Prix de la remarque et/ou du comportement sexiste

Et oui... Vu qu'on nous explique que les femmes sont inférieurs, il y a fatalement aussi une pression sur les hommes car ils doivent être toujours meilleurs que les femmes et ce, naturellement...
 
hmm mais là le problème c'est pas vraiment les hommes (comme toujours en fait). Tu te rends compte qu'en gros ils se considèrent comme des "merdes" parce que les filles ont fait mieux qu'eux. J'ose pas imaginer quels qualificatifs (même inconscients) ils ont pour les femmes.
C'est clairement avoir très peu de considération ou d'estime pour leurs camarades féminines. Je pense que c'est plutôt ça qui a blessé Superbulle ! Désolée pour toi d'ailleurs :calin:

Je sais que c'est pas facile, mais c'est énorme que tu arrives à repérer ce genre de remarques, c'est un peu dur, mais sur le long terme tu sera mieux armée pour dénoncer/te défendre face à ce genre de comportement!

(J'en profite pour me joindre à la team des fans de moogli ! :genoux: Te lire ici est super cool ! Tu expliques extrêmement bien tous les mécanismes ! Sur les expressions autour de la sexualité, je n'aurais jamais su aussi bien l'exprimer! merci!)
 
Moi je suis fan de moogli ET titesieste et j'attends avec impatience que vous sortiez un bouquin à 4 mains sur le féminisme, OUAIS !
 
:calin: :calin: Je vous kiffe toutes, chaque témoignage qui participe à la conscience de la réalité du sexisme me réconforte tellement!
Il y en a des mains ici pour écrire un livre :) et vu l'hostilité ambiante à l'encontre des femmes dans notre société chacune d'entre nous qui prend la parole pour parler du sexisme elle est forte. Parce qu'on le connait toute le découragement, la lassitude, l'effroi, la colère d'être témoin et de parler dans le vide et l'indifférence alors bravo! Quelle détermination et quel courage pour chacune!

En espérant ne rebuter personne j'ai envie de partager ça avec vous puisque l'on parle de kiffe. J'ai peur de casser l'ambiance mais tant pis je me lance.
Ça fait plaisir de se kiffer entre femmes, on est tellement encouragée à la compétition entre nous que ça fait du bien de sentir de la solidarité :oops:
Usagi a parlé de considérer les femmes comme des soeurs et souvent il y a des réactions de rejet par rapport à cette idée contrairement à l'évocation de la fraternité et je ne crois pas que ce soit anodin. Il y a une grosse pression pour repousser ça. Mais moi j'ai envie de rapports comme ça entre femmes. Et ça veut pas dire s'obliger à tout aimer chez les autres. C'est une compréhension pour un sort et une condition qu'on a en commun même si nos existences ne sont pas similaires en tout point, une forme de compassion. Et le sentiment de partage et d'appartenance profite à nos luttes je pense et nous rend plus fortes, c'est pourquoi il y a une telle pression pour que nous rejetions l'idée d'une sororité. Quel système ne lutte il pas pour casser les solidarité de ses opposants?
 
Pendant très longtemps ( et certainement encore aujourd'hui, les méandres de cette attitude sont là ), je fus sexiste, sans m'en rendre compte. J'attribuais aux femmes les comportements stéréotypés qui me déplaisaient, sans aucune remise en question. Je pense depuis plusieurs mois me considérer comme féministe, et oouuuuuh, c'est le terme qui fait tellement peur, qui repousse tant de gens. Jusqu'à ce qu'illes comprennent la notion de féminisme, ou tout simplement d'égalité des sexes, d'un mouvement contre les discriminations. Mais c'est très compliqué de faire comprendre cela à un environnement essentiellement masculin ( ou autre, je prends juste exemple de ma condition ), qu'importe qu'il s'agisse d'amis proches, ils ont du mal à saisir qu'ils sont privilégiés parce qu'ils sont nés mâles, et nous non.
 
