Prix de la remarque et/ou du comportement sexiste

Moineau":2zrb5i6x a dit:
Je suis aussi mal à l'aise quand on m'aborde dans la rue, ça me fait quasiment toujours naître une inquiétude ("que veut-il ?"), voire une vraie trouille si le type est vulgaire ("est-ce qu'il va m'agresser si je lui réponds sèchement ou même si je ne dis rien ?").
La plupart du temps, j'ai juste droit à un "bonjour mademoiselle", et c'est le langage corporel qui en fait une façon d'aborder déplacée, du coup je réponds bonjour, en essayant de sourire, et je continue mon chemin, mais je me sens mal à l'aise. Quand il y a une phrase du genre "vous êtes charmante", mon sentiment va être différent selon comment je me sens : si je suis en pleine forme, en gros que je me sens vraiment "charmante", je vais répondre avec un sourire parce que j'aurais l'impression que le gars est sincère ; si je suis plutôt d'humeur introspective et morose, je ne peux pas croire que quelqu'un me trouve "charmante", donc immédiatement il y a malaise.

Il y a une dizaine d'années, j'avais été abordée à Paris avec un "beau temps pour se balader hein ?". Je m'étais tout de suite dit "oh zut, un lourd", mais je ne pouvais pas me défiler car j'attendais à un passage piéton. Le type continue à me parler, gentiment, et petit à petit je me suis détendue (faut dire qu'en plein Paris, je me sentais en sécurité avec la foule autour), et finalement on a continué à se balader ensemble, on avait passé une bonne partie de l'après-midi à discuter, sans qu'il ne "tente" rien (pas même effleurer la main). Malgré tout je gardais toujours un brin de méfiance et d'ailleurs, je ne l'ai jamais rappelé par la suite, même si parfois je me suis dit que j'étais passé à côté d'un ami. Il a peut-être "payé" pour les mecs lourds, ou peut-être que j'ai eu raison et que si je l'avais accompagné dans un lieu fermé, il m'aurait agressée, je ne le saurai jamais. Mais c'est un peu triste que la société dans laquelle je vis me pousse à soupçonner ainsi mon prochain.

Une autre fois, à Brest, je m'étais fait draguer ouvertement (et maladroitement) par un jeune homme avec qui j'avais un peu discuté, qui n'a pas insisté quand j'ai repoussé ses avances ; mais après coup, j'ai réalisé qu'en parlant je m'étais laissée entraîner vers des petites rues où il n'y avait pas un chat, et que s'il avait été du genre à croire que "non" veut dire "peut-être, puis oui", j'aurais été carrément dans la m****. Quand j'ai raconté mon après-midi à des copines elles m'ont dit en choeur "ohlala t'as été imprudente" ; toutes ressentaient cette situation comme dangereuse, malheureusement à raison même si pour moi rien de grave n'est arrivé.

Je trouve dommage de vivre dans la crainte systématiquement.

Mais je reconnais que cette crainte est réelle et fréquente.
Quand je racontais que je faisais la fermeture du magasin (ancien taf) vers 19h - 19h30, et que je rentrais ensuite à pied chez moi (environ 25 min de marche), on m'a conseillé à plusieurs reprises de m'équiper, genre bombe lacrymo. J'ai toujours refusé par principe, et la suite ne m'a pas donné tord.

Enfin bref, je ne pense pas qu'il faut se laisser envahir par ce climat anxiogène, même si c'est plus facile à dire qu'à faire.
 
Difficile à répondre qu'on n'a pas été confronté à cette situation, mais je ne pense pas.
Pour info, en hiver, à 19h30, il fait déjà nuit, l'hypercentre ville est désertée, et pour rentrer je coupais par un quartier un peu ghettoïsé.
 
OK. Je trouvais que 19-19:30, c'était assez tôt, pour moi il y a encore pas mal de gens dans les rues à cette heure là, c'est pour ça que je demandais. Mais si déjà chez toi à 19h la ville est déserte, ça change effectivement sans doute pas grand chose que ça soit 19h ou minuit.
 
