Sortir avec un omni?

Chocogrenouille":3cdd6lpa a dit:
Mince, je vais épouser un omni, y'a un truc qui cloche chez moi ? :hein:
:confus:
Je suis marié et ai un gamin avec une omni.
Tout dépend de ton empathie et la violence des sentiments que tu éprouves en voyant ton binôme manger de la viande.
Pour moi, le végétarisme est une conviction surement pas autant développée que chez d'autres. Ce qui fait que je peux tolérer que ma femme ou mon gamin soient omnis.
 
Chocogrenouille":1w2jb7mq a dit:
Mince, je vais épouser un omni, y'a un truc qui cloche chez moi ? :hein:
:confus:

Du moment que les deux sont tolérants envers l'autre je ne vois pas où est le soucis... Il y a bien des musulmans qui se marient avec des catholiques, des juifs, des athées... Pourtant ils n'ont absolument pas la même façon de voir les choses. Là je pense que c'est pareil. Il faut juste être tolérant et accepter que les autres ne voient pas les choses de la même manière (on a été omni un jour donc on peut mieux les comprendre).
 
Chocogrenouille":1ooz76vp a dit:
Mince, je vais épouser un omni, y'a un truc qui cloche chez moi ? :hein:
:confus:

Sûrement :D
Non sans rire, je ne connais que depuis peu votre relation et ton +1. A chaque fois et chaque relation est différente.

mais si je me goure pas, y a pas vraiment de viande chez vous ?
La dernière fois que j'ai discuté cuisine avec lui il m'a raconté qu'il testait les différents laits et crèmes végétales. Il est ok pour un mariage VG.
Il mange toujours végé quand il est avec nous. Et c'est pas le dernier à être fan de manger des trucs vgl !
Je pense que niveau compréhension et ouverture d'esprit y a pire quoi :whistle:

Donc j'avoue que pour moi c'est difficile de voir quelqu'un manger de la viande actuellement (que ça soit mon copain ou quelqu'un d'autre), ça me donne envie de pleurer je me mets à imaginer l'animal vivant et tout ce qu'il a vécu...
Ce n'est pas ce que j'entends par éthique. Je ne suis pas une amoureuse des pauvres petits animaux trop mignons. Je n'aime pas du tout quand un omni essaye d'éluder mes convictions en sortant l'argument de la sensiblerie.
Pour moi c'est moral et politique. L'humain ne devrait pas manger, tuer et exploiter des animaux, c'est une position que j'estime immorale. Exactement au même titre que d'avoir un esclave dans son garage!
 
Tcharls":2elwx0ho a dit:
Bé justement Choco, ton +1 n'est vraiment pas un fervent militant pour la viande à tous les repas, si je n'me gourre !
Titesieste":2elwx0ho a dit:
mais si je me goure pas, y a pas vraiment de viande chez vous ?
La dernière fois que j'ai discuté cuisine avec lui il m'a raconté qu'il testait les différents laits et crèmes végétales. Il est ok pour un mariage VG.
Il mange toujours végé quand il est avec nous. Et c'est pas le dernier à être fan de manger des trucs vgl !
Je pense que niveau compréhension et ouverture d'esprit y a pire quoi :whistle:
Oui c'est vrai que dans un environnement vg il est comme ça, et je sais que j'ai bien de la chance.
Bon, par contre faut pas se leurrer, dans un environnement omni, il mange omni. Il n'est pas carniste, non (là effectivement on atteindrait une différence de convictions trop grande), juste un peu welfariste sur les bords (mais sur ce point j'ai surtout l'impression que c'est un mécanisme psychologique de défense pour dire qu'il fait quand même quelque chose, même si son alimentation n'est pas vg 100% du temps).

D'ailleurs la discussion relève bien la différence entre manger omnivore et soutenir volontairement l'idéologie carniste (j'avais réagi sur ça à la base, je m'étais arrêté au titre du sujet alors que les problèmes soulevés concerne apparemment les couples dans lequel le non-vg est un peu trop carniste).
 
Oui, il doit y avoir un peu de ça.
Après, il cuisine beaucoup aussi, et il cuisine vgl quand c'est pour des vgl (que ce soit moi maintenant ou déjà pour les ami-e-s avant :cuistot:) ; à la maison tous les plats communs sont végétaliens :) !
Et effectivement tant que c'est bon ;) ...
 