Pour illustrer mon message sur la solidarité féminine j'ai trouvé ce texte, sur Entre les lignes entre les mots, https://entreleslignesentrelesmots....dedouaner-les-autres-et-a-diviser-les-femmes/:

"Le piège tendu aux femmes

Pas d’effet mystère : le piège, c’est notre division. Nous sommes toutes des femmes face au patriarcat. Bien évidemment ce complexe système de domination s’exprime différemment dans la vie de chacune : parfois brutalement, parfois de manière plus subtile. Nos réalités ne sont pas les mêmes, qu’on soit une Équatorienne de la communauté de Sarayaku en lutte contre les multinationales pour préserver son mode de vie ancestral ; une Syrienne réfugiée au Liban, ayant fui la guerre et tentant de s’émanciper économiquement pour la première fois ; une ouvrière belge en grève pour réclamer l’égalité salariale ; une jeune Française tentée de subir une opération esthétique sur son sexe afin de le faire correspondre à un illusoire idéal ; une reine du hip hop américaine que le racisme a transpercée et qui chante les injustices ; une universitaire européenne prenant la plume pour raconter l’histoire d’une petite fille muselée…

Ces femmes composent notre numéro. Les unes avec les autres et non pas les unes contre les autres.

Qu’apprenons-nous enfant ? Que les femmes ne peuvent pas compter les unes sur les autres. Les princesses des contes de fées, Cendrillon, Blanche-Neige, la Belle au bois dormant, sont des héroïnes solitaires. Leurs seules amies sont imaginaires. Elles doivent se débrouiller par elles-mêmes, livrées en pâture à la violence familiale ou au fracas du monde. Leur job : apprendre aux petites filles les bases du patriarcat. Tu es femme : tu dois te glisser dans d’étroites contraintes que tu finiras par accepter, tu vas souffrir pour t’en sortir, les femmes seront jalouses de toi et tu ne pourras te reposer sur personne à part sur l’homme qui te délivrera de ta condition (et qui te tiendra à sa merci, toi et tes enfants). L’image repoussante de la sorcière nous incite à nous méfier des femmes de savoir. La haine de la méchante belle-mère nous apprend à craindre les veuves et les divorcées. La femme âgée décrépite et folle nous fait comprendre qu’en dehors de la reproduction, point de salut.

Au fil des ans, cela continue. L’appel au catch entre femmes. À qui profite le crime ? Aux spectateurs du match. Aux entraîneurs."

Navrée, je ne parviens pas à réduire en texte à dérouler pour trop poursuivre dans le HS..
 
Merci pour le partage, moogli.
 
Je vous kiffe les meufs :simplelove:
 
Super texte, merci.
 
Comme je suis une feignasse, je copie-colle mon statut FB de tout à l'heure (j'enlève juste le prénom de mon fils):

Je redécouvre les Contes de la rue Broca avec G., en dessins animés... c'est complètement sexiste en fait ! Les femmes sont soit méchantes et laides (La sorcière de la rue Mouffetard, Le diable aux cheveux blancs...), soit des pauvres victimes et jolies (les deux filles de la famille dans La fée du robinet ; Nadia, dans La sorcière de la rue Mouffetard...). En tout cas, elles ne peuvent jamais se débrouiller toutes seules et ont forcément besoin d'un homme, parce qu'elles ne peuvent pas faire preuve de courage ou d'intelligence. Et elles veulent toutes se marier, évidemment.
On attendra que les gars aient un sens critique plus affûté pour leur faire lire Pierre Gripari.

Je suis bien dég... dans mes souvenirs, les Contes de la rue Broca, c'était génial. Je suis tombée de haut. (je précise que les dessins animés reprennent fidèlement l'histoire)
 
Hélène, j'ai eu la même impression que toi en re-découvrant Gripari !
un peu déçu donc... Disons que c'est bien le reflet de notre temps. Dommage.
 
Article intéressant !

Attention toutefois à l'interprétation de ces observations :

moogli":1f2777uu a dit:
Les codes des femmes sont préférés de ceux des hommes quand on ne connait pas leur sexe.