The Drama, la suite >
Grussie je ne voulais pas te vexer et j'admets que j'aurais dû prendre à mon tour des précautions plutôt que de m'adresser à toi comme à un-e de mes potes pour te dire, qu'à mon avis et sur ce point précis, ton ressenti, que je ne nie pas, me semble irrationnel.

A part ça, c'est marrant de me dire que je distribue les bons et les mauvais points sur un sujet nommé " le prix de la remarque sexiste" sur un forum dont l'un des sujets les + actifs s'appelle "le prix de la remarque carniste" (et l'un des moins actifs "le prix de la remarque VG") et où un certain nombre d'inscrits distribuent régulièrement les bons et les mauvais points (sur la politique, la religion, les rapports H/F etc.) (en bref on est c'est un forum internet ^^)


Pour avancer sur le sujet des compliments (autres que "walla comme t'es trop bonne"), des filles ici ont précisé qu'elle n'aimaient pas trop leur physique / n'avaient pas confiance en elles. Je pense que ça peut fortement jouer sur la réception des compliments venant de personnes qu'on connait peu ou pas.

- les gens ultraconfiants alimentent leur narcissisme par des compliments

- ceux qui s'aiment bien/ s’acceptent peuvent être parfois saoulés, mais ne dramatisent pas à outrance pour autant

- ceux qui ne s'aiment pas, ou doutent beaucoup, peuvent le vivre comme une agression
( > "si je ne me plais pas, comment pourrais-je plaire ? c'est forcément insincère ou intéressé "
ou alors
"en tant que personne non-désirable, les personnes me désirant n'ont aucune valeur. Seules comptent celles qui désirent des personnes m'apparaissant désirables. Par conséquent, les seuls compliments qui pourraient me paraitre valables sont ceux qu'on ne m'adressera pas, car ils doivent venir de personnes que j'indiffère, voire qui me rejettent" = forme atténuée de masochisme)

Pour donner un exemple personnel, une ex et moi faisons parti de le 2eme catégorie. Je l'avais abordé dans un parc sans la connaitre en la vannant sur la couleur de ses chaussures. Elle m'a chambré en retour, on a brisé la glace sans dramatiser, on est resté 3 mois ensemble et c'était cool.
Si je m'étais interdit de l'aborder sous prétexte que OMG c'est du harcèlement ou un trucs de lourds forcément sexiste, et si elle m'avait rembarré par principe alors qu'on se plaisait, c'aurait pas été la fin du monde mais on serait passé à coté de bons moments.
Sachant que la majorité des agressions sexuelles sont commises par des proches, il faut savoir dépasser ses peurs et faire confiance (et savoir où s'arrêter pr les mecs) si on veut autre chose que des relations complétement névrosées.

Et dans une grande ville, la surpopulation et la sollicitation permanente des rapports sociaux joue bcp sur les attitudes de rejet, on ne peut pas être sympa et dispo tout le temps et avec tout le monde donc est obligé de se protéger. Il n'y pas que la façon d'aborder qui rentre en compte, il y a aussi le l'environnement.
 
Pas mal résumé je trouve et bien illustré (mode troll on :"merde un compliment, va-t-il le prendre mal ? "mode Troll off)
 
@ Mark : ça fait un peu : "mesdames, cessez de dédramatisez les choses, souriez, soyez agréables, et tout ira bien, y a pas de raison de flipper !"
Bref, critiquer les victimes, leur demander de se remettre en cause, de remettre en cause leur perception, que si elles sont victimes, c'est aussi leur faute.

Que les femmes s'aiment bien ou pas, ça change pas le fait qu'en France (parce qu'il paraît que la France, c'est le pire), les hommes se sentent autorisés à faire des commentaires, à aborder les femmes toutes les 5 minutes, souvent vulgairement.
 
