Prix de la remarque et/ou du comportement sexiste

@Superbulle

La maniere dont c'etait formulé laissait sous-entendre que les differences d'ordre cognitives étaient également acceptables et que le "feminisme" essentialliste pouvait l'être aussi, donc. Donc si on pousse le raisonnement, on en revient à "les femmes se comportent comme ça et les hommes comme ci, et ce qu'il faut c'est respecter les differences de chacun".
Ca occulte complètement le fait que c'est justement parce qu'on attribue des differences arbitraires qu'on subit toutes les oppressions actuelles.

Or, je pense que pour une page feministes, la formulation de ce type d'arguments est très importante, justement pour couper court a toutes velléités d'essentialisme, d'où qu'elles viennent.
 
Il était 20 heures, je m'apprête à rejoindre le bar dans lequel m'attendaient mes ami.e.s, je décide de prendre un raccourcis en passant par une rue vide de piétons, pas le type de rue lugubre du tout pourtant. Je marche tranquillement sur le trottoir, un type arrive en face, ralentit et me bloque le passage. Je tente de passer, il ne bouge pas, fais des espèces de gauche/droite pour occuper tout l'espace du trottoir. Il me salue et me dis " Nan mais n'ait pas peur hein, j't'ai fait peur ? Haha. ". Je lui répond que non, mais que je ne vois pas ce qu'il me veut et que j'aimerais qu'il me laisse passer. Il enchaîne avec un " Tu me plais ! ". J'ai finalement réussit à continuer mon chemin en le forçant à se pousser, et j'ai tracé bien vite en priant pour qu'il ne me suive pas, il n'y avait encore personne sur une trentaine de mètres.
Sérieusement, c'est quoi leur problème à ces tarés ? J'ai eu peur, j'aime pas ça du tout.
 
Des gros bisous Phaneres.
Leur problème à ses tarés c'est de croire que le sexe féminin est une propriété. Qu'on l'acquiert en faisant la roue ou en faisant peur.... :(

J'espère que tu vas mieux. :calin:
 
Tiens, Phaneres, ton histoire m'en rappelle une qui s'est produite il y a quelques années :

J'étais étudiante à Nice, et je logeais dans un ptit studio que m'avait gentiment prêter ma grand-mère à Menton. Avec les horaires à rallonge + le temps de transport (1h30 de bus + train + marche), je rentrais souvent assez tard le soir. Et l'hiver, il fait nuit tôt.

Un soir, il est autour de 21h, début décembre, il fait nuit noire. Je sors de la gare, et j'entame ma marche de 15 minutes pour rejoindre le studio. Suis claquée, donc en mode "automatique", j'écoute de la musique donc je ne fais pas trop gaffe à ce qui se passe autour de moi. Comme d'hab' à cette heure là, le parcours est assez désert, mais c'est éclairé et je l'ai pris des centaines de fois. Au bout de quelques centaines de mètres, j'aperçois furtivement quelqu'un dans le reflet d'une vitrine. Quelqu'un juste derrière moi. Je n'ai pas bien vu sur le coup, mais il était assez proche et surtout il avait une posture qui m'a glacé le sang. Le buste en avant, les main dans les poches, la tête rentrée dans les épaules et rivée sur moi.

J'ai coupé ma musique. "T'es parano, ma pauv' Lixou" que j'me dis. Je vérifie quand même un truc : j'écoute les pas. J'accélère, il accélère. Je ralentis, il ralenti. On va arriver dans une rue pas éclairé, et surtout, on se rapproche de chez moi. Je préfère faire un détour par la rue piétonne, il y a aura plus de monde. Il est toujours là. Je tente un truc : je tourne à gauche, puis encore à gauche, puis encore à gauche, puis encore une fois (ça fait faire le tour d'une petite place. Il est toujours là, et il est tellement près que je peux voir son ombre projetée devant moi à côté de la mienne chaque fois qu'on dépasse un lampadaire. C'est con, mais je tremble.

Je presse le pas et ... je crois que je n'ai jamais été aussi heureuse de voir l'enseigne de la police municipale. Je monte les trois marches du poste et me retourne. Le gars est en bas des marches, sa capuche sur la tête, il regarde son téléphone, s'allume une clope et s'en va.

Moi je galère à attraper la mienne, le paquet est neuf, les mains tremblent trop. Je fume assise sur les marches. Je rentre chez moi en courant.

J'ai pas une super bonne mémoire, mais cette soirée là, elle est restée imprimée dans ma tête comme si je l'avais vécue hier soir.
 
Oui ça va mieux, merci. :)
Hors de question que je me laisse impressionner et refuse de sortir à cause de connards de ce genre.
Des bisous Lixou, ça à l'air bien traumatisant ton expérience, en effet :(.
 
J'ai eu une expérience horrible du même genre il y a peu.

