rendu imperméable aux effets de modes, aux pensés préfabriquées (un peu, en comparaison), mais surtout aux désirs de conformisme (style se mettre à fumer, tabac et autre, boire comme un trou, etc, alors que j'ai baigné dans des milieux comme ça).
Je me sentais aussi plus d'intérêts à participer aux discussions de personnes plus âgées que moi de 10 ans et plus qu'avec les jeunes de mon âge. ça m'a apporté un regard particulier sur les choses, mais ça m'a aussi certainement coupé d'un tas de conceptualisations des rapports sociaux. Je ne saurais dire si c'est mieux ou pire...
C'est différent et je crois que l'important c'est l'émulation que ça peut avoir avec d'autres développements, et donc personnalités, façons de penser le mode différentes.