Je ne pense pas que Mark partait dans cette idée la, mais plutôt que selon la personne la perception ne sera pas la même du tout. Mais que s'interdire de faire des compliments sans arrière pensées c'est dommage et ça peut faire passer a coté de belles choses.

Bon après moi je m'autorise à faire des compliments (pas dans la rue, dans la rue je me retiens^^) a des hommes comme a des femmes, j’arrête du coup?
 
Fushichô":3lynorrf a dit:
@ Mark : ça fait un peu : "mesdames, cessez de dédramatisez les choses, souriez, soyez agréables, et tout ira bien, y a pas de raison de flipper !"
Bref, critiquer les victimes, leur demander de se remettre en cause, de remettre en cause leur perception, que si elles sont victimes, c'est aussi leur faute.

Que les femmes s'aiment bien ou pas, ça change pas le fait qu'en France (parce qu'il paraît que la France, c'est le pire), les hommes se sentent autorisés à faire des commentaires, à aborder les femmes toutes les 5 minutes, souvent vulgairement.


Pas du tout, je propose juste l'idée qu'il existe d'autres facteurs en plus du sexisme qui peuvent expliquer qu'on prenne mal un compliment adressé par qqun qu'on connait peu ou pas. Et qui s'appliquent sans distinction de sexe.

APrès si on considère qu'on peut mono-expliquer l'ensemble des rapports humains (aux autres et à soi) par le sexisme, et enfermer systématiuement les femmes dans un statut de victime, c'est bien ...
 
EnderTrevize":32zha46s a dit:
Pas mal résumé je trouve et bien illustré (mode troll on :"merde un compliment, va-t-il le prendre mal ? "mode Troll off)

Comment les gens, et surtout les femmes en l'occurrence, réagissent-elles généralement quand tu leur fais un compliment ? Elles répondent avec un sourire ? Elles font comme si elles n'avaient rien entendu ? Elles pressent le pas ? Elles disent merci du bout des lèvres, mais leur comportement montrent qu'elles flippent ou que tu les gonfles ?
 
Oulà, débat sensible !

Dans cette crainte de la rue, je pense qu'une bonne part provient du sexisme ordinaire.
On apprend dès le plus jeune âge aux garçons le courage, et aux filles la prudence. Au point que le courage, l'assurance, sont des qualités considérées comme viriles, au contraire de la prudence. Il est normal pour une fille d'avoir peur, d'être fragile, pas pour un garçon ! On a tous entendu au moins une fois le "ne pleure pas/n'ai pas peur, tu n'es pas une fille !".

Pas étonnant donc que les hommes se permettent d'aborder les femmes dans la rue, les complimentent, ou même tentent une approche de séduction. Et pas étonnant donc que les femmes sont souvent craintives.

Quelque part, je comprends la remarque de Mark. A force d'entendre ces remarques, on finit par assimiler en son for intérieur cette crainte, et pire, à la communiquer ! Ce sont des femmes craintives de l'espace public qui m'ont vivement conseillé la bombe lacrymo.

A un moment donné, et je suis consciente que c'est très facile à dire, dur à faire, il faut casser ce cercle vicieux de la victimisation.
 
Oui Mark c'est dommage qu'on loupe des rencontres intéressantes et sincères, mais tu ne peux pas blâmer les femmes pour ça. On a plus à perdre qu'à gagner au final et moins de probabilité de belle rencontre (amicale ou plus) que de gros lourdaux désagréables voire dangereux.

D'autres facteurs peuvent influer bien sûr mais le sexisme est clairement la première cause.
 
Franchement, je m'en fous complètement de rater de belles rencontres ou pas. J'aimerai juste que les hommes cessent de se croire permis de nous solliciter sous le moindre prétexte, que ce soit intéressé ou désintéressé. Est-ce que nous les femmes on va parler à des hommes inconnus de leurs chaussures ou leurs coupes de cheveux ? Est-ce vous les hommes vous faites ça entre vous ? Non, n'est pas ? Alors je vois pas pourquoi sous prétexte de "belles rencontres" nous les femmes devrions accepter ça.
 
