Prix de la remarque et/ou du comportement sexiste

han la chance, il te trouve belle ! t'as trop de chance.
:facepalm:

(tu en parles avec une certaine distance, du coup ça m'a presque fait sourire, alors je me permets d'en rigoler... mais en fait j'imagine que sur le moment c'est très désagréable...)
 
Je crois qu'Usagi voulait juste dire qu'elles ne sont que 2 filles dans la promo, qui est donc majoritairement masculine.
 
Oui, on était que deux filles (y'en a deux autres dans la promo mais elles ne dont pas cette option) sur 10 étudiant.e.s présent.e.s.
 
Un coup, à mon boulot, l'adjoint au directeur m'a dit "bonjour belle enfant". Je lui ai dit "bonjour moche vieux". Il n'a pas recommencé.
Mais je savais que c'était quelqu'un avec qui je pouvais me le permettre.

Je sais pas si tu peux faire pareil, Usagi, mais ça fait grave plaisir au moment de le sortir. :D
 
Harpie":1v13ow9v a dit:
Un coup, à mon boulot, l'adjoint au directeur m'a dit "bonjour belle enfant". Je lui ai dit "bonjour moche vieux". Il n'a pas recommencé.

epic :D
 
Une fois au collège j'avais fait une connerie, et, avec quelques autres, on devait faire signer notre carnet de liaison par le directeur. Je le lui donne, il signe, et il dit d'un ton blagueur "t'es une vilaine pas belle".

Mouais. Je me suis dit que ce n'était qu'une expression, et qu'il valait mieux ça que de se faire passer un véritable savon.

Mais la fille d'après (qui n'était pas, contrairement à moi, obèse à lunettes et cheveux gras et infoutu-e de s'habiller correctement) passe à son tour et j'entends le directeur dire : "t'es une vilaine, mais belle".

Sur le coup, ça m'a fait tilter... Mais j'ai bien dû passer outre, puisque les remarques et moqueries sur mon physique, c'était mon quotidien à l'époque. Il aura fallu quand même une dizaine d'années pour que je réalise, pour que je m'autorise à comprendre à quel point c'était mal placé. Je mets ça dans "sexisme" parce que je doute que ce serait arrivé à un assigné garçon...
 
Mal placé, c'est un euphémisme. On a dû oublié de lui expliquer que le rôle du personnel éducatif est d'aider à avancer, pas de stigmatiser davantage. Les ados font déjà très bien ça entre eux.
 
Scandaleux mais, j'en ai peur, assez ordinaire.
 
J'en ai une bonne là.

C'est une fille de ma promo qui est allée à un cours auquel je ne suis pas allée (c'est la première semaine, on peut aller aux cours qu'on veut et décider à la fin de la semaine ce qu'on prend ou pas...on doit choisir 5 matières parmi 17, c'est cool). C'était la seule femme du cours.

1) Le prof, en parlant d'une autre étudiante, apparemment un peu à la ramasse, qui dit "celle-là on se demande avec qui elle a couché pour arriver jusqu'ici" :mmm:

2) Ma copine qui dit qu'elle hésite entre suivre ce cours et un autre, et le prof qui répond "l'autre alors !" ... et effectivement, ma copine va aller à l'autre. J'ose même pas imaginer les horreurs sexistes que le prof va débiter quand il n'aura que des mecs en face.
 
J'ai eu un prof ouvertement sexiste à la fac, c'était l'horreur, ses cours (obligatoires) me donnaient la nausée, prof de géo de l'alimentation, on avait droit à "toute façon, les femmes parlent toujours régime mais ont des barres de chocolat dans leur sac : hein les filles ?!!" il sous-entendait aussi qu'il y avait trop de femmes profs (on passait notre concours !!!) etc.

Ah il était aussi raciste et homophobe ("les candidats gays ça se voit, les hommes tout efféminés comme ça, je leur mets des notes éliminatoires, sinon ils se font manger par les élèves") et raciste (les Américains étaient tous obèses et idiots etc.)

L'année d'après, il enseignait la géographie des conflits, il a fait une remarque raciste, un élève s'est levé et est parti en claquant la porte, je n'ai jamais compris pourquoi personne n'avait réagit plus tôt.
 
Fleur16":8094lmse a dit:
Je n'ai jamais compris pourquoi personne n'avait réagit plus tôt.

Toute notre vie, on exige de nous qu'on se prenne ce genre de choses avec le sourire, qu'on serre les dents et qu'on fasse profil bas. Et je parle autant en tant que noire qu'en tant que femme…

Et quel soutien peut-on espérer obtenir quand on finit par faire remarquer que ça suffit exactement ?… Combien de personnes seraient capables de dire qu'on exagère, qu'il n'y a rien de choquant dans ce qui a été dit ou fait, qu'on aurait dû encaisser sans rien dire (c'est du vécu) ? :(

Et au fait, pourquoi ne serait-ce qu'à la personne racisée de réagir au juste ? Un peu de solidarité serait la bienvenue, non (vécu là aussi et je peux assurer que ça fait un bien fou de se sentir soutenue par des genTEs moins voire pas concernéEs mais qui réagissent quand même) ?
 