Je ne suis pas convaincue que le sexe d'une personne détermine sa capacité à coder. C'est une affaire de logique, de curiosité, de goût et de persévérance. Ces choses ne sont pas inscrites dans les chromosomes X ou Y.

moogli":1f2777uu a dit:
Si on connait le sexe de la personne qui a codé alors les hommes sont favorisés. Une étude met en évidence le sexisme en la matière, voici le lien vers l'article :

c'est surtout ça le problème. Le fait qu'un code qui soit accepté quand le sexe de celui qui l'a écrit n'est pas connu, mais ne le soit plus quand il s'avère que le codeur est une femme.

C'est un fait avéré. Peu importe le pays dans lequel on se trouve, les métiers de la technologie sont sexistes, et les études pour y parvenir plus encore ! Je le vis moi-même tous les jours, depuis une dizaine d'année maintenant. En cours, puis ensuite en entreprise, le ratio femme / homme que j'ai observé a été de maximum... 3 femmes (moi comprise) pour 30 hommes (max hein, actuellement nous sommes 2 pour 52 dans mon service).

Le faible pourcentage de femmes dans ces métiers est selon moi directement lié au nombre de femmes qui sortent des filières de formation correspondantes. C'est exactement le même pourcentage que dans les promotions. Donc je ne suis pas sûre que le plus gros problème soit une discrimination à l'embauche (qui existe néanmoins), mais plutôt un formatage très précoce de l'avenir des enfants selon leur sexe de naissance.

Aux fillettes, on offre encore et toujours des poupées, des dînettes, aux garçons des légos, mécano et jeux de logique. Les dessins animés, les séries pour ado, les pubs dont on nous inonde à longueur de journée se chargent de sceller ces différences sociétales. Les rôles sont distribués, rideau. Tant que CE problème ne sera pas résolu, on ne verra jamais plus de femmes dans ces métiers. Il faut prendre le problème à la racine. Si les femmes choisissent d'avantage ces filières parce qu'on leur en laisse la possibilité (pas de formatage), il sera beaucoup plus communs pour les hommes de les côtoyer, de voir qu'elles font aussi bien ou mieux, et permettra de virer les préjugés qu'on leur sert à eux aussi depuis petits.

J'retourne à mon code... :caillou:
 
Lixou":16xq6i1j a dit:
Je ne suis pas convaincue que le sexe d'une personne détermine sa capacité à coder. C'est une affaire de logique, de curiosité, de goût et de persévérance. Ces choses ne sont pas inscrites dans les chromosomes X ou Y.
C'est juste une constatation de l'étude. Personne n'a dit que ça avait quoi que ce soit à voir avec les chromosomes. Tu constates toi-même dans la suite de ton message qu'une éducation différente donne des résultats différents. On en arrive à faire pas mal de choses différemment, comme conduire. Les femmes ont statistiquement moins d'accidents que les hommes. Dans ce cas là ont peux entrevoir une explication assez facilement : on éduque plus les filles que les garçons à s'inquiéter du bien être des autres. Peut-être aussi est-ce parce que les femmes ont moins tendance à avoir confiance en elles, ce qui les rendraient plus prudentes.
Dans le cas du code je n'ai pas d'explication en tête mais c'est un constat. C'est tout, c'est comme ça.
 
Ce que j'écris est issu du texte en lien.

Grillée par Watermelon..
 
Ou alors à cause de ce formatage, l'écrémage est tellement énorme avant les études que celles qui choisissent de faire du code le veulent VRAIMENT. De fait elles sont plus passionnees et donc efficaces. A contrario, statistiquement, une bonne partie des gars peut avoir fait ça parce qu'ils se voyaient pas spécialement ailleurs et ça fait déjà plus de gens moins investis... statistiquement toujours ya forcément plus de gars moyens que de femmes moyennes. Surtout dans des cas où comme le dit Lixou le ratio est de 2 pour 52.
 
Marcelina":2h8hhsl5 a dit:
Ou alors à cause de ce formatage, l'écrémage est tellement énorme avant les études que celles qui choisissent de faire du code le veulent VRAIMENT. […]

Je pensais à ça mais je n'ai pas trouvé la répartition de l'échantillon dans l'étude …
 
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