Mon homme est toujours en mode flexi (il mange omni à l'extérieur si on lui propose mais rien à la maison), mais l'autre jour il s'est exceptionnellement acheté du poulet... mais au moment de le manger il est parti avec son assiette dans la cuisine (alors que je ne disais rien du tout), en disant que ça le gênait qu'il avait l'impression qu' on le regardait (moi et notre fille) ! Il a mangé son morceau de viande dans la pièce à côté et est revenu avec nous pour les légumes.
Moi je pense qu'il se débat lui même avec sa conscience :p
 
Vous avez de la chance quand je vois que moi, mon conjoint mange de la viande une à deux fois par jour, que c'est moi qui fait la vaisselle et qui nettoie les casseroles avec un demi cm d'épaisseur de graisse de steal charal :(
A coté de ça, il est assez compréhensif, il accepte ce que je mange et ne fais pas de réflexion du genre protéines et autres cris de la carotte, il a même déjà dit "en fait, c'est les végétariens qui ont raison" devant ma famille le premier mois de ma "conversion" mais il reste accroché à ses habitudes. Au dernier repas chez mes parents j'ai apporté une salade de lentilles / avocat, il est le seul a pas avoir gouté parce que "ça lui disait rien", c'est banal pour lui mais j'étais un peu dégoutée... Il arrive aussi qu’il soit un peu "gauche": une fois il s'est penché vers moi en montrant sa viande et il m'a dit en faisant comme s'il était tout triste "ils sont morts les petits animaux." alors que je commence seulement à avoir un point de vue plus éthique... Je lui ai demandé pourquoi il disait ça alors qu'il sait ce que j'en pense, il m'a répondu qu'il ne savait pas "Je disait ça comme ça" :facepalm:
Donc voila, il est celui qui me soutiens le plus et qui me casse le plus mon moral par moments, un étrange énergumène!
 
Je lui ai déjà fait la réflexion plusieurs fois mais le souci c'est qu'il travaille et pas moi, je suis étudiante donc j'ai plus de temps et quand y a de la graisse il me demande s'il doit mettre de l'eau ou pas dedans parce qu'il sait pas quoi en faire!
 
Bonjour,

En tant qu'amoureuse inconditionnelle d'un frisé-omnivore, voici ma participation au débat : pour moi, le problème n'est pas de sortir avec quelqu'un-e qui mange de la viande. Mais de sortir avec quelqu'un-e d'intelligent (au sens relationnel du terme).

Quelle que soit la nature de la différence entre deux individus (alimentaire, religieuse, culturelle, etc.), ce qui pose problème (selon moi) est rarement la différence elle-même, mais plutôt la façon dont on joue avec les éventuelles contraintes, la façon dont on en parle, la place qu'on donne à l'autre, les compromis que nous sommes capables de faire, l'importance que ça a pour nous, pour l'autre. Tout ça. Liste non exhaustive.

J'aurais bien plus mal vécu la relation que nous avons s'il m'avait fait les réflexions que d'autres subissent. Parce qu'en fin de compte ce n'est pas son alimentation qui m'aurait posé problème (ce n'est pas le cas en tout cas), mais sa façon de faire avec ma particularité. Son comportement vis-à-vis de moi.
Mais mon frisé-omnivore sait cuisiner et faire danser mes papilles, et je rejoins le côté "Peu importe ce qu'il y a dans mon assiette, si c'est bon, je suis content". Il se moque de moi de temps en temps (mais c'est pour rire, on se "bagarre" souvent pour rire) à ce sujet, comme sur n'importe quel autre sujet, mais mon passage au végétalisme n'a jamais-au-grand-jamais remis quoi que ce soit en question entre nous (j'en avais peur, parce que manger gras/de la viande/du fromage était une passion commune chez nous).

C'est en ce sens que je parle d'intelligence relationnelle, et ça va évidemment dans les deux sens.
Je ne me suis pas mise, du jour au lendemain, avec ma petite voix, à dicter les "nouvelles règles de maison" ("Bonjour, à partir d'aujourd'hui tu achètes ta propre viande, tu te la cuisines, au mieux tu n'en manges plus du tout à la maison, tu fais ta vaisselle, et en plus tu vas apprendre à me faire de quoi me sustenter. Bisous, sois rigoureux !").
Les changements sont arrivés progressivement, la cuisine est devenue un jeu.
Des compromis ont été fait face aux nouvelles limites, à ces nouveaux sujets importants, car si j'ai le droit de vivre mes convictions comme je l'entends, il était hors de question que ma moitié ait l'impression de ne plus tellement avoir sa place à la maison.

De mon côté, je passe beaucoup de temps à tester des recettes qui nous feraient plaisir à tous les deux (c'est le plus gros changement, je ne savais pas cuisiner du tout avant, et je n'aimais pas ça). Et sauf manque de temps, ça ne me dérange plus du tout d'avoir à faire tous les repas.
Le meilleur exemple = Je ne veux pas de lait de vache ni d'oeufs à la maison mais il adore manger des pancakes au petit déjeuner et ne sait pas végétaliser la recette (il utilise le lait de vache uniquement pour ce repas). Bah voilà, hier matin je me suis levée un peu plus tôt pour lui faire des pancakes, il a adoré, je lui ai filé la recette, il veut en manger toute sa vie. Adieu lait et oeufs.
Quand je lui parle des repas végéwebiens, il est de plus en plus jaloux de ne pas avoir été présent pour goûter (surtout quand je teste des recettes sur ces charmants cobayes-toulousains-de-l'amour et que je lui en parle), la curiosité et la gourmandise, c'est quand même bien aidant !