Le "on" était général, ce n'est pas un élève racisé qui s'est levé et est sorti. Je ne sais pas ce que les hommes présents pensaient des remarques sexistes, mes amis étaient contre mais sensibilisés. Aucun d'entre nous ne supportait ses simplifications racistes et pourtant, discrimination scolaire obligeant, nous étions à 90% blancs.

Je pense que ce qui se jouait aussi était le rapport hiérarchique, ce type est un géographe connu, siégeant dans les jurys qui allaient décider notre avenir... Le pire c'est que ses cours étaient nuls pédagogiquement, on y allait que parce qu'on était obligé...

Comme tu dis, on s'obligeait à prendre ça comme des blagues, ce qu'il prétendait que c'était d'ailleurs.
 
Moi aussi je viens râler :red:

Je viens de me souvenir de quelques "remarques" que j'avais eu avec la belle-famille de ma soeur.

Je ne me maquille jamais. Pour y "remédier" j'avais reçu au noël d'il y a deux ans une palette de maquillage de la mère du copain de ma soeur. Je l'ai remerciée poliment mais je ne ai jamais utilisé son cadeau. Elle m'avait dit qu'elle pensait que je n'en avais pas puisque je ne me maquillais pas.

Récemment, pour le dernier noël, on part avec mes soeurs et mon beau-frère dans un restaurant étoilé. Du coup mes soeurs ont mis des robes, talons, maquillage... J'ai alors fait pareil, parce que pour ma famille, il faut être "présentable" dans ce genre d'endroit. Mais je n'ai pas aimé cette image de mon visage, distante, dans le miroir. ça faisait faux, plastique. Je n'étais pas vraiment à l'aise.

Quand on est rentré de la soirée, la belle-mère me dit "Ah là vous êtes bien !! Vous êtes jolie comme ça ! Vous devriez vous maquiller plus souvent."

Comme quoi, la pression sociale du maquillage des femmes peut être parfois assez subtile..
 
Le conditionnement qu'on reçoit depuis tout petit sur le "respect des anciens", "respect des enseignants" et tout ce qui s'y rapporte rend difficile pour beaucoup de gens le moindre acte de "rebellion" face aux enseignants, qui plus est à l'université où il faut quand même un sacré bagage pour arriver à ce niveau-là.
En plus, si le prof en question influe directement sur ton avenir au sein de ton domaine d'études, c'est sûr que tu vas y réfléchir à deux fois avant de claquer la porte. Au final, le système universitaire laisse vraiment peu de place à l'expression individuelle, et les professeurs ont une sorte d'égémonie dont certains ne se privent pas d'abuser, en tenant des propos odieux, en ayant un comportement discriminatoire, en faisant clairement du favoritisme, etc.
En tout cas, cet exemple montre bien, encore une fois, qu'être un intellectuel ne veut pas dire être intelligent...
 
J'ai eu un prof en prépa qui pouvait faire preuve de beaucoup d'esprit, mais aussi parfois être un gros lourd... son registre, c'était la mysogynie. Je ne me souviens que d'une phrase qui avait fait le tour de la promo : au cours d'une interro sur le cours d'optique, il avait dit à une fille qui n'arrivait pas à résoudre un exercice "Ce n'est pas à vous qui êtes une fille que je vais devoir expliquer le principe d'une fente !" :facepalm:
Je n'ai jamais su dans quelle mesure il jouait un personnage, parce qu'il se montrait très souvent cassant pendant les cours et les interros, mais il pouvait aussi devenir très humain et prodiguer des encouragements en face à face. L'être humain est vraiment tordu.
 
J'ai déjà entendu des histoires de profs qui effectivement jouent un rôle. En classe, ils peuvent être terribles mais en réalité ils sont parfaitement "normaux". D'ailleurs je me demande, pourquoi jouent-ils un rôle en tant que prof ? Je sais par exemple que souvent la doctrine des prépas, c'est de casser les élèves pour les préparer aux concours et à la compétition. Chose que je considère particulièrement malsaine et du coup peut-être que pour supporter ce genre de système, les profs sont également obligés de trouver des moyens de s'adapter.
Toujours est-il que "jouer" un rôle n'excuse rien du tout. Et je ne pense pas que ce type de comportement soit majoritaire. Mais je trouve intéressant cette observation. C'est un témoin d'un malaise certain.
 
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