Qui tue le plus ?

Usagi.Chan

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Un article de Jean-Baptiste Jeangène-Vilmer qui cherche qui tue le plus entre un.e végane non écolo et un.e écolo non végane.

Personnellement, je trouve l'article quelque peu lacunaire et caricaturale mais je suis tout de même d'accord avec sa conclusion.
Le second commentaire me semble par contre très pertinent.
 
Article complétement caricatural, comme malheureusement on en retrouve souvent.

Comparaison de 2 modes de vie complétement différent. Alors ok, une vegan et l'autre pas mais ce n'est pas la seule différence !!!

Bref comme tu le soulignes, seule la conclusion est intéressante (encore faut-il arriver jusque là, tant le reste est caricatural).
 
excellent article!Jean-Baptiste Jeangène Vilmer précise:": pour rendre la comparaison plus évidente, nous avons pris des personnages particulièrement radicaux. Pour autant, elles ne sont ni des caricatures, ni des abstractions : Anne et Gaëlle existent, nous les connaissons. Elles sont représentatives de certaines minorités, qui parfois se croisent, non sans heurts." le monde est composé d'une multitude d'individu aux démarches souvent contradictoires et peu y échappe.
Il se trouve que je participe à divers forums VG à forte tendance vegan et aussi à un site écologique où ce retrouvent ces deux tendances, quelques uns reprochant aux autres ce que cet article met en avant. C'est et restera un débat sans fin puisque chacun campe en général sur ses positions où n'en change qu'une partie restreinte.
Ainsi va la vie!
 
janic":15aa9olj a dit:
excellent article!Jean-Baptiste Jeangène Vilmer précise:": pour rendre la comparaison plus évidente, nous avons pris des personnages particulièrement radicaux. Pour autant, elles ne sont ni des caricatures, ni des abstractions : Anne et Gaëlle existent, nous les connaissons.


Bien sûr que ces personnes peuvent et doivent exister.

On peut grossir le trait en comparant :
- un vegan partant en vacs 2 fois/an à l'autre bout du monde, conduisant un 4x4 (15l aux 100km), vivant en couple dans un 150m² (climatisé l'été), possédant le parfait attirail du geek (tous les I trucs), adapte de mangues, bananes, tomates en hiver.
- un "décroissant" (sens non péjoratif, je précise), omni, vivant dans une yourte avec 3 chèvres et 5 poules, mangeant exclusivement sa production.

Alors, forcément le 2eme aura un bien meilleur (ou "moins pire") impact sur la planète, il tuera moins pour reprendre le titre de l'article.


Mais comparons 2 personnes avec comme seule différence : être vegan ou pas.
Même porte-monnaie, vacances, logement voiture, lieu d'achat...
Le vegan aura un impact moins négatif sur la planète, il tuera moins.
 
Il ne s'agit pas de "tuer" mais plutôt "d'empreinte écologique", mais des dires de mon ancien prof d'écologie, grand baroudeur et très ouvert, il estimait qu'un végétalien pas spécialement écolo était plus "écologique" qu'un omnivore écolo. (Ce qui ne me surprendrais pas)

janic":3p10klvl a dit:
C'est et restera un débat sans fin (...) Ainsi va la vie !

Évangile selon Saint-Janic, Chapitre 42 verset 42 : "Qu'il en soit ainsi" :D
 
Article intéressant.
On essaye de faire les choix les plus éthiques possibles, mais pas forcément parfait.
Je me suis déja demandée aussi s'il valait mieux acheter un truc (chaussures, par exemple) en synthétique (donc posant indirectement un préjudice aux animaux sauvages : pollution, dégradation du milieu naturel...) ou l'équivalent en cuir (bio, à tannage végétal)
Ceci dit, j'ai l'impression que les vegans, en général, font quand même un minimum attention à l'écologie (par exemple, il y a un long fil de discussion sur ce forum à propos de la coupe menstruelle)
 
ça va majoritairement de pair, puisque qu'il s'agisse d'écologie pure, ou d'anti-spécisme, l'empreinte écologique touche les 2 :)
 
Évangile selon Saint-Janic, Chapitre 42 verset 42 : "Qu'il en soit ainsi"
pas possible mon évangile s'arrête au chapitre 40! :YE:
Amen!
Tigresse bonjour
On essaye de faire les choix les plus éthiques possibles, mais pas forcément parfait.
C'est à cela que l'on reconnait que nous ne sommes que des humains! 0:)
 
Tigresse":39jilf7p a dit:
Ceci dit, j'ai l'impression que les vegans, en général, font quand même un minimum attention à l'écologie (par exemple, il y a un long fil de discussion sur ce forum à propos de la coupe menstruelle)

Oui, d'ailleurs, la référence à la coupe menstruelle et aux tampons dans l'article m'a fait sourire, car je ne vois vraiment en quoi le fait d'être une végane 100% citadine empêcherait d'utiliser une coupe...

