[Sondage] Ce qui vous a fait devenir végétaRien.ne

Quel a été l'élément ou les éléments déterminant votre choix de devenir végétaRien.ne ?

  • L'entourage amical végéta*ien

    Votes: 25 13.2%
  • L'entourage familial végéta*ien

    Votes: 9 4.8%
  • Le visionnage de reportages, films, documentaires

    Votes: 109 57.7%
  • La lecture de livres

    Votes: 38 20.1%
  • La consultation de sites internet

    Votes: 96 50.8%
  • Les rencontres sur un stand militant

    Votes: 0 0.0%
  • La participation à une manifestation végé, antispéciste, antifourrure, anticorrida, etc.

    Votes: 0 0.0%
  • La vue d'une manifestation végé, antispéciste, antifourrure, anticorrida, etc.

    Votes: 2 1.1%
  • Une réflexion personnelle sans information préalable sur le végéta*isme

    Votes: 89 47.1%
  • Un dégoût de la viande

    Votes: 50 26.5%
  • Avoir travaillé en SPA, en refuges, en élevages, dans des abattoirs

    Votes: 7 3.7%
  • La découverte de la gastronomie végée

    Votes: 17 9.0%
  • La facilité d'accès à des produits végés

    Votes: 15 7.9%
  • Le coût des produits carnés

    Votes: 12 6.3%
  • Autres (vous pouvez préciser en réponse au sujet)

    Votes: 19 10.1%

  • Nombre total d'électeurs
    189
J'ai voté "reflexion personnelle" car j'ai toujours su qu c'était le seul choix possible pour être en accord avec moi même. Mais il m'a quand même fallu un déclic pour passer à l'acte, dans mon cas, ce fut le regard échangé avec un cochon qui m'a fait penser à mon chien ^^
 
Simple, très simple pour ma part:
- la chair animale me dégoûte depuis que je sais qu'il y a un meurtre derrière
- en me renseignant sur internet une fois indépendante, j'ai vu que c'était inutile pour ma santé, malgré ce qu'on me répétait depuis des années devant mon refus de manger.
Donc, "c'est possible" -> temps de latence (le temps de prendre sur moi pour supprimer le peu que je mangeais par pression sociale) -> végé.
 
Pour moi j'ai entamé la réflexion sur le sujet grâce à mon entourage amical, puis par les rencontres (woofing) et le déclic ça a été une grosse prise de conscience en passant devant un abattoir (sans même y entrer o_O ) de voir d'un côté les vaches et de l'autre la chaine frigorifique et un chemin de fer, je me suis vraiment sentie responsable ...

bref j'ai coché entourage amical et visionnage de film (je pense avoir fait le lien avec les films vus (dont earthling qui ne m'avait fait aucun effet) et l'abattoir)
 
Parmis les raisons, j'ai coché aussi "autres", parce qu'à l'époque, il n'y avait pas internet, mais une scène punk très active, qui parlait abondament de végéta*isme. Ca a donné pour moi : lecture de fanzines, textes de groupes, conversations avec le public, les gens actifs et les groupes dans les concerts,....
 
Tout d’abord, je voulais être une "meilleure personne" quand j'étais au collège. J'allais souvent sur Internet pour trouver des réponses et je me suis intéressé au Karma. Du coup, c'est là que je me suis posé une veille question enfantine en l'associant à la loi du karma: et si l'une des meilleures façons d'alléger son karma serait de s'abstenir de manger de la viande ? Eux-mêmes posaient ces questions d'ailleurs.

La gastronomie Indienne, çà a compté beaucoup je crois :cool: !

Et au même moment, le passage des Kimera Ants, des créatures du manga Hunter × Hunter, qui bouffaient des humains et les considéraient comme une race inférieure m'a bien bouleversé et fait réfléchir aussi.

Et puis, j'ai vu là encore sur des blogs à l'époque que cela apporter une bonne santé démontrée scientifiquement. Et une économie d’argent aussi mais à l'époque j'en n'avais pas donc zut !

Voilà... C'est la magie d'Internet!
 
Cépafo":m21i8jtd a dit:
Pers0nne":m21i8jtd a dit:
Mais le problème de ce truc, c'est que tous les paramètres se conjuguent en fait... Un stand, ça ne convertit pas forcément quelqu'un directement (même si ça arrive), mais ça fournit des informations, ça stimule la réflexion, ça fait parler de soi... C'est un peu casse-gueule de tout résumer à une seule source, alors que chaque partie provoque un ensemble d'interactions sur l'ensemble de la société, qui se répercutent d'individus en individus. (Même si le sondage permet quand même d'évaluer ce qui a un impact fort et plus direct...)