Il se trouve qu'on a justement discuté de ça avec des collègues (femmes) ce midi (même pas moi qui ait lancé le débat). Il s'est dit la même chose qu'ici. Et on a conclut en disant que ce qui était le plus incroyable là-dedans, c'est qu'absolument chaque femme a des histoires de gros relous l'accostant dans la rue à raconter.
Mark, t'es peut-être une exception, mais justement, t'es une exception statistique. C'est le souci : pas ta démarche, mais le fait que tu sois une situation rare. A la culture masculine de changer, peut-être qu'on suivra. Parce que dans l'autre sens, ça ne fera qu'encourager les gros relous.
 
Je vais me mêler un peu à la conversation en prenant des gants, j'espère, en posant quelques questions.

Je m'interroge, peut-on tirer une théorie générale des comportements masculins dont on a pu faire l'expérience dans la rue sur le plan de la psychologie des hommes ou de la sociologie ? (peut-être me direz-vous cela a-t-il véritablement été étudié de manière approfondie, je suis preneur de références) Pour autant, cela n'invalide en rien l'expérience personnelle, cela la relativise seulement.

N'y-a-t-il pas, vous m'excuserez la question rhétorique, toujours une intention, pas nécessairement d'ordre sexuel d'ailleurs, dans un énoncé adressé à quelqu'un, en particulier à l'endroit d'une femme, qu'il s'agisse d'un compliment ou d'un reproche ?
Si la réponse est oui, comme je le crois, doit-on renoncer pour autant à toute interaction sociale sur l'apparence physique ?

Je pose les questions de manière ouverte, je n'ai pas les réponses, les vôtres m'intéressent particulièrement. Je comprends bien, je crois, l'exaspération des femmes envers les remarques lourdingues, ou pas d'ailleurs.

(remarque perso, j'adorerais pour ma part me faire draguer dans la rue par une femme mais à l'évidence pas de manière grossière par contre ; enfin, tout le monde s'en fout mais pas grave, c'était pour dire)
 
Mark":3k6xv3aw a dit:
The Drama, la suite >
Grussie je ne voulais pas te vexer et j'admets que j'aurais dû prendre à mon tour des précautions plutôt que de m'adresser à toi comme à un-e de mes potes pour te dire, qu'à mon avis et sur ce point précis, ton ressenti, que je ne nie pas, me semble irrationnel.

A part ça, c'est marrant de me dire que je distribue les bons et les mauvais points sur un sujet nommé " le prix de la remarque sexiste" sur un forum dont l'un des sujets les + actifs s'appelle "le prix de la remarque carniste" (et l'un des moins actifs "le prix de la remarque VG") et où un certain nombre d'inscrits distribuent régulièrement les bons et les mauvais points (sur la politique, la religion, les rapports H/F etc.) (en bref on est c'est un forum internet ^^)


Pour avancer sur le sujet des compliments (autres que "walla comme t'es trop bonne"), des filles ici ont précisé qu'elle n'aimaient pas trop leur physique / n'avaient pas confiance en elles. Je pense que ça peut fortement jouer sur la réception des compliments venant de personnes qu'on connait peu ou pas.