Et, de même, être végan à tendance fortement locavore est tout à fait envisageable aussi. Car,n au bout, du compte, la consommation de produits venant de l'autre bout du monde est problématique surtout par le fait qu'elle est excessive. Et, de plus, arrêter de consommer ces produits signerait l'arrêt de mort des populations qui les produisent.
 
C'est plus qu'envisageable, c'est une condition critique de mon point de vue. Il faut redonner pour tout un tas de raison que j'exposerais pas ici une autonomie alimentaire au pays, aux départements, aux communes et aux bourgs, et par la même occasion, démontrer que se passer de produits animaux n'implique pas de faire venir des denrées exotiques.

Et arrêter de consommer des produits de l'autre bout du monde ne signera pas plus l'arrêt de mort des populations qui les produisent que celui des employés d’abattoirs quand ils fermeront. Mais bien évidemment ça ne peut (et ne doit) pas se faire du jour au lendemain ni en lâchant les gens dans la nature avec en guise d'aide un bout de PQ avec "démerdez-vous" écrit dessus.
 
V3nom":1482i5wp a dit:
Et arrêter de consommer des produits de l'autre bout du monde ne signera pas plus l'arrêt de mort des populations qui les produisent.

[mode ironique]
Et moi qui croyait que la banane Max Havelaar enrichissait le petit producteur ivoirien.
[/mode ironique]
 
Tu as mis un point qui n'existe pas cher ami.

Sinon de toute façon, de la façon dont le monde tourne, les produits de consommation qu'on importent sont déjà en train de signer l'arrêt de mort des peuples qui les produisent.

C'est ainsi que ça fonctionne : on fait produire à moindre cout des denrée trop chères pour le peuple cultivateur, et on les fait venir chez nous à grand renfort de subventions et autres aides logistiques, et on retrouve donc chez nous des produits importés moins chers que nos produits locaux (en tout cas sur les étales de grande distri).
Et vice versa, on oblige ces peuples exploités à acheter des trucs qu'on leur exporte parce-qu'ils n'ont pas assez d'argent pour acheter ce qu'il produisent eux-même.

Et ça fonctionne quelque-soit le secteur, même hors alimentation. Les transferts d'import/export sont incroyablement juteux en plus d'asservir des pays entiers.

Pour moi, l'esclavage n'a jamais disparut. On lui a simplement donné de nouveaux noms.

PS: rappelons que le secteur professionnel comptant le plus fort taux de suicides dans le monde est l'agriculture. Elle est belle la révolution dite verte.
 
Sans oublier que ces pays sont lourdement endettés et le FMI a la main mise sur eux.
L'institution décide de leurs productions (dans les intérêts des riches bien entendu), certains pays sont enfermés dans la mono-culture (Burkina Faso avec le coton par ex)
 
Il le sont plus ou moins tous. à différents degrés. Même l'Espagne, serre maraichère et fruitière de l’Europe...

Nous c'est plutôt les viandes, le poisson, les oeufs et le lait, bizarrement... On est forts là dedans.
 
Je trouve que l'article est un peu (voire pas mal) biaisé. Notamment par l'usage de "selon elle" pour la végan et de "a compris" pour l'écologiste. Quand ils disent que l'écologiste traque toute consommation superflue alors que la végan pianote sur son iPhone pour savoir si le vin est vgn. Et puis l'histoire du courage...

En fait en ayant lu l'article dans sa globalité, il me rend dingue. Le fait est que les lecteurs oublie l'histoire de choix d'individu radicaux et ne se souviennent plus que du fait que la végan est une débile incohérente et que l'autre est un modèle moral de consommation animale.
 
maxoule":abogzdq5 a dit:
Je trouve que l'article est un peu (voire pas mal) biaisé. Notamment par l'usage de "selon elle" pour la végan et de "a compris" pour l'écologiste. Quand ils disent que l'écologiste traque toute consommation superflue alors que la végan pianote sur son iPhone pour savoir si le vin est vgn. Et puis l'histoire du courage...

l'auteur":abogzdq5 a dit:
(la végane) Elle traque donc, dans son existence, tout ce qui pourrait la rendre indirectement responsable de la mort ou de l’exploitation d’un animal, selon elle.

Certes le "selon elle" peut être lut comme un propos modéré voire circonspect, mais elle "traque" quand même...

Mais si cet article semble "à charge" contre les véganes, c'est pas qu'il est anti-végane, mais qui se base sur le postulat qu'on a tous entendu, qui veut qu'un végan comptabilise son impact consumériste sur les morts directement engendrées (idéalement zéro).

C'est donc un article fait pour démontrer que ce "zéro" est loin d'être aussi simple.

Il a quoi de "faux" d'ailleurs cet article en fait ?
Il est expliqué dès le début que ce ne sont pas 2 modèles représentatifs qui sont comparés pour dresser un bilan absolu, mais 2 personnes existantes (assez extrêmes chacune*), pour démontrer que le compte de "morts" n'est pas aussi évident qu'il en a l'air. (en plus c'est au Québec, donc j'me garderais bien de comparer les habitudes de conso exprimées ici de mon point de vue français)

Partit de là, je ne vois pas ce qui cloche dans son article Guanaco.

