Prix de la remarque et/ou du comportement sexiste

Si je finis pas par couper les ponts (extrême auquel j'ai vraiment pas envie d'arriver mais je me pose des questions à force), je voudrais bien. Mais je crois pas que les parents me laisseraient bien de la marge de manoeuvre. Je peux déjà pas passer du temps seule avec elles... à part dire leur acheter des jouets non genrés ou m'entendre signifier mon désaccord quand y a des discussions un peu tendues... je crois pas que ça fera le poids malheureusement.
 
Sur le long terme, ils peuvent pas non plus vous empêcher toutes les 4 de tisser des liens, vous voir et avoir vos affinités privées, et à terme refuser (*) qu'elles correspondent avec toi entre internet, téléphone, sms et autres... même c'est pas pour tout de suite.

(*) en tout cas pas sans que ça ne se voit et leur cause un minimum de tort social, au moins vis à vis du reste de la famille.
 
V3nom":1innb55b a dit:
Sur le long terme, ils peuvent pas non plus vous empêcher toutes les 4 de tisser des liens, vous voir et avoir vos affinités privées, et à terme refuser (*) qu'elles correspondent avec toi entre internet, téléphone, sms et autres... même c'est pas pour tout de suite.
En pratique, si depuis toutes petites les gamines entendent parler de leur tante en termes négatifs, elles n'auront probablement pas spécialement envie de créer des liens (ça peut venir, une fois en âge d'avoir un regard critique sur l'éducation reçue, mais c'est pas gagné)
V3nom":1innb55b a dit:
(*) en tout cas pas sans que ça ne se voit et leur cause un minimum de tort social, au moins vis à vis du reste de la famille.
Pas si sûr. Je peux décider que mes enfants ne revoient plus jamais l'une de mes soeurs sans que ça choque quiconque dans ma famille. Je récolterais tout juste quelques "c'est dommage", mais personne ne me jetterait la pierre.
 
Pour le premier point c'est vrai que je n'y songeais pas, alors que de ce coté là, ma famille (au sens large) était experte.

Pour le second point, je pensais implicitement "tout dépend de la famille en question". (un peu trop implicite du coup ^^)
 
Combo sexisme et racisme, cet article recensé par le tumblr moiracistemechant (je mets le screen en spoiler car c'est violent, surtout le matin au réveil) :
Attention un garçon qui joue à la poupée, c'est un garçon que l'on transforme en fillette !
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c'est... affligeant, je ne trouve pas d'autres mots :facepalm:
 
C'est tellement énorme que en ce beau matin d'été, je me permets de conserver un peu ma naïveté, de me dire que c'est un fake super bien fait, et de bien rigoler !
:(
 
oh un "végétarisme m'a tuer" spécial racisme. Ils ont le coeur bien accroché pour trouver ces "perles".
 
Bonjour,

Je suis tombée sur ce topic en faisant une recherche.
J’ai une question bête.
Au bureau où je travaille, on est dans le privé, donc pas au contact physique avec le client.
On est une majorité de filles (3 hommes pour 10 femmes dont la directrice), et il nous arrive parfois surtout en été de retirer nos chaussures/sandales pour marcher pieds nus dans le bureau, sur la moquette.
C’est admis et personne ne fait de remarque.
Par contre les garçons ne font pas ça, et je pense que qu’on trouverait bizarre de voir nos commerciaux déambuler pieds nus en costume cravate dans le bureau.
Quand j’y réfléchis je me dis aussi que les hommes font l’objet d’une discrimination car ils ne peuvent pas se permettre de venir au bureau en tenue décontractée, alors que les filles peuvent être en jupe, robe, top un peu décolleté, pantalons fluides, bref assez relax quoi (par contre le jean est proscrit), or ici autant d’hommes que de femmes ont un rôle commercial (cad rencontrent des clients à l’extérieur).
Bref, ma question est la suivante : y’a-t-il du sexisme dans la situation que je décris ?
J’espère ne pas relancer un sujet qui a déjà été abordé mille fois.. Si c’est le cas tirez moi les oreilles et je lirais le topic en entier !
Merci de m’éclairer J
 
Moi ça me gêne de parler de sexisme envers les hommes, dans le sens où le sexisme, c'est un système d'oppression envers les femmes; ce sont elles qui sont très majoritairement violées, qui ne possèdent qu'une petite minorité des richesses mondiales, etc (bref, tu dois savoir tout ça, je te refais pas tout le topo déprimant). C'est un système entier où tout est relié, qui exploite les femmes. Il n'y a pas de tel système qui exploite les hommes.