Je rentrais chez moi en RER, j'étais restée assez tard au travail. Je monte dans le wagon, et au bout de quelques arrêts, tout le monde descend et je me retrouve seule. Je bossais mes cours donc je n'ai pas fait attention. Je ne prête pas non plus attention au type qui monte et qui s'asseoit à deux sièges de moi. Puis il me tend un papier avec son numéro : "Non merci". Il insiste, et je répète au moins 5 fois "Non". Il insiste, me parle, et je me rends compte que je suis toute seule. Il se met sur le siège près du mien et continue son blabla. J'étais collée contre la vitre. Il s'est encore rapproché et m'a touché la cuisse. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans ma tête, mais je lui ai gueulé "Je vous ai dit non, laissez-moi tranquille Monsieur !". Il a du avoir un coup de chaud car il a déguerpi et est descendu à la station suivante. Ce n'est qu'après que j'ai remarqué que des passagers étaient assis à l'étage en-dessous et avaient tout vu sans rien faire.
J'en ai encore l'estomac retourné :(
 
Et moi qui pensais que ces histoires ne se passaient que dans les films (bon non, en vrai, je le savais, mais raconté comme ça..). Câlin à vous toutes. ♥
 
Djali":c4sy1bwe a dit:
Ce n'est qu'après que j'ai remarqué que des passagers étaient assis à l'étage en-dessous et avaient tout vu sans rien faire.

C'est typiquement ce que révèle l'expérience de Milgram. Quand j'ai découvert les résultats je me suis dit "pas possible, les gens sont horriblement indifférents". Tu as bien réagi Djali, souvent ces types-là fuient quand on hausse le ton.

Pour revenir à l'expérience de Milgram, j'ai vu qu'en cas de danger, le mieux pour avoir de l'aide ce n'est pas de crier "au-secours" mais, si c'est possible, de prendre à parti quelqu'un parmi ceux qui peuvent te venir en aide, demander à cette personne précisément. La tâche lui incombant désormais, elle ne peut pas se dire "quelqu'un va intervenir" tout en poursuivant son chemin.
 
J'aime beaucoup la proposition de gingerforce dans le domaine. Si vous ne pouvez vous opposer à l'agresseur physiquement, distrayez le (exemple qu'elle a pu citer). J'ai fait ça une fois sur une situation ambiguë où je ne savais pas trop si le fait de m'interposer aurait été apprécié par la victime potentiel.

En l'occurence je me la suis joué un peu bourrin en draguant ouvertement le mec et j'ai failli m'en prendre une. Mais je pense qu'on peut toujours intervenir en fait car ce qui fait qu'une victime est une victime comme tu le dis si bien nora c'est qu'elle est isolée.
 
Noraleeds, en effet j'ai étudié cette expérience et c'est incroyable. Dans le genre choquant qui fait perdre foi en l'humanité, l'expérience de Standford vaut aussi son pesant de cacahuètes. Une vidéo tourne sur Youtube avec des témoignages des participants, maintenant adultes (il faut maitriser l'américain par contre haha).

Leslie, j'aurais aimé que ce soit un film ^^ Et encore, ce n'est pas la pire chose que j'aie vécue de ce style mais dans l'espace public, oui :/
 
Djali":18j6yjwj a dit:
Une vidéo tourne sur Youtube avec des témoignages des participants, maintenant adultes (il faut maitriser l'américain par contre haha).

Est-ce que tu as un lien stp ?
Pourquoi tu dis "maintenant adultes" ? ils étaient déjà adultes non ?
 
Je retrouve ça ! Et oui, mais c'étaient de jeunes étudiants, ils sont bien plus vieux maintenant :)

Je n'ai pas retrouvé la vidéo dont je parlais, mais une chaîne YouTube (Standford Prison Experiment) recense quelques vidéos d'originer + des témoignages post-expérience :)
 
Hélène":1uxmwpp0 a dit:
Il me semble que tu confonds avec "l'effet du passant".

L'expérience de Milgram concerne le processus de soumission à l'autorité.

C'est ce qui arrive quand on a la flemme de vérifier et qu'on fait ça de mémoire :whistle: . Le nom effet du passant ne me dit rien, j'avais lu ça dans un livre dont je vais tenter de retrouver le titre.
 
Djali":rs916jvf a dit:
Je retrouve ça ! Et oui, mais c'étaient de jeunes étudiants, ils sont bien plus vieux maintenant :)

Je n'ai pas retrouvé la vidéo dont je parlais, mais une chaîne YouTube (Standford Prison Experiment) recense quelques vidéos d'originer + des témoignages post-expérience :)
ok, je chercherai ça, merci ;)
 
Le film Stanford Prison Experiment, pour l'avoir vu, illustre très bien le tout.
Par contre je l'ai trouvé vraiment éprouvant, je n'ai pas été en mesure de le terminer. :/
 
Ma fille ce matin dans la voiture :
- maman, y a des gens qui ont essayé de séduire ma prof de sport l'autre jour quand on allait au stade.
- qu'est ce que tu entends par séduire ?
- ben ils ont dit : "vous êtes charmante"/
- C'est pas de la séduction ça, ma chérie, ça s'appelle du harcèlement de rue..... explications de 5 minutes sur ce qu'est le harcèlement de rue......

Non mais, ils se prennent pour qui ? Une prof avec un troupeau d'élèves, et ils arrivent quand même à se comporter comme des demeurés ?! Ben oui une femme c'est quand même bien un objet sexuel et puis les enfants, bin ça compte pour rien ! :anger:
 
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