Certes la biodynamie n'est pas le mode de production le plus durable, autonome et performant (le modèle aztec est l'idéal par exemple, mais pas automatisable), mais c'est la parole subjective de de l'écolo, et non la voix "objective" des auteurs de l'article.

Le passage sur la margarine (surement non bio) est un excellent exemple de démonstration des impacts indirects invisibles. (pour ceux qui ne savent pas bien évidemment)

Sinon concernant les tampons, rien n'empêche une végane d'utiliser la coupe menstruelle bien sûr, mais le fait est que celle dont il est question ici (qui n'est représentative de rien du tout encore une fois, pas plus que l'écolo), semble s'en foutre, ou ne veut pas / peut pas s'en servir (peur, malaise...), ou ne connais même pas cet ustensile.

*On a quand même affaire à une écolo pure et dure qui trime toute l'année pour limiter son impact au maximum, quitte a préparer l'été ses repas pour l'hiver, et se priver certainement d'un tas de choses. (qu'on comprenne ou pas la démarche)
Et une végane pure et dure, qui est aussi végane que possible (de prime abord), mais qui n'en a apparemment rien à branler de l'écologie. (ça doit exister, surtout aux states)

Ce que j'en retiens au final de cet exercice, c'est qu'en terme de cohérence éthique, il vaut mieux être végane et écolo autant que possible ^^ (et ne pas avoir un rythme de vie nord américain)

Et la justification tiens dans la belle conclusion :

les auteurs":abogzdq5 a dit:
Sans être caricaturales puisqu’elles existent, Anne et Gaëlle sont certainement minoritaires et, diront certains, « extrémistes ». S’il est malgré tout pertinent de les comparer, c’est pour réagir à la bien-pensance des végans de certains véganes urbains qui, tout en nageant dans le gaspillage, reprochent aux campagnards de tuer des cochons et des chevreuils, sans voir que leur propre mode de vie contribue indirectement à la mort d’un grand nombre d’animaux sauvages – et à leur souffrance (qu’on pense seulement à l’oiseau englué ou à l’ours blanc mourant de faim sur son glaçon). Cette absence de lien est problématique. Le but de cette comparaison est seulement de leur rappeler que les végans antispécistes ne sont pas végans 100% sans animaux morts ou en souffrance s’ils ne sont pas aussi écologistes.

J'aurais plutôt écrit comme en bleu perso. Le dernier point me causant du tort auprès de certains ici, dont Jezebel ^^, mais faisant référence par opposition au terme "d'écolo végane", qui ne se sent pas forcément très concerné par la situation des individus non animaux. (un constat un peu similaire, mais juste "écolo", a été donné dans l'émission d'aujourd'hui "vivre avec les bêtes" sur france inter, entre De Fontenay et Bonnardel)

http://www.franceinter.fr/emission-vivr ... s-betes-16
 
Je trouve cette mise en concurrence ridicule et conflictogène.
Il aurait été plus intéressant de souligner les limites de chacune. Une végane peut adopter un mode de vie plus écologique, y compris une vegane urbaine, et une écologiste peut à son tour devenir végane.

Autre remarque : l'opposition rural ou péri-urbain et urbain. Les auteurs partent du principe que le péri urbain est nécessairement plus écologique que l'urbain. Ce qui n'est pas forcément vrai :
-l'emprunte carbone d'un appartement et moins élevé que celui d'une maison individuelle (en cause notamment du chauffage)
-la possibilité de se passer de la voiture en zone urbaine
-l'accès aux médiathèques, et donc à la culture, aux loisirs (versus les petites bibliothèques rurales, aux heures d'ouverture réduites, et à la collection proposée indigente)
- il y a toujours la possibilité de cultiver ses propres plantes aromatiques chez soi, de faire germer des graines, ou même de faire pousser des tomates en pot depuis sa terrasse.

En outre, les auteurs supposent que le veganisme nécessite forcément des denrées alimentaires exportées (quinoa, soja...). Pourtant, il est tout à fait possible de se passer des produits exotiques pour s'alimenter convenablement et de privilégier les produits locaux.
 
Ha j'ai pas fais attention s'il y avait un passage sur les produits... de toute façon cette démonstration n'était pas faite pour être exhaustive.
Il aurait fallut décortiquer au point de chercher l'empreinte écologique de la fabrication de chaque composant de chaque appareil, chaque ingrédient de chaque produit, les modalités de transports de chacun d'eux, le recyclage, le tri, les voies de déchetteries des villes de résidence, etc...

Mais comme c'était pas un concours à celui qui fait le moins de morts...

La chose importante à retenir c'est : même 100% végane contre l'exploitation animale, si vous ne faites pas attention à votre empreinte écologique, votre mode de vie peut quand même indirectement participer à provoquer souffrances et morts d'animaux non humains et humains.
 
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