Prix de la remarque et/ou du comportement sexiste

Lotte":er5sd4nj a dit:
Tout est traduit de nos jours. Le "cool" traditionnel devient frais, et ça fait tout de suite plus con ^^

Oh bordel ! J'avais pas capté que ça venait de "cool" ! T_T
 
Fushichô":33ejjs10 a dit:
Lotte":33ejjs10 a dit:
Tout est traduit de nos jours. Le "cool" traditionnel devient frais, et ça fait tout de suite plus con ^^

Oh bordel ! J'avais pas capté que ça venait de "cool" ! T_T
Moi non plus! Je crouais que ça voulait dire nouveau oO
 
Grussie":11w59ze6 a dit:
Et je ne sais pas si c'est moi qui psychote ou pas, mais je prendrais plus mal "sympa, la coupe de cheveux", que "j'aime beaucoup votre coupe de cheveux". La première sonne un peu arrogante pour moi. La deuxième pourrait mieux passer, en fonction du ton et du regard.

tu ne parlais pas d'harcèlement de rue mais de compliments sur ta coiffure. Tu demandes si tu psychotes, à mon avis, oui.

Mais la prochaine fois qu'un mec te complimente sympa, la coupe de cheveux au lieu de , j'aime beaucoup votre coupe de cheveux préviens-moi j'irai pleurer sur ton sort :'(
 
T'as le droit aussi de pas dénigrer le ressenti des gens, Mark. Surtout, n'hésite pas, d'ailleurs.

@ Jezebel : Ouais, pareil. On m'aurait dit "il est frais ton tatouage", je crois que j'aurais répondu "o_O. bah, non, ça fait X ans que je l'ai". :p
 
Lotte":eskg45pa a dit:
Des protubérances pectorales? Des implants mammaires quoi?
Plus simplement, juste un troll sur les seins.

Et sinon, Mark, comme Grussie, Fushi, tout ça... L'une des premières choses à intégrer de la réflexion féministe, c'est de ne pas laisser les autres dénigrer son ressenti. Et donc de faire attention de ne pas dénigrer soi-même le ressenti des autres. C'est-à-dire, par exemple, ne pas laisser les hommes (donc en situation de dominants) dénigrer le ressenti de souffrance/colère/peur/honte/oppression/etc. des femmes (donc en situation de dominées).
Parce que c'est typiquement une technique de dominant pour rabaisser le dominé, nier son ressenti pour nier son oppression. Du genre : "Bah, tu t'es sentie sexuellement agressée, humiliée ?!! Arrête, n'en fais pas trop, tu es vraiment hypersensible ! Prends sur toi, hein ! Fais pas ta parano !". (Ou toute autre expérience pouvant faire l'objet du même genre de critique.) Grâce à cette technique, la domination n'existe plus que dans la tête du dominé (J'ai envie d'ajouter : Ça fonctionne même sans limite au niveau de souffrance qu'on lui infligera. "C'est de sa faute, c'est une chochotte." reste toujours valable.)

Et si les animaux pouvaient parler, on pourrait presque l'appliquer au spécisme : Les carnistes nient constamment la souffrance des animaux. Si les animaux ne souffrent pas, le problème n'existe pas. "Tu t'inquiètes du sort des animaux ? Arrête, t'es vraiment hypersensible ! Ils ne souffrent pas vraiment !"
 
Fushichô":3nphkqmr a dit:
@ Jezebel : Ouais, pareil. On m'aurait dit "il est frais ton tatouage", je crois que j'aurais répondu "o_O. bah, non, ça fait X ans que je l'ai". :p

Fabicha":3nphkqmr a dit:
Fushichô":3nphkqmr a dit:
Fabicha":3nphkqmr a dit:
Fushichô, heureusement, les moules sont nos amies aussi :)
Même les pas fraîches ?
Encore plus les pas fraîches : les pauvres biquettes, personne ne les comprend.

Du coup, les moules pas fraîches, c'est des moules pas cool ? M'étonne pas qu'on les comprenne pas, elles doivent avoir leurs règles. :p
 
Je suis pas très douée en lecture de smileys, c'est une goutte de sueur c'est ça ?
 
Comme je suis en forme ce soir, mon premier réflexe du coup ce serait "alors t'as pas tes règles, t'es juste en pleine ménopause" :p
Mais comme je t'apprécie et que t'apprécie pas la blague, je te fais un gros :kiss:
 
C'est juste que c'est super sexiste, le coup des règles ! Je le sais, je le fais(ais) souvent. ^^
 
Mark":hhudxpel a dit:
Grussie":hhudxpel a dit:
Et je ne sais pas si c'est moi qui psychote ou pas, mais je prendrais plus mal "sympa, la coupe de cheveux", que "j'aime beaucoup votre coupe de cheveux". La première sonne un peu arrogante pour moi. La deuxième pourrait mieux passer, en fonction du ton et du regard.

tu ne parlais pas d'harcèlement de rue mais de compliments sur ta coiffure.