J'ai ouvert jusqu'à 5 réponses possibles pour inclure les combinaisons.
Sachant que d'éléments déterminants dans un choix, y'en a pas non plus 100 000. C'est un élément ou petit groupe d'éléments sans lequel il est certain que vous ne seriez pas végé au moment où vous répondez au sondage.
Ce que je veux dire, c'est qu'un des éléments peut avoir un impact sur des notions plus floues que "Qu'est-ce qui a conduit quelqu'un au végétalisme ?", ça peut faire évoluer la croyance en certains sophismes carnistes, ça peut modifier le discours général médical, ça peut augmenter le nombre d'options végés dans les magasins, que sais-je... C'est donc très difficile de quantifier l'impact d'un type d'action, et même quand c'est quantifiable, ça n'est pas forcément pertinent de le mesurer en "nombre de gens que ça a rendus végétariens".
Sans compter qu'on n'a pas forcément conscience de tout ce qui a pu nous impacter au cours de notre vie. (Par exemple, si je devais remonter à la source première, ce qui m'a fait devenir végé en partie, c'est probablement d'avoir caressé des animaux en promenade et d'avoir eu des animaux de compagnie. Et ça peut aussi être quelque chose que mes parents m'ont transmis, que je n'identifie pas, même si eux ne sont pas devenus végés en même temps que moi.)

Et on ne peut pas non plus dire que "sans ça, je ne serais pas certainement pas devenu végé"... puisque la vie ne s'est pas arrêtée à ce moment-là, on aurait aussi bien pu devenir végé plus tard, face à une autre information (avec laquelle on s'est trouvé en contact quand même, mais qui ne nous a plus choqué vu qu'on était déjà végé)...

Enfin je veux dire que ça n'est pas forcément évident. De la même manière, pour quelqu'un d'extérieur, qui est déjà végé et qui voit un de ses proches devenir végé, il peut se sentir capable d'identifier quelques éléments déterminants qu'il lui a transmis et qui auraient amené le proche à évoluer... alors que le dit proche aura plutôt l'impression que ces éléments étaient totalement inutiles (La preuve, ça l'a mis en rogne, et il les a refoulés.), et que c'est par exemple sa réflexion personnelle, et elle seule, longtemps après, qui l'a amené à évoluer...

(Tiens, d'ailleurs, quand je parle avec quelques personnes proches et que je leur rappelle ce qu'elles me disaient sur le végéta*isme, leur végéphobie, leur comportement, elles m'affirment qu'elles ne m'ont jamais dit ça, qu'elles n'ont jamais pensé des choses aussi négatives, etc. Elles n'ont même pas conscience, elles, d'avoir autant appris et d'avoir autant évolué sur le sujet, alors que je m'en souviens pourtant très bien...)

Maintenant, c'est clair que les éléments qu'on identifie consciemment sont probablement plus importants que les autres éléments en efficacité. Mais je ne pense pas qu'on puisse/doive tout résumer à ça.
 
On est d'accord que c'est compliqué, voir complexe. Le but n'est pas d'avoir la vérité vraie absolue (qui n'existe pas) mais juste d'identifier ce que les personnes estiment avoir été les éléments les plus importants. Les choix sont d'ailleurs extrêmement larges.

Ainsi, si tes proches deviennent végés un jour, viennent sur Végéweb, quand bien même ils ne se souviennent pas de tout ce que tu as pu leur distiller comme info, si tu es le premier à leur en avoir vraiment parlé, il y a des chances qu'ils te citent comme déterminant.

Edit : mais c'est certain qu'on fera toujours face au dilemme de la responsabilité. Qui est responsable de l'écroulement d'un pont ? Celui qui y a mis 199 999,99 kg de matériel, en premier, ou celui qui a rajouté en dernier le caillou de 0,02 kg qui a provoqué l'écroulement du pont ne pouvant supporter que 200 tonnes ?
 
c'est clair que les éléments qu'on identifie consciemment sont probablement plus importants que les autres éléments en efficacité
C'est pas très clair pour moi mais je l'admet comme postulat. Et ça me permet de m'étonner du peu de personnes qui ont coché un stand ou un happening végé comme élément important dans leur parcours. Les manifs végés ne seraient pas utiles ??

Peut être que parmi les votants peu ou pas de votants ont assisté à ce genre de manifestation. Le problème ne serait donc pas le peu d'impact de ces manifs mais leur peu de visibilité, de rayonnement sur la population.
 
