Depuis la nouvelle année, tout se passe très bien pour moi. Je suis végane depuis 1 ans et demi maintenant, et je le vis très bien.
En javier et février, j'ai fait un stage dans une bibliothèque scolaire, où j'ai fini par révéler mon végétalisme à ma superviseure... qui en fut enchantéd! Elle m'a avoué comprendre mes motivations, mon éthique. Elle m'a dit elle-même manger très peu de viande, surtout dans les sandwichs de ses lunchs, le midi.
à ce porpos, c'est drôle le nombre de gens qui me disent cela, la viande dans les sandwichs pour toute alimentation carnée. Dans les faits, ça ne change rien à ma vie, mais je crois qu'ils se déculpabilisent ainsi et/ou qu'ils recherchent ainsi mon approbation. Comme je les sens toujours sincère, je les encourage dans cette voie de réducton de viande, sans jugement. Ça me fait changement des conversations où s'est moi qui devrait « rechercher l'approbation » des omnivores, ce que je me refuse à faire, bien entendu.
Pour revenir à nos moutons (libres et bien traités, ouais!), elle m'a aussi dit qu'elle est incapable de voir une personne maltraiter un animal et réagir instantanément lorsqu'elle est témoin d'une scène horrible. Ce dont je ne doute pas un seul instant, connaissant son caractère affirmé et spontané.
Ce fut une expérience positive avec une omnivore ouverte d'esprit et « végéfriendly ».
Surtout qu'une semaine avant de lui révéler cela, j'ai vécu
la pire expérience de ma vie de végé (mes années de végétarisme inclut là-dedans).
Je fus invitée à au premier anniversaire du neveu de mon conjoint. Le père de ce bambin a un oncle qui est invité à toutes les occasions... et je me demande bien pour quelles raisons. Je ne l'ai JAMAIS vu sobre! Il s'agit d'un vieil alcoolique, chasseur et agressif, qui pense avoir raison sur tout parce qu'il lit beaucoup, et est impliqué dans les luttes syndicale depuis sa jeunesse.
Mise en contexte : je suis végane, mon conjoint est végétarien. Il s'agissait d'une soirée pizza : mon chum a décidé de se commander une pizza végétarienne alors que de mon coté, je me amenée une pizza maison à l'hummus et aux épinards. Comme chéri est un ancien pâtissier et est le parain de l'enfant, il s'est proposé de préparer le gâteeau. Il voulait le faire végane, avec un glacage commercial pour prouver à sa famille que même les épiceries fournissent des produits végétaux (bon, végétaliens par accident, mais tout de même). Hélas, il s'est trompé en achetant les pots de glacage, et on s'est retrouvé avec un glacage contenant des substances laitières modifiées sur le gâteaux! Heureusement, il avait aussi acheté un bon pot, et comme il lui restait un peu de gâteau, il m'en a préparé une grosse portion juste pour moi, entièrement végétalienne. Jusque là, tout va bien. Mais c'était sans compter sur l'oncle...
À peine quelques minutes après notre entrée dans la maison, l'oncle en question après le végétarisme de mon conoint... et fini par apprendre mon végétalisme quelques minutes plus tard. Dès le premier instant, il est venu nous insulter, nous dire que nous avions tort sur tous les points, que nous étions ultra-sensibles, mal-renseignés, etc. On ne pouvait rien répliquer, il n'écoutait rien et nous coupait toujours la parole. Il insultait mon plat en disant : tu n'as que des oignons dans ta pizza! Tu ne manges rien! Il reprochait à mon copain de travailler dans les cuisines d'une chaine de restaurant québécoise bien connu pour ses ailes de poulet, alors que mon conjoint est heureux là-bas et respecté par tout le monde qui se fout bien de son végétarisme*. Mais ce monsieur tentait de prouver que nous n'étions pas parfait, donc que les droits des animaux sont illégitimes par la même occasion. Bref, vous voyez le tableau... Durant plus d'une heure, il nous hurlait dessus. Quand nous changions de pièce,
il nous suivait aussi. Et pour lui, la définition de végétarien était assez excentrique : le sel, l'huile, le ketchup et les frites dans nos plats n'étaient pas végétariens. Ils se foutaient de nos gueules en nous voyant manger. Sa principale cible était mon conjoint. Sûrement par sexisme : il ne voulait probablement pas débattre avec une femme. Je regrette une chose : j'aurais lui interdire de me toucher lorsqu'il a posé une main sur mon épaule alors que je mangeais. J'ai encore besoin de m'affirmer, de surpasser l'éducation hyper-genrée et sexiste que j'ai reçue, où on ne m'a pas appris à me faire respecter (un truc d'homme pour mes parents...
) et à faire entendre ma voix. Grrr... Mais j'y travaille un peu plus à chaque jour.
Finalement, cette histoire négative et très violente se termine avec la soeur de cet homme qui est venu le trouver pour le clamer. Personne d'autre n'osait rien faire, tout le monde semble avoir peur de lui dans cette famille. Au début des hostilités, certains sont même partis...
Il n'y a que sa soeur qui a le cran de lui faire face. Elle le connait, elle sait qu'il croit toujours avoir raison parce qu'il lit beaucoup, alors qu'elle a conscience des biais de pensées, des prises de parties et des lobbies qui peuvent influencer les discours de son frère... comme ceux de n'importe qui, intellectuel de pacotille ou non.
Ah oui, ce monsieur a déjà été intéressé par le végétarisme, mais pas par le végétalisme qui est pour les extrémistes comme moi (
), mais es trevenu dans le droit chemin grâce à de « bonnes » lectures. Bref, vous voyez le loustic.
Mais comme il s'agit d'un topic sur les expériences positives, je vais cesser de parler de cette expérience traumatisante pour me concentrer sur les bonnes.
De mars à avril, j'ai fait un deuxième stage dans les archives d'un couvent. Première journée : oh! surprise! Ma nouvelle superviseure de stage est elle aussi végane! :banane: Oui oui! Incroyable! J'avais une chance sur un million, mais c'est arrivé!
Nous avons passé ces semaines à discuter de cuisine, d'antispécisme, de féminisme et de la ferme laitière dont s'occupe ses parents (
). Sans parler du fait que le stage en lui même fut hyper formateur tant le milieu était professionnel.
En quelques mois, j'ai donc vécu beaucoup de positif, avec une seule expérience négative. Je refuse que cette mauvaise expérience me détruise, alors je m'en suis servie pour grandir. Et le reste m'a montré que les droits des animau et le véganisme sont plus présents autour de nous que ce que l'on pense. De plus en plus de gens s'y intéressent, et ce, de façon exponentielle. Ça choque les carnistes, et c'est tant mieux : notre présence les inquiète, car ils savent qu'ils perdront davantage chaque jour jusqu'à notre victoire. Car il s'agit bien d'un combat : celui pour les animaux.
*J'y travaille aussi en y faisant le ménage à temps très partiel, à chaque semaine. En deux ans, je n'ai jamais eu la moindre réflexion désagréable sur mon alimentation.