Franchement à ce stade du fil il faut sérieusement arrêter de dire qu'on complimente les femmes quand on leur parle dans la rue. Des "compliments" balancés dans la rue, c'est tout à fait la forme du harcèlement de rue. Et la question, là, c'était de savoir si certains compliments n'en sont pas, et moi j'ai répondu que je le ressentirais quasiment toujours comme tel.

Tu demandes si tu psychotes, à mon avis, oui.

Je ne demandais à personne son avis sur si je psychotais ou non (ce qui d'ailleurs pour moi ne veut pas dire "être parano ou non"). C'était juste une tournure de phrase pour exprimer que je me rendais compte que j'étais aussi sensible à la forme qu'au fond du "compliment" sans être totalement sûre que ce soit rationnel, mais on s'en fout que ce soit rationnel ou non quand on me répond, puisque je décris un ressenti et qu'il existe même s'il est irrationnel.
C'était aussi une précaution oratoire pour ne pas mettre mal à l'aise les personnes qui n'auraient sincèrement pas vu de différence entre les deux phrases, pour dire "attention, je rentre dans des nuances dont je ne sais pas dans quelles mesures elles sont partagées", certainement pas en mode "hihi oh ouiii apprends-moi la vie".

Mais la prochaine fois qu'un mec te complimente sympa, la coupe de cheveux au lieu de , j'aime beaucoup votre coupe de cheveux préviens-moi j'irai pleurer sur ton sort :'(

Merci, vraiment, merci beaucoup. Tu me sers de piqûre de rappel, j'en ai besoin de temps en temps, pour me rappeler des formes de sexisme ou d'oppression que j'ai tendance à oublier si je ne suis plus au contact d'elles.
 
Heureusement qu'on a Mark pour distribuer les bons et (surtout) les mauvais points. :rolleyes:
 
Je suis aussi mal à l'aise quand on m'aborde dans la rue, ça me fait quasiment toujours naître une inquiétude ("que veut-il ?"), voire une vraie trouille si le type est vulgaire ("est-ce qu'il va m'agresser si je lui réponds sèchement ou même si je ne dis rien ?").
La plupart du temps, j'ai juste droit à un "bonjour mademoiselle", et c'est le langage corporel qui en fait une façon d'aborder déplacée, du coup je réponds bonjour, en essayant de sourire, et je continue mon chemin, mais je me sens mal à l'aise. Quand il y a une phrase du genre "vous êtes charmante", mon sentiment va être différent selon comment je me sens : si je suis en pleine forme, en gros que je me sens vraiment "charmante", je vais répondre avec un sourire parce que j'aurais l'impression que le gars est sincère ; si je suis plutôt d'humeur introspective et morose, je ne peux pas croire que quelqu'un me trouve "charmante", donc immédiatement il y a malaise.

Il y a une dizaine d'années, j'avais été abordée à Paris avec un "beau temps pour se balader hein ?". Je m'étais tout de suite dit "oh zut, un lourd", mais je ne pouvais pas me défiler car j'attendais à un passage piéton. Le type continue à me parler, gentiment, et petit à petit je me suis détendue (faut dire qu'en plein Paris, je me sentais en sécurité avec la foule autour), et finalement on a continué à se balader ensemble, on avait passé une bonne partie de l'après-midi à discuter, sans qu'il ne "tente" rien (pas même effleurer la main). Malgré tout je gardais toujours un brin de méfiance et d'ailleurs, je ne l'ai jamais rappelé par la suite, même si parfois je me suis dit que j'étais passé à côté d'un ami. Il a peut-être "payé" pour les mecs lourds, ou peut-être que j'ai eu raison et que si je l'avais accompagné dans un lieu fermé, il m'aurait agressée, je ne le saurai jamais. Mais c'est un peu triste que la société dans laquelle je vis me pousse à soupçonner ainsi mon prochain.

Une autre fois, à Brest, je m'étais fait draguer ouvertement (et maladroitement) par un jeune homme avec qui j'avais un peu discuté, qui n'a pas insisté quand j'ai repoussé ses avances ; mais après coup, j'ai réalisé qu'en parlant je m'étais laissée entraîner vers des petites rues où il n'y avait pas un chat, et que s'il avait été du genre à croire que "non" veut dire "peut-être, puis oui", j'aurais été carrément dans la m****. Quand j'ai raconté mon après-midi à des copines elles m'ont dit en choeur "ohlala t'as été imprudente" ; toutes ressentaient cette situation comme dangereuse, malheureusement à raison même si pour moi rien de grave n'est arrivé.
 
Tu veux dire que tu te tâtes ? Tu te tââââtes quoi ?

Comment ça harcèlement ?
 
Pas le temps de me tâter, je bosse. Enfin, j'essaie. Mais si tu veux le faire à ma place, me filer un coup de main... :whistle:
 
Retour
Haut