Après, je suis d'accord avec toi qu'il y a par-ci par-là quelques détails sur lesquels je trouve que les femmes ont plus de chance que les hommes; quand le service militaire était encore d'actualité, il était non-mixte et ça me va très bien de ne pas passer 2 ans de ma vie à l'armée; j'aime bien porter des vêtements colorés, me maquiller, faire des trucs rigolos avec mes cheveux (teinture, coiffure), et je me rends compte que c'est plus facile à assumer en tant que femme. Sinon j'aime bien câliner mes ami.e.s et avoir des discussions intimes avec plus que deux personnes dans ma vie, c'est aussi quelque chose de plus accessible aux femmes qu'aux hommes...

J'espère que ça répond à tes questions ^^
 
De mon point de vue, c'est un système d'oppression qui force hommes et femmes à tenir leurs rangs respectifs. Parce que le rang de l'homme est supérieur à celui de la femme, on se concentre naturellement sur le cas des femmes, ce qui est normales, vues que ce sont elles qui sont majoritairement oppressées. Mais dans une certaine mesure, les hommes aussi doivent tenir leur rang : faire preuve de virilité, de dignité, de force brute ou d'intelligence ingénieuse, scientifique, supérieur à leurs homologues féminins, l'affirmer par un meilleur salaire, etc.
 
Les femmes ont plus de liberté vestimentaire, mais ce n'est pas vraiment une liberté à proprement parler puisqu'elle est assortie d'une injonction à toujours être belle et devoir plaire pour décorer l'espace public, masculin par défaut, et doublé d'une sanction car les hommes ne se privent jamais de donner leurs avis (même si l'avis en question ne passe que par un regard appuyé) sur la tenue d'une femme.

A l'origine c'était les hommes riches de la noblesse qui portaient le maquillage, les dentelles et les talons, c'était le signe qui les distinguaient du peuple, ils pouvaient se permettre de belles parures parce qu'ils avaient des serviteurs qui faisaient les basses besognes à leur place. Quand à la bourgeoisie masculine, elle ne portait que des couleurs sombres et des costumes simples, symbole du travail sérieux. On ne se permettait pas de fanfreluches, par contre on les mettait sur sa femme, la richesse et la réussite d'un homme se mesurait à la façon dont sa femme était parée de perles, dentelles, perruques...

Ça perdure aujourd'hui, les femmes restent des femmes-objets qui se décorent pour le plaisir de la vue, qui s'affublent de talons hauts inconfortables, de jupes et de tenues colorées qui attirent l'oeil. Les hommes n'osent pas parce qu'ils ont peur de perdre leur sérieux, leur masculinité et je n'ai pas très envie de les plaindre...

Mais je me plains de devoir me justifier en tant que femme de porter des tenues confortables quand on attend de moi que je me pomponne.
 
Moi ça me gêne de parler de sexisme envers les hommes, dans le sens où le sexisme, c'est un système d'oppression envers les femmes

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette définition. Je dirais plutôt que le sexisme est un système de croyances qui attribue des caractéristiques supposées, et par conséquent des attentes différenciées, à l'un et l'autre sexe.
C'est avant tout une réduction du champ des possibilités, puisque ce que l'on peut être et faire est directement lié à notre sexe (et ces croyances se retrouvent malheureusement à rendre vrai ce qu'elles prétendent vrai, parce que les gens en viennent à ne pas se sentir autorisés à être/faire autre chose que ce qui convient à leur sexe dans le schéma sexiste).

Il n'y a donc pas un sexisme "envers les femmes" et un "envers les hommes", puisque le sexisme concerne toujours les deux à la fois : si une chose est attribuée à un sexe, elle est interdite (ou difficilement accessible) à l'autre. Ce qui fait que le sexisme nuit principalement aux femmes, c'est qu'il s'accompagne d'un système de valeurs, où les comportements les plus valorisés sont majoritairement ceux qui sont attribués aux hommes (et inversement, ce qui est féminin est dévalué).
Les "bons côtés" que l'on peut trouver à être une femme, ce sont les récompenses offertes par le système sexiste aux femmes qui acceptent de jouer leur rôle de femme : on attribue la tendresse aux femmes, donc une femme a le droit de faire des câlins à ses amis (mais en attendant, la force est plus valorisée que la tendresse), on attribue la beauté aux femmes, donc une femme a davantage de liberté relative à son apparence (mais la superficialité est dévalorisée).

Finalement, les qualités que l'on prête aux femmes servent un peu de leurre, puisqu'une femme qui aurait fait siennes toutes les qualités dites féminines serait valorisée certes, mais jamais autant qu'un homme qui aurait fait siennes toutes les qualités viriles.
C'est un peu pareil quand on valorise et protège/cultive l'innocence chez les enfants, tout en valorisant davantage la lucidité chez les adultes : les enfants ne tirent aucun "pouvoir" de leur innocence, et ils ne sont pas autant valorisés que des adultes lucides.