Les manifs ont aussi un intérêt auprès même des gens intéressés par la question. Ca leur clarifie les idées, ça consolide les liens, ça renforce l'implication. On peut être végé timide/introverti, et croire que le monde ne changera jamais, puis croiser d'autres végés militants, comprendre qu'on n'est pas seul, et du coup prendre l'envie d'agir.
(Expérience personnelle : 15 ans de végétarisme sans amener personne à réfléchir au problème. Puis je lis des trucs, je découvre le monde militant, je décide de devenir végétalien, de plus m'informer et de plus communiquer dans mon entourage, et tout à coup mes proches se mettent subitement à évoluer vers le végétarisme... Concrètement, le militantisme dont j'ai lu et vu des choses n'a pas fait grand chose pour moi, j'étais déjà convaincu depuis des années... Mais indirectement, c'est bien le militantisme des autres qui m'a amené à impacter mes proches.)

Une manif, un stand, on peut aussi en parler dans les médias. Mais quand on lit quelque chose dans un média, qui parle d'une manif ou autre action, et qu'on devient végé par la suite, est-ce qu'on retient que c'est la manif en elle-même qui nous a poussé à changer, ou plutôt le fait qu'on a lu des choses sur le végétarisme dans ces médias ?
Bref, l'intérêt de l'action militante, c'est surtout d'attirer régulièrement le regard des médias sur le végétarisme et l'éthique animale.

Je vois plutôt ça comme un mur : Ce sont les pierres qui font le mur. On ne fait pas un mur en ciment. Mais on a besoin du ciment pour faire tenir les pierres.
 
Pour ma part, manger de la viande ça coulait de soi, puisque chez mes parents tout le monde ne mange et qu'autour de moi je n'ai aucune connaissance végé. Et puis un jour, j'ai lu un article sur un blog, pas du tout un blog spécialisé, juste une blogueuse que j'aime particulièrement, et qui est végétarienne. Et puis ça a fait tilt, j'ai réalisé que je mangeais de la viande par habitude, parce que j'avais été élevée comme ça (et attention, je ne critique pas l'éducation de mes parents hein ^^), mais que je ne m'étais jamais demandé pourquoi ni comment, en somme. Et de là j'ai commencé à pas mal cogiter. Et puis depuis un moment je me penchais de plus en plus sur l'écologie, ce qu'on pouvait faire à notre niveau, et j'ai réalisé qu'il y avait un lien entre notamment l'élevage intensif (mais pas que) et l'environnement. Du coup, j'ai réduit progressivement, en parallèle j'ai commencé à acheter un maximum de produit bio (nourriture, entretient, maquillage...). En fin de compte en juin dernier, je ne mangeais plus de viande ni de poisson quand j'étais seule, je n'en mangeais que dehors, ou quand j'avais des invités, et quand j'étais chez mes parents. Au milieu de mes découvertes bio, j'ai mis la main sur du tofu, et j'ai appris à le cuisiner. Et puis cet été en rentrant chez mes parents pour les vacances, je leur ai annoncé que c'était terminé la viande et le poisson. J'avais un peu peur de leur réaction, et finalement, c'est super bien passé. Je leur ai expliqué pourquoi et puis voilà. D'ailleurs, j'ai du les convaincre niveau écologie, parce que si mon père était déjà pas mal écolo, ma mère pas du tout, et pourtant maintenant elle n'achète plus que bio. Héhé ^^
En fin de compte, le végétalisme fait aussi son chemin dans ma tête, mais il y a trop de choses que je ne suis pas prête à abandonner, même si ça correspondrait sans doute plus à ma vision des choses.
A côté de ça, jetez moi la pierre, mais je ne vous cache pas que si je suis chez des amis, ou de la famille (surtout), et que je n'ai pas d'autres choix que de manger de la viande ou du poisson -je pense notamment à un plat de lasagnes il y a quelques temps- je la mange, parce que je ne veux pas non plus blesser les gens autour de moi.
 