- les gens ultraconfiants alimentent leur narcissisme par des compliments

- ceux qui s'aiment bien/ s’acceptent peuvent être parfois saoulés, mais ne dramatisent pas à outrance pour autant

- ceux qui ne s'aiment pas, ou doutent beaucoup, peuvent le vivre comme une agression
( > "si je ne me plais pas, comment pourrais-je plaire ? c'est forcément insincère ou intéressé "
ou alors
"en tant que personne non-désirable, les personnes me désirant n'ont aucune valeur. Seules comptent celles qui désirent des personnes m'apparaissant désirables. Par conséquent, les seuls compliments qui pourraient me paraitre valables sont ceux qu'on ne m'adressera pas, car ils doivent venir de personnes que j'indiffère, voire qui me rejettent" = forme atténuée de masochisme)

Pour donner un exemple personnel, une ex et moi faisons parti de le 2eme catégorie. Je l'avais abordé dans un parc sans la connaitre en la vannant sur la couleur de ses chaussures. Elle m'a chambré en retour, on a brisé la glace sans dramatiser, on est resté 3 mois ensemble et c'était cool.
Si je m'étais interdit de l'aborder sous prétexte que OMG c'est du harcèlement ou un trucs de lourds forcément sexiste, et si elle m'avait rembarré par principe alors qu'on se plaisait, c'aurait pas été la fin du monde mais on serait passé à coté de bons moments.
Sachant que la majorité des agressions sexuelles sont commises par des proches, il faut savoir dépasser ses peurs et faire confiance (et savoir où s'arrêter pr les mecs) si on veut autre chose que des relations complétement névrosées.

Et dans une grande ville, la surpopulation et la sollicitation permanente des rapports sociaux joue bcp sur les attitudes de rejet, on ne peut pas être sympa et dispo tout le temps et avec tout le monde donc est obligé de se protéger. Il n'y pas que la façon d'aborder qui rentre en compte, il y a aussi le l'environnement.

L'expérience personnelle joue aussi, ce n'est pas uniquement une histoire de confiance en soi.
Il existe des personnes sincères comme non sincères et dans le cadre des commentaires dans la rue je doute du côté "sincère".
Pour la confiance en soi, je pourrais croire une personne qui me fait un compliment même en ayant certains complexes car après tout c'est sa vision, mais je ne fais pas facilement confiance surtout aux inconnus dans la rue.

Enfin si certaines ont exprimé un manque de confiance en elles, il faut noter que dès qu'on parle de ça on se prend comme remarque qu'on est prétentieuse et qu'on se croit la plus belle (enfin pour mon expérience).
C'est un sujet délicat à aborder.
Je n'aurais d'ailleurs pas osé en parler de moi même de peur de recevoir des réflexions pas du tout agréables sur mon supposé narcissisme et peut être même sur mon apparence.

Sinon pour les agressions sexuelles, il m'est arrivé un truc flippant dans la rue il y a 2 ans, un homme accompagné d'un autre m'a abordé, tenté les compliments sur l'apparence (et pas "t'es bonne" donc pas aussi vulgaire) je l'ai envoyé balader puis il m'a enlacé et m'a dit "reste avec nous", il a fallu me débattre et parler très très fort en demandant de me lâcher (heureusement j'ai été entendu par des personnes, ça a réussi à faire fuir) pour me sortir de cette situation.
Après ça on se méfie.
Ce qui fait que je prends le sujet au sérieux.
Après des expériences de ce genre on peut se dire "il faut que je sois prudente"
 
Oui, sur l'argument de manque de confiance en soi de Mark :
un mec se faisant accoster par des meufs dans la rue sur la taille présumée de sa queue (parce que c'est plus ça l'idée quand les nanas se font accoster dans la rue : baisable ou non ; le compliment n'en est pas un) : "ouh, t'as l'air d'avoir beau paquet là-dessous dis-moi."
Si le mec le prend mal, c'est parce qu'il en a une petite et qu'il complexe. Parce que s'il assumait la taille de sa queue, qu'elle quelle soit, il le prendrait pas mal.

Le parallèle à faire c'est probablement plus celui-ci que ce que vous vous imaginez quand vous dites "moi, j'aimerais bien qu'une fille m'accoste dans la rue".
 
Dites-moi les filles, je me rends pas vraiment compte, je suis sincère, ça vous arrive vraiment aussi souvent que ça de vous faire "draguer" dans la rue, au boulot ou ailleurs ?
 
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