Mais il n'a pas les mêmes combats que moi. Il a aussi le droit de se sentir chez lui.. quand il est chez lui. Alors forcément, même si j'aurais tendance à être tentée, je fais des compromis aussi sur ce que peut contenir mon frigo et mon placard. Ca paraît idiot de le préciser, mais je redouble de bisous-mignonneries quand il fait un geste pour moi (comme m'accueillir avec du tofu, du lait végétal, me préparer des wraps-trop-bon végan pour mon repas au boulot..). Quand on est en couple, souvent, on veut bien faire.. Mais on peut paniquer parce qu'on ne sait tout simplement pas comment s'y prendre. Les encouragements et les compliments ne coûtent pas chers et ça aide beaucoup.
(J'adore faire des compliments/des bisous/des câlins et c'est un excellent moteur de motivation pour lui : là-dessus, on s'est bien trouvés)

Rassurez-vous l'un l'autre, respectez-vous (se respecter, ça passe par poser des limites aussi, hein !). Prenez le temps de discuter clairement et honnêtement de ce qui découle de ce changement.
Et puis aimez-vous. C'est important.

Bisous d'après-pavé.
 
V4rney":3tkr8zoi a dit:
Je lui ai déjà fait la réflexion plusieurs fois mais le souci c'est qu'il travaille et pas moi, je suis étudiante donc j'ai plus de temps et quand y a de la graisse il me demande s'il doit mettre de l'eau ou pas dedans parce qu'il sait pas quoi en faire!
Je n'ai pas l'impression qu'on ait nécessairement plus de temps quand on étudie que quand on travaille.
Le "il ne sait pas que faire" est très pratique pour dire "puisque je ne sais pas, quelqu'un le fera pour moi".
Il me semble que je lui dirai que je ne touche ni de près ni de loin à ce qui concerne sa consommation de chair animale. Et tant pis si une poele traine une semaine, c'est son problème (j'avoue, j'ai une assez grande tolérance à la saleté).

En même temps, je suis complètement intolérante sur ce qui peut ou pas se passer chez moi. C'est peut-être aussi pour cela que je choisis de vivre seule.
 
Nurja":pcijmmbn a dit:
En même temps, je suis complètement intolérante sur ce qui peut ou pas se passer chez moi. C'est peut-être aussi pour cela que je choisis de vivre seule.
Comme ça, tu es sûre de faire la vaisselle !
 
kob27g":wi95knuv a dit:
Nurja":wi95knuv a dit:
En même temps, je suis complètement intolérante sur ce qui peut ou pas se passer chez moi. C'est peut-être aussi pour cela que je choisis de vivre seule.
Comme ça, tu es sûre de faire la vaisselle !
Soit ce n'est que ma vaisselle, soit, si j'ai du monde chez moi, on mange et fait la vaisselle ensemble. :YE:
 
V4rney":13gpswcg a dit:
Je lui ai déjà fait la réflexion plusieurs fois mais le souci c'est qu'il travaille et pas moi, je suis étudiante donc j'ai plus de temps

Tu sais si il vivait seul, il devrait travailler + se faire la cuisine + faire la vaisselle. et ça tout seul comme un grand ! :D
Je rigole mais je pense que la culpabilité sur le "temps" dispo est un peu facile, même si bien sur on peut être souple et s'arranger. Je crois quand même que c'est important d'essayer de partager.

En plus étudier est un travail. ça prends du temps et de l'énergie. Ce n'est pas parce que tu as X heures effectives de cours et que ton travail demande moins de temps.

Enfin, si on pousse le raisonnement un peu plus loin, que risque t'il de se passer quand tu aura toi aussi un emploi-rémunéré-à-temps-plein ?
Les mauvaises habitudes risquent d'être déjà en place et difficiles à enlever non ? tu aura l'habitude, tu saura faire... etc. ...
 
Le fait que tu sois étudiante ça me semble plutôt un argument pour que ce soit lui qui fasse la vaisselle le soir, surtout si c'est toi qui a fait le repas. Il a finit sa journée alors que tu as encore tes cours à bosser.
 
Un jour j'ai refusé de faire la vaisselle parce qu'ensuite j'aurais eu les mains mouillées/humides/toutes fripées, et je n'aurais plus pu me rouler une cigarette.

Bah tu vois, l'argument du "nettoyer une poêle c'est pas possible, moi je travaille !" ça me fait pareil que quand j'ai dit ça à mon mec (yeux ronds, air pantois, bras ballants, impression d'être entré dans la millième dimension).

(En vrai, j'ai fait la vaisselle ensuite. C'était juste pour l'embêter.)
 
Varney, tous mes ex-petits amis sont à présent capables de faire la vaisselle (...et l'actuel aussi :D )
Un brin de pédagogie, une pincée de féminisme, un gros calin,.... et on commence à prendre de bonnes habitudes pour la future vie à 2 :)
 
Retour
Haut