Sofia":19lq28ht a dit:
(et attention, je ne critique pas l'éducation de mes parents hein ^^)
Ah mais tu peux, et il faut au contraire. Les parents ne sont pas des être parfaits, si on en remet pas en cause ce qu'illes nous inculquent, si on ne critique pas, on avance pas (ou pas très loin). Bref, critiquer ses parents et leur éducation, c'ets pas un crime. ;)

Pour le reste, bon, t'es pas tout a fait végé-e, ce qui n'est pas un mal en soit, on avance à son rythme. Par contre attention à pas brouiller les pistes dans ton entourage: végé-e = pas de viande, sans exception (parce que sinon après les gens passent leur temps à nous en proposer, en toute bonne foi, d'ailleurs). :)
 
D'accord avec toi Jezebel, la critique est nécessaire, car elle permet d'analyser. Et je rappelle que la critique n'est pas une opposition a quelques chose, mais une réflexion autour de cette chose.
 
Sofia : moi aussi j'y suis arrivé par l'écologie !
par contre, c'est pas super bien passé avec mes parents...
Allez courage, tu seras bientôt végétarienne ! ;)

+ 2463874641 pour Jezebel
 
Bah, je pourrais critiquer un tas de chose, mais ça, pour le coup, non. Parce que je ne peux pas considérer que notre mode de vie est mieux qu'un autre, au même titre que je ne supporte pas les gens qui considèrent que manger de la viande c'est mieux. Ce sont juste des modes de vie différents.
S'ils n'ont pas les convictions qu'on peut avoir, ils en ont d'autres, sur d'autres sujets. Après, si moi j'ai pris ma décision c'est parce que pour moi l'écologie devait avoir une place plus importante, dans ma vie, mais je ne dis pas que tout le monde doit raisonner de la même façon. Enfin, c'est mon point de vue hein :)

Et puis, une assiette de lasagnes en presque 7 mois, je pense que je tiens le bon bout ;)
 
Pourquoi veux-tu devenir végétarienne si ce mode de vie ne te semble pas mieux que le mode de vie omni ? Ce raisonnement se tient pour des choses purement culturelles, mais en l'occurrence, entre ce qui est le mieux pour les animaux et la planète ou au contraire la satisfaction de son seul plaisir, les deux choix ne se valent pas.

Certes il ne suffit pas d'être végé pour avoir un mode de vie supérieur en tous points à celui d'un omni, mais il l'est au moins sur le point de la nourriture.
Le problème du relativisme, c'est que si on commence à raisonner comme ça, il n'y a pas de raison de s'arrêter. Tout se vaut, et qu'on soit engagé dans plein d'associations pour aider tout le monde ou qu'on ne pense qu'à soi aux détriment d'autres personnes, c'est juste une question de choix personnel.
 
Si t'es pro-végé pour des raisons écolo, tu peux le voir comme ça. Mais si t'es végé pour les droits des animaux, c'est différent. Acheter un morceau de chair venant d'un être sensible qui a été torturé pour atterrir dans son assiette alors qu'on peut s'alimenter autrement, non : c'est pas un choix de vie.
Ça n'empêche pas qu'il y a plein de gens qui mangent de la viande qui sont des gens très bien. La preuve : on a quasiment tou.te.s manger de la viande un jour :)
 
Madhuri":2t8gnsiq a dit:
Pourquoi veux-tu devenir végétarienne si ce mode de vie ne te semble pas mieux que le mode de vie omni ?
[...]
Certes il ne suffit pas d'être végé pour avoir un mode de vie supérieur en tous points à celui d'un omni, mais il l'est au moins sur le point de la nourriture.

Oui au niveau alimentaire, je suis bien contente de mes choix, et oui je considère qu'ils sont une façon de s'engager de d'apporter sa pierre à l'édifice. Mais à côté de ça, non, je ne peux pas considérer que mes parents (ou n'importe qui hein) aient eu tort de m'élever ainsi. On a tous des centres d'intérêts différents, des choses auxquels on est plus ou moins sensibles, et si nous on est sensibles à la cause animale ou écologique, d'autres personnes décident de s'engager ailleurs. Pour moi oui, c'est un choix personnel.
C'est tout. Le but était pas de lancer le débat, et surtout pas de froisser qui que ce soit, alors j'espère que c'est pas le cas.

Fabicha":2t8gnsiq a dit:
Si t'es pro-végé pour des raisons écolo, tu peux le voir comme ça. Mais si t'es végé pour les droits des animaux, c'est différent. Acheter un morceau de chair venant d'un être sensible qui a été torturé pour atterrir dans son assiette alors qu'on peut s'alimenter autrement, non : c'est pas un choix de vie.

Je ne me permettrais pas de dire que mon point de vue est le seul non plus hein :) Je comprends tout à fait le tien (le votre), c'est juste que comme tu dis, je ne suis arrivée là pour les même raisons que certains d'entre vous :)
 
Je parlais d'avoir un recul critique sur l'éducation que nous donnent nos parents en général, pas spécialement en ce qui concerne le végéta*isme.
 