Pour en revenir au cas des hommes qui ne peuvent pas se balader nus-pieds, je pense que c'est une manifestation, mineure mais révélatrice, du sexisme qui est de toute façon omniprésent. C'est le revers de la médaille d'une qualité "virile", sans doute, reste à savoir laquelle.

...Et bien sûr, je ne prétends pas apprendre à qui que ce soit ce qu'est le sexisme dans la pratique, ni à euphémiser les souffrances réelles et quotidiennes qu'entraîne ce système par un discours théorique, c'est juste que ça me gêne qu'on parle d'un sexisme envers les hommes ou envers les femmes, comme s'il n'y avait du sexisme que quand il est nuisible. Je crois que ça ne donne qu'une vision partielle du problème, et qu'une représentation du sexisme comme division de toutes les caractéristiques, pratiques etc en "masculin" et "féminin" permet de mieux comprendre le sexisme, et donc de mieux lutter contre.
 
En fait je trouve qu'on manque de mots. Par sexisme on désigne un système général qui attribue des rôles aux hommes, donc on peut dire que les injonctions différentes sur les vêtements relève du sexisme, est dû au sexisme, est une expression du sexisme. Mais j'ai quand même un peu de mal à dire que c'est du sexisme, qu'ils subissent du sexisme. Même si dans un sens, c'est vrai. Parce que pour moi, le côté "système contre les hommes et les femmes", ça fait une sorte d'épouvantail qui n'a pas de forme, qui a bon dos "bouh c'est la faute au système". Mais le sexisme bénéficie aux hommes et exploite les femmes...

edit :
Il n'y a donc pas un sexisme "envers les femmes" et un "envers les hommes"
En fait quand je t'ai lue je me suis un peu senti débile en me disant que oui, c'était évident, et que j'avais dit une bêtise, mais en fait non, j'ai dit :
Moi ça me gêne de parler de sexisme envers les hommes, dans le sens où le sexisme, c'est un système d'oppression envers les femmes
Ce qui est quand même différent, en tout cas pour moi ça l'est. Voilà, c'est pas très important mais juste, j'avais envie de le dire.
 
Je vois ce que tu veux dire, mais qui est-ce que tu veux combattre ? Le sexisme, il s'incarne plus ou moins dans tout le monde, hommes et femmes. Il n'y a pas une stratégie consciente de domination des femmes derrière chaque manifestation de sexisme.
C'est pas parce que le système bénéficie davantage aux hommes (et encore, pas à tous) que ceux-ci ont conscience de s'en servir.

Mais c'est précisément pour ça que c'est difficile de lutter contre le sexisme, il ne s'agit pas de lutter contre quelqu'un, contre un groupe qui domine et le sait très bien. Dire que c'est de la faute du système (comme si le système était une entité réelle et autonome) n'a pas beaucoup de sens non plus, ce qui fait un système, c'est l'ensemble des gens dans lesquels les valeurs du système s'incarnent. Seulement, est-ce qu'il faut forcément chercher une "faute", un coupable ? Tant que le sexisme recule, que les mentalités évoluent en se rendant peu à peu compte que ce qui semblait aller de soi n'était en fait pas du tout évident, peu importe qui est responsable de la mise en place du sexisme...de toute façon ça remonte à si loin que les gens en question doivent être morts :D
 
Je ne veux combattre personne en particulier, ça n'aurait pas de sens. Là je veux juste souligner ce qui pourrait me déranger dans le côté "système nébuleux qui fait du mal à tout le monde, juste un peu plus aux femmes qu'aux hommes".
 
Ben en même temps...je crois que c'est la vérité, à ceci près qu'il fait "beaucoup" plus de mal aux femmes =p
 
Grussie":vzwb46l0 a dit:
En fait je trouve qu'on manque de mots. Par sexisme on désigne un système général qui attribue des rôles aux hommes, donc on peut dire que les injonctions différentes sur les vêtements relève du sexisme, est dû au sexisme, est une expression du sexisme. Mais j'ai quand même un peu de mal à dire que c'est du sexisme, qu'ils subissent du sexisme. Même si dans un sens, c'est vrai. Parce que pour moi, le côté "système contre les hommes et les femmes", ça fait une sorte d'épouvantail qui n'a pas de forme, qui a bon dos "bouh c'est la faute au système". Mais le sexisme bénéficie aux hommes et exploite les femmes...

Il y a les mots misogynie et patriarcat. Je les trouve personnellement plus clairs.
 
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