Nicollas, si tu parcourais ce forum correctement, tu verrais que ta "question" sur l'IVG, elle est non seulement posée, mais elle a même déjà sa réponse claire et affirmée chez nous : le foetus ne doit pas servir de prétexte pour consolider le système de domination masculine envers les femmes. Et jusqu'à présent (car il faut encore aujourd'hui lutter pour que ce droit ne soit pas supprimé, exemple les manifestation de soutient ce 1er février dernier) il est fixé à 12 semaines de grossesse ou 14 semaines d'aménorrhée.
Tu demandes quelle serait notre réaction, comme s'il s'agissait d'un cas de figure potentiel, à l'occurence incertaine, alors que végéweb est aussi à forte tendance pro-féministe, et que donc les sujets sur l'ivg et les questionnements et faux-débats sur le droit à la vie n'ont pas manqués. (on a eu notre lot de chantres en tous genre, dont un acharné auto-proclamé exégète de la vie dès la première seconde du zygote)
Nicollas":3dsh54y2 a dit:
le but n'étant évidemment pas de vouloir ou d'oeuvrer pour la disparition de 90% de la population
Que je sache, aucun végane ne se revendique membre du VHEMT, et il n'est pas question chez nous (végéweb) d'oeuvrer pour revenir à 10% de population. Il peut y avoir des individus parmis nous qui souhaiteraient ça (chez les omnis aussi j'en suis certain), mais tu inventes ici une intension qui n'existe pas dans les messages politiques véganes (car c'est un mouvement de lutte politique et social, ne l'oublies pas)
Nicollas":3dsh54y2 a dit:
le but est de faire que les animaux puissent exercer leur comportements naturels pour ne pas qu'il y ait de stress
Comment qualifies-tu, décrierais-tu le comportement "naturel" d'espèces animal modifiées, transformées par eugénisme, et qui vivent façon bétail depuis des milliers de générations à la reproduction consanguine forcée. (mode de reproduction absolument opposé au "naturel", qui a évolué de façon à encourager la diversité, la mixité)
Même en revenant aux espèces dites les plus "rustiques" qui soient (et qui sont juste moins handicapées par des tares anthropo-utilitaristes), il n'est de toute façon pas question de "revenir" à un environnement "primal" qui laisserait liberté au bétail et à la vollaile, car cela supposerait un retour des grands prédateurs ici et en Europe pour être honnête dans ce désir de retour à la "vraie vie humaine" qui suppose un retour à un environnement plus naturel, sauf anthropocentrisme pur et dur et finalement un retour à la vie proche de la terre que pour l'humain, mais ceci imposerait du coup, sauf safari hebdomadaire pour protéger le cheptel, un enclos, ou plus d'animaux, de protection cette fois...
Quoi qu'il en soit, on navigue près d'une eau qui tourbillonne avec subtilité entre le mythe du bon sauvage dont le mode de vie justifierait absolument toute ses actions dépourvues de faille critique et d'immoralité (cher à beaucoup, dont Lestel, pour qui dire pardon et faire un deuil psychique qui ne coute rien suffit pour se laver de l'acte de mort), et le mythe de la "collaboration", un espèce de compagnonnage d'égal à égal où les animaux seraient "maîtres" de leurs vie, et libres de servir les humains, donc toujours sous la coupe humaine et abattu pour leur viande (Jocelyne Porcher s'en fait la zélatrice à l'INRA)
Enfin cette idée de choix de retour à un ordre naturel des choses, comporte des problèmes de cohérence philosophiques. Il y a ici un souhait de retour à la vie "animale" de l'humain, telle qu'elle devait être de façon "naturelle", donc une soumission à cette nature perdue, à une harmonie, un ordre.
D'un autre côté, il y a malgré tout une distance prise avec ce "tout", et finalement il faut quand même que l'humain garde la main mise sur cet ordre, afin de rester tout en haut de cette vision hiérarchique de l'écologie, et surtout rester maitre de l'environnement qui l'entour.
Vraies questions Nicollas : considères-tu ton souhait de "retour" vers un mode de vie tel que tu projète de mettre en oeuvre comme une vision "naturelle", renouer avec une forme d'essence humaine oubliée ?
Considère-tu un projet d'écovillage végane comme étant contre-nature ?
Et sinon tu pourrais enfin essayer d'étayer ton discours sur le fait que "aucun végane" ne se soucierait de la façon dont est produit sa nourriture et les impactes que cette production a, et également le fait qu'un basculement végane de la société entrainerait fatalement une explosion de la production cultural industrielle ?
Je veux dire, à part ton point de vue personnel, extérieur au mouvement végane (et farcit de préjugés biaisés, que tu refuse de considérer), et ce que tu glanes sur quelques sites généralistes ci et là, tu te base sur quoi précisément ?