Alors je suis bien d'accord. Si on ne prend pas du recul et qu'on analyse pas (et ça vaut pour tout, pas seulement pour notre éducation), on n'évolue pas :)
 
Sofia":2dqf7ri5 a dit:
Madhuri":2dqf7ri5 a dit:
Pourquoi veux-tu devenir végétarienne si ce mode de vie ne te semble pas mieux que le mode de vie omni ?
[...]
Certes il ne suffit pas d'être végé pour avoir un mode de vie supérieur en tous points à celui d'un omni, mais il l'est au moins sur le point de la nourriture.

Oui au niveau alimentaire, je suis bien contente de mes choix, et oui je considère qu'ils sont une façon de s'engager de d'apporter sa pierre à l'édifice. Mais à côté de ça, non, je ne peux pas considérer que mes parents (ou n'importe qui hein) aient eu tort de m'élever ainsi. On a tous des centres d'intérêts différents, des choses auxquels on est plus ou moins sensibles, et si nous on est sensibles à la cause animale ou écologique, d'autres personnes décident de s'engager ailleurs. Pour moi oui, c'est un choix personnel.
C'est tout. Le but était pas de lancer le débat, et surtout pas de froisser qui que ce soit, alors j'espère que c'est pas le cas.
Je pense que personne n'est froissé, on a l'habitude. Mais disons que la réflexion sur la cause animale passe généralement par les mêmes stades, chez tout le monde, et qu'en fait quand on débat, on fait généralement évoluer la réflexion. On est tous passés par cet état de relativisme, à penser qu'il n'était pas acceptable de supposer que notre choix du végétarisme soit meilleur que celui de la majorité. Que nos amis et notre famille n'ont pas pu se tromper à ce point là. Que la société entière ne peut pas se tromper à ce point là.

Le fait est qu'on ne veut pas juger les autres, ça, c'est un fait. Surtout ceux qu'on aime. On ne veut pas se sentir supérieur à eux. On ne veut pas subir un tel déchirement intérieur. Mais la solution, ça n'est pas d'appliquer le relativisme sur ce choix, c'est juste de comprendre que les gens ne sont pas leurs actes. Les actes ne font pas une "nature". Personne n'est parfait, et on accepte d'évoluer quand on prend conscience de ses erreurs, et qu'on acquiert les moyens pour le faire. Tout le monde évolue, tout le temps. Et personne n'a fini d'évoluer. Et sur des tas de plans. Et c'est toujours extrêmement compliqué. Personne n'a fini de prendre conscience de nouvelles choses.
Mais ça ne veut pas dire pour autant que tout se vaut.

Par exemple : Si un raciste antisexiste fait du mal aux non-blancs, autant qu'un sexiste antiraciste en fait aux non-hommes-hétéros, ça ne veut par dire pour autant que le sexisme est équivalent à l'antisexisme, ni que le racisme est équivalent à l'antiracisme. Il y a plusieurs axes de réflexion éthique, plusieurs axes sur lesquels on peut s'améliorer, plusieurs axes sur lesquels on peut améliorer la société, mais ça ne veut pas dire que tout est égal sur chacun de ses axes. Sur chacun de ces axes, il y a bien un "pire" et un "mieux". La racisme est pire que l'antiracisme. Et le sexisme est pire que l'antisexisme.
Je souffre/souffrirais d'avoir d'avoir des proches racistes ou des proches sexistes, parce que je le apprécierais sur d'autres plans, mais ça ne veut pas dire pour autant que je leur donnerais raison d'être racistes ou sexistes. Et je ne désespèrerais sans doute pas de leur faire prendre conscience de leurs erreurs (Parce que dans les faits, c'est ce qui se passe : On évolue tous. Par exemple il y a 20 ans, j'étais 10 fois plus homophobe qu'aujourd'hui, comme le reste de la société. Et j'en suis conscient.).

Alors si ce constat est valable, si on ne peut pas appliquer de relativisme à ces deux causes, antisexisme et antiracisme, qu'est-ce qui nous permet d'appliquer du relativisme à la cause animale ? Qu'est-ce qui permet de dire que "causer plus de mal sans nécessité aux autres individus animaux" est vraiment équivalent à "causer moins de mal aux autres individus animaux quand on peut l'éviter" ? Est-ce qu'il n'y a vraiment pas un "mieux" et un "pire" sur cet axe éthique là aussi ?
 
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